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Introduction

Jijel, l’objet de notre étude, est une wilaya qui dispose d’une richesse non seulement naturelle mais aussi culturelle et historique. Elle porte les vestiges de plusieurs civilisations ayant marqué son territoire.

Notre objectif est d’illustrer les zones montagneuses qui nécessitent un aménagement pour promouvoir un développement touristique basé sur des critères de rentabilité tout en respectant et préservant l’aspect environnemental de la région et de garder l’identité de la montagne à travers une architecture respectueuse de l’environnement.

Le tourisme répond aux besoins des touristes et des régions qui les accueillent tout en protégeant et en améliorant les ressources pour l’avenir. Il mène à une gestion de toutes les ressources de manière à combler les besoins socioéconomiques tout en préservant l’intégrité culturelle, les processus écologiques essentiels, la diversité biologique et le milieu vital.

L’objectif de ce chapitre est d’exhiber la géographie de la wilaya de Jijel, ainsi que l’aperçu historique, et d’exhiber zone d’étude avec ces caractéristiques créatives d’un tourisme montagnard.

IV.1. Présentation de la wilaya de Jijel

IV.1.1. Situation et limites

La wilaya de Jijel est située au Nord du pays et distante d'environ 359 m de la capitale Alger, 96 km de Bejaia et 146 km de Constantine. Elle de Jijel couvre une superficie de 2398 km², s'ouvre au Nord sur environ 120 km de cote sur la méditerranée et constitue un point de jonction entre l'Afrique et l'Europe est délimitée administrativement, par :

 La mer méditerranée, au Nord.  La wilaya de Skikda à l’Est.  La wilaya de Bejaia, à l’Ouest.

 Les wilayas de Constantine et de Mila au Sud.

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Figure [IV.1] : Carte de la situation de la wilaya de Jijel.

IV.1.2. Aperçu historique

La région de Jijel a été le carrefour de plusieurs civilisations dont les traces se trouvent ici et là sur son territoire. Divers noms lui ont été attribués suite aux différentes occupations qui se sont succédées, soient : Igilgili, Gigel, Djidjel, Djidjeri, Djidjelliet et enfin Jijel.

A.

La période précoloniale

C’est la période de passage de plusieurs civilisations dès la préhistoire. Les tombeaux étrusques taillés dans la pierre sont encore visibles à la ''Pointe Noire '' (Rabta).

 En 533 de l'ère chrétienne, les Byzantins venus de l'empire Romain du levant (Byzance), s'emparèrent de la place et les Vandales qui l’occupaient durent se réfugier dans les montagnes ;

Vers 650, les premiers cavaliers de l'Islam firent leur apparition. Jijel était alors sous l'autorité de Kairouan. Jijel était dominée par les dynasties : Aghlabide, la tribu de Kotama, Fatimide, Hammadite ;

 Au début du XXIème siècle, les frères Barberousse Aroudj et Khair-Eddine, firent leur apparition à Jijel où ils projetaient de faire un centre de concentration ;

 Après 1611, les Espagnols essayèrent quelques tentatives d’invasion de Jijel sans résultat, jusqu’en1839.

B. La période coloniale

Le 13 mai 1839, les troupes françaises débarquent à Jijel. La résistance a été ensuite marquée par des offensives menées par les jijeliens durant des années : 1841, 1845,1847 et 1851.En 1856, dans la nuit de 21 au 22 Août, un terrible cataclysme frappa Jijel. Un tremblement de terre suivi d'un raz-de-marée produisit.

La ville, riche de plus de 20 siècles d'histoire, fut presque entièrement détruite. En 1958, Jijel est élevée au rang de sous-préfecture du département de Bougie puis de Constantine.

C. La période postcoloniale

En 1974, Jijel était élevée au rang de Wilaya (BOUSSELOUA, 2009).

IV.1.3. Répartition administrative

Sur le plan administratif, la wilaya de Jijel qui abritait une population estimée à 663 309 habitants au 31-12- 2010 (DPAT), soit une densité de peuplement au Km2 de 277 habitants/Km2, est structurée en 28 communes, rattachées à 11 daïras (ANIREF,2011).

Tableau [IV.1] : Organisation administrative de la wilaya de Jijel.

DAIRA COMMUNES DAIRA COMMUNES

JIJEL Jijel DJIMLA Djimla, Boudria Béni yadjis

TEXENNA Texenna, Kaous SATTARA Settara, Ghebala

TAHER Taher, Emir Abd-el-Kader,

Chahna, Ouled Askeur, Oudjana

EL-ANCER El-Ancer, Bouraoui Belhadef, Kheiri oued Adjoul, Djemaa

Béni H’bibi

EL-MILIA El-Milia, Ouled Yahia CHEKFA Chekfa, Sidi Abdelaziz,

El-Kennar, Bordj T’har EL-AOUANA El-Aouana, Selma Benziada ZIAMA M. Ziama mansouriah, Erraguene

SIDI MAAROUF Sidi Maarouf, Ouled Rabah / /

(Source : Agence Nationale d’Intermédiation et de Régulation Foncière)

IV.1.4.

Relief

La wilaya de Jijel est située dans la partie Est de l’Atlas tellien, une chaîne de

montagnes qui s’étend d’Ouest en Est sur l’ensemble du territoire nord du pays, des paysages pittoresques associant la beauté de la mer à celle des montagnes, massifs forestiers, et sites naturels pittoresques propices au développement du tourisme : massifs côtiers surplombant la mer, corniche et falaises, plages, curiosités géologiques, Du fait de la diversité de ses paysages, la wilaya de Jijel est subdivisée en trois classe d’altitude.

A. Classe d’altitude dominante inférieure 400 mètres

50% et plus de la superficie du territoire sont inclus dans cette classe. Elles correspondent en général aux communes : des plaines littorales, de la basse vallée de l’oued El Kébir et des monts littoraux.

B. Classe d’altitude

dominante inférieure à

800 mètres

50% et plus de la

superficie du territoire

sont inclus dans les deux

classes inférieure à

400 m et inférieure à

800 m. Elles

correspondent

en général aux communes des zones de montagne des monts sublittoraux de l’arrière-pays de Jijel et des versants de l’oued El Kébir.

C. Classe d’altitude dominante supérieure à 800 mètres

50% et plus de la superficie du territoire sont inclus dans la classe des pentes supérieures à 800 m. Elles correspondent aux communes de hautes montagnes situées entre la chaine de Tamesguida et le versant sud de Oued Djendjen (Erraguène et de Djimla) (CENEAP, 2013).

IV.1.5. Climat

Le climat de la wilaya de Jijel se subdivise en deux étages bioclimatiques : l’étage bioclimatique de type humide et chaud sur la partie nord de la wilaya et l’étage bioclimatique de type humide et doux sur les reliefs de l’arrière-pays. D’une manière générale, ce type de climat se distingue par :

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Figure [IV.2] : Typologies des communes par classe d’altitude dominante.

 Des précipitations abondantes, toujours supérieures à 900 mm/an et pouvant même dépasser les 1500 mm sur les hauts reliefs du sud. Le volume et l’intensité augmentent

du nord au sud avec

l’élévation de l'altitude et l’exposition (les

reliefs les plus élevés et

les versants exposés

vers le nord étant les

mieux arrosés) ;

 Des températures

douces à fraîches en hiver et chaudes en été ;

 Un enneigement important sur les reliefs les plus élevés ;

 Une longue période de sècheresse s’étalant de Juin à Septembre.

IV.1.6. Réseau hydrographique

Le territoire de la wilaya de Jijel s'inscrit dans deux bassins versants : le bassin versant de l’oued El Kébir Rhumel (B.V n°10) et le bassin des côtiers constantinois (BV n°3).

A. Le bassin versant de l’oued El Kébir Rhumel (B.V n°10)

Le bassin versant de l’oued El Kébir Rhumel draine la partie Est du territoire de la wilaya. Son réseau hydrographique est constitué d’un oued majeur : oued El Kébir, ainsi que de certains oueds importants parmi lesquels : l’oued Itra, l’oued Boussiaba et l’oued Irdjana. B. Le bassin des côtiers constantinois (BV n°3)

Son réseau hydrographique est orienté Sud-Nord et comprend une multitude d’oueds, dont le plus important est l’oued Djen-Djen, qui prend sa source dans les Babors. Il regroupe quatre (04) sous-bassins versant : le sous bassin des oueds côtiers de l’Ouest, le sous bassin de la partie centrale, le sous bassin de l’extrême Est et de l’arrière-pays de la wilaya Jijel.

IV.1.7. Ecosystèmes

Les écosystèmes de la wilaya de Jijel sont riches et variés. A. L’écosystème forestier

Cet écosystème abrite le parc national de Tazasitué sur le territoire des communes d'El Aouana, Selma, Ziama Mansouriah et Erraguene. Ce parc national se distinguepar la richesse de sa flore (413 espèces de végétaux

supérieurs, 147 espèces de plantes médicinales et 135 espèces de champignons),la diversité de sa faune (15 espèces de mammifères,131 espèces d’oiseaux,89 espèces de passereaux et 23 espèces de rapaces).

B. L’écosystème lacustre

Représenté par : le lac de Beni Belaid, le marais d’El-Kennar, le marais d’El-Mardj, le marais de chekfa, la retenue El-Aouana.

C. L’écosystème dunaire

Représenté par le cordon dunaire, situé entre Jijel et oued Zhor, dont la hauteur atteint 15 à 25 m au niveau de l’oued El-Kebir.

D. L’écosystème marin

Où 15 espèces fauniques et plusieurs espèces floristiques sont recensées.Où de nombreux gisements de corail rouge sont recensés : Ziama mansouriah (02 sites), Ras El-Aouana (02 sites), Ras El-Afia, banc des Kabyles, Jijel (04 sites) et Sidi Abdelaziz (02 sites) (DENV ,2016).

IV.1.8. Population

La population totale de la wilaya de Jijel est estimée au 31-12-2010 à 663.309 habitants, elle était au dernier recensement général de la population et de l’habitat à 636 948 habitants. La densité moyenne de peuplement de la wilaya de Jijel est de 277 habitants au km² et l’évolution de la population soit presque 1,9 fois plus son volume en l'espace de 31 ans (342 500 habitants en 1977 à 663.309 habitants en 2010) (CENEAP, 2013).

La population de Jijel se singularise par :

 Une distribution spatiale très inégale et fortement concentrée au niveau des 3 principaux pôles urbains que sont : Jijel, El Milia et Taher.

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Figure [IV.3] : Carte des bassins et sous bassins versants de la wilaya de Jijel

 Une densité de peuplement plus forte au niveau des principaux centres urbains et très faible au niveau des hautes montagnes enclavées.

 Un taux d’accroissement moyen annuel faible, comparé au taux national, et négatif au niveau de nombreuses communes de montagne.

 La régression du taux des populations âgées de moins de 15 ans et l’augmentation du taux des actifs et des personnes du troisième âge.

IV.2. Analyse des variables

IV.2.1. Infrastructure d’accès A. Réseau routière

Le territoire de la wilaya de Jijel est irrigué par un réseau routier d’une longueur totale de 1756,600 Kms. Ce réseau est constitué de :

 204,300 kms de Route Nationale (RN).

 534,200 kms de chemins de wilaya (CW).

 1018,100 Kms de chemins communaux (CC), dont plus de 608 Kms en état de pistes. L’accès et le fonctionnement de la wilaya de Jijel s’opèrent à travers deux axes routiers structurants de niveau national :

 Distante de 119,500 Km, la route nationale N°43 (RN79) qui traverse la Wilaya d’Est en Ouest, constitue avec le prolongement de l’axe de la RN27 vers Mila et Constantine, l’axe central de la wilaya. Cet axe constitue une liaison structurante avec ces wilayas et celles de Skikda et Bejaia.

 L’axe Nord-sud formé essentiellement par la RN 77 ainsi que par un tronçon de la RN 77A, constituent des liaisons entre la wilaya de Jijel et les Wilayas de Mila et de Sétif avec une pénétrante vers le Sud-est du pays. De plus la RN 77 et le tronçon de la RN77A joignant Jijel à la limite de la Wilaya de Jijel assurent des liaisons inter-communales et de des sertes des zones montagneuses du Sud de la wilaya (CENEAP, 2013).

B. Les infrastructures ferroviaires

La wilaya de Jijel est équipée d’une ligne ferroviaire, à une seule voie «Ligne Jijel-Ramande Djamel », d’une longueur de 137 km, qui relie Jijel au réseau national. Elle est dotée de sept (07) gares.

C. Les infrastructures aéroportuaires

La wilaya de Jijel est dotée d’un aéroport de classe nationale (Aéroport Ferhat-Abbas) localisé à Taher, soit à 12 km de la ville de Jijel, 02 Km du port de Djendjen et moins de 30

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Figure [IV.4] : Évolution de la population de la wilaya de Jijel.

Km de la future zone industrielle de Bellara. Assurant actuellement la liaison Jijel-Alger, cet aéroport, qui est en pleine extension, offre toutes les commodités pour un transport aérien performant.

D. Les infrastructures portuaires

En matière d’infrastructures portuaires, la wilaya est dotée d’un port commercial (Djen djen) occupant une position stratégique au niveau national et au sein du territoire de wilaya car il constitue un atout majeur pour le développement économique et l’attractivité d’un territoire (ANDI, 2015).

IV.3.

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