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Introduction de la deuxième partie

Chapitre 3. Les pratiques urbaines des touristes intérieurs : Modernité, Entertainment,

1. Les caractéristiques d’un voyage réussi

Le développement suivant tente de répondre à deux questions : y a-t-il un certain conformisme dans les pratiques touristiques chinoises ; ces pratiques sont-elles toujours aussi « collectives » que par le passé, ou bien cette réalité d’un tourisme de « groupe » est-elle en train de disparaître au profit de pratiques plus « individuelles » ? Ce sont en effet là deux images récurrentes associées au tourisme chinois, et il s’agit donc de vérifier leur véracité dans le cas précis de Guilin.

1-1. Les

Qui sont les touristes qui se rendent à Guilin, quand, pour combien de temps et de quelle manière, seront les premières questions posées ici. Au travers des profils des touristes intérieurs, nous pouvons en effet placer la question d’un certain « conformisme social » : y a-t-il un stéréotype du touriste chinois dans une société encore très collective ? Ou bien une certaine expérience touristique commence-t-elle à apparaître ?

1-1-1. Les touristes intérieurs : les principaux touristes

Nous l’avons déjà souligné à de nombreuses reprises, la principale population touristique en Chine est celle des touristes intérieurs. La région de Guilin ne fait pas exception à la règle, car sur les 13,4 millions de déplacements touristiques enregistrés dans la

représentent donc que 8,3 % du total de déplacements touristiques : 5 % touristes internationaux, 2,7 % sont des touristes originaires de Taiwan, et 0,6 %

471 800 au plus bas (janvier) et 903 900 (novembre) ; à l’inverse, la haute saison est une

profils des touristes intérieurs

municipalité de Guilin en 2006, 91,7 % sont le fait des touristes intérieurs (12,3 millions). Les autres touristes ne

sont des

proviennent des régions spéciales (Hong Kong et Macao).

Les touristes intérieurs qui viennent à Guilin le font majoritairement pendant les semaines d’or de mai et octobre : 25,4 % de la fréquentation se fait sur ces deux périodes (graphique 11)327. Hormis ces deux pics de fréquentation, et même si un premier constat est que Guilin est un lieu où les touristes sont toujours nombreux (au mois 470 000 touristes sont présents chaque mois), deux saisons touristiques se distinguent : de novembre à février, c’est la basse saison à Guilin, le nombre de déplacements touristiques intérieurs oscille alors entre

327 Ce graphique est antérieur à la modification des semaines d’or par le gouvernement : la semaine du 1er mai a

toujours comprise entre les mois de mai et octobre.

en effet été « raccourcie » au profit d’autres congés plus courts, autour de fêtes traditionnelles chinoises (cf. chapitre 1). Le présent graphique est donc à relativiser, mais la forme générale, 1er mai exclus, ne devrait pas changer : la haute saison est

pé où chaque mois enregistre au moins un million de déplacements touristiques, de 1 006 800 en mars à 1 658 100 en octobre (à l’exception du mois de juin, mois le plus pluvieux de l’année à Guilin, avec 900 500 déplacements touristiques). La haute saison totalise ainsi 77,5 % de la fréquentation touristique annuelle sur huit mois et, entre les mois de mai et octobre, ces six mois reçoivent même 61,1 % de la fréquentation intérieure. Le passage entre les deux saisons est à chaque fois bien visible, le nombre de déplacements augmentant ou diminuant brusquement : entre février, il y a une augmentation de 47,7 % de touristes et en novembre une baisse de 45,9 %.

Graphique 11. La fréquentation de Guilin par les touristes intérieurs en 2007 riode 1,6 1,8 0,4 0,6 0,8 1 1,2 1,4 0 0,2 Janv ier vr ier Ma rs Avr il Ma i Juin Juillet Août Sept em bre Oct obr e Nove mbr e ce mbr e

En bleu : les touristes intérieurs / En rose : les touristes intérieurs se rendant dans la périphérie de Guilin (Unité : million de touristes)

Source : Bureau du tourisme de Guilin, 2008

La courbe de fréquentation de la périphérie touristique de Guilin reprend dans les grandes lignes celles de la ville de Guilin : la basse saison correspond globalement aux quatre mois d’hiver, il y a un important pallier à l’entrée de la haute saison (mois de mars et avril, entre février et avril le nombre de déplacements touristiques augmente de 79 %, de 336 000 à 602 100), le mois de juin reste le moins visité de la haute saison, les semaines d’or de mai et ctobre correspondent à d’importants pics de fréquentation touristique, et la basse saison commence à partir de novembre328.

o

328 La courbe de fréquentation de Guilin par les touristes internationaux et par les « compatriotes » (Hong Kong et Macao), ainsi que son analyse, a été placée en annexe. C’est en effet une question intéressante, mais périphérique à notre sujet.

La périphérie touristique de Guilin est donc moins visitée que la ville, et elle reçoit logiquement moins de recettes (cf. chapitre 3) : si tous les circuits des touristes intérieurs passent par la ville, tous ne se rendent pas dans la périphérie. Dans les parcours qui intègrent la visite de la région de Guilin à d’autres parties du pays, la visite de Guilin, la croisière sur le fleuve Li et la visite de Yangshuo ne durent par exemple que deux jours en moyenne. Au matin du troisième jour, les touristes intérieurs partent ensuite pour une autre destination dans le pays, et la périphérie n’est alors visitée que rapidement, voire pas du tout329. Dans les circuits qui ne programment que Guilin, en général assez courts (entre trois et cinq jours en moyenne), les deux premiers jours sont souvent identiques à ceux décrits ci-dessus. Ce sont dans les jours suivants que des destinations « nouvelles » apparaissent autour de Guilin330.

1-1-2. L’origine des touristes à Guilin : l’importance de l’Est du pays

Les touristes intérieurs à Guilin viennent de presque toutes les provinces du pays pour visiter la région (carte 19) : seules six provinces et régions autonomes ne sont pas représentées (provinces du Heilongjiang, du Jilin, du Shaanxi, du Guizhou, ainsi que les régions autonomes du Ningxia et du Tibet). A travers cet exemple, une vision de l’ensemble des pratiques du pays, ainsi que l’analyse du lien entre pratiques et origine géographique, est donc possible.

Les touristes intérieurs en Chine proviennent principalement des grandes métropoles de l’Est du pays (cf. chapitre 2), et Guilin est d’abord visitée par ces touristes. Ces derniers viennent essentiellement des trois plus importantes et riches zones des provinces « côtières ». Ce sont : au nord, la région de Pékin qui concentre 10,8 % des touristes se rendant à Guilin (municipalité de Pékin : 7,9 % et la province du Hebei : 2,9 %) ; au centre Est, la région de Shanghai concentre elle 20,8 % des touristes (municipalité de Shanghai : 10,8 %, province du Jiangsu : 4,6 %, province de l’Anhui : 2,9 % et province du Zhejiang : 2,5 %) ; au sud, c’est la province du Guangdong qui domine, avec 17,5 % des touristes visitant Guilin originaires de cette province. En ajoutant les touristes originaires de la région autonome du Guangxi (9,2 % des touristes) et de la province du Hunan (10,8 %), on obtient alors la principale zone d’émission des touristes : 37,5 % des touristes sont originaires de ces trois provinces (carte 19).

329 Ce circuit vendu par le CITS (China International Travel Service ; la plus importante agence touristique - d’Etat - du pays), est assez représentatif (concernant le temps et les sites visités à Guilin) des autres catalog D’une durée de huit jours, il associe la visite de Guilin à celle de Haikou, sur l’île de Hainan. Voyage coû t 3750 yuans en octobre 2008, un prix conséquent. Pour un séjour de

oins compter de 1000 à 1500 yuans.

0 Voir le chapitre suivant pour une analyse des pratiques touristiques intérieures dans la périphérie de Guilin. ues. tan trois jours seulement à Guilin, il faut au m

Une fois réunies, les trois principales zones d’émission de touristes intérieurs à Guilin (nommées « Guangxi + », « Shanghai + » et « Pékin + » dans les tableaux suivants), regroupent 69,1 % de l’ensemble des touristes visitant la ville. En limitant le calcul à la province du Guangdong et aux régions de Pékin et Shanghai, le chiffre arrive tout de même à 49,1 %, soit presque la moitié des touristes. Enfin, en restreignant encore le calcul, cette fois aux seules municipalités de Pékin, de Shanghai et à la province du Guangdong, c’est 36,2 %, plus d’un tiers des touristes, qui sont originaires des trois zones les plus riches du pays. Là ncore, même si Guilin se situe dans le Sud-Ouest, c’est un lieu touristique important à

Ensuite, les st » chinois sont

minoritaires : le Yunnan, le Sichuan, le Gansu, le Qinghai, ainsi que la région autonome du Xinjiang ne regroupent que 7,6 % des touristes se rendant à Guilin, soit moins que la municipalité de Pékin (7,9 %). Le tourisme intérieur en Chine est donc bien le fait de la population citadine de l’Est du pays, une population qui à l’habitude de partir en vacances : 90,8 % des touristes interrogés affirment que ce n’est pas leur premier voyage touristique dans le pays. La très grande majorité des touristes a déjà une expérience touristique, ce se vérifie d’ailleurs par les pratiques de plus en plus individuelles à Guilin, ainsi qu’à Beihai (Infra)331.

1-1-3. Combien de temps restent les touristes intérieurs et à quoi s’intéressent-ils ?

elle dans le temps que passent les touristes à Guilin ? Les touristes intérieurs restent en moyenne 4,4

’ils ont du temps pour visiter la ville de Guilin, le village de Yangshuo, mais aussi d’autres sites dans la m

e

l’échelle de la Chine.

touristes originaires des provinces d’un grand « Oue

Cette « expérience touristique » se vérifie

t-jours dans la municipalité, ce qui veut dire qu

unicipalité. En moyenne donc, les touristes, hors des semaines d’or332, prennent le temps de visiter les « incontournables » de Guilin, comme certains sites de la périphérie touristique, décrite au chapitre précédent.

Ensuite, les touristes intérieurs qui se rendent ici le font souvent dans le cadre de circuits plus vastes : les déplacements touristiques des personnes interrogées durent en moyenne 8,1 jours. Ce tourisme est-il donc le fait de retraités, qui ont plus de temps que les actifs, ce que semble suggérer la période de notre enquête ? (réalisée au mois de juin, hors semaines d’or). La moyenne d’âge des touristes interrogés, de 31,7 ans, infirme cette

Il faudrait également comparer les résultats des semaines d’or à ceux des mois sans ce

331 Ces touristes ont peut être une expérience touristique, mais ils ont surtout des moyens financiers suffisants pour assumer des voyages, dont le coût est parfois assez important. Voir la deuxième partie de ce chapitre.

332 Notons ici que pour être exhaustif dans ce genre de constats, il faudrait réaliser la même étude que la notre tous les mois de l’année.

hypothèse : une importante partie des touristes correspond à la classe active de la population chinoise (seuls 10 % des touristes interrogées ont plus de 49 ans ; graphique 12). Enfin, les durées du séjour « local » (dans la municipalité de Guilin), et du séjour « total » (l’ensemble u déplacement touristique) sont relativement corrélées (graphique 13) : il y a donc bien une r

leur temps » ge des touristes ch uement des nc

remise mple de Guilin333

Grap tion des classes s touristes intérieurs et entre la

u séjour local et la d

elation entre le temps passé à Guilin et le temps total du circuit ; les touristes ici « prennent

, et l’ima inois réalisant uniq courts séjours est do

en question par l’exe .

hiques 12 et 13. Réparti du

d’âge de Relation

rée d durée du séjour total en 2008

36,7% 12,1% 32,5% 18,8% 25 et moins ]25 à 35] ]35 à 45] ]45 à plus

Dans le graphique 2, le coefficient de corrélation (R), est ici de 0,718 (√R² = √0,5162). Plus ce coefficient est proche de 1 (ou -1), plus la relation est forte.

Source : Enquête à Guilin, juin 2008.

Plus de quatre jours, en moyenne, dans une ville éloignée des principales métropoles côtières, semble encore une fois désigner Guilin comme un haut-lieu touristique national. Mais pourquoi les touristes considèrent-ils donc ce lieu comme important ? L’ensemble des touristes intérieurs s’accorde t-il sur les critères qui font d’un voyage touristique un voyage « réussi » ? Nous avons donc posé aux touristes une question qui ne touche pas seulement la municipalité de Guilin, mais qui nous informe sur les représentations de ces individus, ainsi que sur leurs profils : qu’est ce qui est le plus important pour faire un « voyage touristique

334

réussi » ? Inversement, nous avons également demandé ce qui est le moins important. Six réponses étaient proposées aux questionnés : voir des spectacles et des représentations,

333 Comme nous le verrons ensuite avec l’exemple de Beihai (où les touristes passent peu de temps), le temps passé dans un lieu touristique semble principalement dépendre de la « qualité » de celui-ci. C'est-à-dire de ce que

什么最重要 ?

les touristes y voient. Dans notre étude, les paysages de Guilin sont alors plus « attractifs » que ceux de la plage de Beihai.

manger des spécialités locales, voir des beaux paysages naturels, visiter des parcs de divertissement, visiter du patrimoine, des sites historiques, ou se faire prendre en photo (tableau 15).

Tableau 15. Aspects les plus importants et les moins importants pour les touristes intérieurs

Aspects Le plus important Le moins important

Voir des spectacles et

représentations 0,8 % 50 %

Manger des spécialités locales

8,8 % 5,4 %

Voir des beaux paysages naturels

55,4 % 0,0 %

Visiter des parcs de divertissement

0,4 % 15,0 %

Visiter du patrimoine, des sites historiques

32,5 % 0,0 %

Se faire prendre en photo 2,1 % 29,6 %

Total 100 % 100 %

Source : Enquête à Guilin, juin 2008.

Les résultats montrent que pour un voyage réussi, les deux catégories « voir des beaux paysages naturels » et « visiter du patrimoine, des sites historiques », dominent largement : elles représentent en effet 87,9 % des réponses (55,4 % et 32,5 % respectivement). Si, dans un premier temps, nous pouvons supposer que les réponses sont tronquées par le lieu de l’enquête - la région considérée comme abritant les plus beaux paysages de Chine - l’association de ces deux réponses montre un autre phénomène : au travers de la réunion de ces deux réponses, nous retrouvons le concept de Mingsheng, fondation des actuelles « zones d’intérê

ain onformisme social dans le choix des lieux touristiques (voir les deux chapitres suivants) : il ut d’abord visiter les lieux les plus connus et s’y faire prendre en photo, même si la atégorie « se faire prendre en photo » ne regroupe que 2,1 % des réponses. Pourtant, tous les

uristes se font prendre en photo dans des sites stéréotypés335.

A l’inverse, les touristes intérieurs interrogés dans la région de Guilin considèrent omme aspect le moins important, dans l’ordre : « voir des spectacles et des représentations »

t paysager et historique d’importance nationale » (cf. chapitres 2 et 3). Les touristes chinois se dirigent d’abord vers les sites les plus connus, et l’importance de l’imaginaire associé à ce genre de lieu refait ici surface. En ce sens, nous pouvons pencher pour un cert c fa c to c

335 La prise de photo est une pratique récurrente de tous les touristes, mais la question est ici de savoir que photographie-t-on ? Cette question sera traitée au chapitre suivant, à la suite de l’analyse sur les pratiques dans

du Guangxi. les paysages

(50 % des réponses), se faire prendre en photo (29,6 %), « visiter des parcs de

» dans les parcs à thèmes (où il y a de nombreuses présentations et spectacles), parc où les dégustations de spécialités locales occupent très

x ». Les repas dans ces restaurants ont parmi les plus chers de la ville mais, aux heures des repas, ces établissements sont pleins

en p es

touristes intérieurs qui se rendent à Beihai, faire un bon repas fait donc aussi partie du hors-quotidien. Qui sont cependant ces touristes gastronomes ? Les individus originaires de la ville de Nanning par exemple, à près de trois heures de route, venus pour un week-end sont-ils encore « touristes » ? Ne sommes-nous pas déjà dans le loisir ? A l’évidence non, car ces touristes qui « posent problème » ne sont pas majoritaires sur ce site. Ce sont au contraire les touristes originaires de la province du Guangdong, ainsi que ceux du Hunan, qui constituent ici la première population touristique. Manger des spécialités locales est donc un aspect (non « avoué »), important d’un voyage touristique réussi.

Ainsi, sans remettre en cause les résultats de cette enquête, nous pouvons déjà souligner le décalage entre les réponses et les pratiques réelles des touristes. Nous pouvons également déjà esquisser un certain conformisme apparent dans les pratiques touristiques. divertissement » (15 %) et « manger des spécialités locales » (5,4 %). A la vue de ces réponses, il semble qu’il y ait un décalage entre ce que répondent les touristes et ce qu’ils pensent : à Guilin par exemple, il n’existe pas de circuits qui ne proposent un spectacle le soir après le repas ; rares sont ensuite les touristes pour qui la première pratique dans un lieu n’est pas la prise de soi en photo. Enfin, comme nous le verrons au chapitre 6, il y a un véritable goût pour « l’Entertainment

re

souvent une partie du temps de la visite.

L’attrait pour les bons repas dans le cadre du hors-quotidien mérite un petit approfondissement : à Beihai, une île entière (wai sha dao)336, est en effet « recouverte » de restaurants et n’est donc destinée qu’aux repas « luxueu

s

ermanence, au point qu’il faut souvent faire la queue pour obtenir une table. Pour l

6外沙岛

1-2. Gr

iété chinoise est celle du nombre et il est souvent difficile d’analyser les ratiques touristiques dans une foule souvent compacte, même hors des semaines d’or (photo 12

Photo 12. La foule au bord du fleuve Li (à droite), à côté de la rue Binjiang (à gauche) oupes et individus

La deuxième question concernant les pratiques touristiques intérieures est celle de l’individu : vient-on majoritairement en groupe ou seulement accompagné de quelques personnes ? Ce qui implique au préalable de définir un critère « d’individualité » dans les pratiques touristiques. Venir par ses propres moyens à Guilin suppose t-il par exemple une pratique individuelle ? Les touristes, une fois sur place, peuvent en effet passer par les services d’une agence locale.

1-2-1. Pratiques individuelles et pratiques de groupe

La soc p

) : l’individu semble comme « fondu » dans la masse.

Ce cliché nous montre la difficulté d’approcher les pratiques touristiques intérieures en Chine. Même pendant la basse saison, les touristes sont toujours nombreux et, surtout, ils se mêlent à la population locale, rendant difficile leur identification. Celui qui travaille à l’étude de ce tourisme doit donc forger ses propres outils pour approcher cette « société du nombre ». Ici, nous avons choisi u

l’observation dans des sites bien circonscrits. Toutes ces info matr ions étant recoupées par des entretiens de ne enquête par questionnaire, mais aussi responsables locaux travaillant dans le secteur du tourisme.

Avant toute chose, un point sur ce que représente un voyage « individuel » pour les touristes chinois au sein de leur pays s’impose. Une pratique « individuelle » peut ici être le fait d’un groupe d’amis, ou bien d’une famille, qui vient visiter la région. Dans le cas de la famille, cela peut représenter un important nombre d’individus si plusieurs générations voyagent ensemble (enfant, parents et grands parents). En fait, il faut plutôt distinguer la pratique individuelle en l’opposant à la pratique du groupe organisé : ont une pratique individuelle ceux qui ne passent pas par une agence de voyage. Les pratiques touristiques sont-elles maintenant de plus en plus individuelles ? A Guilin en 2008, 70 % des touristes sont venus de manière « individuelle », soit moins d’un tiers qui sont venus en groupe

ablea

(t u 16).

Tableau 16. L’importance des pratiques individuelles dans le tourisme intérieur à Guilin

Modalités du voyage Pourcentage du total d’individus

En groupe organisé 30 %

En famille 21,3 %

Entre amis 43,3 %

Seul 5,4 %

Total 100 %

Source : Enquête à Guilin, juin 2008.

Le tableau 16 montre en effet qu’en regroupant les modalités « en famille », « entre mis » et « seul », les modalités « individuelles » atteignent 70 % du total des voyages

e font d’abord entre a

que les

pratiques des hommes et 5,7 % de celles des femmes337.

Devant ces résultats, on constate que la pratique du groupe organisé pour se rendre à a

touristiques à destination de Guilin. Les touristes intérieurs se rendant à Guilin l

mis : 43,3 % de l’ensemble des touristes viennent de cette manière (soit 61,9 % des modalités individuelles). Viennent ensuite ceux qui se déplacent en famille (21,3 % du total, soit 30,4 % des modalités individuelles), loin devant les touristes venant en solitaire (5,4 % du total, 7,7 % des modalités individuelles). Les femmes voyagent de manière plus individuelle