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Caractérisation des ions dioxalénium générés en milieu superacide HF/SbF

H, H expérimentales et calculées par calculs DFT (c) Représentation de la structure modélisée (d) Répartition des charges

2.1 Etude de l io dio al iu

2.1.2 Caractérisation des ions dioxalénium générés en milieu superacide HF/SbF

2.1.2.1 Evaluation de la réactivité du 1,2,3,4,6-penta-O-acétyl-β-D-glucopyranose

 Etude en milieu superacide

Co t ai e e tà àl a o eàα,àleà , , , , -penta-O-acétyl-β-D-glucopyranose 2.7 commercial conduit après réaction en milieu HF/SbF5 à laàfo atio àdeàl io àa liu à[‘MNà1Hàδ pp à , à s,à H,àCH3) ; RMN 13Cà δ pp ) 150,0 (C=O+), 4,7 (CH3)] en accord avec la perte d u à g oupe e tà a tateà deà laà ol ule.àL a al seàd taill eàdesàaut esàsig au à‘MNài di ueàlaàfo atio àdeàl io àdio al iu à2.8 (Schéma 59).

Schéma 59 : Formation de l'ion 2.8

Le spectre RMN 1H de cet ion dioxalénium 2.8 présente les signaux caractéristiques des trois protons de protonation des esters entre  = 13,43 et  = 12,21 ppm ainsi que la signal du proton anomérique à  = 5.84 ppm sous forme de doublet (3JH,H= 7,7 Hz) (Figure 37).

Figure 37 : Spectre RMN 1H de l'ion 2.8 en milieu superacide

D ap sà l a al seà duà spe t eà ‘MNà13C, trois signaux situés entre  = 194,1 ppm et  = 193,6 ppm confirment la présence des trois carbonyles protonés des groupements acétates. Le pic observé à  = 108,6 ppm correspond au carbone anomérique et le car o eà a a t isti ueàdeàl io àdio al iu àseà situe à  = 192,5 ppm (Figure 38).

Figure 38 : Spectre RMN 13C de l'ion 2.8 en milieu superacide

Huang148 a déjà caractérisé cet ion dioxalénium en solvant organique à partir du 2,3,4,6-tétra-O- acétyl-1-thio-β-D-glucopyranoside de phényle. Ce dernier en présence de AgOTf et de chlorure de 4- toluènesulfonyle à -60 °C conduit à deux espèces :à leà t iflateà deà glu os leà età l io à dio al iu à (Schéma 60). Le déplacement chimique du carbone du dioxalénium dans ces conditions est de  = 191,7 ppm ce qui est très proche de la valeur obtenue de  = 192,5 ppm en milieu superacide. De même, les carbones anomériques ontà desà d pla e e tsà hi i uesà si ilai esà espe ti e e tà δà 113,3 ppm et 108,6 ppm, Schéma 60).

Schéma 60 : Caractérisation de l'ion dioxalénium (a) en milieu organique (b) en milieu superacide

 Analyse conformationnelle

L a al seàd taill eàduàspe t eà‘MNà1Hà o t eàlaàp se eàd u eàfai leà o sta teàdeà ouplageàe t eà les protons H2 et H3 (3J2,3 1,7 Hz) accompagnée de grandes constantes de couplage en accord avec une relation trans diaxiale des autres protons (H1-H2 (3J1,2 7,7 Hz), H3-H4 (3J1,2 6,8 Hz) et H4-H5 (3J1,2 10,2 Hz)). Ces valeurs permettent de postuler une conformation 0S5 pour cet ion 2.8. Or les données RMN théoriques telles que les déplacements chimiques calculés (Figure 39a) et les constantes de couplage (Figure 39b) suggèrent une conformation 4H5 (Figure 39c).

Figure 39 : Modélisatio ol ulai e de l io 2.8 (a) Comparaison des déplacements chimiques 13C expérimentaux et calculés par calculs DFT (b) Comparaison des constantes de couplage 3J

H,H expérimentales et calculées par calculs DFT (c) Représentation de la structure modélisée (d) Répartition des charges

calculées par la méthode NBO (e) Comparaison des spectres RMN 1H expérimentaux et simulés Cetteàdiff e eàdeà o fo atio àestàe àa o dàa e àl tudeàdeàWhitfield149 sur la conformation de l io àdio al iu àpa à al ulsàDFT.àáp ès activation du 2-O-acétyl-3,4,6-tri-O-méthyl-D-glucopyranose, deux ions oxocarbénium sont alors générés et modélisés pour aboutir à deux ions dioxaléniums plus stables énergétiquement. Ces ions dioxalénium adoptent respectivement une conformation située entre 4C1 et 1S5 et entre 5S1 et 3S1.

Laàfo atio àdeàl io àdio al iu à2.8 o fi eà ueàl a o eàβàestàplusà a tifà ueàl a o eàαàe à o ditio sà supe a ides.à Pa à ailleu s,à laà fo atio à t a sitoi eà d u à io à o o a iu à A issu de l a ti atio deà l a tate anomérique et rupture de la liaison anomérique C-O peut être postulée. Cependant, cet ion oxocarbénium A està pasà o se à da sà lesà o ditio sà d a al se.à Co eà précédemment, un équilibre entre la forme neutre B et la forme protonée A peut être évoqué, ent ai a tàleàpi geageàdeàl io àg àda sàleà ilieuàpou à o dui eà àu àio àdio al iu àsta le.àU à

149 D.M. Whitfield, T. Nukada, Carbohydr. Res., 2007, 342, 1291.

-0.43 -0.48 +0.9 Atomes C1 C2 C3 C4 C5 C6 C+ Me Charge des atomes -0,35 -0,01 0,02 0,03 0,02 -0,16 0,92 -0,81 Paire de protons 3J (H, H) expérimentale (Hz) 3J (H, H) calculée par DFT* (Hz) H1, H2 7,7 8,5 H2, H3 1,7 2,8 H3, H4 6,8 6,2 H4, H5 10,2 8,5 H5, H6 1,0 1,0 H5, H6´ 2,2 3,5 * B3LYP/ 6-31+g(d,p) Expérimental Calculs DFT D ép lac em en t ch im iq u e 13C ( p p m ) Atome Conformation 4H 5 (a) (b) (d) (c) (e)

a is eà o e t à deà t peà SN à i pli ua tà l esp eà C,à a e à d pa tà deà l a tateà a o i ueà età attaque nucléophile concertée de la fonction ester vicinale sous fo eà eut eà o duisa tà àl io à2.8 peut également être envisagé (Schéma 61).

Schéma 61 : Mécanismes possibles de formation l'ion dioxalénium en milieu superacide

áp sàa oi àa al s àl io àdioxalénium en série D-glucopyranose, la formation des ions dioxalénium dérivés du D-mannopyranose et D-galactopyranose aà t à tudi eà pou à alue à l i fluence de la stéréochimie de la fonction hydroxyle en position 2 ou 4 sur la conformation de ces ions. Il est également important de préciser à ce stade que le même ion dioxalénium 2.8 peut être généré à partir du 2,3,4,6-tétra-O-acétyl-1-fluoro-α-D-glucopyranose montrant ainsi la bonne réactivité dans le milieu superacide des composés fluo sàd a o ieàαàetàβ.

2.1.2.2 Evaluation de la réactivité du 1,2,3,4,6-penta-O-acétyl-β-D-mannopyranose

 Etude en milieu superacide

Le 1,2,3,4,6-penta-O-acétyl-β-D-mannopyranose 2.9, disponible commercialement, soumis aux conditions superacides (Schéma 62) conduit à la formation de deux composés 2.10 et 2.11. La présence du composé 2.11, forme polyprotonée du composé 2.9, confirme la plus grande stabilité de ce dérivé d a o ieà β par rapport à son analogue en série glucose. Laà fo atio à deà l io à 2.10 semble être plus difficile à partir du dérivé 2.9 ueà laà fo atio à deà l io à a alogueà 2.8 en série glucose. Le composé 2.10,àissuàdeàl a ti atio àdeàl a tateàa o i ue,à o fi eàlaàpa ti ipatio àdeà l a tateàe àpositio à àe às ieà a ose,àdeàfaço àa alogue à ce qui fut observé précédemment en série glucose (Schéma 62).

Schéma 62 : Formation des ions 2.10 et 2.11 dérivés du D-mannopyranose en milieu superacide HF/SbF5 Cette différence de réactivité par rapport au D-glucopyranose se répercute sur le temps de relaxation lo sàdeàl a al seà‘MNàetà essiteàdo àpou àlesàd i sàduàD- a op a oseàu àte psàd a uisitio à supérieur.

Le spectre RMN 1H obtenu étant relativement complexe, la présence des deux espèces 2.10 et 2.11 a t àd te i eàesse tielle e tà àl aideàduàspe t eà‘MNà13C (Figure 40).

Figure 40 : Spectre RMN 1H des ions 2.10 et 2.11 en milieu superacide

Malgré la complexité du spectre RMN 13C, la formation des deux espèces 2.10 et 2.11 est

o fi eàpa àlaàp se eàdeàdeu à a o esàa o i uesà à , àetà , àpp .àLeàsig alà àδà=à

, àpp àestàatt i u àauà a o eàa o i ueàdeàl io àdio al iu à2.10 dont la présence est confirmée par le pic du méthyle à  = 14,1 ppm (Figure 41).

Figure 41 : Spectre RMN 13C des ions 2.10 et 2.11 en milieu superacide  Analyse conformationnelle

Les données RMN 1H expérimentales bien que difficilement interprétables du fait de la présence des deux espèces confirment la présence des deux ions décrits précédemment. Une modélisation des données RMN 1H et 13C prédit une conformation chaise 4C1 d fo eàpou àl io àdio ol iu à 2.10 (Figure 42).

Figure 42 : Modélisation moléculaire de l'ion 2.10 (a) Comparaison des constantes de couplage 3J H,H expérimentales et calculées par calculs DFT (b) Représentation de la structure modélisée (c) Comparaison

entre les déplacements chimiques 13C expérimentaux et calculés par calculs DFT

Whifield149aàopti is àlaà o fo atio àd u àio àdioxalénium perméthylé en série D-mannopyranose

via la formatio à p ala leà deà l io à o o a iu à o espo da t.à áà pa ti à desà o fo atio sà

optimisées 5S1 et 3S1 deàl io ào o a iu ,àlesà al ulsàDFTàp dise tàu eà o fo atio àsitu eàe t eà les conformères 4C1 et 1S5 pour les ions dioxaléniums correspondants, proche de celle observé dans notre cas (Figure 43).

Figure 43 : Conformations optimisées par calcul DFT des ions dioxalénium en série D-mannopyranose

2.1.2.3 Evaluation de la réactivité du 1,2,3,4,6-penta-O-acétyl-β-D-galactopyranose

L i flue eà deà laà st o hi ieà deà la fonction h d o leà e à positio à à su à laà o fo atio à deà l io à dioxalénium a été étudiée en utilisant le dérivé 1,2,3,4,6-penta-O-acétyl-β-D-galactopyranose 2.12 disponible commercialement.

 Etude en milieu superacide

Tout comme en série D-glu op a ose,à leà β-D-galactopyranose peracétylé génère en milieu

supe a ideàu i ue e tàl io àdio al iu à2.13 (Schéma 63).

Schéma 63 : Formation de l'ion 2.13 Paire de protons 3J (H, H) expérimentale (Hz) 3J (H, H) calculée par DFT* (Hz) H1, H2 4,1 3,5 H2, H3 4,7 5,1 H3, H4 8,9 8,9 H4, H5 - 8,7 H5, H6 - 1,4 H5, H6´ - 7,8

* B3LYP/ 6-31+g(d,p) Conformation 4C1déformée

0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200 C1 C2 C3 C4 C5 C6 C+ Me Atome (a) (b) (c)

Le spectre RMN 1H présente seulement trois protons au-delà de 11 ppm ainsi que le signal du th leàdeàl io àacylium à  =à , àpp à eà uiàp ou eàleàd pa tàd u àg oupe e tàa tateà Figure 44).

Figure 44 : Spectre RMN 1H de l'ion 2.13 en milieu superacide

Le spectre RMN 13Cà o fi eàlaàfo atio àdeàl io àa liu àa e àlesàsig au à à = 150,0 ppm et  = 4,7 ppm. Le carbone anomérique à  = 110,5 ppm est plus déblindé que celui du β-D-galactopyranose

pe a t l .àDeà e,àleàg oupeà th leàdeàl io àdio al iu àestà oi sàd li d à δà , àpp àpa à

rapport aux groupes th lesàdesàa tatesàp oto sà δà , -18,9 ppm) (Figure 45).

Figure 45 : Spectre RMN 13C de l'ion 2.13 en milieu superacide

A titre de comparaison, Williams150 a caractérisé en 2010 un ion dioxalénium en série D- galactopyranose obtenu à partir du 3,4,6-tri-O-acétyl-2-déoxy-2-O-(2,4,6-triméthylbenzoyl)-1-thio-α- D-glu op a oseàdeà th lph le.àL ajoutàd a ideàt ifli ueà àu eàsolutio àdeàthio-galactoside dans le CDCl3 en présence de N-Iodosuccinimide à - °Cà aà pe isà deà g e à età d a al se à l io à dioxalénium correspondant par RMN. Cet ion est caractérisé par un carbone anomérique à  = 111,0 pp ,à aleu àp o heàdeà elleào te ueàpou àl io à2.13 (Figure 46).

Figure 46 : Caractérisation par RMN 13C d'ions dioxalénium en série galactose  Analyse conformationnelle

L a al seà o fo atio elleàdeàl io àdio al iu à2.13 montre une bonne superposition des spectres RMN 1H et 13C théoriques et expérimentaux prédisant une conformation 4C1 légèrement déformée entre les atomes C2 et C3 (Figure 47).

Figure 47 : Mod lisatio ol ulai e de l io 2.13 (a) Comparaison entre les déplacements chimiques 13C expérimentaux et calculés par calculs DFT (b) Comparaison des constantes de couplage 3J

H,H expérimentales et calculées par calculs DFT (c) Représentation de la structure modélisée (d) Répartition des charges

calculées par la méthode NBO

E à o lusio ,àl tudeàdeàl assista eàa hi i ueài pli ua tàu àeste àe àpositio à àaàpe isàdeà caractériser en milieu superacide des ions dioxalénium en série glucose, mannose et galactose. La p se eàd u àg oupe e tàa ialàp oto àe àpositio à à eàse leàpasài pa te àlaàfo atio àdeàl io à dio al iu àg àda sà esà o ditio s.àE às ieà a ose,àl io àdio al nium de conformation 4C1 déformée semble plus difficile à générer en milieu superacide.

-0.44 +0.92 -0.46 0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200 C1 C2 C3 C4 C5 C6 C+ Me C@C3 C@C4 C@C6 experimental DFT calculated Atome C1 C2 C3 C4 C5 C6 C+ Me Charges des atomes 0,35 -0,01 0,02 0,04 0,02 -0,16 0,92 -0,81 (a) (b) (d) (c) Conformation 4C 1déformée Atome Paire de protons 3J (H, H) expérimentale (Hz) 3J (H, H) calculée par DFT* (Hz) H1, H2 7,5 8,5 H2, H3 5,4 4,6 H3, H4 3,7 4,1 H4, H5 2,0 0,7 H5, H6 1,0 1,0 H5, H6´ 3,0 4,7 * B3LYP/ 6-31+g(d,p) Expérimental Calculs DFT D ép lac em en t ch im iq u e 13C ( p p m ) CO(C3) CO(C4) CO(C6)