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Caractérisation du système par circulation d’ 4 He

5.4 Système de pompage

5.4.4 Caractérisation du système par circulation d’ 4 He

n(µmoles.s

−1

) = 314.P

jauge

−49 avec P

jauge

en mB (5.16)

Pour des pressions comprises entre 0,2 mB et 1,3 mB le calcul du débit s’effectue en

utili-sant la formule 5.17.

˙

n(µmoles.s

−1

) = 278.P

jauge

avec P

jauge

en mB (5.17)

En nous servant de ces deux lois, il est possible de mesurer le débit de circulation entre 14

et 1100µmoles.s

−1

environ.

5.4.4 Caractérisation du système par circulation d’

4

He

La température de l’évaporateur est mesurée par un thermomètre à résistance de carbone

Allen Bradley 47Ωétalonnée (B47Bleu). Le thermomètre est thermalisé à l’évaporateur sur

la bride de connexion avec l’échangeur continu. Une résistance de chauffage de 100Ωpermet

d’appliquer de la chaleur sur l’évaporateur.

Le test a consisté à condenser de l’

4

He jusqu’à ce que l’évaporateur soit plein. Nous avons

pom-page. Dans ce contexte, nous avons pu effectuer nos mesures en nous affranchissant des effets

de la condensation.

L’essai est mené avec le groupe de pompage composé des deux pompes à palettes

fournis-sant un débit de pompage de 36 m

3

.h

−1

et la pompe turbomoléculaire Leybold TW701.

L’en-ceinte du calorimètre n’était pas thermalisée et sa température était donc de 16 K environ.

5.4.4.1 Vérification de la mesure du débit

En fonction de la puissance de chauffage appliquée sur l’évaporateur nous avons relevé sa

température et noté la pression sur les pompes primaires. Il est ainsi possible de mesurer le

débit de deux façons différentes : soit à partir de la jauge Pirani, soit en calculant un débit

théorique que l’on obtient à partir de la puissance appliquée et de la chaleur latente [14] de

l’

4

He à la température de l’évaporateur. Nous avons pu confronter notre étalonnage de la

jauge à une méthode de mesure du débit totalement différente. Nos mesures sont présentées

sur le graphique de la figure 5.17.

F

IG

. 5.17: Comparaison du débit mesuré à partir de la pression sur les pompes primaires

avec le débit théorique calculé en fonction de la puissance appliquée sur l’évaporateur et de

la chaleur latente de l’

4

He à T

evaporateur

Nous constatons que les deux mesures du débit sont cohérentes. Le décalage entre les deux

mesures provient des pertes thermiques sur l’évaporateur. Ces pertes sont de trois natures :

la conduction dans le tube de pompage de l’échangeur (inférieure à 200µW), le rayonnement

du calorimètre sur l’écran de l’évaporateur (120µW lorsque le calorimètre est à 16 K) et la

conduction par le film superfluide.

Le débit généré par les pertes est de 20µmoles.s

−1

Le diamètre du diaphragme de l’évaporateur est de 2 mm. A partir de l’équation 1.3 page 7

nous calculons que le débit d’

4

He dû au film superfluide est d’environ 5µ.moles.s

−1

. 23µmoles.s

−1

de débit sont dus aux pertes thermiques par conduction et rayonnement.

La température minimum de l’évaporateur est de 850 mK. A cette température la chaleur

latente de l’

4

He est de 78 J.mole

−1

. Nous calculons ainsi que la charge thermique sur

Lors d’un même essai avec l’enceinte du calorimètre thermalisée sur le tube à gaz pulsé, le

débit était inférieur à celui mesuré ici. La pression sur les pompes primaires était en effet

de 0,1 mB, ce qui réduit significativement le débit des pompes. Nous n’avons pas

d’étalon-nage de la jauge à cette pression, mais nous voyons que celui-ci sera raisonnablement en

accord avec les pertes thermiques que nous avions calculées. En régime de dilution, des essais

complémentaires avec et sans écran thermique sur l’évaporateur ont permis de mesurer une

augmentation de 30µmoles.s

−1

du débit de circulation. Enfin, lorsque l’écran est monté, le

dé-bit augmente de 60µmoles.s

−1

quand l’enceinte du calorimètre n’est pas thermalisée au tube

à gaz pulsé. Nous pensons que lors ce ce test, un contact entre l’écran et l’enceinte apportait

une puissance parasite. Celle-ci est faible, car l’écran est muni d’un ruban adhésif en kapton,

précisément pour limiter les risques de contact.

5.4.4.2 Pression de pompage sur l’évaporateur

A partir de la température de l’évaporateur nous avons déduit la pression de pompage sur

celui-ci à partir des tables de pression de vapeur de l’

4

He. Les graphiques de la figure 5.18

donnent la température de l’évaporateur et les pressions de pompage correspondantes.

Tévaporateur en Fct. du débit d'4He

800 900 1000 1100 0 100 200 300 400 Débit 4He(µ.mole/s) T é va p o ra te u r (mK) Pévaporateur en Fct. du débit d'4 He 0,00 0,05 0,10 0,15 0,20 0,25 0,30 0,35 0,40 0,45 0 100 200 300 400 Débit 4He(µ.mole/s) P é va p o ra te u r (mB)

F

IG

. 5.18: Température de l’évaporateur et pression de pompage en fonction du débit d’

4

He

Nous constatons que la pression de pompage sur l’évaporateur augmente rapidement avec

le débit d’

4

He. Cela s’explique par la perte de charge à basse pression, puis par la baisse des

•Pertes de charge dans la ligne de pompage

Afin de calculer les pertes de charge dans la ligne de pompage nous avons commencé par

vérifier nos mesures de pression du banc de pompage aux caractéristiques données par

Ley-bold pour de l’

4

He.

La jauge de pression sur la pompe turbomoléculaire est placée en entrée du banc de

pom-page. Le tube de pompage entre la prise de pression et la pompe turbomoléculaire est long de

120 cm avec un diamètre de diamètre 100 mm. En calculant et en ajoutant la perte de charge

créée par ce tube à la pression de pompage d’

4

He donnée par Leybold nous avons pu comparer

cette pression à nos mesures (graphique de la figure 5.19).

F

IG

. 5.19: Comparaison de la pression mesurée sur la pompe turbomoléculaire avec les

don-nées du constructeur

Nous constatons que nos mesures correspondent aux performances données par Leybold

entre 60 et 150µmoles.s

−1

pour des pressions comprises entre 10

−3

et 5.10

−2

mB. Lorsque

nous ajoutons la perte de charge correspondant à la longueur de tube de pompage dans le

banc, nous en concluons que la jauge Pirani est juste dans cette gamme de pression.

Il apparaît en revanche qu’au dessus de 10

−1

mB la pression mesurée est fausse car elle

est inférieure à celle donnée par Leybold à des débits équivalents. A ces pressions, la perte de

charge dans la conduite est très faible. Nous avons donc considéré que la pression de pompage

du banc était égale, entre 60 et 400µmoles.s

−1

, à celle donnée par Leybold, majorée des pertes

de charge dans le banc.

A partir de cette pression de pompage recalée, nous avons calculé l’écart de pression entre

le banc de pompage et l’évaporateur. Le graphique de la figure 5.20 donne l’évolution de la

perte de charge dans la ligne de pompage en fonction du débit de circulation d’

4

He.

Nous constatons que les pertes de charge sont prépondérantes dans la gamme de débits

0-200µmoles.s

−1

et créent une sur-pression de 80 % sur l’évaporateur par rapport à la capacité

de pompage de la pompe turbomoléculaire. Cela est néfaste au fonctionnement du

réfrigéra-teur car la température de l’évaporaréfrigéra-teur sera élevée et le débit d’

3

He circulé sera de ce fait

F

IG

. 5.20: Pertes de charge entre le banc de pompage et l’évaporateur en fonction du débit

d’

4

He

hautes pressions aux forts débits et que cela est du à la pompe turbomoléculaire qui atteint

ses limites.

Nous concluons que la conductance de l’échangeur JT réalisé est insuffisante. Cela peut

être facilement remédié car nous verrons par la suite que l’efficacité de l’échangeur est très

bonne et qu’il est donc envisageable de diminuer l’échange thermique au profit de la

conduc-tance. La figure 5.21 montre l’effet d’une réduction de la perte de charge par un facteur deux

ou trois, sur la température de l’évaporateur. Des tests complémentaires d’ajustement de

l’échangeur sont donc souhaitables. L’échangeur a d’ailleurs été conçu de manière à pouvoir

ajuster sa géométrie.