• Aucun résultat trouvé

CADRE DE LlPETUDE

Dans le document THE MONTPELLIER (Page 48-78)

·'-:.~.

III - 1.

III.

Généralités

48

-CADRE DE L'ETUDE

Située dans le carré formé par le quatrième et le onzième degré de latitude nord et par le deuxième et le neuvième degré de longitude ouest, la Côte-d'Ivoire - pays d'Afrique de l'Ouest-est limitée au Nord par le Burkina Fasô et le Mali, à l'Est par le Ghana, à l'Ouest par la Guinée et le Libéria, au Sud par l'Océan Atlantique.

Du nord au sud, principales:

elle présente deux zones climatiques

le climat du nord est caractérisé par l'existence d'une saison des pluies ayant son maximum en août, et une saison sèche qui dure six à huit mois. C'est le domaine de la savane et de la forgt claire,

le climat du sud est par contre caractérisé par l'existence de deux saisons des pluies (avril-juillet et septembre-novembre) séparées par deux saisons sèches. C'est le domaine de la forgt dense et humide.

Sur la frange Littorale, le Centre et l'Est se caractérisent par des complexes lagunaires isolés de l'Océan par un cordon

49

-sédimentaire.

Abidjan est une immense agglomération (de près de deux million d'habitants) bâtie au milieu d'un de ces complexes lagunaires. Elle est construite en partie sur une île, en partie sur une portion du cordon Littoral qui sépare la lagune de la mer, et en partie sur une rive continentale marquée de profondes échancrures.

C'est actuellement

sur cette la majeure

dernière partie que se partie de l'agglomération.

développe Il s'agi t

donc favorable à l'urbanisation.

sël.b1 o-arg il eux,

d'un ensemble de plateaux, avec un sol essentiellement Le secteur de Yopougon, qui est l'objet de èette étude se trouve au sud de ce plateau (Fig. 4)

III - 1.1 Caractéritiques climatiques

La station climatique de référence que nous avons choisie est celle d'Adiopodoumé (Banlieue d'Abidjan). Les données analysées portent sur les observations de 1948 à 1981.

Les caractéristiques étudiées sont la température, l'évaporation, la tension de vapeur d'eau et l'humidité relative.

Le tableau N° 1 regroupe les variations des différentes grandeurs et la figure 5 en donne les représentations graphiques.

t

<f

3·55'

SITUATION

Echelle: 1 / 100 000

DE CARTE

4·00'

Fil- N°:""

YOPOUGON 4·05'

ç""""'''''''''''N-'I-~'''''''''-VI'L''f'VI<'''''''""",,,,~~Vf'

~

.. ~:DX~::-);{~~if11I~W~~:':{;':~;;è( .

. ç"""&i~;,çii1'!!1*~qi~~lf2~~llitll~I~{I'I\'!~1111Ifllllt~)illl~;11rf

cs

I~ ~ ~~ ;~·"·~U··~L-· ~'~ H

~

...

~ ~ ~E~~0

Ti'- r=={1

~\ 5·20'

oLI')

4·05' 4·00' 55'

TABLEAU N° 1 :

- 51

-Caractéristiques climatiques

a

TX Tn T T

Températures moyennes

men~uelles à

Adiopodoumé (en OC) sur

31

ans

J F M A M J J A S 0 N D ANNEE

122,3123,2123,4123,5123,1122,5121,8121~4122,0121,9122,6122,2122,5

126,7127,5127,7127,7127,°125,6124,8124,4125,1125,5126,51 2 6,31 2 6,3 1 8,81 8,71 8,71 8,31 7,81 6,21 5,91 5,91 6,21 7,31 7,91 8,21 7,5

Tx = température moyenne maximale mensuelle Tn = température moyenne minimale mensuelle T = température moyenne mensuelle

T = écarts diurnes des températures

b Evaporation moyenne mensuelle

à

Adiopodoumé en mm (sur

31

ans) (Evaporimètre PICHE)

J 1

F

1

M

1 A 1

M

1 J 1 J 1 A I S 1

0

1 N I D 1ANNEE 55,7161,2172,5167,°155,1139,2147,1148,8147,9154,5152,3150,°1651,3

52

-c Tension de vapeur d'eau moyenne mensuelle à Adiopodoumé en mb (sur 21 ans)

J 1

F

1

M

1 A 1

M

1 J 1 J 1 A I S 1

0

1 N I D

28,8129,8129,9130,1130,2128,8127,°126,5127,°128,2129,41 2 9,2

d

. .

Humidité relative minimale moyenne mensuelle à Adiopodoumé en /.

J 64

F 65

M 63

A M

64 70

J 76

J 75

A S

76 72

o

72 N 69

D 66

·'5 .

roc _ 53 rnrnr mcls

30

25

20

70

+-_-++- _

60 + 1 +

-50

+- -+- -+__

~ _

10 40 + V

-5

J F M A M J J A S O N D

al TeJ,1péJta.;tuJz.1ZAmoyenne;,men6ue.UeAà AVIOPOVOUME (~Wt 31 an6)

J F M A M J J A S O N D

bl Evapo~vion moyenne men6ue!te à AVfPOVOUME (~Wt 31 an6)

J(."iEvapoJthnè-tJte Piche)

0'0

65+ " " 7 " ' i : f

-J F M A M J J A S O N D

el Ten6ion de vapeWt d'eau moyenne

men-~ue1le- à AVIOPOVOUME (~Wt 21 an6)

26

t

-30+----::;:>"""'==--;- _

28 +- -+ -/- _

J F M A M J J A S O N D

d) Humid.{.té. Jte1ative mùumale mo yenne mel"v6u.e-Ue à AVIOPOVOUME (-6Wt 13 aM)

'~

60

70 t , / 4 r -75

, 1

date 1 des.

' 54 '

-111- 1.2. Régime des précipitations

La pluviométrie moyenne (sur 35 ans) annuelle est de 2058,9 mm ; le mois le plus pluvieux étant le mois de juin avec 663,4 mm en moyenne (SIGHOMNOU - 1983).

Le tableau nO 2 donne le résultat de l~ajustement d'une loi Gamma incomplète aux pluies journalières à Adiopodoumé. La pluie annuelle est de 137,5 mm. La probabilité que cette pluie journalière résulte de l~addition d~au moins deux averses individualisées serait supérieure à 75 7. (CAMUS <H) et al - 1976;

IKOUNGA <M) - 1978).

Les fortes averses sont surtout d~origine convective caractérisées par de fortes intensités, surtout pendant la deuxième saison des pluies <septembre - novembre).

TABLEAU N° 2 : Ajustement d~une loi Gamma incomplète aux pluies journalières à Adiopodoumé

Fréquence1 1 p <m) 1137 , 5 1

0,50 166,0

0,20 204,5

0,10 233,9

0,05 264,2

0,02 304,7

0,01 336,1

III - 2. PRESENTATION DES SITES

L~agglomération de Yopougon qui a été choisie pour constituer

55

-le cadre expérimental de cette étude est une commune périphérique en pleine expansion située au Nord Ouest du Centre de la ville

partie de l'habitat d'Abidjan

développée

(Fig. 6). La en vastes

majeure

ensembles immobiliers. Une

y est

zone industrielle récente s'étend au Nord du quartier. L'agglomération comporte une bonne infrastructure routière et autoroutière dont une partie est encore en voie de mise en place.

La commune s'étale sur un plateau qui domine d'une vingtaine de mètres la lagune. Inexistante en 1973, elle approche actuellement les 500 000 habitants. Elle est construite selon un plan d'urbanisation bien détaillé,

non loties.

et comporte des zones encore

Le réseau d'assainissement pluvial en place est récent, moderne, mais encore incomplet, cependant en bon état pour permettre des mesures fiables. Il est axé sur trois collecteurs primaires (Fig. 6) qui suivent les grandes lignes topographiques orientées Nord-sud,

ancien.

et correspondant à un réseau hydrographique

le collecteur Au centre,

parties bétonnées, dont une

Cl long de 3,2 km, comporte deux en amont de forme rectangulaire et l'autre à l'aval de forme trapézoïdale,

non bétonnée.

la partie centrale est

Le collecteur C2 à l'Est, long de 3 km, est entièrement

- 56 - .

YOUPOUGON S ' N S VERSANTS DE

BAS 1

UV IOMETRIQUE HYDROPL__

EQUIPEMENT

y Ananas

/ .

1 .

\. \

Eche Ile :LEGENDE

y Pluriomètre

T.

Plurillgraphe

œ Station

hy

drométri

q:,

rf

- . - lmL'l'te de BasslD

" 'ncipal de drainage

CI __Re seau Prl

-- --

..

,

bétonné.

57

-Il comporte 1,8 km de canal de forme rectangulaire à l'amont et 1,2 km à l'aval de forme trapézoïdale.

Le collecteur C3 à l'Ouest est bétonné et souterrain <forme rectangulaire) sur 0,5 km, sur sa partie amont. La partie aval découverte et non bétonnée suit un thalweg naturel sur 1,5 km avant de rejoindre le collecteur Cl juste avant sa partie bétonnée aval.

L'ensemble des collecteurs se rejoignent dans le sud du quartier avant de se déverser dans la lagune.

Les sites de mesure de débit contrôlant les quatre bassins exploités sont

collecteurs.

tous situés sur les parties bétonnées des

La durée des études est de deux ans, divisée en quatre campagnes de mesures correspondant aux quatre saisons des pluies

..

avri l-jui llet 1983 installation des appareils et première campagne de mesures, août-décembre 1983: deuxième campagne;

avril-juillet 1984, troisième campagne

..

août-décembre 1984, quatrième campagne.

III 2.1. Caractéristiques morphologiques et topographiques

La zone d'étude est caractérisée par un relief assez plat

58

-aux pentes faibles.

Les limites des bassins ont été tracées d'après les plans cadastraux au 1/5 000, complétés par des visites sur le terrain.

Le tableau suivant regroupe les paramètres morphologiques des différents bassins.

TABLEAU N° 3 Paramètres morphologiques

BASSINS 1 5 6 7

A (ha) 184 175 22 1 110

P (km) 6,34 6,02 2,3 15,9

Kc 1,31 1,27 1,37 1,34

Lcp (km) 2,3 1,6 0,80 5,6

l ( 'Y. ) 1,4 1,1 1,0 1,1

avec

..

A

=

Superficie du bassin P = Périmètre du bassin

Kc = Indice de compacité de GRAVELIUS

p

(Kc

=

2 ~)

Lcp = Longueur du collecteur principal

59

-I

=

Pente moyenne

III - 2.2 Caractéristique~liées à l'urbanisation

Le principal effet de l'urbanisation sur le ruissellement est l'imperméabilisation des sols (routes bitumées, toits de maison ou d'usine, cours bétonnés, aires de stationnement ••• ) q u i s e traduit comme nous l'avons déjà indiqué, par un accroissement des débits de pointe et des volumes ruisselés, et par une diminution des temps de concentration.

Ces surfaces sont évaluées à partir des photographies aériennes, au besoin complétées par des visites sur le terrain.

L'occupation des sols a été regroupée en quatre types principaux suivants (voir Fig. 7)

Tl

..

Terrains vagues ou cultivés sans ou avec très peu de constructions

T2 :

T3 :

Zone industrielle, caractérisée par des constructions de grande dimension ; de larges aires de stationnement et route goudronnées ou en matériaux compactés, et de vastes terrains non couverts

Zone d'habitat dense non contrôlée ou à développement individuel, avec la majeure partie des routes et

allées non bitumées, des maisons de petite

_ 660 _

Fig. 7

CARTE DES TYPES D'OCCUPATION DU SOL

1

L.

TKoute

• Ananas

ECHELLE: 1/27.000

i 1

o

\ \

\

'

; 1::

/ Y I~

1 "

0 .

A

... .:..:.. \ ::~ ..'..:'.:.:.:.:'..:..'.' :.~.:.::: ~·i '~::.::::'., i l l are :,':'r . .~.:::.:' ..: :.

\. , >{~.:.:.:~.).: ., .... :....' . I\t?!:\·. v:.·:::''.: O[.ij

. "- ·... ~~.:·~.Il~·{ii·~uet . _0.:,:..:... ,

lEGENDE

'·Y~t.:~;<

11111111' ( '

,'}:}2'~ .

- - - Lim itt If! bassin • ...

".

_~.:.. '

..

'

...

' .:\

.'.

. .• ••'.':.:. .:

....

::-,:

...

~.

1.

'"

:':::··':'::'::·:~·1·T·.:;~:·"~!5"·::i.:~:·:>··:·

J ;::::;:..':: :.:.

~

..

~}::;:>:.:. . ::·:::····lairi

" •.:{\ : :..'::::." '"...4..;

'r •' . : : " : ' ~,.'

/ --. .. , " .' "", f · · · , · ':. . ,

... ,·,.:.:

~X:::.::

..

:·:.:~!

. .

~,',

.:

~.

... 0'.· .. •_. ...:,...:--.. ",":

~

,

• • • • •• •

'

. 't tt. '• •":.::.~:- - - '

..

't: ,ijI • •" .

Marche,

,:t • • • • • • - ,~-.--,~' .lOlO

.:: . :."1

t ' : ' , • •"01

t.

t '

i::·':~·~:~($.~~~)jl

-~~

..

f~ .

CJ

TI

~ T2

IIIIJ]h

1:'.,;:-:;::.) T4

date 1 des.

~- _-_ - --_ __.

T4 :

61

-taille, quelques petits immeubles de 2 à 3 étages en bordure des axes principaux ; le réseau de canalisation est presque inexistant

Zone d'habitat dense développée en grands ensembles immobiliers (SICOGI, SOLIC, SIPOREX, SOGEFIHA, ••• > ; les maisons sont de petite et moyenne tailles, toutes les routes et certaines allées sont bitumées, le

réseau de canalisation secondaire et tertiaire est dense.

Le tableau suivant présente le pourcentage en superficie de ces différents types d'occupation sur chacun des bassins étudiés.

TABLEAU 4 Occupation des sols

TYPE D'OCCUPATION (7.> COEFF. D'IMPER.

bas-sin

1 5 6 7

Tl

18 5 9 28

T2

33

o o

43

T3

49

41

o

10

T4

o

54

91 19

(7.>

41 7.

68 7.

73 7.

36 7.

Les coefficients d'imperméabilisation ont été déterminés à partir des photographies aériennes aggrandies au 1/5 OOOè.

62

-Les taux d'imperméabilisation déterminés pour chaque type d'occupation sont les suivants

Tl

=

0 ~h

T2

=

7~~~ ï.

T3

=

60 ï.

T4

=

80 ï.

III - EQUIPEMENT DES BASSINS

III - 2.3.1. Equipements pluviométriques

L'ensemble des bassins comporte quatre pluviométres et six pluviographes <type Précis-Mécanique à augets basculants) dont les installations ont été réalisées en plusieurs étapes. A cause de la difficulté de trouver des emplacements adéquats pour leur installation, la distribution des appareils dans les bassins est à densité inégale. Les différents postes ont été baptisés d'un nom géographique correspondant à un lieu caractéristique voisin ou au nom du quartier.

Pour la première campagne de mesures <avril-juillet 1983), seuls cinq pluviographes ont été installés <SOTRA, Port-Bouët-2, Gare, Marché et Mairie). Les quatre pluviomètres fonctionnent depuis Août 1983 alors que le sixième pluviographe <Z-i) ,n'a été

63

-installé qu'au début de la troisième campagne 1984).

(avril-juillet

Le tableau N° 5 ci-dessous donne la liste des différents postes (voir fig. avec les coefficients de TH 1 ESSEN

correspondant pour les différents bassins. Dans la colonne 1 est indiquée la valeur pour la première campagne (jusqu'au 30 août 1983), dans la colonne 2 la valeur relative à la deuxième

partir du 1er avril campagne (août-décembre 1984) et dans la

relative aux deux dernières campagnes (à 1984).

111-2.3.2. Equ~pements hydrométriques

colonne 3, la valeur

Pendant toute la période d'étude, sept stations de mesure de débit ont été mises en place, numérotées de un à sept. Les stations 1 à 5 ont toutes été mises en place entre le 1er et le 15 avril 1983, et la station nO 6 en août de la m~me année. Les deux campagnes de

d'implantation des étalonnage fiable et remplacées par la

mesures de 1983 ayant montré que les sites stations 2 et 3 ne permettaient pas un

constant, elles ont dû ~tre abandonnées et station nO? englobant les deux précédents bassins, au début de la troisième campagne en avril 1984. D'autre part, des problèmes d'enregistrement limigraphiques se sont posés à la station n04 pendant toute la durée de l'étude malgré les multiples efforts fournis en vue d'améliorer les résultats. Les données de cette station ne pourront donc être

TABLEAU N° 5

- 64

-Equipement pluviométrique

POSTE DATE COEFFICIENT DE THISSEN EN /.

D~OUVER-

---TURE

BV-1 BV

s

BV6 BV1

P

1 1 2 3à4 1 2 3à4 1 2 3à4 1 2 3à4

u

--- ---

----

---

- - - -

- -- --

---Sotra 27.04.83 v 59 34 32 40 25 15

Port-Boüet 2 19.04.83 i 29 15 16

Gare 25.04.83 0 41 20 24 53 26 23 22 14 16

Marché 03.05.83 g 100 100 9 8 9

Mairie 21.04.83 r 47 33 44

z.

i . Mars 1984 a 14

p h e s

Ch3teau 30.08.83 P 46 39 8 7

Ananas 30.08.83 1 30 22

Attié 02.09.83 u 5 41 33 j.

Kouté 31.08.83 v

i

0

m e t r e s

N.B. : Les différentes colonnes: 1, 2 et 3 à 4 correspondent aux quatre campagnes de mesures.

65

-e~{plDi tées.

Les limnigraphes utilisés sont du type OTTX à flotteur. Les mouvements de rotation sont journal i ers. Des échelles limnimétriques fixées sur le bajoyer du canal servent de référence pour les enregistrements.

Le tableau suivant regroupe les dates d'ouverture, les éléments d'échelle en place et la superficie du bassin contrôlé par chaque station.

TABLEAU N°6 Equipement Hydrométrique

N° de la Date d'ouver- Eléments Superficie

station ture d'échelles BV <Km1 )

1 13.04.83 0 à 2 m 1,84

5 13.04.83 2 à 4 m 1,75

6 Août 83 1 à 2 m 0,22

7 04.05.84 6 à 8 m 11,10

111- 3. LES MODES DE GESTION DES STATIONS

111- 3.1. LA PLUVIOMETRIE

Les différents appareils sont visités tous les matins par un observateur qui note les heures de mise en place et de retrait des feuilles (ou les heures de passage aux pluviomètres) et la

66

-hauteur de pluie mesurée au seau. Les hauteurs d'averses sont obtenues par dégroupage sur l'enregistrement pluviographique et correction par la hauteur réelle de précipitation mésurée dans le seau pour les pluviographes. Pour les pluviomètres, la séparation éventuelle des averses est faite en fonction de l'enregistrement du pluviographe le plus proche.

111- Hydrométrie

Ici également les appareils sont visités tous les matins par un observateur qui note les heures de mise en place et de retrait des diagrammes. Il l i t également et note sur le diagramme la hauteur d'eau à l'échelle au moment du retrait. Avant la mise en place du nouveau diagramme, la station est nettoyée afin de s'assurer la correspondance de la hauteur lue à l'échelle et celle inscrite sur le diagramme.

Les cotes enregistrées au limnigraphe ne présentent tout leur intérêt que lorsqu'on peut les traduire en débit à partir des courbes hauteur-débit. L'établissement expérimental de cette courbe est l'une des plus importantes tâches en hydrométrie.

Mesures de débit et étalonnage des stations

L'un des problèmes les plus délicats à résoudre en hydrologie urbaine est celui de la mesure de débit.

De

nombreuses difficultés surgissent

67

-les crues sont de courtes durées et la variation du plan d'eau très rapide

les vitesses d'écoulement sont importantes dans les canaux (on a mesuré 4,5 mIs à Yopougon)

l'eau est généralement très chargée en terre et en sable, autant qu'en corps flottants les plus divers.

Diverses méthodes sont envisageables:

la mesure classique au moulinet est rendue difficile par les vitesses élevées, le charriage solide et le temps assez long qu'elle nécessite;

les mesures par dilution se heurtent surtout à des

problèmes de réduction des traceurs par un milieu dont il est assez difficile de connaître les éléments chimiques

(exemple de l'étude de Ouagadougou - LE BARBE - 1982)

. ,

les techniques sophistiquées utilisant du matériel fragile et cOûteux sont exclues dans les conditions assez peu

"confortables" et très précipitées des jaugeages en zone urbaine ;

- les mesures aux flotteurs sont souvent peu précises et

'" ..

68

-utilisées seulement en compléments de mesures plus fiables.

A Yopougon, les conditions de terrain ont conduit à utiliser soit le moulinet hydrométrique (dans la majorité des cas), soit des flotteurs. Pour une cote (ou pour une plage de variation du niveau d'eau) donnée à l'échelle limnimétrique, les mesures au moulinet s'effectuent par points successifs le long de la section à environ 10 centimètres sous la surface de l'eau. On repète cette opération pendant toute la durée de l'écoulement. Pour chaque cote à l'échelle, on déduit une vitesse moyenne dans la section qui est multipliée par la surface moyenne de la section mouillée pour donner le débit.

Cette méthode, si elle est moins précise qu'une exploration complète du champ de vitesse, a l'avantage d'gtre très rapide et de limiter la variation du plan d'eau pour un résultat donné.

Ce type de mesure au moulinet a été appliqué avec succès aux stations 1, 5 et 6 qui disposent de pont ou passerelle à partir desquels il est possible de plonger l'appareillage. A la station N° 7 où les jaugeages au moulinet se sont avérés impossibles les mesures ont été faites plutôt aux flotteurs lestés.

Sur la Fig. N°S nous montrons les différentes sections de jaugeage, et sur les figures 9 à 12, nous avons représenté les relations hauteur-débit (courbes d'étalonnage) des différentes

_ 69 _

Fig. 8 SECTION DE JAUGEAGE POUR DIFFERENTES STATIONS

',~

::

Station N° l

2.25 m

~~ ',:,,---r

:: 1

.'

"

" ' , 1 . 3 m

':,

, \

.: :.~

1=::~:~

Station N° 6

9 m

Station N° 5

Station N° 7

""",

~ .."":: :,:,

/~---.--

,," ~ 2.041 m

-:'..

0::. ...

.. ' l

10 m 16 m

date 1 des.

(avec

- 70

-stations. Les tableaux 7 à 10 donnent les différentes listes de jaugeage. Nous apporterons également ci-après et pour chaque station, quelques indications sur la forme et la qualité des différentes courbes d'étalonnage.

STATION N°l

Trente-six mesures de débit ont été réalisées à cette station entre les cotes 0,09 m et 0,70 m à l'échelle. Le tableau nO 7 en donne la liste et la figure nO 9, la courbe d'étalonnage qui en résulte.

Les débits calculés par la formule hydraulique de MANNIN6-STRICKLER :

Q

=

K S R 2 / 3 11 / 2

K

=

coefficient de MANNING - ici égal à 75 S

=

surface mouillée - en m2

R

=

rayon hydraulique

l = pente du radier - ici égal à 0,0065 m/m>,

s'ajustent au milieu des points jusqu'à la cote 0,40 m à l'échelle, puis s'en écartent au-delà. Tout se passe comme si, à partir de la cote 0,40 m la vitesse moyenne dans la section (fig. 8> reste à peu près constante quelque soit la cote, l'augmentation du débit ne résultant plus que de la croissance de la section mouillée. Ceci serait très probablement lié à la déviation du canal à angle droit quelque 300 m plus loin à

71

-l'aval, ce Qui crée un remous dont l'influence amont croît avec le débit.

BASSINS DE YOPOUGON

STATION N° 1

TABLEAU N° 7 Liste des jaugeages

N° DATE H début H fin Q obs N° DATE H début H fin Q obs

(m) (m) m'SIs (m) (m) m'3/s

1 22.05.83 0.45 0.42 3.43 17 03.06.83 0.37 0.30 2.87

2 0.42 0.38 3.28 j 18 0.30 0.31 2.47 J.F.

3 0.38 0.35 2.58 a 19 0.31 0.25 2.04

4 0.35 0.29 1.93 u 20 0.26 0.24 1.61 j

5 0.29 0.26 1.43 9 21 0.24 0.21 1.31 a

6 0.26 0.25 1.21 e 22 17.09.84 0.45 0.45 4.67 u

7 0.25 0.22 1.04 a 23 15.10.84 0.23 0.19 1.22 9

8 0.22 0.18 0.770 9 24 16.10.84 0.65 0.68 6.05 e 9 30.05.83 0.11 0.10 0.156 e 25 0.68 0.70 6.31 a

10 0.10 0.095 0.141 26 0.70 0.68 6.44 9

11 0.095 0.095 0.111

a

27 0.68 0.65 6.18 e

12 03.06.83 0.51 0.49 4.51 u 28 0.65 0.62 6.15

13 0.49 0.47 4.70 29 0.62 0.60 5.65 a

14 0.47 0.43 4.31 m 30 0.60 0.58 5.13 u

15 0.43 0.40 4.01 0 31 0.58 0.57 5.40

16 0.40 0.37 3.52 u 32 0.58 0.58 5.25 m

1 33 0.53 0.52 4.76 0

i 34 0.50 0.48 4.41 u

n 35 0.46 0.42 3.72 1

e 36 0.41 0.40 3.37 n

t e

t

J.F.

=

Jaugeage au flotteur

_72

BAS S 1 NS DEY 0 POU G 0 N

Fig. N° 9

Courbe d'étalonnage station l

,

1

~/

1

extrapolation suivant MANNING, ~

10

1

/

,

1 11 1

1

/

/

1 1

1 1 1

5

l'Z't---1!f'

/

1

,

1 /

1

,

1

28,1--_...

1

19'.---.,1<

..

- ...4 Point correspondant à la formule de MANNING avec K=75

l

5 20 50

Il

--- -_..__.._.- - ---

I~I

des.

H(cm) 70

73

-STATION N° 5

Trente sept jaugeages ont été réalisés à cette station, entre les cotes 2,14 m et 3,00 m à l'échelle. La liste est donnée par le

dont l'une valable pour l'année 1983 et l'autre tableau nO

d'étalonnage,

8 et la figure 10 en donne les courbes

pour l'année 1984.

Le changement de courbe d'étalonnage d'une année à l'autre est dû au fait que durant l'intersaison, des écoulements faibles mais très chargés ont rempli la fosse faisant office de dissipateur d'énergie immédiatement à l'amont de la station, créant ainsi un détarage de l'étalonnement de 1983. Il est fort probable que ces deux courbes et leurs intermédiaires soient successivement valables, au rythme des remplissages (partiels ou complets)et des vidanges de la fosse.

En appliquaunt la formule de MANNIN6-5TRICKLER avec un coefficient K

=

85, on obtient un étalonnage qui s'ajuste

parfaitement au milieu des points de mesure.

TABLEAU N° 8

74

-BASSINS DE YOPOUGON

STATION N° 5

Liste des Jaugeages

N° DATE H début H fin Q obs N° DATE H début H fin Q obs

(m) (m) m~/s (m) (m) m"3/s

1 27.05.83 2,16 2,41 3,32 20 02.06.84 2,85 2,75 8,60

2 2,41 2,60 6,18 21 2,75 2,62 6,46

3 2,60 2,80 9,93 j 22 2,62 2,61 5,36 j

4 2,80 2,62 10,9 a 23 2,61 2,56 4,88 a

5 2,62 2,32 4,99 u 24 2,56 2,44 3,31 u

6 2,32 2,21 2,13 9 25 2,41 2,41 2,33 9

7 2,21 2,14 1,67 e 26 2,41 2,41 2,28 e

8 20.06.83 2,46 2,44 5,36 a 27 2,35 2,35 1,83

a

9

..

2,43 2,40 4,11 9 28 2,30 2,29 1,07 9

10

..

2,36 2,35 3,20 e 29 15.06.84 2,37 2,32 2,32 e

11

..

2,33 2,33 3,05 30

..

2,31 2,27 0,939

12

..

2,32 2,30 2,78 a 31 18.06.84 2,58 2,54 4,26

a

13

..

2,30 2,30 2,69 u 32 2,54 2,48 3,42 u

14

..

2,29 2,28 2,67 33 2,47 2,42 2,57

15

..

2,28 2,28 2,48 m 34 2,42 2,41 2,14 m

16 Il 2,27 2,26 2,27 0 35 2,38 2,36 1,79 0

17 Il 2,24 2,23 1,98 u 36 2,36 2,33 1,35 u

18 02.06.84 3,00 2,92 14,0 1 37 2,33 2,31 1,23 1

19

..

2,92 2,85 11,2 i i

n n

e e

t t

- 75

-BAS S 1 N S 0 E Y 0 POU G 0 N Fig. N° 10

300 H(cm)

~+--t18

275

1---1---120

o Point calculé par la formule de

HANNING~STRICKLER (K=85) 1983

• Point calculé par la formule de MANNING-STRICKLER (K=85) 1984

1---+----121

250

Valable pour l'année 1983---~

Valable pour l'année 1984·

-+

~

225

Courbe d'étalonnage station N°5

205 l

2 5 15

10

date 1 des.

76 -STATION N°6

Trente et une mesures de débit ont été réalisées à cette station entre les cotes 0,06 m et O,49m. Le tableau N° 9 en donne la liste et la figure 11 la courbe d 7étalonnage qui en résulte.

Avec un coefficient de MANNIN6-STRICKLER K

=

75, on obtient un étalonnage qui

mesure.

STATION N°7

s7 ajuste convenablement parmi les points de

Cinquante-neuf mesures ont été réalisées à cette station, entre les cotes 6,06 m et 8,00 m à 17échelle. Le tableau nO 10 en donne la liste et la figure 12 la courbe d 7étalonnage qui en résulte.

La courbe présente un double points d 7inflexion aux alentours de la cote 7,30 m dû à 17engorgement du réseau aval non amenagé,

o~ se réjoignent par ailleurs les écoulements de deux principaux canaux d'évacuation, C1 et C3 Si la situation actuelle

devait persister, on constate que les différents canaux à ce niveau ne peuvent évacuer qu 7un débit maximum avant débordement à peine supérieur à la moitié du débit pour lequel

calculés.

ils ont été

Cet étalonnage est très imprécis en basses-eaux. En effet, si

· ..;. .

- 77

Dans le document THE MONTPELLIER (Page 48-78)

Documents relatifs