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STATION N° 7

Dans le document THE MONTPELLIER (Page 80-105)

Liste des Jaugeages

N° DATE H début H fin

Q

obs N° DATE H début H fin

Q

obs

(m) (m) m'S

Is

(m) (m)

m'3/s

1 02.06.84 7.30 7.28 22.9 31 12.06.84 7.50 7.45 45.8 J.F.

2 7.26 7 .. 14 24.3 32 7.42 7.38 46.3

3 7.10 7.07 25.5 33 7.30 7.28 42.0

4 7.02 6.96 19.6 34 7.27 7.27 38.1

5 6.90 6.86 17.4 , 35

..

7.25 '_ 7.

2~

41.1

6

..

6.83 6"75 14.8 36 7.20' 7.18 38.6

7 6.70 6.68 12.7 37 7.18 7.15 35.5

8 6.60 6.59 10.2 38 7.15 7.10 31.8

9 6.58 6.57 8.43 39 7.08 7.05 31.1

10 6.55 6.55 8.40 40 7.05 7.05 29.3

11 6.53 6.50 6.66 41 7.05 7.05 30.2

12 09.06.84 6.90 6.90 18.7 J.F 42 7.05 7.05 29.6

13 6.95 7.10 22.9 43 15.06.84 6.35 6.33 1.06 J.M.

14 7.20 7.20 31.5 44 6.33 6.39 1.07 J.F.

15 7.30 7.30 38.4 45 6.39 6.38 1.34

16 7.30 7.35 41.2 46 18.07.84 6.14 6.14 0.019

17 7.40 7.35 42.2 47 12.10.84 6.24 6.18 0.800 J.M.

18 7.40 7.35 45.9 48 7.20 7.10 31.9 J.F.

19 7.35 7.30 38.7 49 7.10 7.05 30.5

20 7.30 7.30 39.5 50 7.05 6.95 25.4

21 7.20 7.15 28.6 51 6.95 6.90 20.8

22 7.10 7.10 29.2 52 6.90 6.90 18.9

23 7.10 7.10 29.0 53 6.90 6.85 17.7

24 7.10 7.05 29.6 54 '6.85 6.85 18.4

25 12.06.84 8.00 8.00 63.4 55 6.85 6.80 18.2

26 8.00 7.96 51.6 56 6.80 6.80 15.0

27 7.94 7.89 48.5 57 6.80 6.75 15.3

28 7.89 7.70 52.9 58 6.75 6.70 13.9

29 7.67 7.58 48.4 59 6.06 6.08 0.055 J.M.

30 7.55 7.50 49.7

J.M. = Jaugeage au mouliet J.F.

=

Jaugeage au flotteur

60

_ 80 _

BAS SIN S DEY 0 POU G 0 N Courbe d'étalonnage station N° 7

Fig .N° 12

50

40

30

20

10

2

10 650 700 750

date

H

cm 800

1 des.

• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • _• • • • • • • • • • • • • • • • _ o . _ o ••

81

-lors des crues on peut considérer que les dépôts sableux peu épais du fond du canal sont mis en mouvement et font donc partie de l'écoulement, en fin de crue (H Z 6,30 m) ou en écoulement de base, ces dépôts sont fixés et leur niveau est variable, d'où une variation de débit pour une mgme cote à l'échelle. L'étalonnage que nous donnons indique ce qui se passerait dans un canal débarassé de tout dépôt. Il est donc en général entaché d'une

erreur par excés.

Il est évident que l'étalonnage de cette station, fait à partir des mesures aux flotteurs, en grande partie, moins précises que les mesures au moulinet hydrométrique, s'en trouve affecter;

mais on reste dans les limites (autour de 20 7. ) de l'acceptable.

On peut également remarquer que dans l'ensemble, les valeurs du coeffocient K trouvées pour nos différents bassins sont assez élevées: 75 pour les stations N°l et 6, 85 pour la station N° 5.

Elles restent cependant assez proches de la valeur moyenne (K = 67) trouvée en Afrique par le Bureau Central d'Etudes pour l'équipement Outre-Mer (BCEOM), pour des parois comparables aux nôtres (NGUYEN VAN TUU et aIl - 1981).

- 82

111- 4. CRITIQUE DES DONNEES

Dans l~ensemble, on peut admett~e que la qualité des données a été bonne.

Cependant,

l"obse~vateu~

quels que aux ~elevés

soient les soins des appa~eils,

appo~tés pa~

il se p~oduit

inévitablement des pannes à un moment ou à un aut~e. Ce sont en pa~iculie~ les bouchages des pluviog~aphes ou des gaines des

limnig~aphes, les a~~~ts de l"ho~loge~ie, les mauvais enc~ages

de stylet, les démat-che l o~s

blocages des du dépouillement

augets, des

etc. . . .

diag~ammes

La p~emiè~e

consiste à

détecte~ ces défectuosités, à en ~connaît~e la nature et à

~eche~che~ dans quelles mesu~es elles affectent les données à

ext~ai~e.

C"est ainsi que, pou~ ce qui conce~ne l~hyd~omét~ie,

l"envasement f~équent des bas de gaine des limnig~aphes en fin de

c~ue nous a souvent obligé à déte~mine~ l~hyd~og~amme de fin de la déc~ue pa~ ext~apolation dans les de~nie~s centimèt~es (les bas de gaine sont nettoyés tous les matins lo~s de la visite de

l~obse~vateu~); Ceci int~oduit des e~~eu~s su~ la déte~mination

exacte des hauteu~s d'eau, des ho~ai~es de début et su~tout de fin de c~ue, qui ont été déte~minés avec une p~écision infé~ieu~e à 5 minutes t~ès difficile à amélio~e~.

D'aut~e pa~t, des considé~ations p~atiques

83

-incontournables comme l'accessibilité routière ou la verticalité des berges pour l'installation des gaines des limnigraphes ont conduit à l'adoption de certains sites de mesures pas très adéquats. C'est ainsi que trois stations ont dû être abandonnées ou déplacées au courant de l'étude.

Pour ce qui concerne la pluviométrie, en dehors des pertes de données (très limitées) consécutives aux défaillances sus-citées, on peut noter également que les deux années d'études ont été déficitaires, particulièrement au mois de juin qui est ici d'ordinaire le plus pluvieux. C'est ainsi qu'on n'a enregistré que 453,7 mm en juin 1983 et 367,9 mm en 1984 à Adiopodoumé, contre 663,4 mm de moyenne mensuelle sur la période 1948 - 1981.

On peut noter également une couverture pluviométrique un peu lâche des bassins pendant la première campagne de mesures

(avril-juillet 1983), mais qui a été vite complétée pour la suite de l'étude.

III. - 5. EVALUATION DES INCERTITUDES ASSOCIEES AUX MESURES DES VARIABLES HYDROLOGIQUES

Les variables caractéristiques des évènements "pluie-débit"

- 84

-dans une région (hauteur, intensité et surface touchée pour les pluies, volume et débit de pointe pour les crues) sont toujours estimées à partir des observations relevées en un certain nombre de sites, et donc dépendent des appareils, de leur nombre et de la disposition des sites. Il est important d'estimer cette influence, qui biaise les résultats.

devrait élaborer aucun projet à l'aide de En effet, on ne

méthodes précises et sophistiquées si les données observées et les résultats des mesures ne présentent pas une précision de même ordre que celle des calculs.

Si l'on excepte les erreurs résultant de l'élément humain facilement décelables, les erreurs associées aux mesures des variables hydropluviométriques peuvent être regroupées en deux ensembles principaux :

erreurs instrumentales, qui dépendent de la précision avec laquelle un appareil fournit une appréciation des quantités mesurées.

erreurs d'échantillonnage spatial, c'est-à-dire la mesure dans laquelle les quantités mesurées par un certain nombre d'appareils, dans une région, est représentative de la région étudiée.

A ces erreurs on peut ajouter celles sur la détermination

85

-des ca~actéristiques des bassins telles que la surface, le coefficient de ruissellement, l'occupation des sols etc .•••

Nous analyserons ces différents types d'erreurs successivement sur la mesure des précipitations, et sur l'évaluation des débits résultants.

III - 5.1. ERREURS SUR LA MESURE DES PRECIPITATIONS

En fonction de la méthode d'observation, du type d'appareil utilisé, des caractéristiques de disposition du site, du type et de l'intensité des précipitations et d'autres éléments concomitants, notamment le vent, les quantités d'eau précipitées sont en général sous-estimées par les pluviomètres.

Dans le cadre d'un projet OMM <Organisation Météorologique 1"10ndiale) , des pluviomètres spéciaux situés au niveau du sol

("pluviomètres enterrés"), ont été installés dans plusieurs régions climatiques du monde. On procède à des comparaisons entre les valeurs de pluie mesurées par les pluviomètres enterrés et celles

expériences

mesurées dont les

par les résultats

pluviomètres ordinaires. Ces définitifs ne sont pas encore connus montrent que les pluviomètres enterrés recueillent 3 à 20 /.

de plus de précipitations que les pluviomètres ordinaires.

En Afrique tropicale des mesures semblables entreprises par

l'Institut Français de

86

-Recherche Scientifique pour le Développement en Coopération (ORSTOM) ont montré que cette différence croissait de l'équateur vers la zone sahélienne (plus de 20 ï. à la Mare d'Oursi dans le Nord du Burkina Fasô pour une hauteur de pluie de fréquence annuelle; P. CHEVALLIER et a l -1985). A Adiopodoumé (station assez proche de nos sites expérimentaux) deux années de mesures ont montré qu'il n'existait pratiquement pas de différence entre les valeurs mesurées aux deux types de pluviomètres. Les effets de la turbulence du vent, qui seraient à l'origine de ces différences sont donc négligeables dans la région d'Abidjan.

On ne peut cependant conclure de manière identique pour les pluviomètres situés à une hauteur supérieure à un mètre, conformément aux normes de l'OMM.· En effet, pour des raisons de sécurité et autres convenances, nous avons été amenés à installer certains de nos appareils sur les toits de maison. Il est donc logique, dans ces conditions, de penser que nos mesures de précipitation comportent des erreurs par défaut.

Un autre type d'erreur résulterait de l'inaptitude des pluviographes à enregistrer de fortes intensités. En effet, des réserves ont été formulées sur la fiabilité des enregistrements de fortes intensités sur les pluviographes à "augets basculants"

France et dans les pays de la CGRISOLLET CH) et al - 1962 ;

qui sont très utilisés en communauté en Afrique.

ROCHE (M) - 1963 ; MI5ME (F)-1980)

87

-Pour les intensités moyennes de la pluie en six minutes, P.

MI5ME signale notamment une différence de l'ordre de 25 'l. au-delà de 60 mm/h, entre les intensités mesurées par le PL 2000 et le PL 1000, deux pluviographes basés sur le principe des "augets basculants" construits en France. Selon le même auteur, pour passer des valeurs de l'intensité moyenne en six minutes mesurées par le PL 1000 à la valeur de l'intensité moyenne en une minute mesurée par le pluviomètre 104 Jules Richard (à

ajouter 5 'l. à 20 mm/h, et 15 'l. à 80 mm/ho

l~intensité de la pluie décroît rapidement augmente, ces différences ne peuvent avoir des

siphon>, il faut Etant donné que quand le temps effets notables que sur les petits

considérables.

bassins. Elles restent cependant assez

D'autre part, la pluie est un phénomène très hétérogène à

l~échelle d~un bassin versant tropicale où les averses d'origine

et particulièrement en zone convective sont caractérisées par une ponctualité dans l'espace, ou pour les averses orageuses d'été en zone tempérée. Selon une étude

(cité par NEMEC et al ••• 1974 in,

effectuée par les russes Hydrologie Dpé\ationnelle, cours de l'EPFL de Lausanne>, sur plusieurs centaines de stations situées à divers endroits d'une région, la correction à apporter au total annuel de précipitations mesurées par des pluviomètres identiques installés dans des conditions semblables, varie entre 17 et 56 ï. Dans le même sens LAHAYE (J.P.> et al 1980, observent que deux pluviomètres très proches peuvent donner des

88

-résultats différents de 20 à 25 'l. sans que l'on en saisisse les raisons. Pour notre étude, nous avons noté pour le mois de Juin (le plus pluvieux en moyenne) des différences allant de 1 à 13 'l.

en 1983 et de 7 à 21 en 1984 entre la hauteur des précipitations mésurées aux différents postes à Yopougon, et respectivement de 34 'l. et 4 'l. entre la moyenne des pluies aux différents postes de Yopougon et le poste de référence longue durée à Adiopodoumé. Pour l'ensemble des 10 appareils de mesure de pluie sur nos bassins (couvrant une superficie à peine supérieure à 10 Km2 dans l'ensemble), nous avons noté des

différences, entre les hauteurs de pluie mesurées aux différents appareils pendant une m~me averse, dépassant 90 'l. (fig. 13). Bien entendu,ces différences ne sont pas nécessairement imputables aux seules erreurs de mesure, mais traduisent également une hétérogenéité spatiale des précipitations. Elles restent cependant assez significatives.

Par suite d'une insuffisance de la densité du réseau, une pluie moyenne peut donc ~tre surestimée ou sous-estimée. Les relations pluie-débit sur un bassin ne sont donc vraiment valables que si le nombre de pluviographes est suffisant.

En général, les bassins urbains sont de petites tailles (quelques ha à quelques centaines d'ha); on admet dans ces conditions que les variations spatiales des caractéristiques de la pluie sont suffisamment faibles pour que l'on puisse considérer les valeurs moyennes comme représentatives de la

0'\co

"'"'

....;

,..,

en

u,

Pluie du 21-09-1984

RESEAUX D'ISOHYETES DE 2 AVERSES SUR NOS BASSINS

80

~ 70

Pluie du 04-04-1984

,. KOUTE 52,0

40

~I

~I

90

-pluviométrie sur le bassin. Cependant, la distribution de ces valeurs moyennes n'est pas à priori

ponctuelles. On définit alors des

identique à celle des valeurs fonctions dites "fonctions coefficient d'abattement" permettant de passer des pluies ponctuelles à la pluie moyenne sur le bassin. Il s'agit là d'un problème assez délicat qui n'est pas encore bien étudié. Les différentes méthodes proposées ne sont que de simples approximations qui devraient encore ~tre approfondies. En particulier, les différentes méthodes traitent le problème à partir d'un poste pluviographique quelconque en le considérant comme situé au centre de tous les orages, ce qui est invraissemblable. En toute rigueur, on devrait envisager un coefficient d'abattement fonction de la surface, qui décroîtrait quand la hauteur de la pluie croît, c'est-à-dire quand le poste pluviométrique de

l'orage.

référence se rapprocherait du centre de

Le problème de l'hétérogénéité de la pluie sur le bassin n'est donc pas résolu avec rigueur.

Par ailleurs, on constate à certains endroits sur un bassin urbain, des dépassements de capacité du réseau ou des débordements, avec des fréquences supérieures à celle pour laquelle les réseaux sont conçus,

de précipitations sur la surface

et qui sont liées aux moyennes totale du bassin concerné. Ces incidents localisés sont occasionnés par une pluie ponctuelle plus importante que la pluie moyenne sur le bassin, pouvant se

- 91

-produire en n 7importe quel point de la surface.

Des études effectuées par le CEMAGREF <GALEA <G) - 1980)

avec un réseau de 21 pluviographes sur 100 km2 , ont permis

de trouver un paramètre dénommé "coefficient d 7épicentrage"

permettant de passer d 7un quantile de pluie locale connu, à la pluie ponctuelle maximale de mgme fréquence sur une surface donnée. Cette notion inverse et complémentaire de celle de 17 abattement, permet aux gestionnaires de réseaux d 7assainissement d 7estimer les risques de débordements localisés, en conséquence, la probabilité d7 a v o i r des difficultés ponctuelles. Elle peut ~tre également utile pour l7implantation des bassins d 70rage en assainissement pour le laminage des crues ponctuelles.

III - 5.2. ERREURS ASSOCIEES A L 7EVALUATION DES DEBITS

Les conditions très particulières de mesure de débit dans les études du ruissellement en zone urbaine, évoquées plus haut exigent des techniques de mesure appropriées, qui peuvent affecter la précision sur la mesure de façon considérable. En conséquence et indépendamment des problèmes de tarage comme ceux connus à la station N°5, les erreurs sur les courbes de tarage des stations peuvent atteindre 10 à 20 7.

D7autre part, dans le meilleur des cas, les limnigraphes mesurent les variations des niveaux d 7eau avec une précision de

l'ordre de 2

.,

'"

92

-Cette précision se dégrade quand la station de mesure est sujette à des batillages comme c'est souvent le cas en hydrologie urbaine on peut alors commettre des erreurs pouvant Depasser 5 cm, sur la valeur réelle de la cote.

La conjonction de ces deux types d'erreurs va engendrer des erreurs pouvant atteindre 25 'l. sur les valeurs de débit.

A ces erreurs sur les mesures peuvent s'ajouter les erreurs sur l'emplacement de mesure. En effet, l'une des questions est de savoir quelle proportion d'eau d'un bassin est drainée par le cours d'eau ou par les canalisations jusqu'au point choisi pour effectuer la mesure de débit. Il importe donc

du bassin soient déterminées avec exactitude.

que les dimensions Pour les grands bassins versants, les pertes d'eau de ruissellement et les apports extérieurs peuvent s'équilibrer; ces erreurs peuvent donc gtre négligeables. Par contre pour les petits bassins comme c eux qui nous intéressent en zone urbaine, il convient d'~tre

prudent. Dans la pratique, pendant la pluie, on devrait s'assurer sur le terrain que les limites du bassin déterminées à partir des cartes topographiques sont exactes.

III - 5.3. AUTRES SOURCES D'ERREURS

La détermination des autres paramètres du bassin tels que la pente et surtout le coefficient de ruissellement est une autre source possible d'erreurs. En effet, la précision avec laquelle

93

-Est déterminée le taux d'imperméabilisation des sols à partir des photographies aériennes varie suivant l'opérateur. D'autre part, pour les bassins semi-ruraux, les zones non imperméabilisées peuvent quelquefois contribuer à la formation des débits de pointe. La détermination de leur taux de participation dans ce cas est assez délicate. Elle varie suivant la nature et le taux d'humidité du sol. Dans d'autres cas, les zones naturelles peuvent plutôt stocker une partie des eaux issues des zones imperméabilisées et atténuent ainsi leurs effets sur le volume ruisselé et le débit de pointe. Il s'agit là d'un problème très délicat pour lequel il n'a pas encore été proposé de solution.

Il Y a également le défaut de synchronisme entre les horloges des différents appareils de mesure, qui est souvent à l'origine des décalages observés entre les instants où se produisent les maxima des débits calculés et observés (cas des modèles conceptuels>. Ce défaut de synchronisme est également à l'origine des erreurs sur la valeur des pertes initiales ou sur celle des "temps caractéristiques" de bassin.

Nous nous sommes efforcés d'assurer un maximum de synchronisme entre nos appareils tout le long de notre étude, mais les envasements fréquents des bas de gaine en fin de crue nous ont quelquefois obligé à extrapoler

de nos hydrogrammes. Dans l'ensemble,

pour le début et la fin il a été difficile de dépasser une précision de l'ordre de 5 minutes.

- 94

-CONCLUSION

Dans les études portant sur l'analyse des évènements

"pluie-débit" en général, et dans les études en zone urbaine en

Aux erreurs sur la mesure de débit s'ajoutent particulier,

considérable.

il existe une marge d'erreur qui peut ~tre

celles quelquefois plus considérables sur la détermination de la pluie moyenne responsable du ruissellement sur le bassin.

Or, on a souvent coutume de juger de la qualité d'un modèle, dans son aptitude à reproduire les "sorties" connues (le débit> à partir des "entrées" connues (la pluie>. Ce jugement tient beaucoup compte des conditions d'expérimentation.

A

la limite on pourrait se demander si certains écarts observés entre les valeurs calculées par le modèle et celles observées ne viendraient pas simplement des erreurs sur les mesures.

d'informations sur les on

Pour permettre de bien juger de la devrait donc donner davantage

fiabilité d'un modèle,

conditions d'expérimentation.

Pour notre étude, une marge d'erreur de l'ordre de 15 à 25 ï.

en général nous semble raisonnable. Sur la base de cette étude, nous tenterons au chapitre suivant de proposer une adaptation du modèle de CAQUOT aux conditions africaines. On utilisera éventuellement lors de la détermination de la valeur de certains

95

-paramètres du modèle, d'autres données issues d'autres bassins urbains étudiés en Afrique tropicale par l'ORSTOM.

A l'aide du modèle du LHM, nous testerons également la possibilité d'utiliser les modèles conceptuels pour la modélisation du ruissellement sur nos bassins.

96

-CHAPXTRE xv

ADAPTATION

DU

MODELE

DE CAQUOT

97

-IV ADAPTATION DU MODELE DE CAQUOT

Notre choix du modèle à adapter aux conditions africaines s'est porté sur le modèle de CAQUOT du fait de sa simplicité et de sa commodité d'emploi, mais aussi parce qu'il

des utilisateurs.

est bien connu

Nous ne disposons malheureusement pas de données expérimentales suffisantes pour bien juger de la validité des hypothèses de base du modèle dans notre contexte. Dans notre étude de définition de la "pluie de projet", nous avons cependant remarqué que l'intensité maximale des très fortes pluies avait tendance à se produire au début de l'averse. L'écrètement du débit de pointe par stockage dans le réseau et sur le sol pourrait donc bien avoir lieu. Quelques évènements de caractères rares (tableau nO 20) ont également été observés au cours de notre étude et on note quelques concordances entre les débits de pointe observés et les intensités maximales moyennes sur des durées proches des "temps de concentration" des bassins. On peut donc penser comme CAQUOT que le débit de pointe est proportionnel au volume maximum de la pluie tombée au cours du temps de concentration du bassin, et de m~me période de retour. Bien qu'insuffisants, ces quelques éléments nous permettent de penser que ces hypothèses pourraient être proches de la réalité comme tel est le cas en France (DESBORDES - 1974), au moins pour les très fortes pluies réellement critiques pour les problèmes du

98

-genre Que nous voulons résoudre.

IV - 1. ETUDE DES PARAMETRES DU MODELE

Comme nous l'avons vu au chapitre précédent, le modèle comprend 9 paramètres d'ajustement. Ce sont a et b, paramètres se rapportant à la pluviométrie, V, c, d , et f se rapportant au

"temps de concentration",

e

et li qui traduisent le mode de transformation de la pluie en débit et l'effet de stockage, E qui traduit l'abattement spatial de la pluie. Il comprend également 3 variables caractéristiques du bassin versant : la surface

A,

la pente moyenne du bassin l et le coefficient de ruissellement C.

Compte tenu de l'information en notre disposition, notre analyse portera essentiellement sur la détermination de la valeur des paramètres a, b, E, V,

e,

li, et C. On parlera également des hyètogrammes types ou "pluies de projet", autres caractéristiques de la pluviométrie locale, qui remplacent les paramètres a et b dans les modèles conceptuels.

IV - 1.1 Paramètres a et b caractéristiques de la pluie;

importance de l'information pluviométrique locale

L'intensité des précipitations varie à chaque instant au cours d'une m~me averse. Dans cette averse, il est toujours possible de trouver un intervalle de temps At tel que le volume précipité au cours de

l'intensité moyenne de

cette période soit maximum. On appellera la pluie pendant cet intervalle At,

- 99

-intensité moyenne maximale pendant ôta Elle s'exprime par:

i max ( .1t )

= J

tto+ t1ti(t)dt

~t

(IV - 1)

Si l'on effectue cette opération pour plusieurs valeurs de

~t et sur toutes les observations disponibles, on obtient autant d'échantillons de couples (~t, imax (At». Une étude statistique

de ces couples permet de tracer les courbes

intensité-durée-fréquence (ou courbes I-d-f) caractéristiques de la pluviométrie locale.

On peut également trouver des formulations numériques qui sont une adaptation mathématique

relations ont été proposées :

de ces courbes. Plusieurs

les lois hyperboliques de type TALBOT:

a(T) imax (t,T) = t+b(T)

les lois monômes de type MONTANA :

imax (

t ,

T) = a (T) t b < T ) , etc •••

Pour des raisons de commodité d'emploi, la plus utilisée de ces formules est celle de MONTANA. Elle permet notamment une formulation explicite monôme du modèle de CAQUOT.

- 100

-Nous avons vu plus haut que pour une période de retour T donnée, on pouvait représenter le rapport H/tc de 17équation du bilan volumétrique de CAQUOT par cette formule.

Pour ~tre valable pour une région donnée, cette formule (donc les paramètres a et b) doit gtre déterminée à partir des caractéristiques des averses locales. On peut donc penser comme beaucoup d 7auteurs que 17inadaptation des "formules européennes"

de CAQUOT en Afrque tropicale est due pour une grande part à la différence entre les régimes pluviométriques.

En effet, en Afrique intertropicale, les averses sont caractérisées par des intensités plus fortes. Nous donnons à titre de comparaison sur le tableau qui suit, quelques valeurs d 7intensités moyennes maximales de récurrence deux ans à quelques stations en Afrique et en Europe à savoir, Abidjan (SIGHOMNOU

-1983) Yaoundé (IKOUNGA 1978) ; Douala (tirées de 17étude de PUECH et al 1984); Paris et Monterpellier (tirées de la Nouvelle Instruction Technique en usage en France).

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