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Cet appel, fait à propos de l'âge du Bronze, à cause de son importance spéciale pour le Valais, est naturellement valable pour tons les autres documents préhistoriques et

Il semble en tout cas qu'on doive rajeunir le début du Bronze : Déche

4 Cet appel, fait à propos de l'âge du Bronze, à cause de son importance spéciale pour le Valais, est naturellement valable pour tons les autres documents préhistoriques et

archéologiques, de l'âge de la pierre au moyen âge.

s Uenze, Vollg1-iffdolche . . .

rhodanien, dont l'origine pourrait bien être autochtone (pl. II, 13-15) , cer­

taines formes d'épingles, simples (à tête plate élargie et enroulée, pl. II, 1-5 ) . O n peut mettre ce premier début du Bronze en relation avec les civi­

lisations plus anciennes, néo-énéolithiques, de l'Espagne et de la France méri­

dionale ; une meilleure connaissance du Néolithique valaisan permettra peut,être de saisir le processus de transformation sur place.

Dans la phase plus avancée du Bronze ancien, Vogt croit pouvoir dis­

tinguer, en Suisse, deux groupes à peu près contemporains, mais qui ne se confondent que dans des zones limites.

Le premier groupe serait une dérivation de la grande culture d' Aunjetitz (Unetice) , dont le nom est emprunté à un site de la Bohême, c'est-à-dire de son centre de rayonnement. Ce groupe est localisé, en Suisse, sur le Plateau, où il est parvenu en passant par l'Allemagne du Sud ; on en retrouve des éléments jusque sur les rives du lac Léman et en Valais, mais ce sont des cas d'exception, prouvant seulement qu'il y avait interpénétration des cultures.

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Fig. 4. - CoUombey-Barmaz I. 1. Tube en tôle de bronze ; 2-3. Tubes en fil

de bronze spiralé (M. Sion).

Ech. : 1 :1.

L'autre groupe, que Vogt désigne provisoirement par le triple toponyme de « groupe du Rhône-Straubing-Kisapostag », couvre la vaste région qui va de la Hongrie danubienne au lac Léman en passant par l'Autriche, la Bavière et le canton des Grisons. C'est l'ancienne « culture valaisanne », dont les récentes recherches ont détrôné le monopole pour le canton rhodanien. Les Grisons, grâce aux explorations de Burkart, révèlent des traits inconnus jusqu'ici ; pour l'âge du Bronze, ils montrent de curieuses analogies avec le Valais à cette période de la fin du Bronze ancien. Cette constatation a un grand intérêt, aussi bien géographique qu'archéologique : elle fait sortir le Valais de l'espèce d'isolement où il se trouvait (je n'oublie pas que la

« Walliser Kultur » englobe, outre la haute vallée du Rhône, la rive Nord du lac Léman, la Gruyère, quelques sites du canton de Berne et que le Jura français présente des analogies avec le Valais) . Le col de la Furka devait donc être un lieu de passage habituel au même titre que celui du Grand St-Bernard 6

Le groupe que nous venons de nommer se caractérise en particulier par ses objets en tôle de bronze : grandes épingles à tête discoïdale (pl IV) , e Cette affirmation attend encore d'être prouvée par les fait:11, Pour l'instant on ne connait aucune trouvaille de l'âge du Bronze (non plus que d'autres périodes antérieures au moyen llge) en amont de Discntis, du côté grison, et de Fiesch, du côté v11laillan.

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Fig. 5. - Haches de l'âge du Bronze en Valais. - l. Sion-Tourbillon (cuivre) ; 2-5. Sion­

En Pagane ; 6. Sion-Maladaires ; 7. Savièse ; 8. SaiJlon (M. Sion). Ech, : l : 2.

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dont le plus grand exemplaire a été découvert à Mutta-Fellers, dans l'Ober·

land Grison 7 ; colliers plats à extrémités enroulées

(Oesen.halsband),

petits cylindres allongés, éléments de bracelets ou de collier!' (fig. 4) . On peut y ajouter les haches spatulées (fig. 5, 2.4, 6) .

C'est très probablement à ce moment et à ce groupe de l'âge du Brome qu'il faut attribuer la couche noire, aux squelettes allongés, découverte sur la nécropole néolithique de la

Barmaz I

sur Collombey. Les très rares objeta de bronze trouvés sur quelques-uns des neuf squelettes inhumés en pleine terre sont peu typiques : quatre anneaux spiralés en gros fil de bronze, destinés probablement à retenir des tresses de cheveux, une épingle (sous une omo­

plate) atypique ; il y avait heureusement trois tubes, dont un en tôle et deux en fil de bronze qui sont un peu moins neutres (fig. 4) . Cette pauvreté est d'autant plus regrettable que la terre contenant les sépultures est assez riche en tessons : or, c'est un des très rares témoignages de la céramique de l'âge du Bronze en Valais, et il serait de toute importance de pouvoir la situer avec

quelque précision dans la succession des cultures de cette période. Vogt (1937), en étudiant la céramique du début de l'âge du Bronze, y place des tessons recueillis en 1900 à la Barmaz ; les dernières fouilles en ont fait trouver de même sorte, avec d'autres types. N'ayant pas encore eu le temps de l'étudier à fond, je ne peux que signaler sa présence, en espérant que la suite des recherches permettra de se faire une meilleure idée de la civilisation repré·

sentée là. Son ancienneté me paraît attestée aussi par l'abondance relative des objets d'os, de corne, de silex et de pierre dure ; marteaux perforés (fig. 19) , erminette polie, sortes de tranchoirs fins en pierre, pointes de flèches en silex et en pierre noirâtre, autant d'éléments qui rappellent que le Néolithique n'est pas mort, qu'il persiste en ce début de l'adoption des procédés nouveaux apportés par les métallurgistes du Bronze. La trouvaille ancienne, au même endroit probablement, d'une petite hache plate à bords naissants et une petite lame de poignard à deux rivets, conservés au Musée national, parlent dans le même sens.

Les périodes suivantes de l'âge du Bronze sont aussi représentées en Valais ; mais à ce moment, cette région perd peu à peu de son originalité culturelle, et il devient moins nécessaire d'en parler longuement. On trouve tout au long de la vallée du Rhône des objets - provenant le plus souvent de sépultures détruites - du Bronze moyen et récent (Bronze III et IV) : haches plus perfectionnées, à ailerons (fig. 5, 7) , poignards s'allongeant jusqu'à devenir de vraies épées (pl. III, 6-8), épingles tréfilées (pl. V, 1-4, 9) , puis celles, à grosse tête sphérique (pl. V, 5, 7) et à tête de pavot (pl. V, 16) , celle-ci venue de la Suisse nord occidentale ; torques torses à oeillet (pl. II, 16) . Alors on peut - ce qui n'était pas possible au Bronze ancien - mettre en rapport la culture valaisanne avec celle des stations lacustres dont on

7 W. Burkart et E. Vogt, Die bron::ezeitliche Nadel von Mutta.

:

connaît depuis un siècle le « bel âge de Bronze ». On y voit reparaître lei'

influences orientales, hongroises, qui avaient déjà marqué leur empreinte

au début ; c'est ainsi que la belle épée des Plans, à Marti

gn

y (fig. 24) est de

type hongrois. La céramique des palafittes est bien connue ; celle du Bronze

récent du Valais n'est représentée que par quelques vases (Lens-Chelin, Sion.