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Renforcement de la protection sociale

CHAPITRE 6 : RENFORCEMENT DU CAPITAL HUMAIN

6.4. Renforcement de la protection sociale

191. La cellule familiale incarne le cadre idéal d’apprentissage de la vie en société, un univers organisé en système offrant à l’individu les règles élémentaires pour son équilibre social et son épanouissement. Le cercle familial est le point de départ de la formation de l’individu à la vie sociale, car il le prépare, le prédispose à l’acquisition du savoir, du savoir-faire et du savoir-être. La famille est donc le point de départ de la formation du capital humain indispensable à la croissance et à la réduction de la pauvreté. Le Gouvernement a retenu, pour la période 2007-2009, de faire la promotion de la famille, de la femme, de réduire les inégalités entre les sexes, d’assurer l’autonomisation des femmes, de protéger et d’assurer le développement de l’enfant, de renforcer la protection sociale et la promotion des mutuelles de santé.

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SCRP 2007-2009 - Version Finale 59

192. La promotion de la famille. Des études ont montré qu’en général, les enfants évoluant dans un cadre familial stable et harmonieux ont beaucoup plus de chance d’acquérir facilement une bonne éducation et d’être en bonne santé. C’est pourquoi le Gouvernement a décidé d’accorder une importance toute particulière à la famille et aux questions de genre. La promotion de la famille passe par : (i) l’amélioration des conditions d’existence des familles ; (ii) la protection et la préservation de la famille ; (iii) la promotion de la paix et de la stabilité sociale ; et (iv) le renforcement des capacités des institutions de promotion de la famille et des ménages d’accueil des orphelins et enfants vulnérables.

193. La promotion de la femme. Les expériences ont montré en Afrique, le poids important de la femme dans, la stabilité de la famille, l’éducation des enfants, la croissance économique et le développement en général. Une femme éduquée s’occupe mieux de sa famille et encourage ses enfants, surtout les filles, à aller à l’école. Cependant, il faut noter la place défavorable de la femme dans la société béninoise. Pour y remédier, le Gouvernement a décidé : "d’améliorer le statut social, décisionnel et économique de la femme à travers la promotion du genre". Les actions suivantes sont nécessaires : (i) la promotion de l’éducation et de la formation de la fille et de la femme ; (ii) l’autonomisation économique de la femme ; (iii) la promotion de la santé de la femme ; (iv) l’amélioration et le respect du statut juridique de la femme ; (v) la valorisation et la prise en compte du travail de la femme ; (vi) la valorisation des cultures et traditions favorables à l’épanouissement de la femme et (vii) la poursuite de la lutte contre les violences dans les rapports de genre.

194. La promotion de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes. Selon le troisième Recensement Général de la Population et de l’Habitation (RGPH3) de 2002, les femmes représentent 51,4% de la population béninoise et 58,3% d’entre elles vivent en milieu rural où elles participent pour la plupart à la main-d’œuvre agricole. Cette importance démographique des femmes, leur rôle dans la stabilité des ménages et leur contribution dans le secteur de production des biens et services commandent que leur statut s’améliore significativement et que les mêmes chances d’accès à l’instruction soient données à toutes les couches de la population à travers la suppression de tous les comportements et pratiques défavorables à la femme. Pour y parvenir, le Gouvernement mettra l’accent sur les actions suivantes : (i) l’amélioration du code foncier en permettant à la femme d’avoir accès à la terre ; (ii) la facilitation de l’accès des femmes, surtout les pauvres, à la micro finance ; (iii) l’alphabétisation en français fonctionnel; et (iv) la formation en gestion comme mesure d’accompagnement du micro crédit.

195. Protection et développement de l’enfant. Le devoir des parents, de la communauté toute entière, du pays et de ses partenaires, c’est de créer, au profit des enfants, un environnement institutionnel, réglementaire, éducationnel, sanitaire et nutritionnel à même de leur assurer le plein épanouissement et de leur permettre de constituer un capital humain de qualité capable d’apporter leur appui au développement économique et social. C’est pourquoi, le Gouvernement a retenu pour la période 2007-2009 de « garantir à l’enfant et à l’adolescent le respect de leurs droits et l’accès équitable aux services sociaux essentiels » à travers : (i) la protection de l’enfance et de l’adolescence contre les maltraitances et la traite des enfants ; (ii) la promotion de l’accès des enfants filles et garçons aux services sociaux essentiels ; (iii) l’amélioration de l’état alimentaire et nutritionnel des enfants ; (iv) le renforcement des capacités des structures oeuvrant au profit des enfants ; et (v) la réinsertion familiale et sociale des orphelins et enfants vulnérables.

196. La dynamisation de la Protection Sociale. La Protection Sociale (PS) est fondée sur la gestion du risque. Elle replace les politiques du travail, les assurances sociales et filets de sécurité sociale dans un cadre institutionnel qui fait intervenir les stratégies de prévention, d’atténuation et de

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réaction contre le risque social et ses effets, grâce à de nombreux acteurs (individus, ménages, collectivités locales, ONG, différents échelons des administrations publiques et Organisations Internationales). Il s’agit donc « d’assurer la prise en charge et l’intégration socio-professionnelle des personnes et groupes sociaux vulnérables » à travers (i) l’intégration socio-professionnelle des personnes handicapées ; (ii) le soutien aux personnes du 3ème âge pour un vieillissement actif ; (iii) la prise en charge psychosociale des indigents et des victimes du VIH/SIDA et d’autres maladies invalidantes ; (iv) l’appui à la mise en place des mécanismes de protection et de sécurité sociale au profit des travailleurs du secteur informel ; (v) la meilleure gestion de la vulnérabilité aux chocs ; (vi) le renforcement des capacités des structures oeuvrant au profit du développement de la solidarité.

197. La promotion des mutuelles de santé. La santé est un facteur déterminant de l’amélioration du capital humain, mais elle n’est pas accessible à une bonne partie de la population, surtout dans le milieu rural, à cause de son coût. Le non accès aux services de santé augmente les risques d’appauvrissement des groupes vulnérables. Pour permettre à la population de se soigner et de renforcer sa capacité productive, le Gouvernement s’engage à : (i) promouvoir la micro-assurance, (ii) créer des mesures incitatives pour l’installation des mutuelles de santé ; (iii) encourager les mutuelles communautaire de santé ; et (iv) sensibiliser la population sur les avantages d’une appartenance à une mutuelle de santé.