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Le bout du tunnel

Dans le document Prophétie d'un bipolaire, Fabiandaurat (Page 136-143)

Rapport d’examen psychiatrique : Concernant : DAURAT Fabian Né le : 24 Janvier 1977

Demeurant : Hospitalisé à SOISY—SUR-SEINE Nous soussignés : Docteur Jean-François WIRTH, Expert inscrit sur la liste de la Cour d'Appel de PARIS, Commis par Madame BOYARD, Vice-Présidente, Juge des

Libertés et de la Détention au Tribunal de Grande Instance d’EVRY, en son ordonnance du 29 Juin 2016, avec mission de :

- Dire si cette personne est atteinte de troubles mentaux,

- Dans l'affirmative, si ces troubles mentaux rendent impossible son consentement,

- Dans l’affirmative, si son état mental impose des soins immédiats assortis soit d’une surveillance médicale constante justifiant une hospitalisation complète, soit d’une surveillance médicale régulière justifiant une prise en charge sous la forme de soins ambulatoires, pouvant comporter des soins à domicile, dispensés par un établissement mentionné à l’article L.3222-l du Code de la Santé Publique et, le cas échéant, des séjours effectués dans un établissement de ce type ;

Attestons avoir personnellement rempli notre mission et en

présentons les résultats dans le présent rapport certifié sincère et véritable.

Fabian DAURAT fait l’objet d’une mesure d'hospitalisation en psychiatrie à la demande d’un tiers depuis le 10 Juin 2016. Il demande sa sortie de l’hôpital.

EXAMEN :

Nous avons procédé à l’examen de Fabian DAURAT le 5 Juillet

2016, au Centre Hospitalier Spécialisé de l’Eau-Vive (marigot NDLR) à SOISY-SUR-SEINE.

Il s’agit d’un homme de 39 ans, qui est né le 24 Janvier 1977.

Il explique que ses parents se sont séparés lorsqu’il avait l an et demi.

Ils ont l’un et l’autre 60 ans. Son père est décorateur dans le domaine de l'événementiel et sa mère est retraitée après avoir été institutrice.

Cette dernière vit à BELFORT. Il dit qu’il a été élevé par sa mère et que celle-ci a eu un autre fils qui serait Schizophrène. (mon frère Théo fut sujet à deux épisodes majeurs de

schizophrénie, à 18 et 30 ans, imaginez un peu la détresse de ma mère avec ses deux fils malades mentaux NDLR)

Fabian DAURAT dit qu’il a reçu une formation de musicien guitariste de jazz et qu’il exerce cette activité depuis vingt ans.

Il dit qu’actuellement, il enseigne une fois par semaine au Conservatoire de BOUGIVAL. Il rapporte qu’il aurait souhaité faire carrière dans le domaine

musical mais que cela a été un échec. Il dit toutefois qu’il a accepté cette situation.

Il indique que pour compléter ses revenus. il travaille comme chauffeur. (Heetch à l'époque NDLR)

Il dit qu’il est marié depuis dix ans avec une femme qu’il connaît maintenant depuis quinze ans (douze ou treize en vérité NDLR).

Elle travaille dans une compagnie d’assurances.

Ils ont deux filles de 9 et 6 ans. Il fait état d’une vie de couple harmonieuse et selon lui satisfaisante. (là j'ai vraiment raconté n'importe quoi NDLR)

Il dit que dans son existence, la réflexion philosophique a remplacé la musique qui ne lui avait pas apporté toutes les satisfactions professionnelles qu’il souhaitait. Il dit que sa réflexion porte sur les religions et plus précisément sur les liens entre le judaïsme, le

christianisme et l’islam (pour mieux rejeter l’ensemble et me faire prophète global NDLR ). Il précise toutefois que cela ne modifie pas son comportement et qu’il n’a pas de pratique religieuse spectaculaire susceptible de perturber son entourage. Il dit aussi que sa réflexion se développe dans le domaine scientifique et plus précisément sur la physique quantique. (mes grandes théories à suivre dans ce récit NDLR). Il dit qu’il réfléchit sur ce qu’il appelle « une cinquième dimension » (je me suis rendu compte entre-temps que les frère Bogdanov, notamment, font de même NDLR) Il explique qu’il est entré en communication épistolaire avec certains scientifiques (Edgar Morin NDLR) et qu’il envisage d’écrire un livre qu’il publiera à compte d’auteur.

Il indique que sa réflexion se développe également dans le domaine politique mais il précise que cela n’a pas entraîné chez lui l’apparition de comportements militants. Il dit enfin qu’il mène une réflexion générale sur la sociologie.

Il indique que tous ces centres d’intérêt qu'il développe depuis des années n’ont nullement modifié son comportement. (enfin je veux dire heu... NDLR) Il reconnaît toutefois que la lecture de certains de ses écrits sur Facebook a inquiété son entourage et tout particulièrement son père (que je me suis soigneusement abstenu de couvrir d'insultes mais je n'en pensais pas moins à ce moment-là NDLR). Il dit en revanche que sa femme s’est toujours désintéressée de ses discours philosophiques et que cela n'a pas entraîné de difficultés dans le ménage (c'est vrai, c'est mon attitude qui s'en ai chargé, soumis au stress infini et à l'exaltation débridée NDLR).

Il dit qu’il s’est senti déprimé il y a quelques années, notamment à la suite de deuils, (je ne me rappelle pas de ça, j'ai dû tout inventer NDLR) et il explique que, de sa propre initiative, il a consulté un médecin-psychiatre durant les trois dernières années. Il dit qu’il souffre d’un trouble « bipolaire ». Il précise qu’il a toujours suivi les prescriptions médicamenteuses du médecin et en particulier le traitement antidépresseur qui lui a été administré au long-cours. Fabian DAURAT reconnaît avoir traversé une période d’exaltation dans les semaines qui ont précédé son hospitalisation. Il dit qu’il se sent beaucoup mieux maintenant et il considère que cette période d’exaltation est maintenant terminée. (c'était vrai NDLR)

Lors de notre examen, Fabian DAURAT apparaît calme et bien contrôlé. Son discours est cohérent sa pensée est logique. Les convictions qu’exprime Fabian DAURAT dans les domaines religieux, scientifiques, politiques et sociologiques apparaissent détachées de la réalité et en ce sens délirantes mais elles n'envahissent pas tout son fonctionnement psychique, en ce sens que l’on

ne met en évidence aucune perturbation du comportement en rapport avec les idées en question. (enfin un psychiatre qui connait son boulot NDLR)

L’humeur apparaît actuellement stabilisée. Il n’existe pas d'exaltation, pas d'euphorie et pas non plus de tachypsychie. (tiens un mot que je ne connais pas ! NDLR) Par ailleurs, on ne note pas de fléchissement particulier de l'humeur en dehors du fait que le sujet dit qu'il souffre de la prolongation de son hospitalisation et qu’il souhaite sortir afin de poursuivre ses soins en ambulatoire.

Fabian DAURAT dit en effet qu’il souhaite continuer à être suivi par le médecin-psychiatre qu’il consultait depuis plusieurs années. Il accepte toute autre mesure de soins ambulatoires qui lui sera proposée. Il dit aussi qu’il a suivi les prescriptions médicamenteuses des

médecins et qu’il souhaite continuer à le faire. Discussion :

Fabian DAURAT est donc un homme de 39 ans qui a présenté depuis plusieurs années des troubles de l’humeur qu’il qualifie de « bipolaires ». On constate qu’il a présenté dans le passé des manifestations sub-dépressives ou dépressives pour lesquelles il a consulté. Il a également présenté de façon transitoire un état d’exaltation au cours duquel il a extériorisé des idées d'allure délirante qui existent en fait chez lui de façon ancienne et chronique. C’est dans ce contexte

qu’est intervenue l’hospitalisation actuelle. Au jour de notre examen, le trouble de l‘humeur de Fabian DAURAT apparaît stabilisé. Il accepte de poursuivre en ambulatoire les soins que nécessite son état.

Conclusions :

Fabian DAURAT souffre d’un trouble de l’humeur apparu depuis plusieurs années et actuellement stabilisé après un épisode d‘exaltation transitoire.

Le trouble de l’humeur dont il souffre ne rend pas actuellement impossible son consentement aux soins.

Son état ne justifie plus actuellement une hospitalisation mais une prise en charge sous la forme de soins ambulatoires comme il en exprime d'ailleurs le souhait.

Le 6 Juillet 2016 Docteur J.F.WIRTH

Magnifique, magnifique ! Merci Seigneur de m'avoir enfin envoyé un homme avec une conscience professionnelle dans ce piège à rats morts !

Mon psychiatre en chef, le sinistre docteur Debroize qui se contentait de

m'interviewer une fois par semaine pour me signifier qu'il était hors de question de me laisser sortir, sans jamais rien écouter de ce que je lui disais, ce salopard mortuaire portant sur sa gueule de con une misère profonde et indécrottable, me donna ce compte-rendu à lire comme la loi l'y obligeait.

Je me retins d'hurler ma joie et ce cadavre crut que j'étais triste. Psychiatre comme je suis docteur en mathématiques.

J'exultais en silence, de voir la claque qu'il venait de se faire infliger par un médecin plus capé que lui, devant la perspective d'être libre bientôt.

Ma femme m'encourageait à tenir le coup quand je lui téléphonai mais quand je lui annonçai que l'expert-psychiatre m'avait rendu apte à sortir bientôt, elle ne fut aucunement emballée. « Es-tu sûr que tu es prêt ? » ou quelque chose comme ça. « Veux-tu ma mort ? » rétorquai-je.

N'avait-elle pas compris mon infinie détresse ? Non.

Ils m'ont d'ailleurs engraissé de nombreux kilos, la bouffe était mon seul salut dans ce cloaque, je me goinfrais comme un porc, là seulement j'étais à peu près vivant. Ils nous gavaient comme des oies, matin, midi, goûter et soir.

J’ai mis trois ans à retrouver un poids décent.

Le reste c'était des neuroleptiques en dose massive, je dormais jusqu'à quinze ou seize heures par jour, heureusement que j'avais le sommeil pour supporter l'éveil, même si je ne le supportais pas.

Je n'étais plus habité que par la haine, est-ce une thérapie digne de ce nom? Le haine de mon père d'abord, responsable de tout, la haine des psychiatres qui m'avaient eu entre leurs mains, la haine de l'institution psychiatrique, médicale, la haine du monde entier.

Avant que cet expert ne me fasse sortir, j'étais enfermé sans aucune visibilité de durée alors qu'il est inconstitutionnel, en France, de condamner le coupable pour une durée indéterminée.

Le prisonnier doit savoir quand il peut sortir, je ne le savais pas.

Par dessus le marché, Debroize osait dire qu'il faisait ça pour mon bien, « ce n'est pas une prison ici » avec son air condescendant de racaille en pleine commission de son forfait.

Il avait peur que je me suicide dehors. Comme la mort eût été douce si elle m’avait pris alors !

Il me fallut encore attendre plusieurs jours après le rapport d'expert, pour que la procédure judiciaire et psychiatrique aboutisse.

On ne me disait rien, j'étais terrorisé à l'idée que quelqu'un change d'avis, que quelque chose se passe qui m'empêcherait de trouver l'issue au dernier moment. Personne ne savait quand j'allais sortir, ou ne voulait me le révéler, il y eut bien une bonne semaine supplémentaire de calvaire.

Quand enfin l'heure de quitter les lieux arriva, Debroize m'avait mis un programme de soins obligatoires dans les pattes, qui m'obligeait à retourner le voir chaque semaine.

Dans la période qui suivit ma sortie, je devais me rendre dans ma prison, sans être jamais certain que l'on ne m'y enfermerait pas une fois entré, pour examen de probité.

Il n'y a pas de poignées aux portes, verrouillées à clé.

Je lui fis part de mon aversion pour lui et son établissement, la douleur que me causait ce retour forcé, mais loin de toute empathie, il prenait plaisir à exercer son pouvoir de hanneton de la médecine.

Je cherchais par tous les moyens à faire cesser ce programme de soins et trouvai une double institution à laquelle m'adresser.

Je rédigeai ce courrier dont je vous propose la copie ci-dessous, lettre dont j'ai pris soin d'adresser une copie à l'hôpital dont je sortais.

La voici :

Fabian Daurat 23 Septembre 2016, Paris

Appartement 1312 (je suis sorti le 13 juillet NDLR) 100 Bd Masséna

75013 Paris

Objet : Saisie de la Commission Départementale des Soins Psychiatriques, au sujet du programme de soins psychiatriques auquel je suis astreint, parallèlement à la saisie du juge des libertés et de la détention.

Madame, Monsieur,

J’ai été interné « à la demande d’un tiers » le 13 juin 2016, en lien avec les troubles bipolaires dont je souffre depuis de nombreuses années.

Après un bref séjour dans l’unité Wurtz, suite à une admission violente (contorsion, piqûre), dont je garde des séquelles psychologiques qui me conduiront sans doute un jour à demander des comptes et ce alors que je ne manifestais aucune agressivité physique, j’ai été transféré dans l’unité fermée des Eaux Vives et maintenu un mois et demi malgré ma demande incessante de libération.

C’est finalement une expertise psychiatrique, établie par le docteur J.F.Wirth, mandaté par le tribunal d’Evry, concluant à mon aptitude à vivre en liberté, qui mettra fin à cette captivité le 13 juillet 2016.

Loin d’apporter le moindre bénéfice thérapeutique, cet internement fut une réponse

totalement inappropriée à mon trouble mental, j’en ai énormément souffert, ses conséquences consistent en une collection de dégâts occasionnés sur ma vie familiale et personnelle, qui ne font que s’ajouter aux conséquences, en soi, de ma maladie.

Je remets en cause, en particulier, les compétences du docteur Debroize, qui m’a suivi aux Eaux Vives, qui refusait de me laisser sortir alors même que j’étais apte, comme cela a été finalement établi par un médecin plus compétent, Debroize n'ayant manifestement jamais établi de diagnostic sérieux à mon sujet.

Dans la période d’un mois et demi suivant ma libération, je me suis rendu chaque semaine sur mon lieu de captivité malgré une immense réticence, pour honorer les rendez-vous que l’on me donnait, sans en comprendre la raison, je me pliais à ce suivi par peur de me voir enfermé de nouveau.

N’ayant plus reçu de nouvelles depuis fin août, je croyais mon calvaire au sein de l’institution psychiatrique terminé.

Mais pas du tout. Je viens de recevoir, mardi 20 Septembre, un courrier émanant de

l’ASM13, me signifiant leur décision de maintien de soins renouvelable chaque mois, sur la base du rapport établi par le docteur Debroize.

Ce courrier mentionne un « programme de soins ci-joint » mais qui ne figure nulle part parmi les documents reçus sous plis. Cet oubli est à l’image du (dys)fonctionnement de cette unité fermée de l’hôpital des Eaux Vives, livrée à la désorganisation la plus totale comme j’ai eu tout le loisir de le constater pendant un mois et demi d’immersion forcée.

Le résultat, c’est qu’ils croient probablement m’avoir donné RDV, lequel RDV figurait probablement sur ce « programme de soins » qu’ils n’ont pas joint au courrier.

Cela induit le risque, me semble-t-il, qu’ils alertent les autorités judiciaires, ne me voyant pas arriver à la date de mon RDV, que j’ignore mais dont je suppose l’existence et dont il est hors de question que je m’enquière, puisque j’en rejette catégoriquement le bien fondé et ce pour plusieurs

raisons :

1 – Je suis suivi par ma propre psychiatre, comme en atteste le document ci-joint. Elle me suit depuis des années. Je n’ai aucun besoin de multiplier les visites et les praticiens.

2 – Le traitement dont j’ai besoin, en tant que bipolaire, tous les psychiatres du monde le savent, c’est un traitement au lithium. C’est parce que je n’en prenais pas que mes proches ont été alertés au point de me faire interner.

J’en prends désormais, il m’est prescrit par mon médecin, le docteur Grunberger et le docteur Debroize de l’ASM13 ne fera rien de mieux que me prescrire le même médicament.

Pourquoi aller chercher une ordonnance à quarante minutes de route de chez moi (avec un coût de déplacement qui pèse sur mon budget très précaire), alors que ma psychiatre de quartier produit rigoureusement la même ?

3 – Pourquoi m’infliger la visite d’un homme qui m’inspire la même aversion irrépressible que la structure de soins à laquelle il appartient ?

Le docteur Debroize, que l’on me demande d’aller voir à quarante minutes de route de chez moi, est le médecin qui m’a maintenu en captivité malgré ma souffrance qu’il n’a pas prise en compte, un médecin qui n’a pas su m’observer et encore moins me comprendre et prétend me soigner contre mon gré, je ne sais comment.

Un médecin qui m’inspire toute la défiance du monde et absolument aucune confiance. (j'ai dû me faire une grande violence pour ne pas le traiter de fils du pute, NDLR).

4 – Enfin, l’élément le plus important, c’est le principe de droit et de morale, qui consiste à respecter la liberté, pour l’individu, de choisir ou rejeter, souverainement et en conscience, une offre thérapeutique.

On comprend parfaitement qu’une personne violente/dangereuse, soit tenue à l’écart de la société contre son gré. Ou encore, que l’on se passe de consentement en cas de débilité, d’incapacité à comprendre et appréhender sa propre personne au sein de son propre environnement.

Mais moi, je n’ai jamais été ni violent ni dangereux, ni débile, je ne présente pas la moindre déficience mentale en terme de capacité de jugement et de conscience

L’ASM13 et son docteur Debroize, loin de soigner quoi que ce soit, me rendent bien plus malade encore, par leur harcèlement et la menace d’enfermement que leur programme de « soins » fait peser sur moi.

Non seulement je n’en retire aucun bénéfice mais j’en retire un stress, une angoisse et une colère dont, croyez-moi, je n’ai absolument aucun besoin.

A l’image de ma captivité pendant l’été, ces visites imposées sont de nature punitive et vexatoire.

Telle n’est pas l’intention, évidemment mais tel est le résultat.

Parce que le programme de soin que l’on entend m’imposer fait la preuve à mes yeux, depuis son initiation, non seulement de son inefficacité mais bien pire, de sa toxicité et parce que je le rejette moralement et psychologiquement avec la dernière énergie, parce que c’est mon droit le plus strict de refuser une offre de soins perçue comme cauchemardesque et objectivement totalement inutile, parce que je ne me dérobe pas aux soins, puisque je suis suivi par une praticienne qui, celle-là, a ma confiance, je vous prie de bien vouloir prendre les dispositions requises pour me libérer de ce fardeau et me rendre la liberté que je n’aurais jamais dû perdre, celle de choisir les options thérapeutiques que je souhaite ou ne souhaite pas.

Merci pour votre attention. Je me tiens à votre disposition.

Je prie de croire en l’expression de mes sentiments distingués. Fabian Daurat

Figurez-vous que ma missive remplit son office mieux que je ne pouvais l'espérer. C'est la copie adressée à l'hôpital qui fit grand effet, puisque dans les jours suivants son émission, je recevais un document de ce même établissement maudit

m'annonçant la fin de ces fameux foutus programmes de soins, j'étais libre, enfin libre, complètement libre, j'allais pouvoir me reconstruire.

Cela me conforta dans une idée qui était déjà très fortement ancrée en moi : si tu ne disposes pas des outils verbaux pour faire valoir ton droit et ta dignité, tu les verras piétinés sans défense.

De toutes les nécessités du monde, priorités existentielles et éducatives, la maîtrise de sa propre langue est la plus haute, la plus impérieuse.

Avec des équations, personne ne défend la dignité de personne, pourtant la filière scientifique ou commerciale est hyper privilégiée.

Dans le document Prophétie d'un bipolaire, Fabiandaurat (Page 136-143)