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Rappel anatomique et physiologique

A- biomecanique du pied

1-Notions général

Le pied obéit à une biomécanique complexe, complètement intégrée dans la biomécanique du membre inférieur et de la marche.

Cette biomécanique du pied est soumise entre autre à l'intégrité des surfaces articulaires du pied en cause, du genou sus-jacente, mais aussi à la libre mobilité de ces différentes surfaces articulaires, les unes par rapport aux autres. En effet, la marche, loin d'être un automatisme, est une action cybernétique comprenant une adaptation permanente au terrain, possible par une information neurologique ascendante issu des structures ligamentaires et musculaires peri-articulaire. Ces structures peri-articulaires ne seront totalement opérationnelles qu'avec des articulations dont la mobilité est totale.

Cette complexité biomécanique nous pose dans l'obligation de contrôler systématiquement toute pathologie du pied, tout traumatisme du pied, même asymptomatique cliniquement peut entraîner une limitation articulaire.

2-Fonctions du pied

Le pied remplit plusieurs fonctions : -de suspension

-de soutènement -d’adhérence au sol -de propulsion

●Fonction de suspension :

Les aponévroses plantaires sont placées dans un plan horizontal et sont suspendues par leurs bords au squelette osseux. Les éléments de suspension sont principalement constitués par des fascias plantaires moyen, médial et latéral .Les éléments de suspension latéraux possèdent des prolongements qui sont indirectement en continuité avec le fascia dorsal du pied.

●Fonction de soutènement :

Les structures de soutènements passifs sont au nombre de deux :

- le ligament calcanéo-cuboïdien plantaire au contact de la voûte osseuse. - Et l’aponévrose (fascia) plantaire.

En regard des têtes métatarsiens, la disposition de l’aponévrose plantaires du ligament transverse évite un écartement trop important de l éventail métatarsien et par l’action du muscle abducteur transverse de l’hallux assure une grande élasticité de la zone de transition entre le triangle statique postérieure et le triangle dynamique antérieure.

L’insertion des muscles intrinsèque plantaire sur la face profonde de l’aponévrose plantaire rigidifie cette structure de soutènement.

● Fonction d’adhérence au sol :

Les forces de cisaillement étant très importante, il existe entre l’aponévrose plantaire et le derme profond des cloisons verticales de tissu conjonctif qui les solidarisent .Cette organisation permet une meilleure transmission des contraintes de traction et de cisaillement et permet ainsi de maintenir un excellent rendement mécanique.

La peau représente le pneumatique du pied .Elle est la première à traduire par sa souffrance la mauvaise répartition des contraintes (coloration, durillons).

L’examen de la peau plantaire est pour le médecin podologue ce que le fond d’œil est pour l’ophtalmologue.

● Fonction de propulsion :

Le système ligamentaire est disposé de manière à favoriser une grande mobilité dans le plan de la flexion dorsale, grâce à une capsule articulaire très lâche .Par contre à la face plantaire, il existe un élément résistant : la plaque plantaire qui stabilise l’orteil lors de la phase digitigrade du pas.

Lors de la marche, le pied roule sur le sol en trois temps : - taligrade (appui de talon)

- palntigrade (talon postérieur, bord latéral, les orteils sont en position de dorsiflexion de 20˚ par rapport a l’axe du métatarsien.

- digitigrade (triangle phalangien, les orteils ont un angle de flexion de 70˚a 90˚, la face plantaire de l’hallux demeurant l’appui final).(10)

3-Mouvements du pied :

-Le pied exécute 3 sortes de mouvement : Une flexion extension.

Une rotation autour d’un axe vertical, qui porte la pointe du pied soit en dedans (adduction du pied), soit en dehors (abduction du pied). Une rotation autour de son axe longitudinal, qui soulève le bord interne du pied et applique le bord externe sur le sol (supination), et contraint (pronation).

Ces différents mouvements sont généralement associés et réalisent les mouvements d’ensemble ou torsion du pied :

La torsion du pied en dedans : le pied présente un léger degré d’extension associé à l’adduction, et la supination .Dans ce mouvement, la face plantaire du pied tend à regarder en dedans et en haut (pied en varus).

La torsion du pied en dehors : le pied prend une position inverse. (8-11)

4-Les voûtes plantaires :

Dans la station debout la partie interne de la structure osseuse est comparable à un arc tendu par une corde : le grand ligament de la plante .La tension de ce ligament est en partie déterminée par des cordons tendineux reliés aux muscles de la jambe.

Selon le type du pied, la voûte plantaire est plus ou moins marquée. Chez certaines personnes, elle est droite comme une tige, chez d’autre, elle est courbée comme un arc bande.

Chaque demi-coupole plantaire comporte donc une partie interne surélevée, et une partie latérale plus basse (arches longitudinales) :

L’arc externe ou voûte de l’appui, reçoit le poids du corps que lui transmet l’astragale, le cuboïde est la clé de voûte de cet arc, il unit le calcanéum en arrière aux 4eme et 5eme métatarsiens en avant.

L’arc interne, ou voûte du mouvement, est forme du scaphoïde qui unit le calcanéum aux 3 cunéiformes et les 3 premiers métatarsiens correspondants. L’astragale, le premier cunéiforme et les premières

métatarsiens en raison de leur rôle au cours de la marche, sont appelées jambe de force du pied.

L’arche plantaire transversale forme par : le scaphoïde, les cunéiformes et le cuboïde aussi que les cinq métatarsiens.

Au cours des différents temps de la marche, c’est l’astragale supporte par le calcanéum, qui transmet et distribue le poids du corps, tantôt à la voûte latérale lors de la phase d’appui, tantôt à la voûte médiane lors de la phase du mouvement, les orteils servent d’appui. (3-8-11)

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