• Aucun résultat trouvé

2. RÉSULTATS OBTENUS EN FONCTION DES OBJECTIFS DE

2.4 Facilitants et barrières rencontrés par les participants

2.4.2 Barrières rencontrées par les étudiants

Cette sous-section présente les principales barrières énoncées par les participants de la même façon que les facilitants, soit en ordre décroissant en fonction du nombre de participants les ayant nommés et en prenant bien soin de distinguer les ordres d’enseignement primaire et secondaire.

Au total, six participants ont identifié le manque de temps comme barrière lors des entrevues post-projet, soit quatre de l’ordre d’enseignement primaire (P02, P04, P05 et P06) et deux du secondaire (P01 et P03). Plus précisément, P01 mentionne « En fait là si je fais un résumé de tout ça là, je n’ai pas fait ce que j’avais planifié parce que je n’avais pas le temps » (EP.603). En général, les participants manquaient de temps dans une journée d’enseignement typique pour bien planifier et organiser leur initiative dans leur milieu scolaire respectif et trouvaient que le stage passait

beaucoup trop rapidement et qu’ils n’avaient donc pas le temps de faire tout ce qu’ils avaient planifié.

La charge de travail élevée en stage est la seconde barrière mentionnée par trois participants, dont deux étaient en stage au primaire (P02 et P05) et un au secondaire (P01). À ce sujet, P05 mentionne « Je voulais vraiment faire mon projet, mais avec les cours à planifier, l’enseignement et les tâches que ma PEA me demandait avant certaines dates c’était impossible » (EP.355). En général, ces trois participants trouvaient que l’accumulation de la tâche d’enseignant à temps complet et des travaux demandés dans le cadre des cours EPS 219 – Implantation de l’ÉS en

milieu scolaire et EPS213 – Stage III en ÉPS résultait en une charge de travail élevée qui nuisait à la mise en œuvre de leur initiative.

Le niveau d’écoute des élèves est une autre barrière rencontrée par trois participants, dont deux étaient au primaire (P02 et P05) et un au secondaire (P03). En effet, certains élèves ne semblaient pas réceptifs à ce qui leur était proposé dans les initiatives en ÉS. À ce propos, P02 mentionne

Les élèves aussi, par exemple, je dirais. Il y a un bout on se questionnait par rapport à la réalisation de notre projet. Est-ce qu’on le complète ou non? Parce que… ça ne marchait pas dans le défi des classes. Les cours, le défi des classes, ça n’avaient pas d’allure on avait de la misère à faire passer notre message tellement que ça n’écoutait pas (EP.385).

P02 et P06, tous deux au niveau primaire, ont identifié leur manque

d’expérience par rapport aux différentes étapes à suivre dans l’élaboration d’initiatives en ÉS comme une barrière importante. P06 mentionne en effet que « À toutes les fois tu as des ajustements à faire parce que quand tu commences tu ne sais pas vraiment ce qui s’en vient, c’est quoi les étapes que tu vas avoir à faire après »

(EP.350). Lors de la discussion de groupe, P03 et P08, tous deux au niveau secondaire, en ajoutent en parlant de cette barrière. P03 mentionne entre autres « On sous-estime souvent le projet et c’est justement à cause d’un manque d’expérience » (DG.332).

Les deux dernières barrières identifiées par les participants lors des entrevues post-projet, soit la faible participation des parents et la lourdeur de l’organisation de

l’initiative ont toutes deux été mentionnées par P02 et P06 qui étaient en stage au primaire.

La discussion de groupe a permis de mettre en lumière deux autres barrières identifiées par les participants. La première, venant en contraste avec l’ordre d’enseignement primaire identifié comme étant un facilitant, cible l’ordre

d’enseignement secondaire qui a été nommé par cinq participants, soit deux de l’ordre d’enseignement primaire (P02 et P06) et trois du secondaire (P03, P07 et P08). À ce sujet, P07 mentionne que :

Le secondaire ce n’est pas la même clientèle aussi, c’est une clientèle adolescente, ce n’est pas nécessairement des gens qui vont avoir du gros fun tout le temps et qui veulent participer. Je pense que ça donne parfois une mauvaise énergie aux enseignants et si tu ne vas pas contre la vague des élèves démotivés, bien tu le deviens aussi, tu deviens comme ton milieu et ça fait que ça s’envenime un peu (DG.207).

La deuxième barrière issue de la discussion de groupe vient de P09, un participant à l’ordre d’enseignement primaire, qui a identifié le fait de devoir soutenir

d’autres enseignants comme une barrière. Malgré que P09 soit le seul à l’avoir nommée, cet énoncé illustre bien un défi qui attend les futurs enseignants d’ÉPS :

C’est ça que je trouve un peu fâchant dans le projet d’implantation en ÉS, c’est que pour aller chercher d’autres personnes, il fallait que tu fasses le travail de l’éducateur physique deux fois. Une fois il fallait que tu l’enseignes à tes élèves, puis l’autre fois fallait que tu l’enseignes à des adultes qui ont tous un baccalauréat, qui ont des connaissances, qui sont intelligents et qui savent que c’est important bouger, mais qui ne le font pas (DG.192).

En résumé, les résultats obtenus indiquent que les participants ont rencontré plusieurs barrières lors de la mise en œuvre de leur initiative en ÉS, les principales étant 1) le manque de temps; 2) la charge de travail élevée en stage; 3) le manque d’expérience; 4) le niveau d’écoute des élèves et 5) l’ordre d’enseignement secondaire, notamment le niveau d’intérêt des élèves pour les activités proposées en ÉS.