• Aucun résultat trouvé

B L'eealite sociologique entre ies sexes en matiere de d^veloopement

242. Cette section porte sur les informations relatives aux resultats des analyses statistiques sur le statut des femmes par rapport aux hommes dans la sous-region de 1'Afrique de l'Ouest sur la base de certains indicateurs socio-6conomiques.

Population

243. L'explosion demographique a ete presentee comme un frein au deVeloppement sous Tangle de l'impact negatif sur le niveau de vie, l'environnement et la securit6 alimentaire. A cet egard, les taux eleves en matiere d'accroissement de la population constituent une source de preoccupation majeure pour les pays de l'Afrique de l'Ouest. Par ailleurs, en terme demographique, le nombre de femmes depasse celui des hommes surtout dans les zones rurales. Ainsi en plus des difficultes relatives a la repartition equitable des ressources par rapport aux femmes, raccroissement demographique continuera de constituer un handicap au developpement socio-economique.

244. Le tableau 23 montre qu'il y a plus de femmes dans les zones rurales que les hommes dans la majorite des pays de TArrique de l'Ouest comme le Benin, le Burkina Faso, la Cote d'lvoire, la Gambie, la Guinee, le Mali, Ie Niger, le Nigeria et le Togo avec 104, 105, 102, 102, 101, 105, 102, 106, 103 femmes pour 100 hommes respectivement et un nombre egal de femmes et d'hommes au Ghana et au Senegal sous un rapport de 100 de chaque cote. Ces donndes mettent plus l'accent sur une gestion plus rationnelle des questions liees au genre en matiere de population.

5 Plate-forme africaine pour l'action, la position commune africaine pour la promotion de la femme Dakar,Senegal 16-23 Novembre 1997.

^^^^^^^

Tableau n° 23

POPULATION URBAINE ET RURALE PAR SEXE, 1995 SOUS-REGION DE L'AFRIQUE DE L'OUEST REPARTITION DE LA POPULATION PAR PAYS POURCENTAGE DES FEMMES PAR

RAPPORT AUX HOMMES.

Pays

Guinea - Bissau Liberia

Source : Introduction aux statistiques sociales, Bureau des Nations unies : La population mondiale des femmes en 1995. Tendances et statistiques 29 Janv. 1997.

6 Questions relatives au genre et a la population

245. L'importance accordee aux questions liees au genre porte sur la prise en compte de tous les indicateurs en matiere de genre dans tous les secteurs du developpement socio-economique et non pas par rapport aux femmes uniquement. Le domaine demographique devra concerner 1'egalite entre les sexes ( femmes et hommes ) parce qu'il porte essentiellement sur les individus de la naissance a la mort. Par ailleurs, le secteur qui ne parviendra pas a presenter le nombre reel des femmes par rapport aux hommes plutot que d'isoler les questions liees au genre dans l'analyse des donnees peut conduire a la marginalisation d'un grand nombre de ressources humaines par rapport au developpement.

246. Dans la sous-region de l'Afrique de TOuest, les femmes forment environ 51% de la population totale et representent 70-80% de l'ensemble des forces productives et de

travail76, notamment dans le domaine de I'agriculture qui est la principale activite de la

sous-region. A cet egard, la mise a I'ecart de 51 % de la population dans la sous-region est susceptible de provoquer de fortes resistances par rapport aux efforts qui sont en train d'etre deployes sur la qualite de la vie, les soins de sante, la reduction de la pauvrete, la conservation la production d'un environnement sain, la securite alimentaire et la population elle-meme. A cet effet, ces donnees qui sont capitales dans le cadre du developpement humain peuvent affecter les conditions socio-economiques de la sous-region au cas ou elles

ne sont pas coordonnees de maniere appropriee.

6. BIT (1994) Promotion de 1'egalite entre les genres en matiere d'emploi: programme d'action

BHW*»!*Bg*LWI»«>qi.gr, .,, -^*r*y*-^ ^^wH^f**

m

NH

Page 75

247. II est pertinent d'elaborer une politique en matiere de questions liees au genre et a la C population. Cela n'a pas ete le cas dans la sous-region. En outre, l'attention des planificateurs en matiere de population devra porter sur les changements du concept de developpement definit comme "les efforts deployes par des individus pour ameliorer leur m niveau de vie ". Cette notion a beaucoup evolue avec la prise en compte de l'elaboration de

* politique en matiere de population. Par ailleurs, elle elargit la definition de developpement en mettant l'accent sur les aspects sociaux contrairement a la pratique selon laquelle la definition se resumait uniquement a l'aspect economique. La tendance actuelle est

m d'impliquer tout le monde (egalite des genres). A titre d'exemple, le document-cadre sur

« "le programme de promotion economique de la famille" au Nigeria met l'accent sur la promotion des ressources humaines. Pour le programme, accorder une grande place aux questions liees au genre signifie une distribution des ressources pour le developpement. Ce

■" nouveau concept en matiere de developpement s'appuie sur la contribution des femmes en m tant que ressources humaines au regard des conditions socio-economiques. La notion de promotion de ressources humaines demande que la disparite entre les genres soit ajustee

"" pour un meilleur investissement. Toutefois, ce objectif ne pourra etre atteint que si les

•* donnees demographiques sont justes et bien ventilees pour qu'on puisse detecter le groupe vulnerable au sein de la population.

II

L'education

248. L'education est le processus par lequel les etres humains et les societ6s s'efforcent a atteindre le maximum au regard de Ieurs potentialites. Elle est capitale dans la promotion du developpement durable ainsi que dans l'accroissement de la capacite des gens ; ( cela resume tout le concept des questions liees au genre ), afin de participer aux prises de decision et chercher des solutions a leurs preoccupations en matiere de developpement

durable.

249. La prise en compte de la vitesse de changement parmi la frange de la population en age d'etre scolarisee par exemple facilite 1'elaboration des programmes en matiere d'equipement et de services au niveau local et national. Par ailleurs, l'accroissement du taux parmi la frange de la population en age d'etre scolarisee est en general un indicateur d'accroissement des services educationnels. II donne en outre une id6e juste du niveau de

scolarisation des deux sexes.

250. Le niveau d'education des adultes comme indicateur reflete les performances accumulees de l'education en vulgarisant Talphabetisation au-dela de l'education formelle.

Par ailleurs, le degre d'alphabetisation est capitale au regard de la promotion et des campagnes d'information en matiere de developpement durable et dans la capacite des gens a mettre en oeuvre leurs propres strategies en matiere de developpement. II facilite egalement la resolution d'un bon nombre de problemes en matiere d'ethique, de prise de conscience, de valeurs et de competences en matiere de developpement durable, d'echange d'information et de participation dans les prises de decision. Cet indicateur est capital au regard des campagnes de sensibilisation relatives aux questions liees au genre, au taux d'accroissement de la population, au taux de fertilite, aux problemes de migration, a la conservation de l'environnement, aux soins de sante et aux problemes nutritionnels.

;:^^^^^^^

251. devolution de cet indicateur indique une marginalisation d'un des groupes du genre (femmes, filles et enfants ). Le tableau 24 en depit de ses donnees insuffisantes indique

Palarmant taux d'analphabetisme au sein du groupe des femmes et filles en Afrique de 1'Ouest, notamment au Benin, au Burkina Faso, au Mali, et au Niger. En effet, dans chaque pays, le pourcentage de filles illettrees entre 15-24 ans est approximativement le double de celui des garcons du meme age. Le meme phenomene prevaut chez les femmes de

plus de 25 ans. Au Cap Vert, les femmes de plus de 25 ans ont un taux d'analphabetisme de 62,5% contre 34,9% chez les hommes . En Guinee Bissau, le taux d'analphabetisme des

femmes comprises dans la tranche d'age de 15-24 ans est de 82,2% contre 40,3% chez les hommes. Au Togo, le taux d'analphabetisme pour les femmes de 15-24 ans est de 64,1%

contre 26,8% chez les hommes. En outre, le nombre de femmes illettrees au Togo'est

superieur a celui des hommes de 37,2%.

Tableau n°24

TAUX D'ANALPHABETISME PAR SEXE.1985/1994

Pays

Guinee - Bissau Liberia

% 25 + Analphabete F

Sources ■' Departement de statistique du Bureau des Nations Unies. Population mondiale des femmes enl995. Tendances et statistiques

< <M> > represente les donnees collectees par la mission du CDSR

252. Le tableau 25 montre la grande disparite entre le taux de scolarisation des femmes et celui des hommes au niveau primaire et/ou secondaire. Dans tous les pays, le taux de scolarisation des femmes est tres en deca de celui des hommes.Toutefois, l'aspect inqietant est le taux constant de deperdition des femmes a mesure qu'elles avancent au niveau superieur. Dans tous les pays, il ya pour 100 hommes un taux tres bas au niveau superieur comme c'est le cas au Benin, Ghana, Guinee, Guinee-Bissau, Mali, Niger, Sierra Leone et Togo avec 15, 22, 11, 6, 15, 18, 35, 21, 15 respectivement.

253. Ce phenomene n'est pas encourageant dans la mesure ou ce ne sont que les femmes du niveau superieur qui peuvent concurrencer les hommes dans le domaine professionnelle,

administratif et politique.

m

254. Les pays de l'Afrique de l'Ouest qui ont utilise un bon nombre de politiques et instruments pour ameliorer Teducation des femmes, ont toujours eu un taux eleve d'analphabetisme et un taux faible en matiere d'education de base.

Tableau n°25

TAUX BRUT DE SCOLARISATION PAR SEXE AU NIVEAU SECONPAIRE ET SUPERIEUR, 1990

Pays

Guine"e - Bissau Liberia

Taux brut de scolarisation par sexe au niveau primaire et

secondaire

Pourcentage des femmes scolarise'e par rapport aux

homines

255. Les raisons sont les suivantes :

(a) la croyance selon laquelle l'education des femmes n'apporte aucun benefice a la mere au sein de la famille et a son role traditionnel ;

(b) les filles a I'ecole n'ont pas assez de temps pour aider leurs parents dans les travaux domestisques comme chercher de l'eau ou du bois et surveiller les enfants ;

(c) les faibles epargnes empechent aux parents d'eduquer les filles qui en fin de compte quitteront leurs families pour rejoindre leur mari ;

(d) le maintien des filles a l'ecole coute plus cher que celui des garcons ;

(e) le nombre limite des ecoles et les pratiques de certaines cultures comme la culture islamique dans laquelle les filles se trouvent sous la garde severe des parents jusqu'a leur mariage.

La distance par rapport a l'ecole est un facteur qui devrait pousser a enrdler les filles a 1'ecole.

Ce phenomene est un grand handicap au Mali et au Niger en depit du fait que les filles sont en nombre limite dans les ecoles et viennent toujours apres les garc^ns surtout au niveau secondaire et universitaire ou les problemes d'hebergement sont plus nombreux comme au Ghana ou le principe semble etre accepte en depit des resistances des partisans de l'Sgalite" sociologique entre

les sexes.

(0 Dot, culture, dignite et protection constituent les quatres 616ments qui amenent les parents a marier leurs filles avant les garcons. Un bon nombre de filles se marient avant les gargons entre 15-19 ans, age au cours de Iaquelle les jeunes gens passent de l'education secondaire au niveau supeneur. Le tableau 26, malgre quelques insuffisances contient des donnees sur certains pays a savoir, qu'un bon nombre de filles se marient avant 17 ans, ou que plus de 50% du nombre total des filles se marient entre 15-19 ans au Benin, en Gambie, au Niger et en Sierra Leone.

Le pourcentage des gar^ons qui se marient a un age aussi bas porte sur 0.8% au Cap Vert et 1.1 au Liberia. Le Niger a le taux le plus haut en matiere de mariage de jeunes filles, 72,1% de filles comparees aux 9.8% de gargons.

256. Le mariage precoce joue un role negatif sur les jeunes en general, notamment les filles. II a des consequences dans tous les domaines portant sur les conditions socio-economiques, I'education, 1'esperance de vie, 1'accouchement des enfants, le niveau de vie, les performances politiques et professionnelles, et les opportunity d'emploi et de gain. Tout etre humain qui se voit enlever ces droits ou qui subit ces consequences ne peut etre considere comme une ressource en matiere de developpement mais plutot un point faible par rapport aux conditions socio-economiques.

257. La notion d'egalite sociologique entre les sexes montre que l'inegalite dans la repartition des biens productifs conduit necessairement aux disparites. A cet effet, le probleme a ete ramene au niveau de la femme en terme de pauvrete et de benefices sociaux.

c

Tableau 26

Age de manage et pourcentage de maries entre 15-19 ans. 1985/94 Sous-region de TAfrique de l'Ouest

Pays

Guin£e - Bissau Liberia

Age moyen de mariage F mariage 15 -F

Page 79

m 3. Disparite en matiere d'egalite sociologique entre les sexes

258. Les disparites en matiere d'egalite" sociologique entre les sexes au regard du C developpement socio-economique sont mieux apprehendees par le biais de la desagregation de facteurs humains dans certains programmes relatifs au developpement durable comme l'indicateur du developpement humain ( IDH ), 1'indicateur sexospecifique du w developpement humain (ISDH ) et l'indicateur de la participation des femmes ( IPF). Ces

* indicateurs sont susceptibles d'indiquer les performances socio-economiques et de donner un tableau juste en matiere de repartition des ressources de developpement au niveau des pays I"" de t'Afrique de 1'Ouest. Us peuvent egalement faciliter de mettre en exergue les pratiques m discriminatoires et les privations qui entravent les programmes en matiere de strategies

„, relatives aux questions liees au genre.

m 258. L'ISDH vise a reduire la disparite entre les genres en s'appuyant sur les mSmes

«- bases que celles de 1'IDH, a savoir 1'esperance de vie, le niveau de scolarisation et des m revenus par rapport a 1'IDH dans le cadre de l'inegalite entre les genres. En revanche, l'IPF porte essentiellement sur la disparite au niveau des secteurs-cles de l'economie, de la

"" participation politique et de la prise de decision. A cet 6gard, il est different de 1'ISDH qui m est un indicateur d'inegalite entre les genres au niveau du renforcement des capacites de

base87.

*■ L'indicateur sexospecifique du developpement humain

"* 259. Au regard de 1'indicateur sexospecifique du developpement humain du tableau 5 sauf

"■ pour "l'esperance de vie a la naissance", les femmes sont les plus defavorisees par rapport

^ aux hommes dans tous les indicateurs pertinents de developpement y compris ( le degre d'alphabetisation des adultes et du niveau de scolarisation indiques tantot ). On observe m egalement que les revenus sont plus bas et plus disproportions chez les femmes que les ,«■ hommes. A cet egard, le revenu des femmes represente un ratio d'environ 2/3 par rapport au revenu des hommes. Ainsi, la faiblesse des revenus des femmes qui forment 51% de la population totale va necessairement avoir un impact ndgatif sur l'economie.

<■■

m 260. Dans le rapport mondial sur le developpement humain de 1996, en matiere d'ISDH sur 137 pays, quatre sur les cinq dernieres places etaient occupees par les pays de l'Afrique

de 1'Ouest. II s'agissait du Niger (137eme), de la Sierra Leone (136eme), du Burkina Faso

(134eme) et du Mali (133eme). En outre, dans le rapport mondial sur Ie developpement humainl997, le meme scenario s'est reproduit au regard des 146 pays recenses. Ainsi, en matiere d'IDH, quatre des cinq dernieres places etaient occupees par les pays de 1'Afrique

• de 1'Ouest. A cet egard, en ordre croissant, il s'agissait de la Sierra Leone, du Niger, du m Burkina et du Mali. Par ailleurs, aucun pays de l'Afrique de l'Ouest comme tous les autres pays n'a 1'ISDH sup6rieur a 1'IDH. L'ISDH confirme le mauvais traitement des femmes par

* rapport aux hommes dans ces pays. La valeur I qu'aucun pays n'a obtenu indique la

«. meilleure performance en terme de renforcement des capacites de base suivi d'une parfaite egalite sociologique entre les sexes.

8 7. Pour de plus amples informations sur les methodes d'elaboration de 1'ISDH et de TIPF se refe"rer au rapport mondial sur le developpement humain de 1996et 1997 du PNUD

Tableau27:INDICATEURSEXOSPECIFIQUEDUDEVELOPPEMENTHUMAIN Source:PNUD,Rapportmondialsurledeveloppementhumain

Page80 Afriquedel'Ouest CapVert Ghana Nig6ria C6ted'ivoire Be"nin Togo S6ne"gal Guin6e-Bissau Gambie Guin6e Mali BurkinaFaso Niger SierraL£one Liberia(information nondisponible)

Classement selonI'lSDH 104 111 121 126 124 125 134 136 138 140 143 144 145 146

Espfrancedeviea lanaissance (annee)1994 Femmes 66,1 58,5 52,5 53,5 56,8 522 50,9 44,8 47,2 45,6 48,3 47,5 48,7 35,2

Homines 64,1 54,8 49,5 50,9 57,7 49,1 48,9 41,7 44.0 44,6 45,0 544 45,5 32,1

Taux d'alphabetisation desadultes(%) 1994 Femmes 59,8 51,0 43,8 27,5 23,0 34,4 21,2 40,7 22,7 20,3 20,2 8,6 5,6 16,7

Hommes 79,4 75,2 66,1 49,4 46,6 65.6 42,1 67,1 50,9 48,4 36,7 28,8 20,5 43.7

Tauxbrutdeserialisation, tousniveauxconfondus(%) Femmes 62,0 38,0 44,0 32,0 23,0 37,0 25,0 21,0 27,0 15,0 13,0 15,0 11,0 22,0

Hommes 65,6 50,0 55,0 47,0 48,0 62.0 37,0 38,0 41,0 33,0 21,0 25,0 19,0 34,0

Partdurevenudu travail(%)1994 Femmes 32,4d 43,3d 29,5d 27,0d 40,5d 33,3d 35,7d 36,6d 37,8d 43,3d 39,4d 39,7d 37,2 29,7d

Homme 67,6d 56,5d 70,5d 73,0d 59,5d 66,7d 64,3d 66,4d 62,2d 59,7d 60,6d 60,3d 62,8d 23,3d

valeur de 1'ISDH 0,523 0,459 0,372 0,34 0,349 0,342 0,3090 0,276 0,263 0,25 0,218 0,206 0,193 0,155

Difference de classement entreTIDH etTISDH 2 1 0 2 1 1 0 0 0 0 0 6 0 0 **""■"■"^Bwt*"■'■"^H^*'t(|

Page 81

m

\m

M

m

m

m

m m

261. Parmi les quinze pays de la sous-region de l'Afrique de I'Ouest, le Cap Vert vient en tete avec une valeur en ISDH sensiblement superieur a 0,500. Le Ghana suit avec 0,459 juste avant le Nigeria avec 0,372. Sept pays ont des valeurs en ISDH inferieurs a 0,300.

Les cinq dernieres places en ordre croissant sont occupies par la Sierra Leone, le Niger, le Burkina Faso, le Mali et la Guinee. En outre, parmi les pays de 1'Afrique de l'Ouest, le Cap Vert possede le plus grand indicateur et occupe le 123eme rang sur les 175 pays.

262. En depit de la part du revenu des femmes qui est de 32,4% (voir tableau 27) et moins de la moitie des 67,6% tout comme elle est inferieure a celle des femmes dans la plupart des pays de l'Afrique de l'Ouest ( Ghana, Benin, Guinee Bissau, Gambie, Mali, Senegal, Togo, Burkina Faso et Niger ), le Cap Vert occupe toujours la premiere place parce que la disparite en matiere d'alphabetisation entre les femmes et les hommes est l'une des plus faible dans la sous-r6gion. Cela malgre le fait qu'une plus grande distribution de revenu en faveur des femmes pourrait s'averer necessaire mais pas suffisante dans le cadre de l'egalite sociologique entre les sexes. L'egalite devra 6galement etre prise en compte au regard du renforcement des capacites de base. Par ailleurs, les faibles valeurs en matiere d'ISDH dans la plupart des pays de I'Afrique de L'Ouest indiquent la faible participation des femmes en matiere de developpement dans les pays. Les femmes de la sous-region souffrent parce qu'elles appartiennent a des pays pauvres, et aussi qu'elles ne sont pas considerees comme etant capables de faire leur propre choix. Par cons6quent, elles ne doivent pas avoir d'autorite, ni voir leur capacite se renforcer. Ainsi, Tinegalite sociologique entre les sexes est fortement liee a la pauvrete humaine conduisant a de mauvaises conditions socio-economiques. Les quatre derniers pays en matiere d'ISDH et d' indicateur de pauvrete humaine (IPH) sont la Sierra Leone, le Niger , le Burkina Faso et

le Mali.

263. Les gouvernements et tous ceux qui sont concernes devront oeuvrer davantage pour accroitre le faible niveau de l'indicateur en s'efforcant de donner plus d'opportunites aux femmes et en renforcant leurs capacites de base.

Page82 Tableau28 Afriquesubsahanenne 123CapVert 132Ghana 141Nigeria 145c6ted'ivoire 146Be"nin 147Togo 160Seagal 163Guinfie-Bissau 165Gambie 162Guin£e 171Mali 172BurkinaFaso 173Niger 175SierraLeone

Comparisonsdesniveauxdedeveloppementhumain Indicateurdu deVeloppemnt humain(IDH) 1994 0,845 0,547 0,468 0,393 0,368 0,368 0,365 0,326 0,291 0,281 0,271 0,229 0,221 0,206 0,176

Indicateur sexosp^cifique dude"veloppemnt humain(IDH) 1994 0,752a 0,523 0,459 0,372 0,341 0,349 0,342 0,309 0,276 0,263 0,50 0,218 0,206 0,193 0,155

Indicateurdela participationdes femmes(IPF) 1994 0,531 0,418 0,183 0,239 0,318 0,273

IDHen%du maximumregional 1994 65 55 46 44 44 43 39 34 33 32 27 26 24 21

ISDHen%du maximum regional1994 70 61 49 45 46 45 41 37 35 33 29 27 26 21

IPFen%du maximum regional 1994 79 34 45 60 51 Source:PNUDRapportmondialsurledeveloppementhumain1997.

WL

„, L'indicateur de la participation des femmes (IPF)

** 264. L'IPF souligne la participation au regard de Tinegalite sociologique entre les sexes mm dans les domaines-cles en matiere economique, participation politique et prise de decision.

II est different de 1'ISDH qui est un indicateur en matiere d'in6galite sociologique entre les sexes en terme de renforcement des capacites de base.

m

m

m

PR

m

HI'

m

265. Aucun pays n'a un IPF egal ou sup6rieur a 0,800. C'est dommage que le tableau 29 ne contienne que les valeurs en IPF de seulement cinq des quinze pays de la sous-region sauf le Cap Vert. Us ont un IPF inferieur a 0,300. Le Cap Vert a un IPF de 0,418, soit environ les 79% de l'Afrique sub-saharienne. Le Togo a un IPF de 0,182, soit seulement

les 43,5% du Cap Vert.

Ces faibles valeurs signifient que les pays de la sous-region ont du chemin au regard de la

Ces faibles valeurs signifient que les pays de la sous-region ont du chemin au regard de la