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Axe 4 :la collecte de données par d’autres moyens difficilement envisageables

3 Résultats et discussion

3.1 Analyses des différents axes

3.1.4 Axe 4 :la collecte de données par d’autres moyens difficilement envisageables

Le dernier axe d’amélioration envisagé et suggéré par quelques partenaires était d’étudier si des données sont collectables via d’autres moyens afin de réduire le nombre d’informations à demander aux agriculteurs, gestionnaires ou propriétaires. Cet axe se base essentiellement sur une recherche des caractéristiques des sources potentielles : enquêtes pratiques culturales, recensements agricoles, enquêtes structures des exploitations, RPG, AgrInnov et SYPPRE.(Ministère de l’agriculture et de l’alimentation - agreste - La statistique, l’évaluation et la prospective agricole, 2017 ; 2018 ; IGN, 2016 ; RANJARD, 2016 ; Direction scientifique et service de communication ARVALIS, 2017) Puis, une comparaison entre leurs données et les besoins des enquêtes RMQS 2 a été réalisée pour en ressortir les données communes.

Les projets AgrInnov et SYPPRE étant ponctuels, l’étude s’est focalisée sur les 4 autres pour la poursuite de cet axe. Les parties potentiellement collectables par ces autres sources concernent de nombreuses rubriques des enquêtes RMQS :

• Pour l’enquête principale : identification, informations sur l’exploitation, identification et informations générales sur la parcelle, aménagements réalisés sur la parcelle, environnement de la parcelle et historique de la parcelle,

• Pour l’annexe aux grandes cultures et prairies temporaires : cultures, informations générales de la culture, fertilisations et traitements phytosanitaires,

• Pour l’annexe aux prairies permanentes : informations générales sur la prairie, fertilisations et traitements phytosanitaires

• Pour l’annexe aux vignes et vergers : fertilisations et traitements phytosanitaires

De loin, ces sources externes semblent utiles pour l’enquête RMQS2, mais en étudiant plus en détail, deux limites nous ont conduits à mettre cet axe de côté.

La première limite concerne l’objet d’étude et l’échelle. En effet, ces sources ciblent soit les exploitations agricoles, soit les îlots PAC, soit une parcelle des exploitations étudiées. Ces sites ne sont donc pas obligatoirement les sites RMQS. Un travail de correspondance serait nécessaire mais long et pourrait ne couvrir qu’une partie des sites RMQS.

Autre exemple, pour pouvoir alléger les annexes, les enquêtes pratiques culturales seraient utilisables car elles sont réalisées selon l’occupation des sols et se rapprochent des enquêtes RMQS 2. Cependant la même limite que précédemment apparait : ce sont des enquêtes ponctuelles qui ne correspondent pas forcément aux années et surtout aux parcelles des sites RMQS. 9 2 2 0 2 4 6 8 10

32 La seconde limite est juridique. Dans la partie principale de l’enquête RMQS 2, les données potentiellement récupérables sont des données personnelles donc protégées juridiquement : coordonnées de l’agriculteur, de son exploitation (nom, statut, OTEX, SAU totale, mode de production, atelier d’élevage, liste des cultures, îlots PAC : surface et culture principale). Des autorisations sont donc à demander pour l’accès et l’utilisation de ces informations. Finalement, ces démarches risquent d’être longues et plus complexes que de redemander ces informations en direct lors des enquêtes.

Concernant le RPG, il est possible, pour l’ensemble des sites, de récupérer la couverture du sol (cultures pour les années écoulées si la parcelle est présente dans le RPG). Cela permet de guider l’annexe « grandes cultures et prairies temporaires ». Cependant, cela nécessiterait une validation par l’agriculteur par la suite.

De plus, de nombreux agriculteurs ont des logiciels de sauvegarde des différentes données de pratiques. Ces données sont cependant la propriété de l’agriculteur, mises à disposition des instituts qui les collectent et non accessibles à l’INRA pour des contraintes juridiques. Il pourra cependant être envisagé de s’y intéresser au moment de la préparation de l’entretien. Les enquêteurs pourraient demander aux agriculteurs de préparer au moment de leur passage les informations saisies dans ces outils.

Ces deux limites nous ont donc conduit à mettre cet axe (collecte de certaines données par d’autres moyens que l’enquête RMQS2) de côté.

3.1.5 Croisement des différents axes étudiés

Nous venons d’analyser différents axes d’amélioration dont trois sont finalement pris en compte :

1. Utilisation des données par les programmes 2. Qualité du niveau de remplissage d’enquêtes 3. Point de vue des partenaires régionaux

A présent, ces trois axes peuvent être croisés. Pour chaque question, son utilisation (axe 1) est reliée à sa qualité de remplissage (axe 2) et à l’avis des enquêteurs (axe 3).

A partir de ce tableau, des actions à réaliser sont proposés selon des règles de décision (Figure 20). Il permet aussi d’entamer un travail de hiérarchisation des questions selon leur importance et la facilité à collecter leurs données.

Tout d’abord, les données utilisées par les programmes de recherche ont été recensées, et donc l’axe 1 permet de commencer la construction du schéma. En effet, celui-ci est primordial puisqu’il s’agit de la valorisation des données collectées via les enquêtes. Cet axe nous permet d’éliminer les questions qui ne sont pas utilisées et les questions non essentielles et peu utilisées (1-3 programmes (1 pour vignes et vergers)). Ensuite, l’avis des partenaires a permis d’avoir les questions sans problèmes, selon eux et celles avec une remarque.

Enfin, le taux de remplissage des questions « sans problèmes » selon les partenaires est analysé pour départager les questions correctement remplies (>60%) des questions mal remplies (<60%) qui seront à retravailler ainsi que les questions avec retour d’au moins un enquêteur. Selon, différents critères, différentes actions peuvent être mises en œuvre comme nous pouvons le voir sur le schéma (Figure 20). Il permet aussi d’entamer un travail de hiérarchisation des questions selon leur importance et la facilité à collecter leurs données. Un dernier travail a été de valider ces actions pour chaque question en vérifiant leur faisabilité.

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Figure 20 Règles de décision dans l'amélioration des formulaires d'enquêtes

A partir de ce schéma, nous pouvons hiérarchiser les questions selon quatre catégories sur toutes les questions de tous les formulaires (Figure 21) :

1. Questions essentielles aux programmes et collectables (avis des partenaires et taux de remplissage > 60%),

2. Questions non essentielles mais utilisées (par au moins 4 programmes ou 3 pour les vignes et vergers) et collectables (avis des partenaires et taux de remplissage >6 0%),

3. Questions essentielles non facilement collectables (avis des partenaires et/ou taux de remplissage < 60%),

4. Questions peu ou pas utilisées et peu ou pas collectables (avis des partenaires et/ou taux de remplissage < 60%).