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es avoirs ext€rieurs nets sont n€gatifs

une augmentation (diminution) du passif net

Le signe "plus" ("rnoins") envers 1'€tranger.

b/ Les cr€ances nettes sur l'Etat sont negatives, c'est-A-dire que le montant des f~nds publics en dep6t dans le systeme bancaire depasse celui des obligations de l'Etat. Le signe 11rnoins" ("plus") indique une augmentation (diminution) des cr€:ances nettes sur l'Etat.

La masse monetaire a accuse dans taus les pays africains un taux substantiel d'augmentation annuelle comme le montre le tableau C-15. Dans uncertain nombre d'entre ewe, le principal facteur de !'expansion monCtaire a

ete

l'accroissement des avoirs ext€:rieurs nets; clans un autre groupe de pays, ce facteur a

etc

l'accroiss~

ment du montant net des creances sur l'Etat et, dans un troisieme groupe, celui du montant net des creances sur le secteur prive. Il convient de noter cependant que les effets respectifs de ces trois facteurs sur la masse monetaire ant pu s'ajouter les uns aux autres ou se compenser partiellement selon les cas. Le Malawi constitue un exemple type d'un pays ou les trois facteurs se sont combines pour aboutir

a

une augmentation de 33,3 p. 100 de la masse monetaire, en Algerie, les effets d'expan-sion dus aux avoirs ex~€rieurs nets et aux creances nettes sur le secteur prive ont ete en partie neutralises par les effets de contraction dus aux creances nettes sur l'Etat, de telle sorte que !'expansion de la masse monetaire s'est limitee

a

23,8 P•

100.

Dans uncertain nombre de pays africains, l'accroissernent de la masse mon€:taire a renforce la pression inflationniste. La distribution de fr€quences indiqu€e au tableau C-15 montre cu' en 1974 les prix

a

la consommation ant augmente de plus de 30 p. 100 dans 3 pays; de 20

a

30 P• 100 dans 5 pays; de 10

a

20 P• 100 dans 16 pays,

et de mains de 10 P• 100 dans 11 pays. Pour !'ensemble de l'Afrique en developpement, la moyenne etait d'environ 13 P• 100 21/. Il est difficile d'apprecier la mesure dans laquelle les taux d I inflation enregistres en Afrique doi vent etre imputes aux accrois-sements de la masse monetaire. Dans les pays producteurs de petrole comme l'Algerie,

la Libye, la Tunisie et le Congo, la hausse des prix est restee relativement faible, de l'ordre de 7 P• 100 seulement en moyenne, malgre !'expansion monetaire. Cette hausse etait due en partie au volume accru des marchandises d'importation. Dans les pays non producteurs de petrole, ou les disponibilites en devises etrangeres pour des importations supplementaires de marchandises sont limitees, la hausse moyenne des prix

a

la consommation a ete de l'ordre de 18 P• 100 et, dans uncertain nombre de ces pays, elle a depasse le taux de !'expansion monetaire. Cette constatation am~ne

a

penser qu'il existe, en dehors des accroissements de masse monetaire, d'autre determinants importants de !'evolution des prix en Afrique. Parmi eux

21/ D' apres les donnees contenues dans "International Financial Statistics", vol. XXVIII, n°. 12 (decembre 1975), p. 36.

figurent naturellement la repartition, dans l'approvisionnement, des marchandises provenant du marche interieur et de celles d'origine exterieure; les differences dans la vitesse de circulation de la monnaie et dans le revenu public ou prive disponible, et enfin la propension

a

l'epargne.

Tableau C-16: Distribution de frequences des pourcentages d'augmentation des prix

a

la consommation dans l'Afrique en developpement en

1974

o a

10

Nombre de pays 11

Pourcentage de variation par rapport

a

l'annee precedente

10

a

20 Plus de JO

16 5 3

Sources : "International Financial Statistics" vol. XXVIII, no 10 (octobre

1975);

Bulletin mensuel de statisti e, vol. XXIX, no

9

(septembre

1975);

secreta-riat de la CEA d'apr~ les donnees nationales).

~ : Les chiffres portent seulement sur les pays pour lesquels on dispose de donnees.

A F R

I C A I N S

• 1. Inflation - Definitions et causes

11. L'inflation et le rencherissement du petrole

Ill. L 'inflation importee par le biais de la hausse des prix

a

l' exportation

• IV. Masse monetaire et inflation

• V. Etudes de cas

• VI. Consequences de l'inflation en Afrique

• Vll. Conclusions

ETUD3 D:JS CONJITIONS ECONCiJICi(J:I:S Er SOGIALES 'iN AFlIC::lJE,

1975

PAccTI8 II - L' INJT•LP[rION DANS 11:':S PAYS Afi'RICAINS TABLE DES MATiillES

I,

II.

III.

IV,

v.

VI.

VII.

Inflation - Definitions et ~~u~ p. II

Caracteristiques - Causes de l'inflation mondiale

L'inflation et le rencherissement du petrole P• II -

7

Effets lmmec'_iats - Les poli tig_ues en ma ti ere de prix, de commerce et de produits de base - La politique commerciale et l'inflation - Les politi-ques en matiere d'exportation et de produits de base

L'inflation im;,ort6e peer le biais de 12 hausse doz prix

a

l'ex,ortation p. 11 20

Hasse moncitaire et inflation J . 11 - 26 Etude de cets ;,,II-31

Ker:ya - :~thiopie - Nig6ria - Sierra Leone - Zambie - Za::Cre Consequences de 1' inflatio:1 __ en Afrique ;, • lI

53

Secteur c'e subsistance - A,,ricul ture commerciale Proletariat urbain I:r.dustrie et croissance - Inflation et distorsions -- Etat et dette nationale -- -~elques remarcn;_es finale a sur l' ir:.flation et la redistri-bu;tio:r.

Cor_.:_clusion~ -;,,lI-63 I. INFLATION - DSFINITIONS ElT CAUSES

Le mot Hinflation:1 di§signe dans le prcisent documer_t une situation de hausse persistante des price ace que l'on peut nor:::aleme;nt considerer comme un taux eleve. Ce que l'on entend par "eleve" varie selon les habitudes et l'experience des pays concernes, Aux Etats-Unis, meme des hausses de prix de 3 p, 100 etaient considerees comme inflationnistes cl.ans les annees 50. De nos jours, on a tendance

a

ne pas les considerer comme inflatior.nistes ou, du mo ins, on parlerai t d I infla-tion rampante par opposiinfla-tion

a

l'inilation galopante. Cette derniere expression s'applique de to,0.te evidence

a

des taux inflationnistes de 20 p. 100 ou plus et peut s•utiliser pour ce qu'on appelle aux Etats-Unis I 'inflation

"a

deux chiffres''•

Le terme "inflation'~ ne st appli(f.:te pas aux modificatior:s non renouvel6es ou definitives du niveau des prix, Un exemple typique de ce genre de modifica-tion, qui est im;iortant dans la pratic_ni.e et ne devrai t pas etre qualifie d' infla--tionniste, est une modification des im:;lJts indirects compens0e par une modification

un rel8vement du niveau g8n8ral des prix, rnais il n'y a aucune raison pour que cette modification cles prix persiste. Get exemple rnontre que les autori tes ne peuvent reduire le taux d'inflation en dirninuant les impots indirects rnerne s'ils majorent d' autant 1' impOt sur le revenu pour maintenir au m8me ni veau les r.:;c.ettes de l'Etat. Ce qui se produira en l'occurence c'est une modification non renou-velee du prix des J'!archandises ayant beneficie d'une reduction de l' impot indirect.

Le taux d1inflation sera le m8me qu'avant, sous reserve de la modification non renouvele du niveav. des prix. Il est cependant possible de reduire les prix de fa96n continuelle pendant une periode cle temps lirni tee, en diminuant chaque annee les irnpots indirects, et de sirnuler un effet desinflationniste, ou, par contre, de les augmenter et de donner une apparence d'inflation; dans le present document, cependant, de tels artifices ne sont consideres ni comme une veritable desinflation ni comme une veritable inflation.

Il ya egalement une certaine confusion du fait que les termes "inflation"

et "deflation" sont sou vent utilises pour decrire des modifications de la production finale reelle et cle l' ernploi plutot que des modifications du ni veau des prix.

Dans le present docwnent, on appellera facteurs de contraction tout ce qui a un effet contraignant sur la croissance de la production reelle et le mot "contraction"

d8signera un ralentissement de la croissance ou une diminution effective de la production r8elle ainsi cru'une rGduction de l 'emploi. Le terme nexpansion:' d8-signera le cas contraire.

Ainsi, lorsque la croissance de la production finale reelle est en baisse constante et que le taux d'augmentation des prix est eleve et le reste, on peut parler d'inflation

a

effet de contraction plutot que de"stagflation" OU de

"slurnpflation: Lorsque les prix baissent et que la croissance de la production reelle est forte, on parle de deflation

a

effet d'expansion.

Les definitions des autres terrnes utilises clans le present document concer-nent les dimensions temporelles du processus inflationniste. Le mot nimrnediata

est utilis8 pour d&crire les consequences qui se manifestent pendant une p8riode de plusieurs semaines mais n'exc8dant pas six mois. La "courte p8rioden ne d8pas-se pas deux ou trois ans environ et la 11l6Lg"L'-e p8riode11 d8passe trois ans.

On sait que la plupart des effeto uu'exerce l 'expansion de la masse rnonetaire sur les prix, par exernple, se produisent en longue periode, que la reduction des taux d'interet a un effet irnmediat et que les effets de la croissance de la pro-duction reelle se rnanifestent en courte periode.

Caracteristiques

L'inflation qui a frappe la plupart des pays du monde

a

la fin des annees

60

et au debut des annees 70 presente quel,rues-unes des caracteristiques de l' infla-tion que l'on a connue

a

d'autres epoques, comme la hausse des prix au cours des guerres napoleoniennes. Pourtant, au cours de la periode consideree, il n'y a pas eu de guerre generalisee; les conflits sont restes localises. Au cours de l'histoire, cependant des situations d'inflation persistante mais non renouvelee

a

ses seru:;ll2-s, Une analyse retrospective montre 8galement que des inflations non renouvel8es ont 8t8 engendr8es par des d8couvertes d'or ou par des innova-tions dans 11extraotion de l 1or oomme la oyanuration, par exemple. Or, il ne s'est rien produit de tel au oours des annees 60 et 70.

La deuxieme oaraoteristique de 11 inflation des annees 60 et 70 est qu I elle 3SG

fJJ'PS<~i.:;_n -wr.d:i a~ P ~ TY'8s ye,_"_ ,_:_e pays ont 8ohapp8 su:x: rav;:i_p;Ps de 11 inflation rapide.

Cela tient en partie ace que le commerce international n'a cess8 de croitre en importance depuis l'inflation qui a aooompagne la deuxi~rne guerre rnondiale et dont les effets ont dure jusqu'en 1951. L'enorme expansion du commerce inter-national a rendu les pays plus interdependants. L'aooeleration de la oroissanoe du commerce international par rapport au commerce ~~terieur a deolenohe un pro-oessus multiplioateur plus puissant de sorte que les effets exog~nes se reperou-tent sur l'eoonornie interne dans des proportions beauooup plus drarnatiques que oe ne fut le oas au oours de la periocl_e preoedant la deuxieme guerre rnondiale.

La troisi~me oaraoteristique de 11inflation est qu1elle s1est assortie d1une situation de recession dans de nomoreux pays,

a

tout le mains en 1974 et 1975. Il fut un temps ou les eoonomistes penGaient qu'il y avait un effet de compensation reoiproque entre le ohornage et l'inflation, autrement dit que 11 on_ -pouvai t aooroitre le volume de l 'emploi, reduire le ohomage et aooroitre le taux de oroissanoe de la production en augmentant la demande et en acceptant un aooroissement du taux de l'inflation. La oourbe dite de Phillips 1/ offrait un jeu de oombinaisons possibles d1inflation et de ohomage entre lesquelles les autorites pouvaient ohoisir, Ce qui s1est passe au debut des annees 70 est venu infirmer l'idee qu'il pouvait y avoir un queloonque effet de oompension reoipro-que. Les pays dcveloppes ont oonnu w1 ta= d'inflation eleve et un ohomage important, situation qui est denommee ioi ·inflation

a

effet de contraction"

mais qui, dans d' autres 8tudes, est appel8e 11stagflation11, ·;r8cession inflationniste.t;

ou encore nslurnpflation°. Cette situation s'est 8tendue au monde en voie de d8ve-loppement, mais en raison de l'augmentation du prix de oertains produits primaires les effets ont ete repartis tres inegalement et ont aggrave nombre de problemes d1ajustement. En bref, la situation n'etait pas due

a

une deoouverte d'or OU

a

des guerres mondialos; elle etait internationale et o'etait une situation

a

effets de contraction et non

a

effets expansionnistes.

1/ La oourbe de Phillips telle qu'elle a ete definie par Phillips en 1958 exprimait le rapport ernpiri~ue entre le taux de ohomage et le taux d'aooroissement des salaires. Plus tard, d1autres auteurs ont eu tendanoe

a

oorrompre oette

definition pour faire de la oourbe un rapport entre le taux de ohomage et le taux de l'inflation engendree par la hausse des oouts, en partant de l'hypothese implioite qu'il y avait une forte correlation entre le taux de l'inflation en-gendree par la hausse des oouts et le taux d1aooroissement des salaires,

l'inflation

a

l'echelle mondiale. Dans certains pays d'Afrique, il ya eu une inflation par suite des depredations commises lors des conflits armes et de troubles sooiaux. Par exemple1 au Nigeria, la hausse extrcimement rapide des prix, qui a etc de

10 a 16

1

1

p.

100

entre

1969

et

1971

1 se situe dans le oontexte de la guerre civile et de ses sequelles. Souvent, l'inflation engendree par un etat de guerre ou des troubles se manifeste longtemps apres l'evenement qui 1 1a provoquee; ainsi au Zaire, le taux d'inflation rapide enregistre

a

partir de

1963

etait la consequence des ohangements politiques qui ont eu lieu

a

la fin de

1960

1 et oe n1est ,;-u'apres

1969

qu 1on a pu mattriser l 1inflation. Le cas du Za!re est d'ailleurs remarquable car il demontre qu•un pays peut appliquer une politique tendant

a

reduire son taux d'inflation meme lorsque le taux d'inflation dans le reste du monde augmente.

'.'.ausGS 'e 11 inflation mondiale

La principale1 en fait la seule1 cause immediate de l 1inflation mondiale a ete l'expansion de la masse monetaire dans les grands pays du monde developpe.

Vers 1963, les :8tats-Unis1 qui assurent environ 30 p. 100 de la production mon-diale et probablement plus de 35 p. 100 des disponibilites i1Cnc0,air~s :CCJL··,:,s, ont commence

a

acorottre leur masse monetaire dent le taux d'expansion tendanoiel qui se si tuait auparavant entre 2 et 1]. p, 100 est passe

a

plus de 8 p, 100 par an de

1965 a 1973.

Le taux de croissance de la production reelle etait legerement inferieur

a

4 p. 100 par an. La ha·asse de l 'indice des prix

a

la eonsommation s'est acoeleree passant de 1,2 p. 100 en moyenne en 1961-1965

a

plus de 6 p, 100 en

1969

pour dcpasser 10 p. 100 en 1']7(,

LI expansion c.e la masse monetaire a done ete la cause immediate de l' infla-tion aux Etats-Unis, La cause finale a etc les deficits budgetaires du Gou-vernement federal et le refus de les finanoer en ompruntant dans le seoteur priv8 non financier. Pour oombler le tl0ficit1 le Gouvernement a aocru la ~asse monBtaire* L'Btude des raisons qui ont finalement amene les Etats-Unis

a

recou-rir au financement par le defioi t budgetaire depasse le cadre du present document, mais il suffit de faire observer ioi ~ue les elements qui les ont pousses

a

appli-quer oette politicme sont les suivants : a) la conviction, d1ailleurs erronee, qu'une politique 0.u finanoement par le deficit budgetaire n'engendrerait pas d'inflation mais conduirait

a

une oroissance reelle plus forte; b) la necessite de finanoer une extension du programme national de protection sooiale; etc) les exigences financieres du oonflit vietnamien. Ces points seront repris plus loin dans la presente etude mais en les repla9ant dans un contexte africain,

L'expansion de la masse monetaire n'a certainement pas ete accompagnee d'un accroissement c1-e la couverture or du systeme monetaire americain. Bien

qu1,;;n theorie toute la periode consideree ait ete placee sous le signe de l'etalon-or jusqu1en 1968, annee au cours de laquelle l'instauration d'un double marche de l'or a annonce la reoorn:aissa.~ce de jure de l'effondrement du systeme de l'etalon-or elle n1en a pas moins ete caracterisee par un amenuisement de la fraction de l'or monetaire ~ondial detenue par les ~tats-Unis. Toute l'expansion des balances dollars s'est operee sur la base d'·me monnaie purement fiduciaire et a ete appuyee par de puissantes reserves mon8taires sous la forme d'obligation emises par les autorites federales.

parce que la plupart des pays avaient adopte une parite de change fixe avec le dollar des Etats-Unis au cours de cette periode. Il ya cependant d'importantes exceptions, et en particulier en Afrique; mais chaque fois que l'on a abandonne la parite fixe

1 la demarche a ete motivee par ce qu'on pourrait appeler des

"conditions de arise". Normalement, la plupart des pays ont conserve un taux de change fixe pendant de longues periodes.

Si le taux de change entre1 par exemple1 le naira nigerian et la devise americaine est fixe1 ou encore si les taux de change entre le naira et la

livre sterling d1une part et la livre sterling et le dollar des Etats-Unis d'autre part sont fixes, le prix de certaines marchandises dans le commerce telles que l'huile de palme, le riz1 le cacao et le caoutchouc1 ne peut differer beaucoup quand il est converti ace taux de change fixe1 qu'il soit exprime en nairas

a

Lagos ou en dollars des Etats-Unis

a

New York. Evidemment1 les deux prix ne sont pas exactement equivalents; les frais de transport, les depenses de commer-cialisation, les obstacles tarifaires et non tarifaires font qu'il ya en fait une difference. Mais les differences ont tendance a etre constantes soit en chiffres absolus soit par rapport au prix lui-meme. Ainsi1 on s'attendrait qu'une importante modification du prix aux Etats-Unis s'accompagne ou soit rapidement suivie d1une augmentation equivalente du prix en nairas nigerians. Si ce n•etait pas le cas et

a

supposer que le prix aux Etats-Unis augmente et que le prix en nairas nig6rians reste constant, les Ni~0rians trouveraient alors int6ressant d'exporter leurs marchandises aux Etats-Unis, d'obtenir des dollars en echange et d'echanger ces dollars en nairas a Lagos. En consequence, des marchandises sortiraient de Lagos et des dollars y afflueraient. De toute evidence, un tel processus devrait s'arreter

a

un moment donne1 etant donne que Lagos ne souhai-terait certainement pas accumuler des quantites massives de dollars sans compter que les Etats-Unis pourraient juger embarrassant de voir des dollars inonder le march6 nig0rian.

Il ya naturellement un mecanisme correcteur. Les exportateurs niger1ans, qui regoivent des dollars en echange de leurs marchandises les presentent a la Banque centrale du Nigeria (ou a toute autre autorite monetaire) pour les changer en nairas. Ainsi, la Banque centrale sera dans la necessite de fournir davantage de nairas au secteur priv8. La masse mon8taire nig8riane s'en trouvera augment€e et, partant, le prix des marchandises exprime en nairas -aimifffiePa.*Aux Etats-Unis, c1est le contraire qui se produira, du moins en principe. Mais nous savons qu'en pratique les Etats-Unis etaient tout a fait disposes

a

voir des dollars s'amasser dans les banques centrales etrangeres. Au debut des annees 601 la plupart des

pays du monde etaient1 selon les taux de change fixes en vigueur,

a

court de dollars et ils etaient done heureux de pouvoir accroitre leurs maigres ressources en de-vises. Meme au debut des annees 701 periode de plethore de dollars, certains pays manquaient tellement de devises, aux taux de change en vigueur, qu'ils cher-chaient encore a acqueriri des dollars. Mais il arrive un moment ou la pratique consistant a sortir des biens reels du Nigeria pour accumuler des reserves de dollars doit cesser.

~ I ~ f'M

,/jf}P,,,/4:,.

auraient perdu des reserves et auraient ete oontraintes de reduire la masse mone-taire aux Etats-Unis 2/. Il est cependant notoire que les Etats-Unis ne s'imposent pas une telle discipline. En -- ..., :1."'tain ser:.s1 rt,'.l cou.rs des ar:n2es _')0 e1, a.u d0tpt ,}es annees 60, com'l8 il ,Hait difficile de se procurer des dollars au oours en vigueur, le dollar a servi d'or - papier un peu comme les DTS aujourd'hui. Les pays

souhaitaient avoir des dollars des Etats-Unis comme principale monnaie de reserve

souhaitaient avoir des dollars des Etats-Unis comme principale monnaie de reserve