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LES DIFFERENTES TENDANCES DES THEORIES PERSONNALISTES Yves Bertrand nous montre que, sous l’influence des sources précédentes, deux

B) TYPOLOGIE DES STRATEGIES EDUCATIVES EN PEDAGOGIE INTERAC- INTERAC-TIVE

II.3.3 ATTITUDES ADAPTEES A L’INTERCULTUREL

Quatre étapes, qui sont les suivantes, découlent du processus de la rencontre interculturelle :

- l’interaction - le regard critique - la transformation - la créativité

Effectivement, dans l’interaction, l’existence d’affrontement de deux systèmes culturels est avant tout nécessaire; ces systèmes culturels sont aussi des systèmes de pensée qui conduisent au regard critique permettant d’adopter ou de rejeter certains éléments de notre culture ainsi que ceux d’autrui. Cette

172 rencontre nous transforme et nous fait créer du nouveau afin de parer à une situation nouvelle.

Les étapes du processus de la rencontre interculturelle sont :

1- La décentration : il s’agit de déconstruire des éléments de la personnalité et des attitudes qui nous apprennent à considérer l’autre dans sa différence.

2- La perception de la différence comme une richesse : il s’agit de reconnaître que la différence ne doit pas être cause d’exclusion.

3- La distinction de nos représentations de la situation réelle et des problèmes effectifs que les personnes ou groupes de personnes différents de soi peuvent rencontrer. Ce qui permet ainsi d’éviter le côté superficiel de l’interculturel.

4- Il est nécessaire de bâtir une communauté éducative qui intègre l’idée de la diversité culturelle. Le sentiment d’exclusion peut être évité si on s’intéresse à la culture de l’autre. Le relativisme culturel permet aussi de valoriser toutes les cultures.

D’après Cohen-Emerique (1993), l’attitude culturelle réside dans la capacité d’une bonne communication afin de favoriser l’ouverture et le respect d’autrui. Pour cela, quelques démarches sont nécessaires :

1- Une décentration par rapport à soi-même et aussi par rapport à sa propre culture afin de mieux se connaître dans le but de réussir à relativiser ses propres valeurs et représentations.

173 2- Le développement de l’empathie afin de pouvoir se mettre à la place et

comprendre la culture de l’autre.

3- Ces deux démarches (décentration et empathie) citées ci-dessus sont les solutions majeures du problème à résoudre, et doivent permettre une meilleur compromis afin d’aboutir à une nouvelle représentation du réel.

L’interculturel fait partie intégrante de l’individu, même s’il est mal connu de lui. Autrement dit, les jeunes en pleine quête de construction identitaire sont les plus aptes à développer cette capacité à devenir plutôt qu’à n’importe quel autre âge. Afin que l’individu puisse changer et agir sur son environnement, il faut toujours partir de soi et travailler sur soi.

Ainsi, les adolescents doivent développer une compétence, qui est le fait même de se décentrer, d’être en lien avec autrui différent de soi et en être changé de manière positive par le biais des richesses susceptibles d’être apportées par chaque parti. C’est la condition de l’interculturel.

L’interculturel, au quotidien, traduit un contexte dans lequel l’autre différent de soi, est, de plus en plus, incontournable. Cette notion est indissociable des idées de réciprocité dans les échanges et de complexité dans les relations entre cultures. (Clanet, 1993). Le préfixe ‘inter’ de l’interculturel signifie à la fois la liaison/réciprocité et la jonction/disjonction.

Pratiques culturelles et interculturelles

En Belgique, l’enseignement fait l’objet d’une attention particulière depuis l’adoption, par la Communauté Française, du Décret Mission (Décret Mission fixant les priorités de l’enseignement, Ministère de l’ Education, de la Culture et de la Formation, Bruxelles, 1997), qui fixe les priorités du programme d’ études

174 dans l’ enseignement primaire et secondaire, requiert de la part des enseignants le recours à une pédagogie différenciée et a conduit à la création d’ écoles à discrimination positive.( l’équivalent des Zeps français).

L’écart entre les paroles et les actes est souvent grand. Une des raisons principales est le souhait du dialogue alors même que la place de celui-ci n’est pas au bon endroit. Prenons l’exemple de la connaissance : le dialogue n’existe pas car entre scientifiques, on ne dialogue pas. En effet, on connaît l’hypothèse qui est acceptée.

Le dialogue culturel ne doit pas non plus être lié aux conflits politiques. Ainsi, on peut considérer que le vrai dialogue interculturel est indépendant d’un partage de connaissances.

On peut comprendre l’être humain comme : - L’espèce humaine qui évolue

- Un être de Dieu - Un être de dialogue

Une compréhension du dialogue interculturel s’avère donc nécessaire sur le plan où la compréhension à sa place; en partant du fait que les individus libres de circuler avec un héritage des ressources naturelles. Ainsi les négociations pouvant exister sur le plan social sont toujours décidées et la culture n’est pas directement concernée.

De ce point de vue, le « choc de civilisations » est pratiquement inexistant (Franchi, 2008). Lors de la rencontre de deux cultures, le cas le plus flagrant de l’interculturel est celui des enfants issus de parents de culture différente et partageant les traits de ces deux cultures.

Afin qu’il y ait rencontre réelle de cultures, deux conditions sont nécessaires : une reconnaissance de l’altérité car les points de vue divergent et la fixation à soi d’un

175 cadre commun; un cadre formel s’impose donc, afin d’être accepté ou pas. Ce n’est alors que dans une situation donnée que pourrait se mettre en place l’interculturel.

En pratique, nous avons le dominé et le dominant, ce dernier étant souvent l’Occident. De ce point de vue, nous devons penser que le dialogue consiste en la compréhension de l’Autre au fait qu’il s’est trompé et qu’il doit rejoindre la culture occidentale (Franchi, 2008). Toujours d’après le même auteur, tout n’est pas perdu pour influencer les mentalités. Nous devons réfléchir avant d’agir et, lentement, le dialogue interculturel porte ses fruits.

Régis Debray a bien décrit cette situation dans « Un mythe contemporain : le dialogue des civilisations » : « Chaque côté campe sur ses certitudes non sans exiger que l’autre s’incline devant elle ». (DEBRAY, 2007)

S’il n’est pas facile à vivre l’interculturel, ce dernier peut être transmis par l’éducation.