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DEUXIEME PARTIE: METHODOLOGIE ET

Chapitre 3 Approche méthodologique et méthodologique et

épistémologique

Plan du Chapitre Introduction. ... ………..117 I. Choix de la démarche méthodologique ... 118

II. Positionnement épistémologique et logique de raisonnement ... 123

2.1. L’interprétativisme comme posture épistémologique de la recherche……..123

2.2. L’abduction : comme logique de raisonnement………127

III. La démarche méthodologique : une approche qualitative ... 129

3.1. La méthode des cas………132

3.1.1. Du cas générateur aux cas confirmatoires : de la génération de théorie à la

confirmation………...136

3.2. L’analyse longitudinale processuelle……….137

3.3. L’approche historique………139

IV. La collecte des données ... 141

4.1. Cas générateur : une triangulation des sources de données………..141

4.1.1. Les entretiens………143

4.1.2. Les archives internes……….146

4.1.3. Les données issues de travaux de recherche académique……….153

4.2. Cas confirmatoires : la réutilisation des données qualitatives………..155

V. Analyse et mise en forme des données ... 158 Conclusion.. ... 160

117 Introduction

Si l’objectif de toute recherche scientifique est de produire des résultats, autrement dit connaissances, ces dernières doivent faire preuve de fiabilité et de validité (Cusin, 2009). Elles doivent respecter des « règles », comme le conçoit Cossette (2009) dans son manuel des règles pour publier un travail de recherche. Ces règles permettront au chercheur, désireux de mettre en place un projet de recherche, de rentrer dans une « conversation » en s’appuyant sur des travaux déjà réalisés et une méthodologie bien ficelée (Cossette, 2009). Respecter ces règles et les canevas de la recherche permettra ainsi d’asseoir une certaine validité du projet de recherche et la possibilité de son évaluation (Giordano, 2002).

Tout travail de recherche doit alors (1) mettre à jour un phénomène jusqu’alors inaperçu (Koenig, 2006) ou mal exploré, (2) partir de lacunes et limites de la théorie (Cossette, 2009), ou (3) mettre à jour un phénomène déjà exploré par une nouvelle approche théorique, voire méthodologique. Selon cette dernière éventualité, un travail de recherche peut être une tentative pour comprendre un phénomène déjà existant et étudié (ou peu étudié). Toutefois, son originalité provient de son étude dans un contexte empirique jusqu’alors ignoré, mais suivant un designde recherche. Pour Van Compenhoudt et Quivy (2011), c’est la finesse du design de recherche qui conditionne l’intérêt du travail scientifique :

Notre travail s’inscrit dans la troisième éventualité, précédemment énoncée, à savoir : tenter de comprendre un phénomène déjà étudié (la régénération stratégique) dans un contexte singulier (l’entreprise familiale) avec une approche méthodologique novatrice (étude de cas longitudinale par approche historique). Dans ce chapitre, nous exposons la démarche méthodologique suivie en (1) justifiant le choix de la démarche méthodologique, (2) précisant notre position épistémologique et notre logique de raisonnement, (3) explicitant la démarche suivie et les méthodes d’investigation, (4) expliquant le processus de collecte des données et finalement, (5) présentant l’analyse et le traitement des données.

« Le chercheur n’est pas un journaliste à scandales, il ne cherche pas les petits potins et les ragots croustillants. Il tente de saisir des dynamiques sociales. En eux même, les indicateurs dont il nourrit sa réflexion sont

souvent banals et connus par tous. C’est plutôt sa façon de les agencer et de

les ‘com-prendre’ qui caractérise son travail et lui donne son intérêt »

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I. Choix de la démarche méthodologique

Comme indiqué plus haut, tout travail de recherche est un processus scientifique visant à produire une connaissance objective de la réalité qui nécessite l’élaboration d’une démarche méthodologique rigoureuse (Chatelin, 2005). Ainsi la préoccupation centrale de tout processus scientifique est la construction de la connaissance en rapport avec les observations issues de la théorie ou du terrain. Dans ce sens Lecourt (2006) postule que :

Par ailleurs, la construction de la connaissance suit un itinéraire logique et scientifique et est toujours une finalité de tout chercheur. Ce dernier, partant d’une idée, théorie, observation ou interrogation, suivra un design de recherche pour aboutir à son résultat final (production d’une connaissance). Souvent, cette démarche méthodologique est fonction de la question que le chercheur se pose et son objectif qu’il s’est fixé lors de l’élaboration de sa problématique et question de recherche. A la fin de son projet, le chercheur devra livrer un rendu (texte), qui permet de répondre à une série de questions, que Giroux (2002) propose :

De ce fait, tout projet de recherche doit s’inscrire dans une démarche scientifique et avoir un design de recherche bien défini pour se différentier d’autres types de projets, journalistique, conseil, ou pratique. Pour ce faire, la pertinence du sujet, l’ancrage théorique, le design de recherche, l’approche méthodologique, les apports et limites doivent être énoncés dans le texte final.

« Pour anticiper ce qui de l’inconnu est susceptible d’être acquis à la

connaissance, la pensée scientifique doit inlassablement prendre le

risque d’interroger le réel en fonction d’un possible dont elle sollicite les virtualités par la pensée et l’expérimentation. Et cette ferveur interrogative ne se satisfait d’aucune réponse apportée » (p. 368).

Pourquoi est-ce important d’étudier cette question maintenant ? Quels sont les postulats qui sous-tendent la position et les choix de l’auteur ? La conceptualisation et le design sont-ils conçus et inter-reliés ? La réalisation de la recherche a-t-elle été bien faite ? Quelles sont les implications de ce qui a été trouvé ? La réalisation de la recherche a-t-elle été bien faite ? Quelles sont les implications de ce qui a été trouvé ?

Qu’est-ce que ce travail apporté de nouveau ? A qui ce travail peut-il être utile ?

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Les deux premiers chapitres, ont explicité les questions de recherche, auxquelles nous tendons de répondre, et l’ancrage théorique. Dans la deuxième partie, et à la l’issue de ce qui a été énoncé précédemment, nous exposons le choix méthodologique. Ce dernier est conditionné par le choix de la question de recherche et l’ancrage théorique. Par ailleurs, le processus scientifique de la recherche reste un long processus de va et vient et ajustement entre la volonté du chercheur d’étudier un phénomène particulier, ou singulier, cherchant l’originalité d’un sujet, et la réalité du terrain et l’accès et la qualité des données collectées. Ainsi, la faisabilité du projet de recherche ne voit le jour qu’après une immersion sur le terrain, le choix du nombre des cas à étudier et les questions susceptibles d’être intéressantes vis-à-vis de la littérature et de la pratique. Le choix méthodologique n’est pas alors un choix délibéré, souvent, il est imposé ou dicté par ces critères.

Après avoir passé plusieurs mois voire quelques années entre les données issues du terrain et les constats (ou lacunes) théoriques relevés de la littérature mobilisée, le choix méthodologique peut être stabilisé. Au-delà, commence un énième processus de recherche pour asseoir la validité du cadre méthodologique et de la (ou des) méthode(s) utilisée(s). En ce sens Giordano (2002, p.26) souligne que le processus de recherche est par définition « une

construction et le pilotage d’un projet par la formulation d’un problème de recherche » et ce indépendamment des méthodes utilisées.

Au début de ce travail, nous avons eu une idée générale sur les questionnements que nous pouvons nous poser compte tenu de la présence d’un terrain à étudier et d’une approche théorique à mobiliser. Le privilège d’avoir un accès au terrain était une arme à double tranchant. D’une part, un accès à une entreprise familiale centenaire et toutes ses archives et documents internes à disposition, constitue un grand avantage en termes de temps et de recherche d’un terrain aussi sensible qu’il peut être. D’autre part, la manipulation d’une quantité importante de données, la collecte et les méthodes adéquates à utiliser ainsi que leur validité vis-à-vis du sujet à traiter, constituent un certain handicap compte tenu de la quasi-absence d’ancrage théorique traitant du sujet sur ce genre de terrain.

En présence de données abondantes issues du terrain, la première étape était de savoir comment s’y prendre et comment produire une connaissance valide et fiable à l’issue du travail. Autre écueil du travail de recherche, est de savoir a posteriori si le cas répond bien à la question de recherche et si un cas unique peut s’avérer nécessaire et suffisant ou bien rajouter d’autres études de cas. Cette décision, choix d’échantillon de nombre de cas à étudier, se fera en fonction de deux logiques possibles, soit une logique de réplication ou bien de catégorisation théorique (Eisenhardt, 1989).

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La première logique consiste à mener une première étude de cas à partir de laquelle des propositions sont formulées et d’autres cas seront par la suite sélectionnés afin de les discuter et les enrichir. La deuxième logique, catégorisation théorique, consiste à une étude en profondeur du phénomène analysé par le choix d’autres cas représentant des caractéristiques typiques permettant une fine analyse. Ainsi, selon les logiques ou l’objectif de l’étude, plusieurs types d’études de cas peuvent être suivis, De Massis et Kotlar (2015) en distinguent trois (voir tableau 12).

Type d’étude

de cas

Finalité de la recherche

Exploratoire Acquérir une compréhension de la façon dont la dynamique ou les

processus sociaux organisationnels s’opèrent.

Explicatif Comprendre pourquoi un phénomène a lieu… le plus souvent, la nature

explicative d’une étude de cas est combinée avec un objectif exploratoire

Descriptif Convaincre de la pertinence d’un phénomène

Tableau 12. Types d'étude de cas selon la finalité de la recherche, inspiré de De Massis et Kotlar (2014)

L’objectif ici était fixé, essayer de comprendre comment une entreprise familiale arrive à se régénérer et connaitre les mécanismes et les facteurs de sa régénération qui lui permettent d’assurer sa longévité malgré les passages turbulents et chaotiques par lesquels elle a dû passer. La première étape était donc de bien analyser la littérature en gardant à l’esprit les informations présentes sur le terrain afin de comprendre le phénomène étudié dans un contexte singulier. La compréhension du phénomène de la régénération dans l’entreprise familiale a suivi une logique d’itération entre ces deux corpus analysés. Comprendre et expliquer le processus de régénération et ses mécanismes compte tenu d’un chevauchement de deux systèmes (l’entreprise et la famille) a ainsi nécessité une analyse en profondeur du cas étudié avec une approche qualitative. En plus, le chercheur est sollicité à mener des analyses en profondeur dans l’étude des phénomènes organisationnels (Langley, 1999).

L’analyse en profondeur du cas Raoul Duval, des évènements et contextes dans lequel il a pu évoluer, ont permis de formuler des propositions, mais ces dernières pouvaient faire l’objet de critique quant à leur validité et généralisation.

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Le souci de validité et de généralisation est une caractéristique des études basées sur un cas unique. Le choix de l’approche qualitative de la recherche semble être l’approche adéquate à ce genre d’étude. En ce sens Giordano (2002) postule que :

Autre que le souci que l’unicité du cas étudié et la généralisation des propositions formulées, un problème d’ordre épistémologique et ontologique pourrait biaiser nos résultats. La posture du chercheur interprétativiste et le souci de neutralité vis-à-vis du sujet étudié pourrait ainsi constituer un élément de critique quant à la fiabilité et validité de la connaissance produite.

Ainsi, nous avons été mené à consolider nos propositions générées par le premier cas par d’autres études de cas. Encore une fois, un souci méthodologique se posait : le choix et la sélection des cas à étudier. D’une part, les cas sélectionnés doivent être en concordance avec les stratégies issues du cadre théorique mobilisé et les spécificités des terrains étudiés (Hlady Rispal, 2009). D’autre part, il nous a été difficile, voire impossible de trouver un terrain ouvert et accessible en termes de données. Trouver une entreprise centenaire multigénérationnelle, ayant été confrontée aux mêmes péripéties, mettant en place un processus de régénération, acceptant de mettre à disposition toutes les informations que nous avons pu collecter lors du premier cas, et surtout survivre, relevait d’une « mission impossible ». Nous avons alors opté pour une étude confirmatoire par le biais de cas multiples d’entreprises familiales en réutilisant des données secondaires.

Comprendre les interactions entre les systèmes présents dans l’entreprise familiale ainsi que ceux de l’entreprise et de son environnement, le contexte et les événements dans le processus de la régénération et les mécanismes mis en place a nécessité un effort de description et d’explication. Toutefois, le chercheur peut être confronté à un problème dans la construction d’une explication plausible du phénomène, et doit faire un choix entre les différentes explications possibles trouvées (Aliseda, 2004) :

« Une propriété spécifique des recherches qualitatives est qu’elles étudient les phénomènes dans leur cadre naturel. Elle s’intéresse aux situations naturelles et spécifiques, non aux

régularités a-contextuelles, […], privilégiant la profondeur de la description» (p.16).

« The construction of an explanation depends on what we take to be scientific background theory. But even this is not only the only parameter that plays a role, there are still further complicating factors. Sometimes, no single obvious explanation is available, but rather several competing ones – and we have to select » (p.340).

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Par ailleurs, l’effort de description et d’explication n’a pu être réalisé, en présence des matériaux à disposition, que par une posture narrative (ou idiographique) basée sur une approche historique. Certes, l’approche historique constitue la meilleure stratégie méthodologique pour mieux comprendre ce phénomène tout en tenant compte des spécificités contextuelles et de la temporalité dans le cas des entreprises étudiées. Toutefois, elle reste peu mobilisée dans les travaux de recherche en sciences de gestion, en particulier dans le champ de l’entreprise familiale, et se prête mieux à la recherche en histoire des entreprises. Pezet (2000) légitime l’utilisation de l’approche historique en sciences de gestion, même si elle fait l’objet de grande méfiance de la part des gestionnaires (Berland et Pezet, 2000).

Ainsi, l’approche historique, nous permettra de mettre en exergue l’étude longitudinale du (ou des) cas en analysant le processus stratégique de la régénération dans l’entreprise familiale. C’est pour cette raison que nous avons opté pour une approche historique avec une démarche narrative des cas étudiés, permettant ainsi au lecteur une meilleure compréhension du contexte et de l’environnement dans lequel ont évolué les entreprises étudiées. Les chapitres 4 et 5 peuvent constituer un point de départ à l’analyse processuelle qui s’en suit. L’analyse du processus stratégique, est elle-même considérée comme stratégie permettant la compréhension de la manière dont les choses évoluent dans le temps dans une approche historique, et explique comment, pourquoi, et quand des activités ou des évènements se passent dans le temps (Langley, 1999).

Toutefois, la posture idiographique, qui nécessite une dense description et la narration nous parait la mieux adéquate dans une perspective descriptive et explicative. Dumez (2013) suggère que la narration, qui a un statut de production de connaissance, d’exploration et de discussion des théories, est un passage obligatoire pour tout chercheur voulant expliquer une dynamique sociale. Par ailleurs, parce que la frontière entre explication et description n’est pas toujours évidente, la compréhension d’un phénomène doit se faire d’une manière cohérente pour comprendre le pourquoi et le comment. Pour ce faire, le chercheur progresse à travers une série d’épisodes d’analyse (Miles et Huberman, 2003). Pourtant, il faut prendre en considération que dans le processus explicatif d’un phénomène, le chercheur peut être amené, autre que d’avancer

« Si la scientificité de l’histoire est discutée, sa rigueur est certaine

et une forme de prédictibilité est possible. Ce qui la rend fort intéressante pour les sciences de gestion » Pezet (2000, p. 173)

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des faits et des règles dans le cadre conceptuel, à créer de nouveaux concepts qui permettent une description plus pertinente du phénomène étudié (Aliseda, 2004).

A la lumière de ce qui a été dit dans cette section, sur le choix de notre démarche méthodologique, nous explicitons notre posture épistémologique et la logique de raisonnement adoptée tout au long de l’étude empirique. Par la suite, nous exposons les méthodes et techniques mobilisées dans le cadre de la recherche qualitative adoptée.

II. Positionnement épistémologique et logique de raisonnement

Tout projet doctoral a une visée de production de connaissance suivant une logique de raisonnement scientifique. Afin d’assoir une certaine légitimité et rigueur de la production de connaissance, il importe de spécifier la nature de cette dernière, son schéma d’élaboration et sa valeur. Ceci ne peut être fait, que si le chercheur inscrit son travail dans un cadre épistémologique bien défini et se donne à une réflexion épistémique sur la validité de la connaissance produite. Cependant, nous sommes conscient de la complexité de la tâche et sa délicatesse. Ainsi, nous ne prétendons pas à nous lancer dans un débat épistémologique qui relève de la philosophie. Mais nous visons un recadrage de notre positionnement épistémologique et clarifier la conception de la connaissance sur laquelle repose notre travail qui nous guide après dans notre choix méthodologique. Dans cette section nous présentons notre (1) posture épistémologique et (2) la logique de raisonnement que nous avons suivi. 2.1. L’interprétativisme comme posture épistémologique de la recherche

Comme le souligne Giordano (2002), il n’existe pas de lien univoque entre choix épistémologique et méthodes de recherche. Seul critère est le projet de la recherche, i.e. la question de recherche et la perception du chercheur quant à son terrain. Comme elle est définie par Piaget (1967), l’épistémologie, est l’étude de la production de connaissance valable. Ainsi, la réflexion épistémologique repose sur quatre dimensions (Allard-Poesi et Perret, 2014).

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Figure 7. Les dimensions de la réflexion épistémologique en sciences de gestion (Allard Poesi et Perret, 2014)

Selon Allard-Poesi et Perret (2014), la réflexion épistémologique22 repose sur une dimension ontologique (1), en s’interrogeant sur la nature de la réalité que l’on cherche à connaitre, une dimension qui s’interroge sur la nature de la connaissance produite, épistémique (2), une dimension qui repose sur la manière dont la connaissance a été produite, (3) méthodologique, et enfin, une dimension s’intéressant aux valeurs apportées par cette connaissance produite, (4) axiologique. A partir de ces quatre dimensions, les auteurs proposent une dichotomie des orientations majeures épistémologiques en recherche, à savoir le réalisme et le constructivisme (Tableau 13).

Les deux grandes orientations épistémologiques, ici présentées, sont considérées comme les plus mobilisées dans les recherches en management. Par ailleurs, dans la plupart des manuels de recherche en sciences de gestion ou même les sciences sociales (exemple : Giordano, 2002 ; Miles et Huberman, 2003 ; Thiétart, 2007), les traditions épistémologiques classiques retenues sont souvent : le positivisme, l’interprétativisme (voir encadré 4) et le constructivisme.

22 Nous remarquons l’évolution de la définition de la réflexion épistémologique, ainsi que sa structuration,

proposée par Allard-Poesi et Perret (2014) par rapport à celle de Perret et Séville (2007) dans l’ancienne édition de l’ouvrage collectif coordonné par Thiétart « Méthodes de recherche en management » (2007 et 1999), dans le premier chapitre intitulé « Fondements épistémologiques de recherche ». Dans l’ancienne édition de 2007, les

auteurs suggèrent que : « l’épistémologie a pour objet l’étude des sciences. Elle s’interroge sur ce qu’est la science

en discutant la nature de la méthode et de la valeur de la connaissance. La réflexion épistémologique s’impose à tout chercheur soucieux d’effectuer une recherche sérieuse car elle permet d’asseoir la validité et la légitimité d’une recherche ». Dimensions de la réflexion épistémologique Ontologique Epistémique Méthodologique Axiologique

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Dimension Réalisme Constructivisme

Ontologique : Qu’est-ce que la réalité ? Essentialisme Non-essentialisme

Epistémique : Qu’est-ce que la connaissance ? Objectivisme Relativisme

Méthodologique : Quels sont les critères de la connaissance valable ?

Correspondance Adéquation

Axiologique : La connaissance est-elle sans effet ? Autonomie Performativité

Tableau 13. Orientations et tensions épistémologiques (Allard-Poesi et Perret, 2014, p. 21).

Nous nous inscrivons, pour la réflexion épistémologique et choix de logique de raisonnement, dans la taxonomie proposée par Allard-Poesi et Perret (2014). Nous retenons les paradigmes, ou appelés autrement « langages » selon Dumez (2012), épistémologiques.

Encadré 4. Définition du paradigme interprétativiste

A la question ontologique, nous considérons que la réalité est résultat d’un construit et dépendant des facteurs de son existence. Les paradigmes épistémologiques s’inscrivant dans une orientation réaliste, quant à elles, considèrent plutôt que la réalité existe indépendamment des contingences de son existence, de la position que prend le chercheur vis-à-vis de l’entité

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