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Cadre théorique

MODE D’APPRENTISSAGE

46 Selon ce qui doit être travaillé, il y a donc des activités spécifiques qui permettent de traiter certains domaines du français langue seconde. Ainsi, lorsque le discours et la communication sont travaillés en classe, les activités qui en découlent sont des activités travaillant l’interaction, la pratique de l’échange oral, l’écoute, la lecture de divers textes et discours. Ces activités se placent sous la rubrique « imprégnation », où l’élève apprend à communiquer.

Sous la rubrique « instruction », qui signifie l’enseignement-apprentissage de ce qui est pratiqué, les activités qui en découlent permettent d’analyser ce qui est dit dans le discours, comme par exemple, de quel type de discours il est question. Ceci s’effectue dans le cadre de la « discursivité ». En ce qui concerne la « maîtrise des outils de la langue », le travail s’effectue dans le cadre de l’orthographe et de la grammaire. Ceci englobe donc les outils de construction de phrases, notamment à l’écrit.

Tous ces outils sont indispensables à un bon enseignement-apprentissage du français langue seconde. Pour ce faire, il est proposé de travailler tous ces outils de manière régulière, en passant par chacun d’entre eux en fonction des objectifs, sous forme de modules travaillés successivement, par exemple. Ceci permet alors à l’élève d’acquérir toutes ces connaissances au fur et à mesure, en y revenant grâce à des activités différentes, régulièrement.

L’articulation de ces notions et leur reprise dans les exercices est donc nécessaire pour un meilleur enseignement-apprentissage du français langue seconde, afin d’en avoir la meilleure pratique possible sous tous ses angles.

Matériel pour l’enseignement du français langue seconde

En ce qui concerne l’enseignement du français langue seconde, qui inclut le travail des diverses notions de cette langue, une certaine documentation est proposée aux enseignants dans le canton de Genève. Comme il a déjà été mentionné dans ce chapitre, la priorité des autorités est de favoriser l’enseignement et l’apprentissage de cette langue, sans toutefois porter préjudice à la langue d’origine, favorisant ainsi le bilinguisme de l’élève. Cependant, l’importance est très majoritairement donnée au français que l’élève doit apprendre et maîtriser au plus vite grâce à l’enseignement qui lui est prodigué.

A Genève, il existe certains outils d’enseignement spécifiques pour l’enseignement du français aux élèves allophones nouvellement arrivés. Ceux-ci se présentent sous forme de documents présentant des exercices de mots croisés, imagiers et exercices écrits travaillant le

47 vocabulaire. Certaines de ces fiches d’exercices sont « Les mille premiers mots en français » (Dufour & Bouchardy, 1992), accompagnés d’un dictionnaire-imagier du même nom (Amery

& Folliot, 1980) « Bonjour les enfants » divisé par thématiques et destiné aux élèves de division moyenne, proposé par le Secteur Langues et Cultures de l’enseignement primaire à Genève, et « Entrons dans les textes » (Dufour & Magnin Hottelier 1994). Il y a également des dossiers pédagogiques contenant plusieurs types d’exercices travaillant une thématique dont, par exemple, le corps, et des cassettes audio travaillant l’expression orale. Ces derniers sont destinés à la division moyenne, d’autres étant destinés à la division élémentaire. Au niveau des outils, Haeffele et Weiss (2003) présentent également du matériel travaillant les différentes structures de phrases (grammaire), des jeux, des albums, des exercices de conjugaison (identification de verbes, par exemple), des projets sur un thème particulier utilisant des comptines, des images et certains jeux.

La différenciation

Lorsque l’enseignant se trouve dans une classe ordinaire, tout comme dans une classe d’accueil, il est face à la diversité, dont la culture des élèves est l’une des composantes. Cette diversité est d’autant plus marquée lorsque certains de ces élèves sont allophones. La différenciation se présente ainsi comme un moyen de prise en compte des spécificités des élèves. Selon Perrenoud, « une partie notable des interventions de l’enseignant ont donc pour fonction de faire fonctionner le groupe » (2005, p. 67). Ceci se traduit par un « traitement des différences », ce qui inclut également le statut de l’élève allophone et de ses particularités.

Selon Perrenoud (2005), la différenciation peut s’effectuer de diverses façons : le temps, la manière dont s’établit la communication, le moment au cours de l’activité, l’implication plus ou moins forte de l’enseignant, le niveau d’exigence de l’enseignant pour l’activité en question, le type d’interaction, le positionnement physique de l’enseignant face à l’élève, etc.

Tous ces types de différenciation s’établissent en fonction de l’activité effectuée et de la situation de l’élève qu’il faut prendre en considération.

En ce qui concerne cette différenciation, il y a deux types de traitements existants, définis par Perrenoud (2005). Le premier est le « traitement direct », centré sur l’échange entre l’enseignant et l’élève, et le deuxième est le « traitement indirect », centré sur l’organisation du système qui recouvre l’espace, le temps ou les situations d’apprentissage. L’enseignant peut donc agir de ces deux manières avec les élèves dans son processus de différenciation pour leur permettre d’arriver aux objectifs définis.

48 L’enseignement du français langue seconde reprend donc de nombreux aspects de la langue qu’il est nécessaire de travailler avec l’élève allophone afin de l’amener à communiquer au mieux tant à l’oral qu’à l’écrit. Les élèves atteignant des niveaux différents par rapport à la langue française, il est nécessaire d’opter pour un enseignement différencié, tout en ayant toujours en tête l’objectif principal de cet enseignement du français langue seconde.

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