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Apport de la procalcitonine

4. Infections gynécologiques

4.2 Infection néonatale tardive

4.2.2 Apport de la procalcitonine

l’utilisation prolongée de voie d’abord centrale ou par exemple lors d’une rupture de la

barrière cutanée[83, 84].

Elles sont en majorité d’origine nosocomiale, les germes retrouvés sont le Staphylocoque à coagulase négative, le staphylocoque aureus, les entérocoques et les Bacilles Gram Négatifs

(BGN) multi-résistants[83] Le SGB peut également être responsable d’infection bactérienne

neanatale tardives et en particulier le sérotype III. Dans 50% des cas il s’agit de méningite et concerne les extrêmes prématurés[85].

4.2.2 Apport de la procalcitonine

En néonatalogie, les infections nosocomiales bactériennes (INB) représentent une mortalité et une morbidité importantes. Poser un diagnostic précoce d’infection nosocomiale en réanimation néonatale reste difficile mais indispensable. Depuis quelques années, de nouveaux marqueurs de l’état infectieux ont été proposés en raison de leur sensibilité et de leur spécificité. La CRP est actuellement le marqueur utilisé le plus fréquemment pour le diagnostic et la surveillance des infections en néonatologie. Il s’agit d’un marqueur peu sensible et peu spécifique pour le diagnostic initial des INB. Elle s’élève environ 24 heures après le stimulus infectieux, ce qui amène vers la recherche d’un autre biomarqueur plus performant tel que la PCT.

En néonatologie, les études sur l’intérêt de la PCT sont controversées. Cela est principalement lié à la définition de l’infection néonatale et aux différences de populations et de méthodologies.

Pour savoir cet intérêt, une étude prospective sur 17 mois a été réalisée chez 40 NN porteurs d’un cathéter central au cours d’une hospitalisation prolongée de janvier 2003 à mai 2004. Les critères d’inclusion étaient les suivants :

 Le terme inférieur à 33 SA ;

 L’admission dans l’unité de réanimation néonatale médicale et néonatologie depuis au moins 48 heures ;

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 La présence d’un cathéter veineux central (autre qu’un cathéter veineux ombilical) ;  L’âge inférieur à un mois d’âge corrigé ;

 Des signes cliniques évocateurs d’infection :

 signes respiratoires : augmentation des besoins en oxygène, signes de lutte respiratoire, apnée, polypnée, aspirations trachéales sales (pour les enfants intubés)

 signes neurologiques : hypotonie, apathie, geignements, hyperexcitabilité,  troubles hémodynamiques : allongement du temps de recoloration cutanée

au-delà de trois secondes, hypotension ou hypertension artérielle, modification du teint de l’enfant (pâleur, teint gris) ,

 signes digestifs : ballonnement abdominal, résidus gastriques, intolérance digestive

 troubles de la thermorégulation : hypo ou hyperthermie,

 troubles de la glycorégulation : hyperglycémie associée à une glycosurie, hypoglycémie,

 autres : signes cutanés locaux au point d’insertion d’un cathéter veineux central.

Les NN ont été répartis en deux groupes : les non infectés (groupe 0), les infectés (groupe 1), les auteurs ont établi la valeur seuil pour la PCT ( 0,8 ng/ml) à l’aide des courbes receiver operating characteristic (ROC) et ont mis en évidence la sensibilité (Se),la spécificité (Sp), valeur prédictive positive (VPP) et négative (VPN) de ce marqueur ( Tableau IX)[86].

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Tableau IX: Propriétés de diagnostic de la PCT dans l’INB[86].

Nombres de NN n= 40

Groupes Groupe 0 : NN non infectés

n= 26 Groupe 1 : NN infectés n=14 PCT (ng/ml) 0,43±0,31 8,1±16,4 Se (%) 79% Sp (%) 96% VPP (%) 92% VPN (%) 89%

4.3 Chorioamniotite

4.3.1 Définition

La rupture prématurée des membranes (RPM) est définie par l’ouverture de la poche des eaux 12 heures ou plus avant la mise en travail spontané, avant 37 semaines d’aménorrhée (SA) .Elle affecte 2 à 4,5 % des grossesses et se complique d’infection intra-amniotique dans 40 à 70 % des cas[87]. Le risque principal fœtal et maternel est l’infection qui survient dans 5 % des cas à terme, 20 % entre 26 et 35 SA et plus de 40 % avant 24 SA, elle expose le fœtus au risque infectieux du fait de la communication directe ente la cavité amniotique et le vagin [71, 88].

La chorioamniotite (CA) est une inflammation aiguë des membranes et du chorion du placenta, le plus souvent par infection bactérienne ascendante[89].

Non seulement la CA est responsable de prématurité (spontanée et induite), mais aussi, à âge gestationnel équivalent, les enfants prématurés nés dans un contexte de CA présentent plus de complications néonatales (leucomalacie périventriculaire, hémorragie intraventriculaire, paralysie cérébrale et dysplasie broncho-pulmonaire)[90, 91].À plus long terme, la CA est également associée à un retard de développement chez les nourrissons prématurés[92].

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4.3.2 Apport de la procalcitonine

La conduite à tenir obstétricale doit s’astreindre à prévenir l’infection maternofœtale, en réduisant la durée d’exposition à l’infection, tout en essayant de limiter la prématurité induite. La difficulté n’est pas tant l’infection cliniquement évidente et/ou accompagnée d’un syndrome inflammatoire biologique patent, qui de toute façon mènera rapidement à l’accouchement spontané, mais plutôt l’infection infraclinique, qu’il faut parvenir à diagnostiquer précocement, afin de soustraire le fœtus le plus rapidement possible de cet environnement infecté. Pour autant, le diagnostic de CA ne doit pas être fait par excès, au risque d’extraire le fœtus et induire une prématurité inutilement. L’élévation de la PCT en cas d’inflammation est très précoce (augmentation mesurable en 3 à 6 heures après le démarrage de l’infection), ce qui pourrait être particulièrement intéressant dans la surveillance des RPM. Afin d’évaluer si la PCT pouvait être un marqueur prédictif précoce de la CA chez les patientes ayant une RPM , une étude exploratoire prospective observationnelle unicentrique menée dans le service de surveillance des grossesses pathologiques de l’hôpital de Hautepierre, maternité de niveau III, au sein du pôle de gynécologie-obstétrique des hôpitaux universitaires de Strasbourg dans laquelle la PCT a été dosé de façon bihebdomadaire en aveugles des cliniciens, afin de ne pas influencer la prise en charge obstétricale habituelle depuis la RPM jusqu’à l’accouchement.

L’étude inclus 30 patientes, dont 11 cas avec une CA histologique (figure 17), Avec un seuil de 0,05 ng/ml, la sensibilité de la PCT pour prédire la CA histologique était de 54 %, sa spécificité de 79 %, sa VPP de 60 % et sa VPN de 75 %[87].

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Figure 17: Caractéristiques des patientes[87].

Les auteurs ont conclus que, La PCT ne semble pas utile dans la surveillance des RPM et le diagnostic de CA et n’est pas un marqueur de détection de l’infection intra-amniotique plus performant que la clinique, l’augmentation de la CRP ou

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