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Apport de la location à l’exploitation familiale :

CHAPITRE 3 : ETAT DE MISE EN VALEUR DANS LES DEUX SITES

2. Tertiaire : Gravitaire

2.4. Apport de la location à l’exploitation familiale :

Ce phénomène de la location a toujours été présent dans la zone, seulement, durant les dernières années de sécheresse, la politique de restriction a provoqué une tendance à la baisse de ce recours. Les locataires jugent que c’est très cher surtout dans ce mode gravitaire.

2.4. Apport de la location à l’exploitation familiale : 2.4.1. Amélioration de qualité de travail :

L’exploitant en mode location, pour apaiser des dépenses et par conséquent à mieux valoriser sa production, utilise très peu de main d’œuvre salariale. De cette façon, l’exploitant arrive également à réaliser des rendements élevés, grâce à son aptitude à ce que les travaux à la parcelle soient bien faits.

Le locataire dans ce tertiaire se trouve face à deux principales contraintes :

9 le prix de la location élevé : Malgré, les années de restriction et à loi qui régie ce phénomène, diminution du prix de 1/3 en cas de pénurie d’eau, le montant de la location contenue à peser lourdement sur la trésorerie du locataire.

9 unité de travail humain limité : la nature petite de la famille du locataire au niveau du tertiaire, entraîne une spécialisation des membres de la famille vis-à-vis des tâches effectuées dans l’exploitation, et également, on a assisté à des échanges d’aides entre ces exploitants surtout pour la betterave.

Une meilleure gestion de l’eau d’irrigation est atteinte quelque soit le moment de l’irrigation, ce qui ne peut pas être fait par un ouvrier surtout pendant la nuit. Les intrants sont généralement utilisés à l’optimum et le matériel de travail est conservé dans un bon état grâce à une utilisation soigneuse.

2.4.2. Spécialisation de la main d’œuvre familiale :

Les exploitations en mode location sont caractérisées par une spécialisation de la main d’œuvre. Le mari s’occupe des travaux de la parcelle et la femme surveille l’atelier animal, les enfants à leur tour participent sous la présence du père.

Cette spécialisation est à la base des bonnes performances réalisées à l’échelle de ces exploitations, soit au niveau des rendement notamment pour la betterave, soit au niveau de l’élevage dont les effectifs sont généralement en progression.

Cependant, il y’a toujours des exceptions qui sont généralement dues, soit, à des qualités de la personne (maladie, paresse), ou au fait que l’agriculteur exerce une activité hors exploitation.

2.5. Productions végétales :

2.5.1. Saison normale : automne-printemps

Figure 8: productions végétales dans le gravitaire (tertiaire TD6).

38% 31% 27% 4% céréales Betterave Productions fourragères Autres (Navet, menthe) Source : Enquête.

Ce graphe montre que le tertiaire est emblavé en majorité par les trois types de productions végétales, la betterave à sucre, les céréales et les productions fourragères. L’importance que représente chacune de ces productions dans le fonctionnement de l’exploitation explique la présence marquante de chaque production.

a- les céréales :

Contrairement au mode aspersion, dans le mode gravitaire, la règle est respectée et les céréales arrivent en premier lieu avec un pourcentage de 38%, ceci se justifie comme déjà expliqué en partie par, l’absence d’exploitation en indivision, la majorité des agriculteurs sont dans un état d’équilibre budgétaire et n’ont pas besoin de dépasser la superficie souscrite à la betterave dans le but d’être en règle, et enfin parce que l’eau

n’est pas cher. Comme dans l’aspersion le blé dur domine également, 80% des superficies destinées aux céréales.

b- la betterave :

Dans ce tertiaire, on voit bien que la culture betteravière est pratiquée, dans un premier but de pouvoir irriguer de l’eau de l’office, et d’être servis à l’avance de la sucrerie d’intrants nécessaires à la part souscrite pour la betterave, sachant que le règlement n’est effectué qu’au moment du paiement de la production, ceci aide l’agriculteur à démarrer facilement son système de production. Cette culture bénéficie du soutien de l’Etat tout au long de la filière de production et de commercialisation. Cette légère négligence vis-à-vis de la betterave dans ce tertiaire peut s’expliquer par les niveaux de rendement réalisés qui sont inférieurs à ceux atteints dans l’aspersion.

Le fait que, uniquement la part souscrite de la betterave qui est le sujet de contrat entre l’agriculteur et la sucrerie et la cherté d’intrants, les superficies destinées à cette culture sont généralement respectées et elles occupent en moyenne 33% de la SAU de l’exploitation.

c- les productions fourragères :

Les deux principales productions fourragères, le bersim et la luzerne, occupent une part importante, 27% de la superficie totale du tertiaire. A l’opposé du mode aspersion, ces cultures fourragères représentent des spéculations fondamentales pour les exploitations. Les 60% en mode location, sont installés dans ce tertiaire dans un but principal qui est parmi d’autres, de satisfaire les besoins alimentaires de son cheptel.

2.5.2. La saison d’été :

Les volumes d’eau alloués pour les exploitations pendant cette période de l’année sont très faibles. Par conséquent, les cultures d’été se résument dans la luzerne qui constitue l’unique production fourragère pendant cette période de l’année, la productivité de cette culture négativement influencée par la politique de restriction est devenue insuffisante pour un troupeau exclusivement de nature laitière. Le seul agriculteur qui a pu faire une intensification dans le tertiaire pendant cette période creuse est celui qui utilise de l’eau souterraine pour l’irrigation. Cependant, la qualité salée de ces eaux pompées a néfastement agit sur la productivité des cultures produites à savoir le navet et le maïs grain, et l’agriculteur est sortis endettée de cette campagne agricole.

2.6. Production animale :

Aussi, dans ce tertiaire toutes les exploitations, sauf une seule, pratiquent de l’élevage notamment celui des bovins. On dénombre en moyenne neuf unités gros bétail total par exploitation.

Figure 9: Répartition des exploitations de tertiaire par classe d’unités gros bétail

totales.

Source : Enquête.

L’importance procurée aux cultures fourragères permet la satisfaction en grande partie des besoins alimentaires du cheptel. L’élevage du tertiaire est essentiellement orienté à la production laitière. Et il faut noter que l’alimentation du cheptel repose essentiellement sur les cultures fourragères et les sous produits des céréales. L’utilisation des concentrés se limite sur l’amylase délivrée par la sucrerie. La seule exploitation qui ne pratique pas d’élevage correspond à une exploitation qui a changé de stratégie et a préféré d’investir dans le matériel d’irrigation (moissonneuse) grâce aux moyens financiers obtenus de la vente du bétail.