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Application de ces méthodes aux différents plans d’action éco21

Les méthodes choisies se basent d’une part sur le type d’information disponible et, d’autre part, sur une optimisation du coût/bénéfice. On peut résumer l’application de ces différentes méthodes aux plan d’action éco21 de la manière suivante :

La méthode 1 devrait être systématiquement appliquée à tous les projets.

Dans la mesure où les valeurs moyennes des économies ont été bien mesurées, on obtient des résultats rapides et fiables, sauf dans les cas particuliers des très gros consommateurs de type industriel ou commercial (ex. Négawatt). Dans ce dernier exemple, les sites sont rares, voire uniques, il n’est pas possible d’extrapoler les économies à partir de valeurs moyennes issues d’enquêtes portant sur des cas très différents.

La méthode 2 (et ses variantes) s’applique dans deux situations différentes : 1. pour l’analyse de cas uniques sans comparaison dans la population analysée ; 2. pour calculer les économies moyennes de mesures spécifiques d’assainissement à partir d’un échantillon de taille suffisante (ex. économie des prises multiples, des lampes à détection de mouvement, d’un atelier. . . ) ; ce sont ces données qui permettent de calibrer par la suite les variables de la méthode 1.

La méthode 3offre en général une validation ex-post moins chère et fiable qui s’applique aux plans d’action touchant beaucoup de sites (ex. services communs d’immeuble, Ecosociale, DoubleEco, kit, reprise électroménager. . . ) ou dans ceux qui montrent une réduction de consommation importante.

IPMVP concerne ici essentiellement le plan d’action Négawatt, qui s’adresse aux gros consommateurs.

FigureF.2–Consommationsmoyennesannuellesdescommunsd’immeuble,enkWh/an,années2007à2018

Annexe G

Glossaire

cop Coefficient de performance d’une PAC. C’est le rapport entre l’énergie produite, sous forme de chaleur ou de froid, et l’énergie électrique consommée par la PAC.

économies d’énergie brutes : sont celles dont bénéficient les participants.

Elles représentent les gains obtenus par la réalisation des actions dans le cadre de l’opération, i.e. la différence entre la situation avant et après réalisation de ces actions.

Cela rend compte du point de vue des participants.

économies d’énergie nettes : correspond à ce qui a été généré par le programme en plus des effets autonomes (par ex. effet d’aubaine).

effet d’aubaine: l’aubaine désigne un profit inattendu. Lorsqu’une subven-tion (une aide à l’emploi par exemple) est destinée à inciter les agents économiques à prendre une certaine décision (embaucher une personne supplémentaire), on parlera d’effet d’aubaine pour désigner le fait que la subvention bénéficiera aussi à ceux qui de toute façon auraient pris cette décision. Un effet d’aubaine se produit lorsqu’une mesure d’aide profite à un bénéficiaire qui, sans aide, aurait pris de toute façon la même décision.

effet d’entraînement : toute personne ou entreprise qui a été ciblée direc-tement par un programme d’action énergétique peut désirer transposer les enseigne-ments reçus en d’autres lieux. C’est un bénéfice indirect du programme d’action.

effet de rebond : toute amélioration énergétique se traduit par une sorte d’augmentation du revenu disponible (puisqu’on consomme moins pour la même prestation énergétique), il se peut que la réaction finale du consommateur consiste à accroître sa consommation, intégrant cet effet de revenu, et efface quelque peu l’économie de consommation attendue.

évaluation ex-ante : évaluation qui intervient alors que la mise en œuvre d’une action n’a pas encore commencé. Elle permet d’affiner la stratégie et le plan d’action, de vérifier leur cohérence et de mettre en place le dispositif de suivi nécessaire (ex. audit énergétique).

évaluation ex-post: évaluation qui récapitule et juge de l’intervention après son achèvement. Elle cherche à établir un bilan des effets et des impacts pour rendre compte de l’utilisation des fonds investis.

lec : Lighting Energy Controller. Équipement qui diminue la consommation en faisant baisser le voltage.

méthode bottom-up: analyse micro qui se base sur des données désagrégées, le plus souvent des données de terrain. A l’inverse des méthodes top-down qui étudient les évolutions de consommations d’énergie agrégées (globales), le bottom-up a pour but d’évaluer les économies d’énergie réalisées au niveau d’une opération ou d’un programme (par ex. méthodes employées pour les certificats d’économies d’énergie).

méthode top-down : analyse macro qui évalue les économies d’énergie à partir de l’étude des changements globaux et des relations entre des données agrégées [Violette 1995 p.63], le plus souvent des données statistiques. En général, cette approche vise à estimer les économies d’énergie à partir du suivi d’indicateurs globaux (par ex. l’intensité énergétique) et de comparaisons entre des données observées et

des données estimées pour un scénario de référence ou baseline.

ocstat Office cantonal de la statistique, Genève.

pac Pompe à chaleur.

prokilowatt est un programme géré par l’Office fédéral de l’énergie qui "vise à abaisser la consommation d’électricité dans l’industrie, les services et les ménages en soutenant des projets ou des programmes portant sur des mesures d’efficacité énergétique. Il promeut les projets et les programmes qui remplissent les critères requis et qui permettent d’économiser la plus grande quantité d’électricité possible par franc versé. Les fonds alloués par ProKilowatt proviennent d’un supplément perçu sur le réseau d’électricité. Ils se montent environ à 50 millions de francs par an" pour l’ensemble de la Suisse.

treatment analysis: méthode d’analyse consistant à comparer une popula-tion avant et après un traitement spécifique avec une populapopula-tion témoin qui n’a pas bénéficié du traitement.

Bibliographie

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[3] Jean-Luc Bertholet, Daniel Cabrera, Cédric Lambert, Patrick Naef, and Martin Patel. Evaluation des programmes d’efficience énergétique auprès des ménages vision à moyen terme. Rapport OFEN, no SI/501475-01, 2020.

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