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ans (« Education Maintenance Allowance »), qui ont complété leur GCSE (General

à l’aune de la théorie des « capabilités » de A Sen)

de 16-19 ans (« Education Maintenance Allowance »), qui ont complété leur GCSE (General

Certificate of Secondary Education) et qui sont engagés dans l’éducation dans une voie académique ou professionnelle. Cette aide est sous condition de ressources des parents et est versée directement aux étudiants (elle peut atteindre 30 livre sterling par semaine). En 2006/2007, 525 000 individus ont bénéficié de cette aide et les différentes évaluation trouvent un effet positif sur le maintien dans l’éducation (OCDE,2008). Cependant ce dispositif a été récemment supprimé et des mesures plus ciblées ont été introduites.

- Depuis 2007, le gouvernement a également mis en place un dispositif pour s’assurer qu’à la fin de l’enseignement obligatoire chacun ait reçu une offre de formation avant la fin du

mois de Septembre (c’est la « September Guarantee »). Les individus reçoivent donc des

informations et des conseils lors de leur dernière année dans l’enseignement obligatoire et fin Septembre chaque personne doit avoir reçu une offre de formation correspondant à son profil. Ce dispositif est géré par plusieurs acteurs qui doivent se coordonner au niveau local (les écoles, les services « connexions » et le conseil d’apprentissage et de compétences). Cette coordination doit alors aider à identifier les opportunités de formation locales. Il s’agit là d’une ressource importante pour l’orientation professionnelle des individus.

168 - Plusieurs efforts ont été faits pour augmenter les possibilités de formation94 (c’est la « 14- 19 Strategy »), notamment de formation professionnelle. Tout d’abord, on observe un développement de la voie professionnelle avec l’introduction en 2002 d’un GCSE professionnel95 et le lancement en 2004 du « Young Apprenticeships » mis en place pour les jeunes de 14 ans désirant suivre une formation en apprentissage à 16 ans (ils étaient 9000 impliqués dans le programme en 2009). De plus, un total de 17 nouveaux diplômes devrait être disponible d’ici 2013. Ces nouvelles qualifications ont pour but de développer autant des compétences pratiques que les savoirs de base et s’adressent aux individus de 14-19 ans. Ces diplômes seront disponibles pour 3 niveaux : un niveau de base, un niveau élevé (secondaire inférieur) et un niveau avancé (secondaire supérieur). Ces diplômes comprennent une partie de matières générales importantes (comme l’anglais et les maths) et une partie spécialisée pour permettre d’obtenir un GSCE ou un A-level (diplôme de fin de secondaire) ainsi qu’une partie sur une expérience de travail. Ces dispositifs peuvent alors inciter les individus à rester dans le système éducatif, notamment les individus démotivés par des programmes trop académiques. En termes de « capabilités » il est également intéressant de noter qu’il existe différentes passerelles, notamment la possibilité formelle pour les individus du niveau avancé d’accéder à l’Université. Il faut toutefois noter ici qu’il s’agit davantage de « projets pilotes » que d’un dispositif largement répandu (en effet seuls certains établissement offrent ces nouveaux diplômes).

A côté du développement de l’apprentissage, le gouvernement prévoit également de

garantir une place d’apprentissage d’ici 2013 à tous les jeunes de 16-19 ans désireux de

suivre un apprentissage. Cette initiative pourrait servir de facteur de conversion pour rendre efficace la ressource apprentissage.

Le gouvernement prévoit également de changer les critères de l’éducation obligatoire. Ainsi d’ici 2015, l’ensemble des jeunes devra participer à l’éducation et à la formation

jusqu’à 18 ans. Le gouvernement juge alors que les provisions en matière de formation

seront suffisamment larges d’ici 2015 pour que chacun trouve une voie qui lui corresponde (avec une organisation flexible : la participation pouvant prendre la forme d’une formation académique, professionnelle, d’un apprentissage en alternance, d’une formation payée par un employeur, à mi-temps pour les personnes travaillant 20 heures par semaine etc.)

Les mesures curatives, elles sont de deux sortes : elles aident au retour en formation et elles aident à trouver une première expérience de travail (donc à trouver un emploi)96 :

L’Angleterre prévoit un retour à la formation pour les jeunes en difficulté de deux sortes : un programme « entrée dans l’emploi » pour les 16-18 ans n’ayant pas les compétences de base pour entrer dans l’apprentissage ou dans l’emploi depuis 2003 (il prévoit un minimum de formation de 16 heures par semaine et une aide financière) et un programme « stage clefs pour l’engagement » depuis 2005 qui est assez similaire mais pour les 14-16 ans ayant des difficultés avec les programmes scolaires classiques.

- Pour les jeunes en difficulté d’emploi et de formation, il existe également les services de « Connexions » qui est un service de soutien et d’orientation pour tous les jeunes de 13 à

19 ans en Angleterre. Ils sont chargés de la transition du passage à l’âge adulte et à la vie

active. Ils prodiguent des informations, des conseils et des renseignements sur les opportunités d’emploi et de formation97 (ils construisent également des publics cibles en

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Ces nouvelles initiatives concernent surtout l’Angleterre.

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Il semblerait que cette voie ne regroupe pas beaucoup d’élèves (6% du total en 2006) et soit avant tout perçu comme une voie de second rang pour les élèves à faible niveau scolaire (OCDE,2008).

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En effet, dans ce pays, les premières expériences de travail peuvent qualifier l’individu ou en tout cas le rendre davantage « employable ».

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Elles peuvent représenter un soutien supplémentaire aux autres organismes en charge des problèmes de la jeunesse tel que par exemple les conseils d’apprentissage et de compétences.

169 fonction des niveaux de « désavantages » des individus). Il faut toutefois noter que l’efficacité de ce dispositif est actuellement remise en question et qu’un nouveau dispositif devrait être mis en place.

- En 2006, le Royaume-Uni a lancé 2 programmes pilotes pour remédier aux problèmes

d’emploi et de formation des jeunes des 16-17 ans. Le premier, « accord activité », vise en

priorité les personnes NEET et prend la forme d’un contrat signé entre le jeune et un conseiller de « Connexions ». Il prévoit alors un soutien financier pour différents groupe- cibles dans le but d’organiser un retour en formation ou en emploi (de préférence avec apprentissage). Le deuxième pilote, « accords formation », est organisé pour les jeunes déjà en emploi mais sans formation. L’objectif est notamment d’obtenir l’engagement et le soutien des employeurs.

- Le programme « Train to gain » lancé en Angleterre en 2006 peut également aider les

individus non-qualifiés mais en emploi à obtenir une formation. Ce programme a pour but

d’aider les entreprises à trouver la formation dont les employés ont besoin et à leur faire prendre conscience des aspects bénéfiques d’un tel investissement. Ce dispositif pouvait alors servir de facteur de conversion à l’ensemble des dispositifs et aides pour la formation en entreprise (car il faut en effet noter qu’il vient d’être supprimé).

- Enfin le New Deal for Young People (NDYP) joue un rôle pour le retour à l’emploi (pour les jeunes de 18 à 24 ans sans emploi depuis au moins 6 mois). Après une première phase de planification en ce qui concerne l’employabilité de la personne et si la personne ne trouve pas d’emploi, elle a la possibilité de choisir entre un emploi subventionné, une formation à temps plein, un emploi dans le secteur associatif ou un emploi dans l’environnement. Il faut toutefois indiquer que l’objectif principal du NDYP est le retour à l’emploi et non à la formation. Notons qu’il s’agissait là davantage d’une ressource formelle que d’un véritable dispositif pour améliorer la situation des jeunes non-qualifiés98 ; ce dispositif a récemment était supprimé par le nouveau gouvernement. Notons également que de nouvelles initiatives ont été lancées mais qu’elles restent, à ce jour, de faibles ampleurs.

Bibliographie

BONVIN, J-M. et FARVAQUE, N. (2007), « L'accès à l'emploi au prisme des capabilités, enjeux théoriques et méthodologiques », dans Formation Emploi, n°98

HOECKEL, K. et SCHWARTZ , R. (2010), Learning for Jobs: OECD Reviews of Vocational Education and Training: Germany, OCDE, Paris.

OCDE (2006), Starting Strong : Early Childhood Education and Care, Paris. OCDE (2008), Jobs for Youth/Des emplois pour les jeunes : United Kingdom, Paris. OCDE (2009), Jobs for Youth/Des emplois pour les jeunes : France, Paris.

SEN, A. (1992), Inequality Re-examined, Harvard, Harvard University Press.

VERHOEVEN, M.,ORIANNE J-F. et DUPRIEZ, V.(2007), « Vers des politiques d’éducation « capacitantes » ? » , dans Formation Emploi, n° 98

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D’autant qu’actuellement seuls 48% des jeunes quittant le NDYP retrouvent un emploi (en 2006, selon OCDE 2008).

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