• Aucun résultat trouvé

Mon travail est composé de trois grandes parties : la première partie situe le contexte de la recherche, la deuxième partie s’intéresse au cadre théorique et à la démarche méthodologique de la recherche et la troisième partie est consacrée aux analyses des données et leurs résultats.

30

La première partie comprend quatre chapitres. Dans le chapitre 1, je plante le décor

institutionnel à partir de l’organisation générale des écoles élémentaires en France pour ensuite introduire la mise en place de la CLIN et son évolution en m’appuyant sur l’historique des bulletins officiels à ce propos. Je procède également à la description de la CLIN de l’école Bourgogne (voir annexe 1) et de ses différents acteurs sur le plan institutionnel et pédagogique. Cet éclairage autour du dispositif de la CLIN permet de comprendre l’existence et l’évolution de celui-ci, qui occupe aujourd’hui une place entière dans la politique éducative française. Dans le chapitre 2, je présente le contexte socio-linguistique en précisant les différences des contextes d’apprentissage du français. Pour cela, j’interroge la notion de français langue seconde et celle de français langue de scolarisation d’un point de vue statutaire et définitoire. Dans le chapitre 3, je fais un tour d’horizon du quartier de Planoise où l’école est implantée, et je retrace le développement du quartier, peins le « paysage ethnique et culturel » et évoque les chiffres concernant les habitants, afin d’en donner une représentation la plus juste et vivante possible. C’est d’ailleurs, ce qui explique en grande partie la raison pour laquelle une CLIN a été mise en place dans cet établissement. Le chapitre 4 s’attache à décrire l’environnement extra-scolaire social des élèves en termes de vie associative et d’animations collectives familiales. Ce sont des points de rencontres qui sont potentiellement favorables à l’appropriation de la L2 à l’extérieur de l’école.

La deuxième partie s’articule autour des chapitres 5 à 8. Les chapitres 5, 6, et 7 forment le socle théorique de mes réflexions. A travers le chapitre 5, j’aborde la dimension sociologique de la recherche qui présente les notions utilisées dans ce travail, telle que celle de « réseau social », d’ « espace » et notamment d’ « espace intermédiaire », mais aussi celles liées au champ de la didactique des langues, comme, par exemple, « répertoire verbal ». Il convient de concilier les différentes disciplines contributoires à la didactique des langues avec elle pour pouvoir traiter la notion centrale de ce chapitre qui est le « réseau social ». Le chapitre 6 est consacré aux types de communication. D’une part, il est question de distinguer les spécificités de la communication en situation didactique et en situation ordinaire. D’autre part, il s’agit de les inscrire dans une perspective interactionnelle pour se rendre compte de leurs singularités avec un regard plus pragmatique. Au cours du chapitre 7, je présente et commente la notion de norme au singulier et au pluriel sur deux plans ; celui de la linguistique et celui de l’interaction. Je fais un état des lieux de ce que la norme linguistique recouvre à travers les principaux travaux réalisés dans ce domaine afin de mettre en évidence des formes d’expression employées ( locutions figées, proche de ce qu’on nomme parfois « langue de

31

bois », comme par exemple « maîtrise suffisante de la langue ») dans les Bulletins officiels du ministère de l’Éducation nationale pour parler de la norme linguistique. En ce qui concerne l’interaction, la notion de la norme est considérée par le biais des échanges et de ce qui en dégage. Cette attention portée sur la norme m’aidera à interroger le répertoire verbal des ENAF par rapport à la variation linguistique et interactionnelle.

Mes choix méthodologiques et de protocole de recherche sont présentés dans le chapitre 8. Les méthodes de recueil de données relèvent de plusieurs approches recouvrant la sociologie, l’ethnologie et l’interactionnisme. Pour parvenir à configurer et illustrer les réseaux sociaux des ENAF, l’approche sociologique est mise en place à l’aide de deux outils : l’entretien sociométrique et les graphes sociométriques dans le but de confronter les données recueillies en observation et en entretien. Il convient également de présenter les informateurs à travers leur portraits ou fiches sociologiques. L’approche ethnologique est présente car pour les observations directes, j’utilise des fiches de relevés afin de combler les manques d’infirmations d’ordre comportemental. En effet, c’est un outil de travail appelé portfolio, qui est très utilisé par les sociolinguistiques. L’approche interactionniste occupe une place importante dans le protocole de cette recherche étant donné que les interactions verbales constituent une grande partie des corpus. Pour ce faire, les enregistrements audio et l’observation directe sont employés dans le but de saisir des échanges et de relever l’aspect para-verbal de ces derniers. Compte-tenu de la variété, certes coordonnée des outils de travail, je situe la recherche dans une démarche empirique réglée, pour partie qualitative, et pour partie quantitative qui, elle-même, s’installe sur un axe synchronique et diachronique.

La troisième partie est constituée des chapitres 9, 10, 11 et 12. Dans le chapitre 9, la ligne de travail concerne l’analyse des données issues de mes observations directes sur le terrain et des entretiens sociométriques menés auprès des informateurs, ce que je qualifie de premier volet d’analyse. Dans un premier temps, je tente de montrer la configuration et le développement des réseaux sociaux dans des espaces à dominante non contraignante et dans un second temps, je mène la même démarche à propos des espaces à dominante contraignante. Le deuxième volet d’analyse est placé dans le chapitre 10. Ce chapitre est consacré à l’analyse des interactions verbales enregistrées pendant les cours (cours de langue et cours des matières non linguistiques). L’objet de ce chapitre consiste à explorer les variétés de français qui sont pratiquées par les ENAF et leurs pairs en tant que telles, et également la distance normative entre les normes linguistiques scolaires et le véritable répertoire linguistique des ENAF. Le chapitre 11 contient le troisième et dernier volet d’analyse à partir des données issues des

32

espaces à dominante non contraignante. Ce sont en effet des interactions verbales enregistrées au cours des différents jeux de société auxquels les ENAF ont joué dans les couloirs de l’établissement avec leurs amis. Comme il s’agit d’identifier les formes linguistiques et des formes interactionnelles placées sous le signe de la variation, tant sur le plan linguistique que sur le plan interactionnel, le dernier chapitre comporte des analyses à ces deux niveaux. Le premier, s’intéresse à l’aspect purement interactionnel du corpus et le second s’attache à l’aspect variationnel à la fois en linguistique et en interaction. Dans ce même chapitre, pour terminer, je mets en relation les différents volets d’analyse en m’appuyant sur les grandes lignes conclusives qui se dégagent des données analysées. Le chapitre 12, dernier chapitre, s’attache à proposer une synthèse des apports de la recherche ainsi que des perspectives. Ainsi, l’ordre des chapitres reflète la dynamique structurante de la thèse. J’essaierai donc de dégager les perspectives didactiques, linguistiques et interactionnelles dans la conclusion générale et de suggérer des perspectives de recherche.

33

PREMIERE PARTIE

Contexte de la recherche

34

Documents relatifs