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 Les muscles :

8. Anatomie fonctionnelle : (Figure 13 et 14)

L’articulation du coude permet de mobiliser l’avant bras à l’aide des 4 mouvements suivants :

La flexion :

Replie l’avant bras sur le bras en le ramenant en avant à partir de la position anatomique (sujet debout, membre étendus, paume de la main vers l’avant)

Siège : huméro-ulnaire

Axe de rotation : axe transversal centré sur la trochlée Amplitude : flexion active : 145°, flexion passive : 160° Articulation associée : huméro-radiale

Facteurs agissants : • Biceps brachial ;

Brachio-radial (long supinateur) ;

accessoirement : les muscles épicondyliens médiaux. Facteurs limitant :

Butée osseuse (bec coronoidien au niveau de la fossette coronoidienne) ; Contact musculaire ;

Mise sous-tension des ligaments.

Innervation : nerf musculo-cutané et nerf radial.

L’extension :

Mouvement inverse, alignant l’avant-bras avec le bras. Siège : huméro-ulnaire ;

Axe de rotation : axe transversal centré sur la trochlée Amplitude : position anatomique (extension de 0°)

Hyper-extension : 5° (laxité ligamentaire chez la femme et l’enfant) ; Articulation associée : huméro-radiale.

Facteurs agissants :

muscle principale : triceps brachial

 accessoirement : muscles épicondyliens latéraux ; la pesanteur. Facteurs limitant :

Blocage du bec olécranien dans la fossette olécranienne ; Tension des fléchisseurs ;

Tension des ligaments. Innervation : Nerf radial.

La pronation :

rotation axiale de l’avant-bras portant la paume de la main vers le bas, à partir de la position de fonction (pour le membre supérieur : épaule en abduction et anté- pulsion coude fléchi à 90°, poignet en extension à 15°, main en position de prono- supination intermédiaire : pouce vers le haut er la paume en dedans).

Siège : radio-ulnaire proximale

Axe de rotation : longitudinale, centré sur les têtes radiale et ulnaire. Amplitude : 85°.

Articulation associée : radio-ulnaire distale et huméro-radiale. Facteurs agissants :

Le muscle carré pronateur ;

Accessoirement : fléchisseur radial du carpe. Facteurs limitant : tension ligamentaire (ligament carré) ; Innervation : nerf médian.

La supination :

Mouvement contraire, portant la paume de la main vers le haut. • Siège : radio-ulnaire proximale

Axe de rotation : longitudinale, centré sur les têtes radiale et ulnaire. Amplitude : 90°

Articulation associée : radio-ulnaire distale et huméro-radiale. Facteurs agissants :

Supinateur (court supinateur) Biceps brachial ;

brachio-radial (long supinateur).

Facteurs limitant : tension des pronateurs, tension ligamentaire. Innervation : nerf radial et musculo-cutané.

 Biomécanique de la pronosupination :

La rotation de l’avant-bras autour de son axe longitudinal est assimilée en première approximation à une rotation du radius autour de l’axe de l’ulna. Il s’agit en fait d’un couplage fonctionnel entre les deux articulations radio-ulnaires ; toutes deux trochoïdes. • Dynamique articulaire : au niveau radio-ulnaire proximal, la circonférence radiale tourne

deux encroutés de cartilage. Le ligament carré limite cette rotation et maintient une stabilité verticale.

Au niveau radio-ulnaire distale, c’est l’inverse : l’incisure ulnaire du radius glisse sur la circonférence articulaire de la tête de l’ulna, dont on suppose l’axe longitudinal fixe. Le mouvement est limité par la tension du disque articulaire qui joue le rôle d’un ménisque dans la mobilité de l’articulation radio-carpienne.

En supposant l’ulna fixe, l’axe de la prono-supination passe par la tête radiale au coude, la tête de l’ulna au poignet er le 5e

 Action musculaire :

doigt. En supination les axes du radius et de l’ulna sont parallèles. La pronation est alors une translation circonférentielle du radius qui croise l’ulna en l’enjambant grâce à la concavité antérieure de son corps. En réalité la tête de l’ulna se déplace lors de la pronation vers l’arrière et le dehors.

Les axes du corps du radius suivent trois courbures reproduisant l’efficacité mécanique d’une manivelle.

L’axe de l’extrémité supérieure est une courbure supinatrice : le biceps est supinateur car il tire sur le sommet de la courbure supinatrice formée par la tubérosité bicipitale. Le muscle supinateur s’étale sur la face latérale du col du radius et, venant de l’arrière, il déroule la courbure supinatrice en se contractant.

Depuis la tubérosité bicipitale jusqu’à l’extrémité inférieure, c’est la courbure pronatrice : le muscle rond pronateur s’insère au sommet de cette courbure pronatrice, sur la face latérale du radius, le carré pronateur déroule sa branche basse en rapprochant les deux os. Les muscles pronateurs sont moins puissants que les supinateurs. L’amplitude de la pronation est de 85°, la supination 90°.

Ainsi pour dévisser il faut s’aider de l’abduction de l’épaule.

La coaptation longitudinale empêche l’articulation du coude en extension de se disloquer :

Soit lorsque s’exerce une force vers le bas comme lorsqu’on porte un seau d’eau, par exemple ;

Soit lorsque s’exerce une force vers le haut comme lorsqu’on tombe, mains en avant, coude en extension.

Résistance à la traction longitudinale :

Le développement de la grande cavité sigmoïde ne dépassant pas 180° d’arc, la trochlée n’y est pas maintenue mécaniquement en l’absence des parties molles. La coaptation est assurée par :

Les ligaments : ligament lateral interne et ligament lateral externe.

Les muscles : non seulement ceux du bras : triceps, biceps, brachial, mais encore ceux de l’avant-bras : long supinateur, muscles epicondyliens, muscles epitrochleens.

En extension complète, le bec de l’olécrane vient s’accrocher au-dessus de la trochlée dans la fossette olécranienne, ce qui donne à l’articulation huméro-cubitale une certaine résistance mécanique dans le sens longitudinal.

Par contre, il faut remarquer que l’articulation condylo-radiale est mal disposée pour résister à des efforts de traction : la tête radiale se luxe vers le bas par rapport au ligament annulaire : c’est le mécanisme invoqué pour « la pronation douloureuse des jeunes enfants ». Le seul élément anatomique empêchant la « descente » du radius par rapport au cubitus est la membrane interosseuse.

Résistance à la pression longitudinale :

Seule la résistance osseuse intervient mécaniquement :

du coté du cubitus, c’est la coronoïde qui transmet les pressions, d’où le nom d’apophyse-console qui lui a été donnée par HENLE. Elle se fracture sous le choc, ce qui permet la luxation postérieure du cubitus. De ce fait, la luxation est incoercible.

Coaptation en flexion dans la position de flexion à 90°, le cubitus est parfaitement stable car la grande cavité sigmoïde est encadrée par les deux insertions musculaires puissantes du triceps et du brachial antérieur qui maintiennent le contact entre les surfaces articulaires.

Le radius, par contre, a tendance à se luxer vers le haut sous la traction du biceps. Seul le ligament annulaire empêche cette luxation de se produire. Lorsque ce ligament est rompu, la luxation du radius en haut et en avant se reproduit à la moindre tentative de flexion du bras (contraction du biceps).

9. Application clinique :