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Analyses expertes et solutions envisagées

Introduction

Dans ce chapitre je présente les analyses que proposent les participantes de ma recherche qui ont en commun d’avoir adhéré au féminisme ou à la perspective de genre, parfois académiquement ou professionnellement mais parfois aussi par leur engagement militant, alors qu’elles n’ont pas personnellement fait l’expérience de violences. Elles ont développé une réflexion sur les causes et les solutions possibles des violences faites aux femmes. J’ai choisi d’organiser leur propos sous l’intitulé « analyses expertes et solutions envisagées » puisqu’elles proposent une analyse experte des violences faites aux femmes et proposent des solutions. Avec cette analyse elles offrent des pistes de solution ou d’action pour contrer ces violences. L’analyse de ces participantes couvre, selon les cas, tout le spectre de l’engagement féministe, d’une position relativement modérée qui cherche des avenues pour éduquer la population à une position très radicale qui remet en cause l’État hétéropatriarcal. Leurs récits démontrent également comment leur féminisme, ou perspective de genre, s’articule à d’autres revendications, Autochtones par exemple, et à d’autres mouvements politiques, de gauche notamment.

5.1 De la reconnaissance légale

Cette première section aborde l’analyse que font les participantes de l’importance de la reconnaissance légale des problèmes posés par les violences faites aux femmes. Il sera question des observations de ces femmes urbaines et politisées à propos du changement législatif sur le viol; de la reconnaissance du harcèlement sexuel dans les universités; et de l’importance de la reconnaissance du féminicide. Toutes leurs analyses se basent sur des expériences qu’elles m’ont confiées dans le but d’illustrer leurs propos.

Suzana est entrée en contact avec le féminisme à l’âge de 17 ans, par le biais d’une amie, qui l’a invitée à militer au sein du parti communiste, au début des années 1970. Dès lors, elle s’initie aux mouvements de gauche, lit Kollontaï163 – qu’elle idéalise comme modèle de femme libérée.

Refusant de reproduire le modèle de sa mère qu’elle qualifie de « mère-enfant » puisqu’elle était enceinte dès 17 ans, Suzana l’érige en « contremodèle » et « s’identifie aux hommes ». Dans son refus des rôles traditionnels, elle désire être une « femme intellectuelle libérée », ce qu’elle est effectivement devenue, réalise-t-elle avec émotions alors qu’elle me raconte son parcours féministe.

En effet, cette docteure en philosophie a été mariée puis divorcée et affirme préférer le libertinage à une vie de couple rangée. Au moment de notre rencontre, elle vit avec sa sœur et s’est permis de voyager pour poursuivre ses études de maitrise et de doctorat en Europe. Elle souligne que son ex- conjoint a toujours pris ses responsabilités quant à leur fille, ce qui est rare dans le Mexique des années 1980. Dès son entrée à l’université à la licence, elle écoute El Foro de la mujer164 à Radio-

Universidad avec une amie, et découvre plusieurs auteures féministes (de Beauvoir, Halimi165,

Sontag166). C’est au contact d’un professeur de sociologie qu’elle acquiert le goût de s’impliquer dans

le milieu communautaire. Dans un premier temps elle utilise les ressources d’une ONG militant dans le domaine des droits humains, puis y milite pour finalement y travailler pendant 13 ans. Au cours de ses années au sein de l’ONG, elle participe à la création d’un programme de lutte contre les violences faites aux femmes incluant le viol. La réflexion et l’engagement de Suzana l’ont amenée à reconnaitre l’importance d’inscrire cette lutte dans le système législatif, de militer pour changer les lois, même si elle avoue que ce n’est pas l’avis de la majorité des féministes dont elle a recensé les écrits pour sa thèse. Elle concède que la loi contre les violences faites aux femmes est imparfaite et misogyne :

Durant les années 1970, alors qu’il y avait les premières propositions pour changer la législation, dans laquelle seule la pénétration était considérée comme un viol, d’un point de vu strictement génital, rien d’autre ne pouvait être considéré comme un viol. La pénalité était si minime que les hommes sortaient rapidement de prison, alors que la victime devait répondre à l’interrogatoire du juge. C’est un millier de trucs… Une loi misogyne, totalement. La majorité des féministes – j’ai fait une révision de tous les articles de périodiques durant des années [pour ma thèse de doctorat] – disaient que ce n’est pas important de changer les lois, qu’il fallait faire une révolution féministe, que personne ne respecte les lois dans ce pays de toute façon et qu’elles continueront d’être des lois patriarcales et capitalistes (Suzana, entrevue du 3 septembre 2011).

Par contre, son expérience universitaire l’a amenée à constater que sans l’appui d’une législation claire, les luttes ne pouvaient atteindre leurs objectifs. Elle ne fait pas partie de ces femmes qui espèrent la révolution féministe. On comprend ainsi dans quel contexte le féminisme de Suzana s’est développé, quels enjeux lui tiennent à cœur et pourquoi elle a commencé à s’impliquer. Adriana, une autre participante, explique comment à son collège elles et ses collègues en sont également venues à la conclusion que changer les lois est déterminant pour la sécurité des femmes :

164 Le forum de la femme, à Radio-Université.

165 Gisèle Halimi est une avocate, militante féministe et politique franco-tunisienne. 166 Susan Sontag est une essayiste, romancière et militante américaine.

Il y avait un processus, une mobilisation, un moment très important au collège puisqu’un personnage de triste mémoire a commencé à être dénoncé par des étudiantes pour agression. Les étudiantes de l’atelier [d’anthropologie des femmes], nous avons commencé à nous mobiliser pour expliquer que les règlements de l’université ne punissaient pas l’agression sexuelle. Nulle part dans les règlements de l’université, ou du syndicat, aucune… aucune punition, aucune indication en relation avec l’agression, que ce soit entre travailleurs, ou des professeurs envers les étudiantes. Nous avons fait, audacieusement, une proposition de modification des règlements devant le Congrès de l’État. Malgré tout le bruit que nous avons fait, on ne nous a accordé aucune importance. Nous avons dû attendre plusieurs années avant qu’on ne fasse quelque modification des règlements. La seule chose que nous avons réussie, également après plusieurs années, fut de faire changer la charge de cours de ce professeur. C’est tout ce que nous avons pu faire. Nous étions donc très conscientes que s’il n’y avait pas un soutien législatif à nos revendications concernant la violence, il y aurait une énorme frustration, puisque la condamnation morale ne suffit pas. Il est nécessaire d’avoir des instruments qui contraignent réellement d’une certaine manière, pour démontrer que plusieurs violences qui sont considérées comme naturelles, consenties socialement, sont en réalité des délits qui affectent réellement la vie des femmes (Adriana, entrevue du 9 décembre 2011).

Ces passages illustrent le désir de certaines féministes – sans être partagé par toutes les féministes mexicaines – d’inscrire dans les institutions les outils nécessaires pour contrer les violences faites aux femmes. Selon leur analyse, ces instruments législatifs peuvent susciter des changements de comportement; la peur des sanctions pouvant constituer un puissant moteur de transformation. Fabiola, adopte une position similaire en évoquant la reconnaissance légale du féminicide :

Je crois que la reconnaissance du féminicide est un triomphe [des féministes]. C’est la reconnaissance qu’il y a une violence d’État. Qu’elle soit reconnue rationnellement par un juge, ou autre, c’est autre chose. Mais, [que l’expression] soit intégrée au [langage courant], qu’elle fasse partie du discours des juges, à tout le moins. Même s’ils ne savent pas ce que ça veut dire, au moins ils connaissent [l’expression]. Elle existe. C’est un concept (Fabiola, entrevue du 12 décembre 2011).

L’existence de la notion de féminicide, reconnue par l’appareil juridique et ses représentants a constitué une avancée majeure qui illustre bien la position défendue par ces femmes urbaines politisées et engagées. L’analyse de Fabiola vient appuyer ce que Suzana et Adriana affirment ci- haut, la reconnaissance légale est importante pour qu’un type de violence soit connu et reconnu généralement.

En guise de référence et de comparaison, pensons à la situation québécoise et canadienne où le viol conjugal et sa définition en tant que crime ont été reconnus grâce aux mobilisations

féministes (Fus, 2006). Me Andrée Côté mentionne que le viol conjugal n’était pas reconnu par les tribunaux qui étaient alors « complices de la violence masculine » avant 1982 (1996 : 91). Sans cette criminalisation d’un comportement avilissant, comment espérer des changements ? Lorsque la mobilisation féministe décide de s’adresser aux tribunaux, c’est pour forcer une redéfinition de pratiques autrement jugées « naturelles » voire « normales » par la société. Il y a certes quelques risques associés à une telle démarche. Ainsi, certains détracteurs ont mis en garde les tribunaux que des femmes assoiffées de vengeance pourraient accuser faussement leur pauvre mari de viol afin d’obtenir un divorce plus avantageux (Fus, 2006). Toutefois, je suis d’avis que de faire reconnaitre ses droits en les inscrivant dans la loi est une avenue primordiale. Adriana et ses collègues, constatant un vide juridique dans la législation universitaire, se sont engagées avant même de faire elles-mêmes l’expérience de la violence, par anticipation en quelque sorte, en se battant pour que l’État et le Colegio de Antropología reconnaissent le harcèlement sexuel entre collègues et entre personnes des classes professorale et estudiantine comme un crime punissable par la loi.

Cette section relatait l’analyse de quelques-unes des participantes sur l’importance de la reconnaissance légale des violences faites aux femmes. Il ressort de leurs propos que bien qu’une problématique soit dénoncée publiquement, tant qu’elle n’est pas érigée en problème légal, elle n’est pas tout à fait « légitime » en ce sens qu’elle n’a pas la légitimité légale. Faire reconnaitre des droits ou des violations de droits est un long et ardu processus, c’est pourquoi il est nécessaire d’établir des solidarités pour ne pas faire ce chemin seul. La prochaine section aborde justement, les solidarités féministes et leur nécessité pour faire face au problème des violences faites aux femmes au Mexique.

5.2 De la solidarité féministe

Dans cette deuxième section, j’aborderai l’analyse que des participantes font de l’importance de la solidarité féministe et leur effort afin d’enrayer les discriminations entre les femmes. Il va sans dire que différents courants féministes, comme le Black Feminism et le féminisme postcolonial seront abordés. Certaines participantes me mentionnent leur découverte de ces courants avec émotion et désirent établir une solidarité féministe afin de lutter collectivement contre les violences faites aux femmes au Mexique.

Silvia, pour sa part, a reçu une formation d’inspiration marxiste dans une école d’anthropologie et elle s’est donnée comme objectif de mettre ses travaux académiques au service

de sa militance. Selon elle, écrire des livres n’a pas beaucoup de sens si les théories et les conclusions ne peuvent pas être appliquées pour améliorer la vie des gens opprimés. Ses premières préoccupations concernaient la réalité des peuples autochtones du Chiapas, occupés par les troupes militaires, puis les violences subies par les personnes guatémaltèques réfugiées au Chiapas. Pendant ses études de doctorat réalisées aux États-Unis, elle approfondit les écrits des féministes afro-américaines, et s’interroge sur la justice d’État et la justice communautaire notamment concernant la violence faite aux femmes.

Donc, j’ai commencé à me former au féminisme. Et… quelque chose qui n’arrêtait pas de m’agacer… C’est, qu’à cette époque, beaucoup de la théorie féministe qui bougeait ici, au Mexique, venait du Nord et d’Europe, et était très orientée vers une vision très individualiste des droits des femmes. Et, nous travaillions dans une zone très Autochtone […]. Nous essayions de créer un centre d’aide dans une zone où la plupart des usagères parlaient tzeltal – langue d’un groupe mayas – et nos méthodes venaient surtout du DF et de Colima167. [Donc, ce n’est pas la même réalité.] […] Nous devions

donc comprendre leur réalité pour pouvoir offrir de l’aide. Je cherchais de plusieurs côtés, et j’ai obtenu une bourse pour aller faire ma maitrise et mon doctorat aux États- Unis […]. C’est là que je suis entrée en contact avec la théorie féministe des femmes de couleur [black feminism168]. [Selon cette théorie] un féminisme qui n’est pas antiraciste

laisse de côté une partie des plus importantes de la structure des violences et des inégalités qui marquent la vie des femmes. Je me suis fait l’une de mes meilleures amies, une féministe chicana [une mexicaine vivant aux États-Unis] qui a fait son doctorat avec moi. Et avec elle, j’ai connu tout le discours, toute la théorisation sur la lesbophobie et l’homophobie. Pour moi, c’était un monde académique super différent (Silvia, entrevue du 19 octobre 2011).

Silvia rapporte donc de son expérience américaine une nouvelle approche de la théorie féministe qui tient compte non seulement des violences faites aux femmes mais aussi de la violence raciste et des discriminations qui oppriment les femmes. Grâce à une amie, elle a développé sa critique des théories féministes dominantes et alerté les féministes mexicaines. S’inspirant des théories des Black

Feminists elle attire leur attention sur les discriminations que leurs luttes font potentiellement vivre

aux femmes des « peuples autochtones ». Cette stratégie de Silvia, qui utilise des théories féministes pour révéler au mouvement militant féministe mexicain ses propres failles, ses propres problèmes répond à son objectif de lier recherche et militance. Elle applique ses acquis théoriques directement

167 Colima est une ville mexicaine, mais aussi un État du même nom, situé à environ 50 km de la côte Pacifique du pays (voir en Annexe 3 l’État #17).

168 Le courant du black feminism ou féminisme de « couleur » est né aux États-Unis dans les années 1980. Les penseures pionnières de ce courant sont, entre autre, le Combahee River Collective (1983), Angela Davis (1983), bell hooks (1981 et 1990) et Audre Lorde (1984), pour ne nommer que celles-ci. Benelli et al. (2006) en font un bon résumé.

à sa pratique, ses acquis académiques servent sa militance. La sociologue Masson (2006) a elle- même développé sa propre réflexion sur le féminisme antiraciste lors de ses études de terrain au Chiapas pour son doctorat. Elle s’est intéressée au féminisme postcolonial saisissant « alors l’importance concrète du principe énoncé par Audre Lorde (2003) : seule la reconnaissance de nos divisions peut nous faire avancer vers la mise en place d’un féminisme antiraciste » (Masson, 2006 : 56).

Le cheminement de Mabel est aussi très significatif car elle avoue avoir eu des préjugés face au féminisme; elle dit qu’elle était « mariée avec l’un des mythes du féminisme » (Mabel, entrevue du 30 novembre 2011). C’est-à-dire qu’elle partageait la vision selon laquelle le féminisme est un machisme à l’envers, donc un sexisme dirigé contre les hommes. Selon sa compréhension d’alors, la violence (conjugale) n’était constituée que de la violence physique, les coups. C’est d’ailleurs ce qu’affirme Hébert (2006) lorsqu’il explique que le sens commun de la « violence » est souvent interprété comme la violence physique directe. Mabel explique que selon cette compréhension, les autres formes de violences – verbale, physique, etc – faisaient partie intégrante du « machisme mexicain », de la culture. Elle a été initiée au féminisme par une amie, lorsqu’elle était au 7e

semestre169 de licence, et lui a fait comprendre que la violence ne se résume pas aux coups portés

et reçus.

J’ai commencé à m’intéresser aux études féministes, ou à la perspective de genre, alors que j’étais à l’université, lors du 7e semestre de mon programme. J’avais des préjugés,

je croyais aux mythes du féminisme, que le féminisme était l’équivalent du machisme. Je croyais que c’était la même chose. Lorsqu’on parlait de violence faite aux femmes, dans ma tête, je ne pensais qu’aux coups. Tant qu’il n’y avait pas de coups, ce n’était pas de la violence. Les humiliations, qu’on t’ignore, les agressions verbales et psychologiques, ce n’était pas de la violence pour moi. Pourquoi? Bien… nous vivons au Mexique, un des pays où est très ancré le machisme. On grandit avec les idées machistes dans les contextes familiaux. Le machisme signifie appartenir à un système hétéropatriarcal qui est violent. Donc, la violence comme telle n’existe, n’existait pas dans mon esprit, outre les coups. Le reste faisait partie du quotidien. Jusqu’à ce qu’un jour, une très bonne amie m’a fait comprendre ce qu’était le féminisme. C’est elle qui m’en a parlé, m’a prêté des livres et j’ai lu et commencé à me questionner sur les rôles de genre, le devoir être féminin. J’étais alors dans une relation et c’est là que je me suis rendue compte que je vivais de la violence (Mabel, entrevue du 30 novembre 2011).

169 Au Mexique, on calcule l’évolution en semestres, ce qu’au Québec on appelle « sessions » et une licence a normalement 8 semestres, pour 4 ans d’études.

J’ai noté une certaine réticence, une hésitation de la part de Mabel lorsqu’elle a prononcé les mots « études féministes », elle s’est reprise en parlant de « perspective de genre ». Paradoxalement, comme je l’ai mentionné lorsque je les ai présentées précédemment, les participantes ne se définissent pas toutes nécessairement comme féministes.

Mabel a pris conscience du fait qu’elle vivait de la violence conjugale au moment où elle commence à se documenter sur le féminisme et à s’ouvrir aux théories sur la violence faite aux femmes. Elle s’y engage avec beaucoup d’entrain. Elle fonde un collectif qui invite des conférencières à venir parler des violences sexuelles, elle désire informer ses camarades de classe et les inclure dans ses découvertes. Mabel prend conscience, grâce au féminisme, que les femmes sont peu valorisées dans la société mexicaine, comme en témoigne l’extrait suivant :

Le féminisme t’ouvre les yeux, comme s’il levait le voile. Non seulement tu te rends compte qu’il y a des luttes de pouvoir entre hommes et femmes, mais pourquoi la femme a toujours été reléguée… elle a été peu valorisée, moins appréciée dans les différentes cultures tout au long de l’histoire. Comme si un être maléfique voulait nous détruire. C’est-à-dire, ça peut faire rire, mais c’est la réalité. Le féminisme m’a donné une autre vision de la réalité, pour me lever et dire, plus jamais! Plus jamais de violence, sous aucune forme, pas même dans le langage. Par exemple, je fais la morale aux hommes de mon entourage lorsqu’ils utilisent « Pinche vieja!170 ». Je me fâche pour

qu’ils n’utilisent pas « vieille » parce que c’est plus que péjoratif. Pour certaines personnes, ça n’a pas cette connotation et tant mieux. Mais, moi, ça ne me plait pas parce que cette expression est toujours utilisée dans un contexte de dénigrement, de dépréciation, toujours pour parler en mal. C’est toujours une insulte. Je leur fais l’observation et leur explique pourquoi ça ne me plait pas. Il faut leur expliquer comment on légitime la violence à travers le langage. Avec ces expressions si « normales », si quotidiennes, on légitime toute une structure de violence. Ou les « piropos171 » qu’on dit

aux femmes dans la rue. Ce stupide argument qui veut que si une jeune femme porte un décolleté ou une mini-jupe cherche à se faire insulter. Certains hommes tiennent ce genre d’argumentaire. Ensuite, il y a peu de temps, l’Église catholique a affirmé que les femmes devaient se vêtir pudiquement, pour éviter de provoquer leurs agresseurs. […] Nous, les femmes, sommes coupables de nos agressions, parce que nous provoquons. Avec le féminisme, tu te rends compte que c’est faux. Plusieurs femmes continuent de légitimer ces actes de violence en donnant leur approbation à ce genre d’argumentaire.