Analyses bactériologiques des eaux du barrage de Beni-Haroun

Les teneurs d'oxygène dissous dans la majorité sont faibles, même comparant aux analyses effectuées dans les cours d’eau du bassin (figure IV.15). La concentration moyenne est de l’ordre de 3,17 mg/l. Cette diminution d'oxygène est due principalement à leur consommation par les micro-organismes pendant les réactions d'oxydation, et en plus à l'augmentation de la turbidité qui perturbe la perméabilité d'oxygène atmosphérique dans l'eau. Les concentrations de DBO₅ sont supérieures à 10 mgO₂/l. Les teneurs maximales de DBO₅ sont obtenues au bord de la digue du barrage, elle est de l’ordre de 18mgO2/l. Cela explique la dégradation des charges organiques polluantes dans ces eaux, sous l'action des micro-organismes. Les teneurs obtenues de DCO dépassent aussi largement les 40 mgO₂/l_, avec des concentrations maximales qui dépassent les 100 mgO₂/l (figure IV.16).

IV.3.4 Analyses bactériologiques des eaux du barrage de Beni-Haroun

L'ensemble des analyses bactériologiques effectuées sur plusieurs échantillons des eaux du barrage de Beni-Haroun montrent la présence de germes totaux, les germes pathogènes et l'existence des streptocoques et Echerichia colie. Les concentrations des germes observées au bord de la digue du barrage et près de la station de pompage sont données respectivement avec les valeurs moyennes de (95 c/100ml, 216 c/100ml) pour les germes totaux, (205 c/100ml, 250 c/100ml) pour les germes pathogène et l'existence des streptocoques et Escherichia collie par un teste confirmatif. Ces résultats d’analyse mettre en évidence la contamination récente par les eaux d'égouts riches en matières fécales ou par le déversement direct d'excréments humains ou animaux.

De ce fait les coliformes fécaux et les streptocoques fécaux sont considérés comme des germes témoins de contamination fécale les plus faibles. Leur présence dans l'eau de consommation est un indicateur formel d'une contamination récente, et donc de la présence de certains germes pathogènes. Les exigences réglementaires sont formulées dans le décret exécutif N° 93-164 du 10 juillet 1993, définissant la qualité des eaux, les exigences portent essentiellement sur les indicateurs de pollution.

La concentration de coliformes fécaux ne doit pas dépasser 10 c/100ml, celle en coliformes totaux et de 10 c/100ml, l'exigence des germes pathogènes non décelables dans 450ml pour le vibrio chlorique, non décelable dans 1 L pour salmonella.

CHAPITRE IV La Pollution des Eaux de Surface dans le Bassin

Figure IV.11 Variation de MES et TUR dans la retenue Figure IV.12 Variation de PO4 au dans la retenue

Figure IV.13 Variation de sulfate au niveau de la retenue Figure IV.14 Variation de NH4+

et NO3

CHAPITRE IV La Pollution des Eaux de Surface dans le Bassin

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CONCLUSION

Ce chapitre a pour objectif, le contrôle des paramètres de pollution des cours d’eau du bassin Kébir-Rhumel pour une période de dix ans (1984 - 2005) et l'analyses physico–chimiques, organoleptiques et bactériologiques des eaux de la retenue du barrage de Beni-Haroun durant l’année 2006-2007.

Certains paramètres analysés sont en relation avec la structure naturelle des eaux tels que le pH, la conductivité, la turbidité, les ions chlorures, les ions sulfates etc. Et d'autres concernant les substances indésirables tels que la teneur en nitrates (NO3

-), en phosphates (PO4-3

) et qui sont les principaux facteurs responsables de la prolifération des algues et l'accélération du phénomène d'eutrophisation. Ainsi les paramètres indicateurs de la pollution tels que, le DCO, le DBO₅, l'O_2dissous et l'O_{2 saturé.}

Ce chapitre élaboré nous a permis de tirer les conclusions suivantes:

- La turbidité et les matières en suspension présentent des concentrations élevées et indiquent la dégradation de la qualité des eaux du barrage de Beni-Haroun en particulier près de la digue du barrage.

- La qualité moyenne des eaux de la retenue du barrage constatée d’après les analyses effectuées sur les deux paramètres, nitrates et phosphate (NO₃^-, PO₄^-3), est justifiée par le remplissage périodique du barrage, avant la mise en marche du grand transfert hydraulique de Beni-Haroun qui sert à alimenter les wilayates intérieures de l’Est Algérien. Les teneurs observées dans les cours d’eau du bassin Kébir Rhumel représentent un véritable risque de pollution et peuvent déclencher expéditivement le phénomène de l'eutrophisation.

- Les concentrations des eaux en sulfates (SO4-2

) sont très remarquables dans les différents prélèvements élaborés (au niveau des cours d’eau du bassin et la retenue du barrage).

- La DBO₅, la DCO, l'oxygène dissous et l'oxygène saturé indiquent la contamination chimique des eaux des cours d’eau du bassin et de la retenue et qui est confirmée ainsi par l’analyse microbiologique (Escherichia-collie, streptocoques, les germes pathogène), ce qui favorise la prolifération des algues et accélère le phénomène d'eutrophisation (la couleur verdâtre observée dans la majorité des cours d’eau et en particulier les stations de Menia et de Ain Smara dans la région de Constantine justifie les résultats obtenus).

- La dégradation de la qualité des eaux du barrage de Beni-Haroun montre la saturation de l’autoépuration des oueds du bassin d’étude par la pollution excessive.

- On peut dire qu’une meilleure connaissance de l'importance de déférentes sources de pollution et leurs impacts sur l'écosystème aquatique est indispensable à la bonne gestion de l'eutrophisation et des autres formes de pollution des lacs et des réservoirs.