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DEUXIEME PARTIE LES DONNEES POUR L’ETUDE DE L’ESPACE-TEMPS DE

Chapitre 5. L’enquête et ses caractéristiques

2. ANALYSE DES STRATES OBTENUES ET FINALISATION DES BASES DE DONNEES DE DONNEES

2.1 Test et analyse des strates de retour

Malgré la sélection réalisée à l’aide d’un fichier administratif, un certain nombre d’individus ayant répondu à l’enquête sortent des objectifs fixés. Ces individus sont ainsi écartés de notre base de données, car considérés comme hors-champ.

2.1.1 Test de cohérence

Un premier tri visuel a permis d’éliminer une trentaine de questionnaires trop faiblement renseignés. Par ailleurs, tous les individus n’ont pas renseigné de déménagement. De même, certaines personnes ne travaillaient plus à l’heure actuelle ou n’ont, par exemple, pas renseigné de lieu de travail antérieur. Tous ces individus ont été déclarés hors-champ et retirés de la base de données. Le nombre d’individu exploitable est ainsi de 456 individus. Nous allons à présent voir comme sont répartis ces individus dans les strates d’échantillonnage.

2.1.2 Analyse des strates

La nature de l’espace du lieu de résidence actuel est un des trois niveaux de stratification. L’observation de la figure suivante (Fig.30) permet de voir que la strate « 2ème couronne » montre le meilleur taux de retour (12,1%). A l’opposé, la « 1ère

couronne » et la strate « périurbain éloigné » montrent les taux de retour les plus faibles (respectivement 9,3% et 9,7%). Concernant le niveau de stratification relatif à l’âge, nous observons que le taux de retour des personnes de moins de trente-cinq ans est plus faible (8,3%) que celui des individus de plus de trente-cinq ans (13,3%). Peut-être que les populations les plus jeunes se sentent ici moins concernées par les problématiques abordées par ce questionnaire ou plus largement par les enquêtes « institutionnelles » ?

Enfin, et concernant le niveau de stratification de l’évolution de la distance au travail, on note que les personnes « éloignées de leur lieu de travail » ont un taux de retour plus élevé (14,6%) que celui des personnes « rapprochées » (10%) et, de surcroît, que celui des personnes restées dans une même classe de distance » (7,6%). Ici encore, nous pouvons suggérer que les personnes éloignées de leur lieu travail se sentent, aujourd’hui, plus concernées par la problématique des déplacements quotidiens abordée dans notre questionnaire.

Fig.30 – Post-stratification selon le niveau de l’échantillon

Nature de l’espace de résidence actuel Nombre d'envois Nombre de retours valides Taux de retour (%) Ville dense 769 78 10,1 1ere couronne 668 62 9,3 2eme couronne 750 91 12,1 Périurbain éloigné 720 70 9,7

Ancien bassin minier 720 79 11,0

Communes rurales et pôles secondaires 720 76 10,6

N iv ea u 1 Total 4347 456 Age Nombre d'envois Nombre de retours valides Taux de retour (%) 35 ans et moins 2145 171 8,0 Plus 35 ans 2202 295 12,9 N iv ea u 2 Total 4347 456

Evolution de la distance au lieu de travail Nombre d'envois Nombre de retours valides Taux de retour (%) Rapprochés 1520 156 10,3 Même classe 1520 112 7,4 Eloignés 1307 188 14,4 N iv ea u 3 Total 4347 456

Source : Enquête « Résidents 2011 »

Attachons-nous à présent au taux de retour de chacune des trente-six strates (Fig.31). Cette figure permet avant tout de voir que chacune des strates comporte un taux de retour compris entre 4,2% et 25%. Ceci signifie que l’ensemble des strates contient des données, mais que ces strates ne pourront pas être forcément exploitées selon la même

Seconde partie : Les données pour l’étude de l’espace-temps de vie et de ses tensions

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qualité statistique. Pour exemple, les analyses menées sur des personnes résidant aujourd’hui dans le « périurbain éloigné », s’étant « éloignées de leur lieu de travail » et ayant « Plus de 35 ans », auront une meilleure qualité statistique, du fait de leur plus grand nombre. A l’opposé, les conclusions des analyses qui seront menées sur des personnes résidant aujourd’hui dans la « ville dense », ayant « 35 ans ou moins », et étant restées à une même distance de leur lieu de travail, devront tenir compte d’un effectif plus faible.

Fig.31 – Post-stratification des 36 strates de l’échantillon

Evolution de la distance au lieu de travail Nature de l'espace de

résidence actuel Age Rapprochement Stabilité Eloignement

35 ans et moins 10,0 4,3 9,9 Ville dense Plus de 35 ans 19,3 10,7 7,6 35 ans et moins 5,2 4,4 16,3 1ere couronne Plus de 35 ans 10,4 9,6 19,0 35 ans et moins 7,2 8,8 10,4 2eme couronne Plus de 35 ans 20,8 8,0 20,0 35 ans et moins 5,0 4,2 10,8 Périurbain éloigné Plus de 35 ans 5,8 9,2 25,0 35 ans et moins 7,5 7,5 12,5

Ancien bassin minier

Plus de 35 ans 14,2 8,3 16,7

35 ans et moins 10,8 5,8 12,5

Communes rurales et pôles

secondaires Plus de 35 ans 9,2 10,8 15,8

Source : Enquête « Résidants 2011 »

Dans de nombreuses enquêtes, il n’est pas possible de prévoir les caractéristiques des personnes qui vont y répondre (revenus, niveau d’enseignement, etc.). Il s’en suit que les échantillons formés par les individus ayant bien voulu répondre sont, d’une façon générale, non représentatifs de la population. Par pallier à cet aspect, il est possible de mettre en place des méthodes de redressement dites de « post-stratification » : le redressement permet d’obtenir, par modification du poids des individus dans l’échantillon, ou éventuellement par suppression des individus surreprésentés, une représentativité d’une population plus large (Ardilly, 2006). Cette modification peut s’effectuer à partir d’une variable précise (âge, revenus, etc.) ou se baser sur des hypothèses (par exemple, dans le cas de sondages politiques, se fonder sur le fait que certains choix de votes ne sont pas toujours pleinement avoués et sont donc sous-estimés dans l’échantillon).

Il convient de préciser que notre étude ne se veut pas représentative de la population active luxembourgeoise. Notre but est en effet plus la mise en évidence d’un phénomène d’influence de la mobilité quotidienne sur la mobilité résidentielle, que la réelle quantification de ce phénomène dans la population. Par ailleurs, notre population de travail étant relativement spécifique74, tous ces éléments font que nous ne rechercherons pas, ici, la représentativité. Notre échantillon ne sera, dès lors, pas redressé.

74 Pour rappel : échantillon formé d’individus ayant déménagé entre 2005 et 2008 sans changer de lieu de travail. Ces personnes résident au Luxembourg et travaillent à temps plein.

Ces précisions ayant été données, nous allons à présent aborder la finalisation de notre échantillon, afin de le rendre totalement exploitable.