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Analyse du profil évolutif par les courbes de Kaplan Meier (modèle du

Dans le document Concept d’hystérie de conversion au XXI (Page 171-174)

PARTIE II : ETUDE CLINIQUE ET PRONOSTIQUE D’UNE POPULATION DE

B.   Analyse du profil évolutif par les courbes de Kaplan Meier (modèle du

Les courbes de Kaplan Meier permettent d’évaluer le profil évolutif de différents groupes de patients en fonction des critères qui ont émergé lors des analyses statistiques ; nous n’avons retenu que les courbes statistiquement significatives.

Les patients qui présentent des troubles moteurs, ont un profil évolutif distinct qui se démarque par un délai sans récidive significativement plus faible qu’en l’absence de troubles moteurs (p = 0,0021).

L’analyse visuelle de la courbe de Kaplan Meier permet d’observer des récidives plus précoces chez les patients présentant des troubles moteurs.

En présence de troubles moteurs, les patients récidivent environ deux fois plus, de manière plus précoce. La récidive, si elle a lieu, se déroule préférentiellement dans les 3 ans en présence de troubles moteurs, et dans les 16 mois en l’absence de troubles moteurs.

Les patients qui présentent des TMCSS ont un profil évolutif distinct avec un délai sans récidive significativement plus faible qu’en l’absence de TMCSS (p = 0,0023).

L’analyse visuelle de la courbe de Kaplan Meier permet d’observer des récidives plus précoces chez les patients présentant de TMCSS.

En présence de TMCSS, le risque de récidiver est environ deux fois plus élevé, et ce de manière plus précoce qu’en l’absence de TMCSS. La récidive, si elle a lieu, se déroule préférentiellement dans les 3 ans en présence de TMCSS, et dans les 16 mois en l’absence de TMCSS.

Les patients qui ont des antécédents de troubles conversifs ont un profil évolutif distinct avec un délai sans récidive significativement plus faible qu’en l’absence d’antécédents de troubles conversifs (p = 0,028).

L’analyse visuelle de la courbe de Kaplan Meier permet d’observer des récidives plus précoces chez les patients aux antécédents de troubles de conversion.

En présence d’antécédents de troubles conversifs, le risque de récidiver est 0,5 fois plus élevé qu’en l’absence de ces antécédents. La récidive, si elle a lieu, se déroule préférentiellement dans les 3 ans en présence d’antécédents de trouble de conversion, et dans

Les patients qui ont été traité par un traitement par antipsychotique ont un profil évolutif distinct avec un délai sans récidive significativement plus faible que sans ce traitement (p = 0,0302).

L’analyse visuelle de la courbe de Kaplan Meier permet d’observer des récidives plus précoces chez les patients traités par antipsychotique.

Le risque de récidiver avec un traitement antipsychotique chez les patients présentant des troubles dissociatifs est 0,5 fois plus élevé que sans ce traitement. La récidive, si elle a lieu, se déroule préférentiellement dans les 2 ans avec un traitement par antipsychotique, et dans les 3 ans, sans ce traitement.

Les patients aux antécédents d’évènements de vie traumatiques ont un profil évolutif distinct avec un délai sans récidive significativement plus faible qu’en l’absence de ces antécédents (p = 0,046).

L’analyse visuelle de la courbe de Kaplan Meier permet d’observer des récidives plus précoces chez les patients avec des antécédents d’évènements de vie traumatiques par rapport aux autres patients.

Le risque de récidiver avec des antécédents d’évènements de vie traumatiques est 1,4 fois plus élevé que sans ces antécédents. La récidive, si elle a lieu, se déroule préférentiellement dans les 2 ans en présence d’évènements de vie traumatiques, et dans les 3 ans en l’absence d’évènements de vie traumatiques.

Pour la première fois dans le cadre des troubles de conversion à notre connaissance, il a donc été mis en évidence que les troubles moteurs, les troubles neurologiques (TMCSS), les antécédents de trouble de conversion, le traitement par antipsychotique et les évènements de vie traumatiques soient les facteurs de risque de récidive les plus pertinents.

Ces résultats préliminaires constituent une base intéressante à une étude multicentrique prospective permettant de confirmer ces hypothèses sur une plus grande échelle.

C. Au total

Notre étude fait apparaître que les facteurs associés à une plus grande probabilité de récurrence sont de manière statistiquement significative :

 les troubles moteurs (confirmés par les analyses uni- et multivariées, et les courbes de Kaplan Meier),

 le traitement par antipsychotique (confirmé par l’analyse multivariée et les courbes de Kaplan Meier),

 les troubles neurologiques de type TMCSS (confirmés par l’analyse univariée et les courbes de Kaplan Meier),

 les antécédents de troubles de conversion (confirmés par l’analyse univariée et les courbes de Kaplan Meier),

 les évènements de vie traumatiques (confirmés par les courbes de Kaplan Meier),

 les troubles mixtes (confirmés par l’analyse univariée).

De plus, la confusion psychogène apparaît être un symptôme ayant une plus faible propension à récidiver.

Par ailleurs, les récidives, quel que soit le facteur influençant la récidive, si elles ont lieu, se déroulent préférentiellement dans les 3 premières années suivant le diagnostic de troubles dissociatifs.

En présence de l’un de ces facteurs (troubles moteurs, TMCSS, antécédents de troubles de conversion, traitement par antipsychotique et évènements de vie traumatiques), la récidive a lieu de manière plus précoce et plus fréquente qu’en l’absence de ces troubles, et ce, de manière statistiquement significative.

Il semblerait que le risque soit faible de récidive au-delà de 3 ans après le diagnostic, sur une durée d’étude de 7 ans, quel que soit le facteur pouvant influencer la récidive.

On peut déduire de notre étude, originale, par son sujet et par sa significativité, qu’après 3 ans, le risque de présenter une récidive est plus faible, les patients pourraient être considérés en « rémission » avec une prise en charge. A notre connaissance, après consultation de la littérature, c’est la première fois qu’un tel résultat est mis en évidence.

X. Critiques de l’étude

Dans le document Concept d’hystérie de conversion au XXI (Page 171-174)