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La grille d'analyse des observations (1) relève les indices qui permettront d'identifier les actes didactiques. Elle s'attache à relever l'aspect

quantitatif et qualitatif de ce qui est mis en place par l'enseignant et l'interaction de ce qui se fait, se voit et dit pendant les cours.

La grille d'analyse des observations se compose de trois parties : 1) Partie visible du dispositif ;

2) Direction, objet et niveau de l'intervention ; 3) Référence et contenu ;

(1) La grille d'analyse des observations est présentée en fin de cette annexe.

1.1. Partie visible du dispositif.

Cela concerne l'aspect tangible du dispositif mis en place par l'enseignant ou par les élèves. Cette partie prend en compte les caractéristiques concernant l'espace, le temps et les conditions matérielles indicatrices de la situation d'enseignement. Ces paramètres sont identifiés à partir de six variables qui relèvent pour chaque unité d'intervention : le lieu, le temps, la phase ou activité du ou des élèves concernés, le domaine du travail en cours et la nature du réfèrent considéré (2).

1.2. Direction, objet et niveau de l'intervention.

Cette partie permet de relever l'origine, le domaine et la fonction de l'unité d'intervention. Elle est composée de 6 variables : mode d'intervention autre que verbal, direction des échanges (émetteur, récepteur), objet de l'échange (écart, événement), domaine de l'échange (gestion, comportement ou travail), fonction de l'intervention et moyen désigné (procédé, consigne, contrainte, moyen, procédure, questionnement).

1.3. Référence et contenu.

Réservé aux contenus, le troisième volet, constitué de 5 variables, situent les domaines de référence et les savoirs mentionnés ou mis en oeuvre pendant l'unité d'intervention. Cette partie relève ce à quoi il est fait référence, la nature des contenus, leur niveau (théorique ou pratique), leur forme (nommée, abordée ou définie) et leur origine (enseignant ou élève).

(2) Les termes soulignés renvoient aux chapeaux des trois colonnes ; les termes en gras renvoient à chacune des variables de la grille.

2. UNITE D'ANALYSE.

2.1. Définition et limite de l'unité d'intervention.

Les unités d'analyse sont identifiées à partir du décryptage complet des cours et des modalités relevées pendant les observations. L'unité d'analyse que nous avons désignée unité d'intervention (Ul) est définie par la présence d'un certain nombre de variables qui permettent d'appréhender à la fois ce qui se dit, se voit et se fait. Chaque unité d'intervention est définie au minimum par la juxtaposition des cinq variables suivantes :

- les intervenants [7], [élève, enseignant, intervenant] (3) ; - le domaine de l'intervention [9] ;

- le lieu [1] ; - le temps [2] ;

- l'activité des élèves au moment de l'échange [3] ;

- De plus sont pris en compte pour les interventions d'ordre didactique ; - les conditions matérielles et le dispositif [4-5-6] ;

- l'objet de l'intervention [8] ; - la fonction de l'intervention [10] ;

- les moyens disciplinaires donnés aux élèves [11] ; - les contenus et/ou références mentionnés [12 à 16] (4).

La stabilité de l'ensemble des variables constitue le critère de l'unité d'intervention et toute modification d'un des paramètres entraine la prise en compte d'une nouvelle unité d'intervention.

Une unité d'intervention peut correspondre aussi bien à un échange de quelques mots qu'à une succession d'échanges. Elle n'est donc pas déterminée par un repère quantitatif mais de façon qualitative.

L'unité d'intervention peut correspondre à un propos continu ou au contraire à des échanges imbriqués dans un même discours.

(3) La présence de l'intervenant (artiste, technicien) est prise en compte dans la mesure où il intervient au même titre que l'enseignant.

(4) Les numéros entre parenthèses renvoient à la numérotation des colonnes de la grille.

Exemple : à propos de la réalisation d'une production plastique, les échanges entre un élève et l'enseignant portent tour à tour sur des problèmes techniques et sur la bonne compréhension de la consigne. Dans ce cas on ne notera pas la succession de ces échanges en autant d'unités d'intervention mais on les regroupera en deux unités d'intervention, en fait entrelacées, l'une portant sur la consigne, l'autre sur l'aspect technique de la réalisation.

2.2. Ce qui ne constitue pas une unité d'intervention : le hors propos.

Nous n'avons retenu que les échanges clairement identifiables, articulés au propos du cours et s'inscrivant dans la relation enseignant/enseigné. Ainsi dans les cas suivants l'échange ou la situation ne constituent pas une unité d'intervention :

Absence physique du professeur :

L'enseignant s'absente de la classe pour régler un problème avec l'administration ou s'occupe du matériel dans l'annexe.

Echange superflu :

Digression du professeur ou d'un élève dont on pourrait faire l'économie : question inutile, redondante, remarque parasite non relevée par le professeur, intervention succincte sur le comportement d'un élève glissée au milieu d'un exposé.

Echange hors cours :

L'enseignant parle à l'observateur ou à un intervenant indépendamment des élèves ou prend 10 minutes sur le cours pour gérer avec les élèves des problèmes de transport de la prochaine sortie.

Unité ininterprétable :

Le décryptage ou la formulation incomplète ne permet pas d'identifier la

nature de l'échange.

3. LIMITES DE LA GRILLE.

L'objet même de cette recherche a nécessité d'établir des outils propres à analyser des situations d'enseignement extrêmement hétérogènes au niveau des conditions matérielles et de la mise en oeuvre didactique. De ce fait, tous les paramètres observés n'ont pu être analysés, au risque d'alourdir considérablement la grille d'analyse des observations déjà complexe. Ainsi n'ont pu être pris en compte, les comportements para-linguistiques, la dynamique des écarts entre les questions et les réponses et la chronologie des phases de cours. On ne peut que regretter ces manques sachant que ces paramètres contribuent à part entière au dispositif didactique en arts plastiques et auraient permis une analyse plus fine des situations.

Les comportements paralinguistiques (mimiques, sourire ton de la voix), bien qu'ils soient particulièrement importants dans le cadre d'une discipline qui fait appel aux sens, au corps, à l'affectif n'ont pas été pris en compte.

Cependant les interventions physiques de l'enseignant (manipulation, désignation d'un objet, intervention sur un travail) ont été relevées dans la colonne des interventions autre que verbales.

L'écart, entre le niveau de la demande de l'élève ou de de l'enseignant et le niveau de la réponse apportée, n'a pas été retenu.

Exemple : à un élève posant une question concernant un procédé, l'enseignant répond par une donnée d'ordre théorique ou pose un problème, sans donner le procédé attendu. Les précédentes recherches de l'équipe arts plastiques avaient pointé la portée didactique de ces écarts faisant l'hypothèse qu'ils contribuent pour les élèves à une certaine compréhension de la discipline.

La chronologie des phases de cours, ou la succession des activités des

élèves, particulièrement pertinente en situation de cours usuel, dans la mesure

ou elle détermine des stratégies didactiques spécifiques, n'ont pu être relevées

dans la mesure où elle n'est pas toujours observable. En effet si cela est

possible en situation de cours usuel parce que l'enseignant détermine des

phases de travail et que les élèves avancent à peu près au même rythme,

l'éclatement des lieux et du rythme de travail dans les autres situations ne

permet pas à un seul observateur de prendre en considération la chronologie

des phases de travail de chaque élèves ou groupe d'élèves.

4. DICTIONNAIRE DES VARIABLES.

Les variables de la grille sont codées par les observateurs suivant des modalités définies par le groupe des chercheurs.

4.1. Partie visible du dispositif.