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Palo Alto.

CRITERE 4 Reconnaissance-Valorisation-Hiérarchie-Autorité

3.3 ANALYSE DES ENTRETIENS

3.3.6 Analyse de l’entretien du sujet 6 (cf Annexe )

Le sujet 6 anime le pôle depuis plusieurs années et voit le nombre de ses collaborateurs diminuer au fil des ans (à cause des contraintes en ETP). Malgré tout, il continue sa mission d’animation avec entrain et met tous les moyens nécessaires pour maintenir la dynamique de groupe mais regrette de ne pouvoir mener les actions qu’il souhaiterait par manque de temps et de moyens humains. Pour ce sujet les fréquences sont calculées sur un total de 1814 mots utilisés retenus à partir des 2026 mots au total.

C1- Cloisonnement/ Représentations sociales ; l20-21 ; l22-26 ; l95-103 ; l123-126 ; l130- 135 ; l183-188 (fréquence 0.23)

Le sujet évoque « …maintenant nous sommes un peu tous coincés dans notre réseau local…il manque une émulation… ». Il est totalement favorable à des retours d’expériences et des échanges de pratiques. Il regrette le temps ou cela pouvait se faire (avant la réforme de 2009). Le sujet évoque le fait que le cloisonnement entre acteurs fait qu’il y a beaucoup de projets de la part de chacun mais que personne n’est au courant.

Il est favorable totalement à l’intégration de professionnels de l’éducation routière dans les PASR mais pour le moment dans le pôle il n’y en a pas encore. Le sujet note que les contacts entre les acteurs publics et les professionnels de l’éducation routière reposent exclusivement sur des contacts volontaires personnels. Le sujet note que les auto-écoles sont très contraintes

73 par leurs obligations commerciales et que sans doute il n’y aurait pas de solutions sans changement de cette considération.

C2- Communication ; l17-20 ; l26-27 ; l44-45 ; l53-54 ; l61-69 ; l155-166 ; l170-171 ; l174 ; l179 (fréquence 0.22)

Le sujet note son « isolement ». Il relève que cela s’est accentué depuis la réforme de 2009, « … au moment ou il y avait des échanges nationaux entre tous les pôles d’animation, des séminaires…. ».

« …Peu de personnes connaissent effectivement nos missions…. » : Selon le sujet, tout est affaire de personne en matière de communication et il n’y a pas de communication organisée. « …il manque une sorte de bruit de fond permanent que diffusait auparavant l’animation du réseau….Et donc forcément un renforcement de la motivation de chacun…. ». Le sujet évoque les réunions locales qu’il est « obligé » de faire avec sa casquette de fonctionnaire de l’institution à laquelle il appartient et non en qualité de CMSR (et par conséquent transversal). Sur les deux sujets présents, l’un connaît la matrice GDE, l’autre non. Par contre aucun des deux ne connait vraiment le REMC (un seul en a entendu parler). Le sujet est certain que les coordinateurs ou les chefs de projet SR ne connaissent pas du tout l’existence du REMC. C3- Organisation ; l1-6 ; l10 ; l14-16 ; l48-51 (fréquence 0.12)

L’accumulation de tâches en raison des différentes « casquettes » portées par le sujet, l’empêchent de mener à bien sa mission de CMSR. C’est simplement le manque de temps. Le turn-over des agents dans le domaine de sécurité routière ne favorise pas l’efficacité dans le montage d’actions : « …il faut à chaque fois un temps d’adaptation…. »

C4- Reconnaissance/Valorisation/Hiérarchie/Autorité ; l27-34 ; l40-43 ; l86-91 (fréquence 0.13)

Le sujet considére que le manque de moyens accordés, en temps, en budget, montre que « …ce n’est pas une priorité pour le moment…ni nationale, ni locale…. » et que « …les PASR se sont réduits progressivement par un manque de volonté….de mettre des agents à disposition….au service de la SR… » et encore « …la réduction à ce point aujourd’hui a été vraiment destructrice en ce sens…. ». Le sujet pense que l’autorité du Préfet est déterminante dans le portage de projet. « …Ce n’est pas pour juger les personnes….c’est simplement le fonctionnement du système… ». Il pense que la présence symbolique aux cours des actions, des formations, des autorités, renforce la valeur de celles-ci auprès de tous.

74 C5- Projet/Volonté ; l36 ; l89-93 (fréquence 0.05)

« …Il manque un vrai porteur de projet… » note le sujet. Pour lui, » …le projet est un combat à mener ensemble, entre les formateurs à la conduite et les formateurs de citoyens… On doit travailler ensemble, c’est certain…». Le sujet est favorable à un partage des rôles entre acteurs publics et professionnels de l’éducation routière.

C6- Education/Formation ; l47 ; l73-82 ; l107-119 ; l139-144 ; l148-149 (fréquence 0.24) Pour le sujet, la formation « …c’est tous les jours… ». Le sujet et son équipe, même restreinte, démultiplient les actions de formation tous azimuts. Il profite des possibilités offertes pour entrer dans toutes les sphères possibles. Il s’est entouré d’un professionnel de la formation qui lui a établi une ingénierie de formation et une véritable évaluation en vue d’adapter les formations proposées. Le pôle est très axé sur l’item formation d’une manière générale.

 Conclusion

Le sujet regrette se sentir isolé et il dit «Nous sommes tous un peu coincés dans notre réseau local…Il manque une émulation…. » (C1). Le sujet considère qu’il serait très important que le groupe qu’il anime comporte des professionnels de l’éducation routière. Il pense que les échanges entre acteurs publics et professionnels de l’éducation routière reposent pour le moment sur des contacts personnels ; Il pense aussi que l’implication de ces professionnels pourrait être plus importante. Le sujet regrette un isolement trop important (C2) et l’absence d’échanges au niveau national « …par rapport au moment où il y avait des séminaires nationaux…. ». Il regrette aussi un manque de communication sur les missions des CMSR.

75 Pour lui, « …il manque une sorte de bruit de fond permanent que diffusait auparavant l’animation du réseau…. ». La matrice GDE est très partiellement connue, par contre le REMC ne l’est pas. Aucune information n’a circulé au sujet de ceux-ci.

Le sujet n’accorde pas le temps nécessaire à l’animation de groupe eu égard au temps disponible qui lui est accordé par sa hiérarchie (C3). Il pense que l’animation d’un projet est « souvent lié à une personnalité particulière ». Le sujet pense que le réseau SR manque de dynamisme par un manque de volonté politique (C4). Il est ferme sur le fait que « …il manque un vrai porteur de projet… »(C5) et que la collaboration entre acteurs publics et professionnels de l’éducation routière est « …un même combat qu’on doit mener ensemble… ». Le sujet est très axé sur la formation et notamment la formation de formateurs pour démultiplier la culture sécurité routière. Pour cela il s’est adjoint un formateur professionnel (C6).

Le sujet, qui connaît peu la matrice GDE mais pas le REMC, est très favorable à une dynamique de changement qui passerait par une communication institutionnelle organisée et surtout par un pilotage de projet national fort.