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II. CHAPITRE 2 : Présentation analytique des résultats

1. Analyse et interprétation des résultats

1.1. Comparaison population pathologique/population saine

Moyenne Note minimale Note maximale Ecart-type Population

aphasique

4,13

0 7 2,53

Population

témoin

9,88

7 10 0,59

La personne qui parmi les témoins a reçu le score de 7/10 est un monsieur âgé de 92 ans, veuf depuis plusieurs années et vivant dans le même bâtiment que ses enfants. Malgré ce résultat quelque peu effondré en comparaison avec les autres témoins, ce monsieur n’a aucune pathologie connue. Il est fortement assisté au quotidien par son entourage et sa famille dit de lui qu’il « a un mauvais caractère » et qu’il « est souvent

replié sur lui-même », ce qui pourrait expliquer ces résultats chutés pour 3 items de

l’ACPAA.

On note qu’il a besoin d’adaptations pour comprendre ce qu’on lui dit, qu’il n’utilise que sur sollicitation le canal non verbal, et enfin qu’il n’initie pas de façon autonome la communication avec autrui. Ceci peut en effet correspondre à l’hypothèse du repli sur soi, à quelqu’un qui préfère être seul et qui n’apprécie vraiment pas le dialogue avec autrui.

1.2. Comparaison inter-observateurs

Echelle ACPAA remplie par un aide-soignant :

La moyenne des scores à l’ACPAA pour la population aphasique est de 4,13/10. L’écart-type de cette série est de 2,53.

Echelle ACPAA remplie par une orthophoniste :

La moyenne des scores à l’ACPAA pour la population aphasique est de 4,33/10. L’écart-type de cette série est de 2,30.

Nous pouvons ainsi constater que les deux moyennes sont relativement proches, tout comme les écarts-types.

On en déduit alors que la différence entre la cotation par un aide-soignant et la cotation par une orthophoniste est minime.

Cette différence existe cependant, et nous verrons ci-après dans quelles mesures les façons de coter son divergentes selon les observateurs.

1.3. Analyse des items de l’échelle

Nous allons détailler dans cette partie les cotations des items pour chaque patient aphasique, à la fois faites par des aides-soignants et des orthophonistes.

Lorsque les points de vue divergent selon l’observateur, nous essaierons d’en

comprendre la raison, en analysant le profil du patient.

Sont représentés de couleur bleue les items pour lesquels les observateurs n’ont pas

Ž Mme G.M., avec une aphasie à dominante expressive

Compréhension du patient : 1

Aide-soignant et orthophoniste s’accordent à dire qu’elle a besoin d’adaptations pour comprendre le message de son interlocuteur. En effet, les phrases longues et les conversations à plusieurs par exemple sont difficilement compréhensibles même lorsqu’il s’agit d’une aphasie d’expression.

Expression du patient : 0 et 1

L’aide-soignant note que la patiente a une expression orale fortement altérée, or l’orthophoniste note qu’avec des aides, elle peut parvenir à s’exprimer. Ces aides peuvent notamment être de poser des questions fermées où la patiente n’aura qu’à répondre oui ou non, ou bien lui donner le début d’une phrase pour l’inciter à la terminer, méthodes fréquemment utilisés par les orthophonistes lors des séances de rééducation.

Possibilité de communication non verbale : 1

Aide-soignant et orthophoniste s’accordent à dire que la patiente a besoin d’être aidée pour s’exprimer de façon non verbale. En effet, un patient qui ne parvient pas à s’exprimer n’essaye pas toujours de passer par le canal non verbal, par exemple le mime ou le dessin, or ceci peut être un moyen efficace d’exprimer une idée lorsque l’expression orale est difficile. L’interlocuteur peut alors inciter l’aphasique à le faire.

Efficacité du message transmis : 1

Aide-soignant et orthophoniste s’accordent à dire que la patiente parvient à transmettre un message basique, notamment sur ses besoins vitaux ou ses émotions, données essentielles au personnel soignant pour répondre au mieux aux besoins du malade.

Comportement dans la communication : 1

Aide-soignant et orthophoniste s’accordent à dire que la patiente est dans l’échange lorsque son interlocuteur la stimule. Les difficultés de langage peuvent en effet décourager l’aphasique qui a alors besoin d’être stimulé et encouragé pour s’exprimer.

Aide-soignant : 4/10 Orthophoniste : 5/10

Remarques :

C’est une dame qui a la capacité de s’exprimer grâce au soutien de son interlocuteur. Il ne faut pas hésiter à la stimuler pour qu’elle entre dans l’échange.

Ž Mme P.A., avec une aphasie à dominante expressive

Compréhension du patient : 2 et 1

L’aide-soignant note que sa compréhension est conservée tandis que l’orthophoniste note que la patiente a besoin d’aide pour comprendre ce qu’on lui dit.

Deux hypothèses s’offrent à nous : soit la patiente comprend mieux en contexte, lorsqu’elle est en situation de repas par exemple, elle arrive à cerner les indications de son interlocuteur puisqu’elle a des repères visuels (mais ceci constitue tout de même une aide, puisqu’elle s’appuierait ici sur le contexte) ; soit la patiente aphasique semble comprendre ce qu’on lui dit parce qu’elle acquiesce, mais en vérité elle ne saisit pas complètement le message de l’interlocuteur.

Expression du patient : 1

Aide-soignant et orthophoniste s’accordent à dire que la patiente a besoin d’aide pour arriver à exprimer un message.

Possibilité de communication non verbale : 1

Aide-soignant et orthophoniste s’accordent à dire que pour passer par le mode non verbal, la patiente doit être aidée et stimulée.

Efficacité du message transmis : 1

Aide-soignant et orthophoniste s’accordent à dire que la patiente parvient au moins à exprimer ses besoins vitaux et ses émotions à ses interlocuteurs.

Comportement dans la communication : 1

Enfin, les deux observateurs notent que l’échange n’est possible qu’avec stimulation.

Aide-soignant : 6/10 Orthophoniste : 5/10

Remarques :

Il faut parfois être prudent quant à la compréhension orale d’un patient aphasique. En effet, il arrive que le patient ne comprenne que des messages simples, dans un endroit calme et lorsqu’on canalise son attention. De plus, ces patients ne sont pas toujours conscients de leurs troubles de compréhension, ce qui peut fausser la réponse qu’ils vont donner à l’interlocuteur.

Ž M. I.A., avec une aphasie de type réceptive avec jargon

Compréhension du patient : 0 et 1

L’aide-soignant note que le patient est dans l’incapacité de comprendre ce qu’on lui dit, cependant l’orthophoniste note qu’avec des aides il peut comprendre un message simple. En effet, une aphasie réceptive nécessite qu’on énonce un message clair et concis, multiplier les informations peut nuire à la compréhension. L’attention doit être canalisée avec ce type de profil aphasique.

Expression du patient : 1

Aide-soignant et orthophoniste s’accordent à dire que le patient peut s’exprimer si on lui donne les moyens de facilitations nécessaires. Comme pour la compréhension, il est important de focaliser le patient sur son discours afin d’enrayer un éventuel jargon qui serait provoqué par son défaut de feed-back auditif.

Possibilité de communication non verbale : 1

Aide-soignant et orthophoniste s’accordent à dire que le patient peut exprimer un message par le canal non verbal. En effet, les patients souffrant d’aphasie de réception sont en

général relativement expressifs par le canal corporel : gestes, mouvements,

déambulations…

Efficacité du message transmis : 1

Aide-soignant et orthophoniste s’accordent également à dire que malgré ses difficultés de compréhension et d’expression orales, le patient exprime au moins ses besoins vitaux et ses émotions dans le service.

Comportement dans la communication : 1

Aide-soignant et orthophoniste s’accordent à dire que le patient réussit à être dans l’échange lorsqu’on le stimule, et surtout comme évoqué plus haut, lorsqu’on le canalise.

Aide-soignant : 4/10 Orthophoniste : 5/10

Remarques :

L’autonomie de communication de M. I.A. dépend beaucoup de la canalisation de la part de son interlocuteur. En ce qui concerne sa compréhension orale, il faut réduire le message à l’essentiel, et obtenir une écoute attentive. Il n’est pas rare de devoir demander à un patient qui jargonne de ne pas prendre la parole pendant qu’on lui parle afin qu’il décode mieux le message.

Ž Mme G.M.J., avec une aphasie à dominante expressive

Compréhension du patient : 1

Aide-soignant et orthophoniste s’accordent à dire que la patiente peut comprendre un message si l’on utilise les adaptations nécessaires : parler lentement, ne dire que l’essentiel, être dans un environnement calme lors des échanges…

Expression du patient : 1

Aide-soignant et orthophoniste s’accordent à dire que la patiente peut exprimer un message oral lorsqu’on l’y aide, par exemple en lui donnant une phrase à terminer « vous

avez mal à/au…...? », ou en lui posant des questions fermées.

Possibilité de communication non verbale : 2 et 1

L’aide-soignant note que la patiente s’exprime très bien par le canal non verbal, et il spécifie dans les remarques qu’elle utilise la mimique pour exprimer ses douleurs. L’orthophoniste note cependant que la patiente ne parvient à utiliser ce canal que dans une moindre mesure. Même si la douleur est une sensation importante à connaître pour le bien-être du malade, cela n’est pas suffisant pour affirmer que la patiente peut effectuer une demande ou exprimer une envie de façon non verbale. Comme souligné dans l’item suivant, le message n’est pas efficace et l’interlocuteur ne saisit généralement pas ses demandes.

Efficacité du message transmis : 0

Aide-soignant et orthophoniste s’accordent à dire que la patiente ne parvient pas à exprimer une idée, un message interprétable (mises à part ses douleurs exprimées par ses mimiques, mais l’on n’est pas sûrs qu’elles soient adressées à un tiers, compte tenu de l’item qui suit sur l’initiation d’un échange).

Comportement dans communication : 0

Aide-soignant et orthophoniste s’accordent à dire que la patiente n’initie pas d’échange, elle ne communique pas d’elle-même et ce même avec de multiples stimulations.

Aide-soignant : 4/10 Orthophoniste : 3/10

Remarques :

Le profil donné par l’échelle montre que cette patiente n’est pas autonome sur le plan de la communication : elle ne semble pas vouloir initier d’échange, elle a besoin d’être aidée et stimulée aussi bien pour la compréhension que pour l’expression.

C’est une dame qui avant son hospitalisation vivait seule à domicile et bénéficiait de l’APA GIR 4 (besoin d’aides ponctuelles dans la journée pour le repas et/ou la toilette). Avec un tel profil d’autonomie de communication, il y a un risque que la patiente ne progresse pas et se replie sur elle-même. Il est important de signaler à son entourage (ses enfants et ses intervenants à domicile) ses capacités de communication en situation de stimulation, sans quoi Mme G.M.J. ne prendra pas d’initiatives pour solliciter des échanges.

Ž Mme L.M., avec une aphasie de type réceptive

Compréhension du patient : 0

Aide-soignant et orthophoniste s’accordent à dire que la patiente ne parvient pas à comprendre le message de son interlocuteur, et ce malgré les diverses aides proposées. Expression du patient : 0

Aide-soignant et orthophoniste s’accordent à dire que la patiente n’arrive pas non plus à exprimer un message interprétable, les moyens de facilitations ne fonctionnant pas pour l’instant avec elle.

Possibilité de communication non verbale : 0

Aide-soignant et orthophoniste s’accordent à dire que la compensation par le canal non verbal ne fonctionne également pas.

Efficacité du message transmis : 0

N’ayant pas de moyens de s’exprimer de façon verbale comme de façon non verbale, la patiente ne parvient effectivement pas à transmettre un message, même en ce qui concerne des besoins élémentaires comme la faim ou la soif. Les deux observateurs ont posé le même constat.

Comportement dans la communication : 0

Aide-soignant et orthophoniste s’accordent à dire que la patiente ne tente pas d’initier un échange avec son environnement.

Aide-soignant : 0/10 Orthophoniste : 0/10

Remarques :

Le profil révélé par l’échelle montre que la patiente n’est pour l’instant pas autonome sur le plan de la communication. Elle ne parvient ni à comprendre, ni à s’exprimer et ne semble pas vouloir entrer en communication avec le service.

C’est une dame veuve qui avant son hospitalisation vivait à domicile avec son fils. Il serait intéressant d’observer si une communication est possible avec celui-ci, au moins pour ce qui est du canal non verbal, qui bien souvent est un canal privilégié avec les personnes qui sont affectivement proches.

Une deuxième passation à distance serait intéressante, afin de voir s’il y a une levée de l’inhibition psycholinguistique avec le temps.

De plus, s’agissant d’un accident vasculaire cérébral de type hémorragique, la symptomatologie pourra éventuellement varier avec la résorption de l’hématome.

Ž Mme M.Y., avec une aphasie à dominante expressive

Compréhension du patient : 2

Aide-soignant et orthophoniste s’accordent à dire que la patiente comprend le message de son interlocuteur, ses réponses semblent adaptées.

Expression du patient : 1

Aide-soignant et orthophoniste s’accordent également à dire que la patiente peut s’exprimer lorsque son interlocuteur l’aide. Comme nous l’avons évoqué plus haut, les aides pour un patient ayant une aphasie d’expression sont notamment de donner le début d’une phrase induisant une réponse, de poser des questions de types fermées, de lui parler en appuyant son discours de gestes pour multiplier les indices. C’est le personnel soignant qui va repérer quels sont les moyens facilitateurs les plus efficaces, chaque personne étant différente.

Possibilité de communication non verbale : 2

Aide-soignant et orthophoniste s’accordent à dire également qu’elle est expressive par le canal non verbal. Elle peut effectuer des demandes grâce au geste et à son expression faciale.

Efficacité du message transmis : 1

Aide-soignant et orthophoniste s’accordent à dire que ce qu’elle parvient à exprimer relève au moins de ses besoins vitaux et de ses émotions.

Comportement dans la communication : 0

Enfin, les deux observateurs s’accordent à dire que même avec des stimulations, la patiente entre difficilement en communication d’elle-même.

Aide-soignant : 6/10 Orthophoniste : 6/10

Remarques :

Le profil révélé par l’échelle met en avant le fait que la patiente peut tout à fait exprimer un message basique, avec le code verbal ou non verbal et ce malgré son aphasie d’expression.

Les capacités révélées par l’échelle montrent qu’elle pourrait être plus autonome sur le plan de la communication si elle n’avait pas ce comportement vis-à-vis de son interlocuteur. En effet, ne voulant pas, ou ne pouvant pas du fait de l’inhibition psycholinguistique, initier d’échange, cela limite ses capacités en tant qu’interlocuteur autonome .C’est donc une patiente qu’il faut stimuler afin qu’elle s’émancipe, puisqu’elle en a les capacités.

Ž Mme T.M., avec une aphasie à dominante expressive

Compréhension du patient : 2 et 1

L’aide-soignant note que la compréhension de la patiente est totalement conservée, or l’orthophoniste note qu’elle comprend le message de l’interlocuteur s’il est adapté, notamment avec des aides telles que parler plus lentement et donner un message concis. Expression du patient : 0 et 1

L’aide-soignant note que la patiente ne peut s’exprimer de façon verbale. L’orthophoniste met cependant en évidence qu’avec des stimulations une expression orale est possible. Possibilité de communication non verbale : 2 et 1

L’aide-soignant note que la patiente peut tout à fait utiliser le canal non verbal et spécifie dans les remarques qu’elle utilise « l’écriture ». Néanmoins, l’orthophoniste note que la patiente peut utiliser ce canal seulement en s’appuyant sur la guidance de son interlocuteur. En effet, son écriture a tendance à être parasitée par des persévérations de lettres et le message est difficilement compréhensible.

Efficacité du message transmis : 1

Les deux observateurs s’accordent à dire que la patiente est capable de transmettre un message concernant au moins ses besoins vitaux et ses émotions, message essentiel. Comportement dans la communication : 1 et 2

Pour cet item encore, les deux observateurs n’ont pas le même point de vue. L’aide- soignant estime que la patiente entre en communication lorsqu’on la sollicite. En revanche, l’orthophoniste note qu’elle initie spontanément la communication et est justement en demande vis-à-vis de son interlocuteur. Peut-être que Mme T.M. surinvestit ses séances de rééducation, en raison de son profond désir de retrouver une expression.

Aide-soignant : 6/10 Orthophoniste : 6/10

Remarques :

Ce profil est interpellant car malgré un score total identique, l’appréciation des deux observateurs n’est pas la même. En ce qui concerne les capacités de compréhension orale, l’orthophoniste émet une réserve et estime que la patiente ne peut pas « tout » comprendre. Il faut a priori des adaptations lorsqu’on s’adresse à elle : parler lentement, avoir un discours clair et concis… Au sujet de l’expression orale, l’aide-soignant considère que la patiente n’est pas capable de parler. Cette observation est pernicieuse car si l’on estime que les aides diverses ne fonctionnent pas, on risque de les sous- utiliser. Quant aux possibilités non verbales de communication, l’orthophoniste émet également une réserve pour ce qui est de l’efficacité de ce moyen d’échange. Pour le thérapeute du langage, il faut encore stimuler ce canal qui reste encore altéré. Enfin, l’orthophoniste a observé que la patiente tente spontanément de créer des échanges, et ce malgré ses troubles d’expression et c’est un comportement auquel il faut être attentif, et qu’il faut encourager. Il faut noter que c’est une dame qui donnait, encore quelques mois avant son accident vasculaire cérébral, des conférences dans le milieu médical. L’enjeu de la récupération d’une certaine autonomie de communication est d’autant plus grand que le langage était un moyen privilégié de s’exprimer à ses yeux.

Ž Mme L.J., avec une aphasie de type réceptive

Compréhension du patient : 1

Aide-soignant et orthophoniste s’accordent à dire que la patiente peut comprendre un message si l’on utilise des moyens d’adaptation.

Expression du patient : 1

Aide-soignant et orthophoniste s’accordent également à dire que la patiente peut s’exprimer à l’aide de moyens facilitateurs de la part de l’interlocuteur.

Possibilité de communication non verbale : 1 et 2

L’aide-soignant note que la patiente peut utiliser le canal non verbal lorsqu’on l’aide à le faire. Néanmoins, l’orthophoniste estime qu’elle peut communiquer de façon non verbale de façon tout à fait autonome puisqu’elle n’a pas besoin d’être aidée par un tiers pour le faire. Il n’est en effet pas toujours évident de savoir si la personne s’est appuyée sur les aides de l’interlocuteur ou bien si elle a transmis un message de façon autonome, en effet, la frontière est mince.

Efficacité du message transmis : 2

Aide-soignant et orthophoniste s’accordent à dire que malgré ses difficultés d’expression orale, la patiente réussit à transmettre un message efficace et cohérent à son interlocuteur. Comportement dans la communication : 2

Aide-soignant et orthophoniste s’accordent également à dire que la patiente initie spontanément l’échange, et ce sans nécessiter de sollicitation de la part du personnel soignant.

Aide-soignant : 7/10 Orthophoniste : 8/10

Remarques :

Cette patiente fait partie des plus hauts scores en autonomie de communication. On peut remarquer que les deux derniers items, efficacité du message transmis et comportement dans la communication, ont tous deux une note maximale, ces notions paraissent donc importantes pour l’autonomie.

Un patient qui réussit spontanément à transmettre un message jouit de fait d’une autonomie de communication convenable pour être au cœur d’un échange constructif. En effet, la patiente peut interpeller une personne et lui exprimer ses besoins vitaux et émotions, mais aussi quelques-unes de ses pensées.

Ž M. D.M., avec une aphasie de type réceptive + jargonaphasie

Compréhension du patient : 0

Aide-soignant et orthophoniste s’accordent à dire que le patient ne parvient pas à comprendre le message de son interlocuteur, et ce malgré les aides mises en place.

Expression du patient : 0

Aide-soignant et orthophoniste s’accordent également à dire que le patient ne peut pour l’instant pas s’exprimer de façon orale.

Possibilité de communication non verbale : 0

L’utilisation de ce canal de communication n’est pas possible selon les deux observateurs. Efficacité du message transmis : 0

Au vu des données précédentes, il semble cohérent que le patient ne parvienne pas non