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l’analyse géostatistique

DEPARTEMENT NO_ETUDE

III.4.5 Analyse des morphologies dunaires

Rides dunaires

Afin de décrire les morphologies des rides dunaires, on s’est appuyé sur les photographies aériennes en noir et blanc des missions IGN de 1950 (1/25000), ainsi que sur les images satellitales GoogleEarth et IGN (Geoportail). Le choix de ces trois sup- ports différents permet une couverture optimale des zones dans lesquelles des rides sont présentes. Celles-ci, visibles grâce aux variations d’humidité au sol, apparaissent de façon variable selon l’année ou la saison (Fig. III.14).

L’ensemble des photos a été projeté dans le logiciel ArcGis (Version 9.3). Nous avons par la suite pro- cédé par les étapes suivantes :

i. identification des morphologies principales selon la terminologie employée par McKee (1979) ;

ii. description des morphologies principales le long de bandes E – W. Cette direction a été choisie car elle permet d’illustrer les princi- paux chagements de morphologie dunaire ; iii. subdivision de chaque bande en plusieurs

unités, caractérisées chacune par une mor- phologie dominante ;

iv. réalisation d’une carte géomorphologique se basant sur l’étude de la distribution et l’organisation spatiale des unités morpho- logiques identifiées.

Les problèmes inhérents à la discrétisation des dunes en tant qu’objets sont résumés par Hugenholtz et al. (2012). Comme cet auteur le signale, si dans le cas de dunes isolées la délimitation du début et de la fin d’une dune est relativement simple, ce n’est pas le cas lorsqu’on étudie des édifices complexes ou des formes dunaires liées entre elles (Fig.III.15). Or, dans notre aire d’étude, la plupart des rides dunaires ne sont pas isolées. De plus, les supports dont nous disposons ne permettent pas de d’at- teindre une résolution satisfaisante pour délimiter précisément les contours de nos formes dunaires. La discrétisation des crêtes est elle aussi exposée à une certaine subjectivité. Il nous semble cependant que cette dernière soit moindre pour les contours. 1 Km

1 Km a

b

Fig. III.14 : Exemple de différence de visibilité des rides dunaires selon la saison de couverture dans deux images Google Earth prises sur le même secteur. A) Couver- ture aérienne 28/07/2012 ; B) Couverture aérienne

23/03/2011. Fig. III.15 : Exemple du problème de subjectivité dans la définition des limites d’édifices dunaires. Il n’est pas possible ici de déterminer visuellement laquelle des deux interprétations présentées est correcte. D’après Hugen- holz et al. (2012)

III.4 : Méthode

En effet, plusieurs travaux ont montré qu’il est pos- sible de quantifier et analyser statistiquement les morphologies dunaires et d’obtenir des résultats cohérents (Beveridge et al., 2006 ; Derickson et al., 2008 ; Ewing et al., 2006). La méthodologie développée par Ewing et al. (2006) propose d’étu- dier la structure des champs dunaires à partir d’une analyse statistique fondée sur l’espacement entre les dunes (distance entre deux crêtes dunaires succes- sives), la longueur des crêtes, la densité des imper- fections (defects) et l’orientation des crêtes. Cette méthode est appliquée dans une zone actuellement désertique où les édifices dunaires, en vue satelli- taire ou aérienne, sont visibles sur des grandes sur- faces grâce à une faible couverture végétale. Dans la mesure où la végétation est beaucoup plus déve- loppée dans notre zone d’étude et masque partiel- lement les morphologies dunaires, il a été décidé de n’étudier que l’orientation des crêtes dunaires. Nous

avons considéré que, même si une crête n’était pas visible sur toute sa longueur, son orientation per- mettait de déduire la direction de progression de la dune, les morphologies visibles dans notre aire géo- graphique étant typique de vents unidirectionnels. Pour le calcul de l’orientation des dunes, nous avons suivi l’approche de Ewing et al. (2006) : 1) incorporation des photos aériennes/images satel- lites sur ArcGis ; 2) identification et dessin des crêtes dunaires sur les images ; 3) projection des orientations sur des histogrammes circulaires. En accord avec Beveridge et al. (2006), pour les rides à allure barkanoïde, l’orientation a été mesurée le long d’une ligne droite parallèle à la direction géné- rale de la crête (Fig. III.16).

0 500m crest or ientation 500 m orientation crête

a

b

¯

Fig. III.16 : A) Calcul de l’orientation des crêtes dunaires à partir d’images satellites. Modifié d’après Beveridge et al. (2006) ; B) Exemple de calcul de l’orientation des rides dunaires du Plateau Girondin.

Dunes Paraboliques

La majorité des édifices dunaires paraboliques continentaux a été cartographiée par le BRGM lors de la réalisation de la couverture géologique à l’échelle 1/50000 du Bassin Aquitain. La position et le contour des dunes ont été établis lors de ces cam- pagnes à partir de l’observation des photographies aériennes des différentes missions IGN (Capdeville, Dubreuilh, 1994). Nous avons considéré comme correct le contour défini lors de ces travaux. Par- tant de ce constat nous avons tout d’abord digita- lisé, grâce au logiciel ArcGis, l’ensemble des dunes paraboliques continentales cartographiées. La des- cription des differents morphologies observées a été faite en suivant la terminologie employée par Pye et Tsoar (2009). Une table attributaire a été construite afin de renseigner la direction d’accroissement des dunes qui permet d’extrapoler la direction des vents nourriciers. La direction d’accroissement est définie ici comme la bissectrice de l’angle entre les deux bras de la dune (Fig. III.17a-b).

Dunes paraboliques coalescentes Dune parabolique allongée

direction accroissement

Direction accroissement a

b

Fig. III.17 : Détermination de la direction d’accroisse- ment d’une dune parabolique allongée (a) et de dunes paraboliques coalescentes (b).

III.5 : Résultats

III.5 : Résultats

III.5.1 Variabilité des faciès granulomé-