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2.3 Mesures et observations

3.1.1 Analyse de champs moyens

La figure 3.1 pr´esente les champs de courants et de vorticit´e moyenn´es sur 150 m pour toute la dur´ee de la simulation. Elle permet de visualiser la trajectoire moyenne du CN et son intensit´e, et de valider l’imbrication de GLAZUR64 dans MED12. Les deux simulations pr´esentent un CN moyen g´en´eralement semblable, s’´ecoulant le long du talus d’Est en Ouest au travers du domaine

Figure 3.1 – En haut : Champs de vitesse moyens sur 2007 et 2008 (en m/s), moyenn´e sur 150 m pour GLAZUR64 (droite) et MED12 (gauche). En bas : Champs de vorticit´e relative moyenne en s−1 sur 2007 et 2008, moyenn´ee sur 150 m pour GLAZUR64 (droite) et MED12 (gauche). Le domaine de GLAZUR64 est encadr´e en noir. Les sections en rouge (panneau sup´erieur) montrent l’emplacement des coupes verticales pr´esent´ees en figure 3.4.

de GLAZUR64, avec une vitesse moyenne allant de 0.3 `a 0.35 m/s (Fig. 3.1). Les champs de vorticit´e montrent une trace du CN bien identifi´ee dans les deux simulations, avec classiquement une bande de vorticit´e positive de l’ordre de 0, 1.10−4 s−1 sur le bord Sud du courant, associ´ee `a une bande de vorticit´e n´egative sur le bord Nord d’intensit´e ´equivalente. Les fronts de vorticit´e sont plus marqu´es dans GLAZUR64, que ce soit le long du CN ou sur le plateau.

Le CN entre par la fronti`ere Est du domaine de GLAZUR64, et s’´ecoule ensuite le long de la Cˆote d’Azur avant d’acc´el´erer en approchant des ˆıles d’Hy`eres, l`a o`u la cˆote change d’orienta-tion. Le courant simul´e par MED12 ralentit alors puis s’´ecoule en direction de l’Ouest jusqu’au milieu du talus du Golfe du Lion, avant de tourner vers le Sud (Fig. 3.1). Dans la configuration `

a plus haute-r´esolution, le courant remonte l´eg`erement vers le Nord apr`es avoir franchi la r´egion Toulonnaise, en suivant la bathym´etrie. Il sort ensuite du domaine de GLAZUR64 en restant plus proche des cˆotes que dans MED12. La trace du courant est plus marqu´ee dans GLAZUR64 en terme de vorticit´e le long du plateau du Golfe du Lion (Fig. 3.1). On remarque d’ailleurs la pr´esence de noyaux de vorticit´e positive le long du talus dans GLAZUR64, qui ne sont pas pr´esents dans MED12. Ils peuvent ˆetre attribu´es `a une activit´e m´eso-´echelle prenant place r´

e-Figure 3.2 – Coupes verticales du CN (moyenne sur la p´eriode d’´etude), en m/s pour MED12 (gauche) et GLAZUR64 (droite) `a A) la fronti`ere Est (7.97E), B) en arrivant sur la r´egion Toulon-naise (6.297E), C) `a l’entr´ee du Golfe du Lion (5.8E), D) le long du talus (5E) et E) `a la sortie du Golfe du Lion (41.26N). La position de ces sections est marqu´ee sur la figure 3.1. Les isopycnes 28.3, 28.6 et 28.9 sont marqu´ees. Les sections sont exprim´ees en fonction de la distance au trait de cˆote.

guli`erement le long du talus, de type intrusions du courant ou g´en´eration de tourbillons dus `a la propagation de m´eandres le long du courant [Flexas et al., 2002].

Le CN qui p´en`etre `a travers la fronti`ere Est de GLAZUR64 est un courant large et peu profond (40 km sur une profondeur d’approximativement 150 m), avec une vitesse moyenne sur 2 ans de 0.25 m/s (Fig. 3.2, panneau A). On observe en aval un ajustement du champs de masse `

a la grille de GLAZUR64, assorti d’une acc´el´eration de la veine de courant. Les simulations commencent ainsi `a pr´esenter des diff´erences au large de Toulon (Fig. 3.2, panneau B). Bien que dans les deux cas on observe une acc´el´eration du courant, la veine n’a pas la mˆeme forme. Le CN reproduit par MED12 est un peu moins large qu’`a la fronti`ere Est et s’est l´eg`erement approfondi : il atteint 200 m avec une veine centr´ee `a 40 km des cˆotes. Le courant simul´e par GLAZUR64 s’est quant `a lui resserr´e et approch´e de la cˆote (25 km), se collant au talus. Il est asym´etrique, pr´esentant une forte pente sur son bord Nord, associ´ee `a une plong´ee des isopycnes. Ce comportement est confirm´e par l’´etude des champs de vorticit´e associ´es, qui montrent une bande de vorticit´e n´egative plus ´etroite mais d’intensit´e plus forte que la bande associ´ee d’inten-sit´e positive (Fig. 3.1). C’est l’endroit du domaine o`u le CN pr´esente les fronts de vorticit´e les plus importants. Cela est dˆu au changement d’orientation de la cˆote, qui induit une acc´el´eration et un changement de direction du courant.

Bien qu’ayant reproduit une veine de courant diff´erente au large de Toulon, les deux si-mulations pr´esentent les mˆemes caract´eristiques le long du plateau du Golfe du Lion : il est syst´ematiquement plus ´etroit, asym´etrique et rapproch´e du talus dans GLAZUR64 que dans MED12, mais avec une intensit´e et une profondeur semblables (Fig. 3.2, panneaux C `a E). On remarque le rˆole de barri`ere du talus, le long duquel s’´ecoule le courant sans y p´en´etrer. Les vitesses y sont plus faibles que dans la r´egion toulonnaise, surtout au centre du Golfe, o`u la vitesse moyenne atteint `a peine 0.2 m/s (Fig. 3.2, panneau D). `A cet endroit, la veine de courant est ´egalement tr`es large (60 km dans MED12 et 50 km dans GLAZUR64). Il s’agit en fait d’une zone o`u le guidage bathym´etrique du CN est tr`es souvent perturb´e par le passage de m´eandres qui peuvent mener `a des intrusions du courant sur le plateau, au contraire de la cˆote d’Azur, o`u la quasi-absence de plateau limite les extensions du courant vers la cˆote. La position de la veine de courant moyenne y est ainsi moins marqu´ee que dans les r´egions o`u le plateau continental est r´eduit.