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Analyse complémentaire sur l’étude 2 : effet de la gêne occasionnée par le changement de texture

Fluency effect on remembering: The interplay of retrieval settings and reconstructive processes

Etude 3 : absence de processus de reconstruction des items cibles lors de la reconnaissance Cette expérience utilise le même environnement entre l’apprentissage et la reconnaissance

E. Analyse et étude complémentaires

E.1. Analyse complémentaire sur l’étude 2 : effet de la gêne occasionnée par le changement de texture

Objectif

Un entretien a été effectué en fin d’expérience auprès des participants de l’étude 2. Lors de cet entretien, nous avons observé des comportements différents face au changement d’environnement entre l’apprentissage et la reconnaissance. Certains participants étaient gênés par le changement d‘environnement, ils avaient alors mis en place un processus de reconstruction pour pouvoir reconnaître les trajets présentés lors de la phase test. À l’inverse, d’autres participants n’étaient absolument pas gênés pas le changement d’environnement et n’avaient pas besoin de se référer à l’environnement initial pour reconnaître les trajets. Si l’effet de la fluence sur l’augmentation des réponses R lors de la première présentation des items est dû à la présence d’un processus de reconstruction, alors cet effet devrait surtout s’observer sur les participants ayant mis en place en processus de reconstruction lors de la reconnaissance.

Méthode

Lors de l’entretien post-expérience, une question portait sur la gêne que les participants avaient ressentie face au changement d’environnement entre l’apprentissage et le test. La réponse à cette question a permis de classer les participants en trois catégories différentes. Cependant, étant donné que les changements environnementaux étaient différents entre les conditions d’environnements A et B, la catégorisation de ces deux groupes de participants s’est effectuée différemment.

Catégorisation des participants dans la condition Environnement A :

Dans la condition Environnement A (grand environnement inconnu avec des taches d’encre sur les éléments), le changement portait sur la texture des éléments dispersés dans l’environnement. Par conséquent, la gêne ressentie face au changement d’environnement dépendait essentiellement du fait que les participants avaient été attentifs ou non aux textures lors de l’apprentissage. La catégorisation des participants s’est donc effectuée par rapport à la

gêne ressentie et en fonction de l’attention portée aux textures des éléments lors de l’apprentissage.

- Niveau 1 (gêne nulle) : dans un premier groupe, les participant (n = 5) n’ont pas été attentifs aux taches d’encre présentes sur les éléments de l’environnement lors de l’apprentissage. Ils faisaient d’avantage attention aux positions et aux configurations générales d’éléments. Par la suite, ils n’ont pas été gênés par le changement d’environnement pour reconnaître les trajets.

- Niveau 2 (gêne modérée) : un second groupe de participants (n = 12) a peu/pas pris en compte les taches d’encre à l’apprentissage mais a été gêné pour effectuer la tâche de reconnaissance au début de la phase test. Ces participants se sont progressivement adaptés au changement d’environnement et n’ont plus cherché à reconstituer les taches d’encres dès le milieu/fin de la phase test.

- Niveau 3 (gêne forte) : un troisième groupe de participants (n = 14) s’est concentré sur les taches d’encre à l’apprentissage et a donc été perturbé pour effectuer la tâche de reconnaissance. Ces participants ont indiqué avoir pu visualiser les taches d’encre encodées initialement pour effectuer la tâche de reconnaissance.

Catégorisation des participants dans la condition d’environnement B :

Dans la condition d’environnement B (environnement familier de type arène), le changement portait sur l’aspect global de l’environnement puisque les éléments de frontière changeaient d’apparence (ils apparaissaient en noir et blanc sans les détails) mais pas d’identité. Par rapport à l’environnement A, les éléments avaient une identité bien marquée pour les participants qui connaissaient cet environnement pour y passer quotidiennement. L’absence de changement d’identité des éléments et le fait qu’ils soient connus ont fait que beaucoup de participants ont utilisé une stratégie de verbalisation face au changement d’environnement pour effectuer la reconnaissance. Cette stratégie semble avoir diminué la gêne ressentie. La répartition des participants entre les trois niveaux de gêne est donc très inégale, la grande majorité des participants ayant ressenti une gêne modérée face au changement d’environnement (gêne faible = 7 participants, gêne modérée = 21 participants, gêne forte = 3 participants).

Face à l’inégalité de la répartition des participants dans la condition d’environnement B, nous avons conduit l’analyse supplémentaire sur le niveau de gêne ressenti comme facteur inter-sujet avec uniquement les participants de la condition d’environnement A.

Hypothèses sous-tendant l’analyse complémentaire

Si la présence d’un processus de reconstruction est responsable de l’effet de la fluence MJE sur l’augmentation des réponses R trouvée lors de la première présentation, alors le niveau de gêne des participants devrait influencer l’effet d’interaction Fluence*Réponses RK observé lors de la première présentation des items. En revanche, comme le processus de reconstruction n’est pas censé influencer l’effet Fluence*Réponses RK observé lors de la seconde présentation, le niveau de gêne ressenti ne devrait pas influencer cet effet.

Pour tester ces hypothèses, une ANOVA mixte a été effectuée avec comme facteurs intra-sujets, le statut des items, l’ordre de présentation, la fluence et les réponses RK, et comme facteur inter-sujet, le niveau de gêne ressenti.

Résultats

On ne trouve aucun effet principal du Niveau de gêne ressenti (F<1). Le niveau de gêne

interagit uniquement avec l’interaction Ordre de présentation*Fluence*Réponses RK, F(2,

28) = 5,37 ; p <.05 ; ƞ2

p = 0.28. Aucune autre interaction n’est significative. Cette interaction

triple indique que l’effet obtenu dans l’étude 2 sur la modulation, par la répétition des items, de l’interaction Fluence*Réponses RK semble être à son tour modulé par le niveau de gêne des participants comme nous en faisions l’hypothèse.

Afin de spécifier cette interaction, nous avons testé séparément l’interaction Gêne*Fluence*Réponses RK lors de la première présentation et lors de la seconde présentation des items. On trouve une interaction Gêne*Fluence*Réponses RK significative

lors de la première présentation des items, F(2, 28) = 4,80 ; p <.05 ; ƞ2p = 0.26 (cf. Figure 9).

Cette interaction n’est pas significative lors de la seconde présentation des items, F(2, 28) =

1,62 ; p = .21 ; ƞ2p = 0.10. Ces résultats indiquent que le niveau de gêne ressenti influence

bien l’interaction Fluence* Réponses RK lors de la première présentation des items (quand un processus de reconstruction intervient) alors qu’il n’influence pas cet effet lorsque les items sont répétés (quand le processus de reconstruction est absent ou minimisé).

Afin d’évaluer le sens de l’interaction Gêne*Fluence*Réponses RK obtenue lors de la première présentation des items, une analyse par contraste a été réalisée sur l’effet d’interaction Fluence*Réponses RK en fonction du Niveau de gêne ressenti. Concernant les

participants avec une gêne nulle, on ne trouve aucune interaction Fluence*Réponses RK, F(1,

28) = 2,54 ; p = .12. En revanche, on trouve des interactions Fluence*Réponses RK

et pour les participants ayant ressenti une gêne importante, F(1, 28) = 10,34 ; p < .01 (cf. Figure 9).

En résumé, ces résultats indiquent que le niveau de gêne ressenti par les participants semble influencer l’effet de la fluence sur les attributions de réponses R lors de la première présentation des items. Le niveau de gêne ressenti pouvant potentiellement avoir une influence sur la mise en œuvre d’un processus de reconstruction lors de la reconnaissance, le fait que cette variable ait un effet sur l’interaction entre la fluence et les réponses RK est en accord avec la proposition selon laquelle cette interaction serait sous-tendue par la présence d’un processus de reconstruction.

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E.2. Etude 4 : Effet de la fluence de mise à jour égocentrée lors d’une reconstruction

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