• Aucun résultat trouvé

A cause du trouble, l’enfant présentera des difficultés en classe. Des aménagements pédagogiques permettront à l’enfant de progresser à son rythme et de ne pas être mis en difficulté inutilement. Divers aménagements sont envisagés selon différentes sources.

Les aménagements proposés par l’INS HEA (Institut d’enseignement supérieur et de recherche – Handicaps et besoins éducatifs particuliers – (Puig, 2016)) concernent le dénombrement, le traitement des nombres, les calculs et l’évaluation.

Pour les activités de dénombrement, il est intéressant de donner des objets manipulables à dénombrer au lieu d’images d’objets sur un polycopié. Une frise numérique peut aussi être mise à disposition de l’élève afin de l’aider à dénombrer, en faisant correspondre les objets sur celle-ci.

A propos du traitement numérique, la mise à disposition de tableaux présentant les nombres écrits en chiffres et en lettres permettra à l’élève d’établir des correspondances entre les deux formes de représentation. On peut aussi mettre en place un code couleur pour mettre en valeur les centaines, les dizaines et les unités et faciliter la compréhension de la notation positionnelle. Il est inutile de proposer des dictées de nombres qui mettraient l’enfant en échec, à moins que des aides soient proposées. La compréhension des erreurs est elle-aussi à privilégier, et notamment la différenciation entre erreurs de calcul et erreurs d’écriture des nombres.

Concernant le calcul, il ne faut pas empêcher l’élève de compter sur ses doigts, même à l’âge où ses camarades ne le font plus, car cela peut l’aider. Il est, de plus, préconisé de proposer à l’enfant de manipuler du matériel concret, ce qui l’aidera à s’approprier les opérations. On peut aussi se servir du code couleur lorsque l’on pose les opérations pour aider à visualiser la procédure de résolution. Les tables de multiplication et autres tables que l’enfant n’arrive pas à mémoriser pourront être mises à sa disposition pour lui permettre de réaliser tout de même les exercices. L’utilisation de la calculatrice est également un moyen de compensation bénéfique.

40 puissent être mis en valeur. Il est possible de proposer un plus petit nombre d’exercices et de donner à l’enfant des objets à manipuler et des aide-mémoire.

I. Poulet propose, elle-aussi, différents aménagements pédagogiques en fonction des activités mathématiques (Baratault & Poulet, 2013).

Concernant la numération, l’utilisation de tableaux de nombres et d’une frise numérique permet de préférer la désignation à la dénomination, ce qui diminue le nombre d’erreurs. Fournir un tableau à colonnes pour les unités, dizaines, centaines, unités de mille… est également une aide intéressante pour bien différencier le rôle de chaque chiffre dans la chaîne sonore. Ecrire les calculs et favoriser des calculs simples permet de contourner les difficultés en mémoire de travail. L’utilisation de la calculatrice est elle-aussi à préconiser et des aide-mémoire pour les tables sont un bon support.

Pour l’apprentissage des opérations, divers outils peuvent être utilisés. Le choix de trois couleurs pour les unités, les dizaines et les centaines permettra à l’enfant de mieux les distinguer. Un matériel manipulable est également un bon moyen d’aider l’élève. Passer par la verbalisation est une autre manière de privilégier un bon apprentissage. Des grilles peuvent être utilisées comme support de réalisation des opérations. Le logiciel Posop (Béville, 2008) est aussi un support qu’il est possible de mettre en place.

A propos de la résolution de problèmes, la formulation de l’énoncé est primordiale. En effet, la réussite du problème dépendra tout particulièrement de la bonne ou mauvaise compréhension de celui-ci. Il est donc intéressant de présenter des phrases simples, de mettre en valeur les mots importants tels que les connecteurs logiques ou les informations temporelles, d’ajouter des schémas, des tableaux pour mieux visualiser la situation. Ces supports peuvent être directement proposés, ou on peut apprendre à l’enfant à réaliser ce repérage. L’utilisation de schémas est particulièrement préconisée auprès des enfants présentant des difficultés langagières en plus des difficultés en mathématiques. Dans le cas d’autres troubles associés, tels que la dyspraxie, les schémas ne sont pas toujours indiqués, le récit oral du problème sera un meilleur appui pour la compréhension. Les problèmes peuvent aussi être facilités par une aide dans la programmation des étapes de résolution et dans la formulation et l’utilisation des symboles mathématiques.

41 Le mémoire de D. Dominguez met également en avant les aménagements pédagogiques intéressants à mettre en place en cas de TSAM (Dominguez, 2013). Plusieurs éléments déjà cités sont proposés. Cette source supplémentaire permet toutefois d’insister sur la nécessité de privilégier des énoncés courts et présentés à l’oral, ou avec des schémas, afin de s’assurer qu’ils soient bien compris. L’apport de l’utilisation de supports visuels aidants tels que le papier quadrillé pour la pose des opérations, ou des points de repère sur le matériel géométrique (règle, équerre et rapporteur) est également souligné.

Selon A. Pouhet, on peut proposer des aides différentes en fonction du type de difficultés entraînant les mauvais résultats en mathématiques. En cas de difficultés linguistiques, le recours au support visuel est à privilégier. Lorsque les difficultés concernent le domaine visuo-spatial, la formulation verbale et l’aide au repérage sur la feuille seront à envisager. Si les difficultés sont mnésiques, la mise à disposition de la calculatrice et des tables sera adaptée. Quant aux difficultés d’attention, elles pourront être contrecarrées en supprimant le maximum de distracteurs, en demandant de réaliser une seule tâche à la fois et en séquençant les exercices (Pouhet, 2011).

Selon le mémoire de S. Grisard qui réalise un état des lieux des aménagements scolaires mis en place pour les élèves avec un TSAM (Grisard, Dei Cas, & Chastan, 2012), ceux les plus courants sont :

- La mise à disposition des tables d’addition et de multiplication. - La reformulation des énoncés.

- La mise à disposition de matériel de manipulation. - La présence d’une AVS.

Par ailleurs, d’autres aménagements sont mentionnés et sont jugés plus ou moins pertinents par les professionnels interrogés, à proposer en fonction des élèves. Ce sont :

- Les tableaux d’aide à la pose des opérations. - La calculatrice.

- Des logiciels.

- Des schémas pour les problèmes.

- Des exercices et/ou des cours du niveau inférieur. - La réduction des exigences.

42 - La prise en compte uniquement du raisonnement et non du résultat.

Concernant les examens, l’aménagement le plus fréquemment mis en place est le tiers-temps. Les autres aménagements envisageables lors des évaluations sont un secrétaire-lecteur qui reformule la consigne, des logiciels, une évaluation en situation avec mise à disposition de matériel de manipulation et la mise à disposition des formules mathématiques.

Ainsi, divers aménagements sont susceptibles d’être mis en place afin de faciliter la compréhension des notions en mathématiques aux enfants présentant un TSAM.

III- Les brochures d'information à propos de ce trouble

Documents relatifs