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Amélioration de l’approvisionnement

Internet a amélioré et rendu possible le remaniement du processus d’approvisionnement dans nombre d’entreprises. Par voie d’automatisation des processus d’achat grâce à Internet, les entreprises ont réduit les coûts des transactions d’acquisition, raccourci le cycle d’achat et accru le contrôle. On estime que la valeur moyenne d’une transaction d’achat manuelle peut être réduite de plus de 100 $ à moins de 10 $ par voie d’automatisation. Cette même automatisation peut servir à contrôler les dépenses imprévisibles ou non autorisées. Internet permet la

transmission instantanée des appels d’offres, l’accès rapide aux sources disponibles et des réponses diligentes.

La division Éclairage de GE a commencé à effectuer des achats en ligne en 1996. Le processus qui durait sept jours auparavant a été réduit aujourd’hui à deux heures. Les coûts de

main-d’œuvre reliés aux approvisionnements ont diminué de 30 %, 60 % du personnel

d’acquisition chargé des travaux administratifs étant redéployé dans des activités stratégiques. Le traitement électronique de tous les documents et transactions du début à la fin permet la

réduction des erreurs qui nécessitaient le retraitement de 25 % des bons de commande dans le passé. Le total du cycle d’acquisition depuis la mise en évidence du fournisseur jusqu’à l’attribution du contrat est passé d’entre 18 et 23 jours à entre neuf et onze jours.

Le processus d’acquisition sur Internet réduit également le coût des produits eux-mêmes. Internet facilite l’approvisionnement à l’échelle mondiale et accroît la base de fournisseurs. Éclairage GE envoie désormais instantanément ses demandes de propositions dans le monde entier et les coûts des matériaux ont diminué de 5 % à 20 % grâce à l’élargissement de la base de fournisseurs en ligne. En février 1997 seulement, GE a trouvé sept nouveaux fournisseurs, dont l’un offre un coût inférieur de 20 %. Puisque Éclairage GE a créé son propre site d’acquisition, les entreprises peuvent également participer à des marchés horizontaux ou verticaux (bourses) où des acheteurs et des vendeurs multiples achètent et vendent des produits.

Les fournisseurs de services de logistique comme les entreprises de transport sont des fournisseurs importants, tout comme les fournisseurs de biens matériels. Le processus d’acquisition des services de transport peut être automatisé ou mieux contrôlé grâce à l’automatisation des achats sur Internet ou approvisionnement électronique. Les sociétés de transport qui n’ont pas accès à Internet ne peuvent accéder aux clients qui utilisent Internet pour trouver des fournisseurs de services de transport et faire des transactions. Les expéditeurs importants recherchent l’automatisation des achats simplement pour rationaliser et réduire le coût des transactions d’achat fréquentes. Selon une enquête de Morgan Stanley Dean Witter

(MSDW) auprès des expéditeurs américains, les transactions manuelles avec des fournisseurs de services de transport de marchandises, qui incluent les communications en personne, par

téléphone, par télécopieur et par courrier régulier, diminueront de 67 % à l’heure actuelle à seulement 31 % au cours des deux prochaines années (Valentine, 2001).

Les entreprises peuvent créer leur propre site d’achats ou participer à des marchés horizontaux ou verticaux (bourses) où des acheteurs et des vendeurs multiples achètent et vendent des produits. Les deux stratégies offriront des possibilités de regrouper ou de coordonner des commandes pour réduire les frais de transport et de logistique. À l’échelon interne, les commandes peuvent être regroupées et passées stratégiquement en utilisant la technologie de l’information pour réunir et actualiser l’information sur les capacités et le rendement des

fournisseurs, et pour utiliser ces données pour regrouper les commandes auprès des fournisseurs les plus efficaces. Le regroupement sera intensifié par la mise en commun du pouvoir d’achat des consortiums rendu possible par Internet. Pour les transports, cela signifie la hausse des pressions exercées sur les marges bénéficiaires. À titre de répercussion indirecte, la technologie Internet encourage la collaboration entre les membres de la bourse d’achats, permettant à celle-ci de regrouper plus efficacement les commandes pour constituer de grosses commandes avec un délai et un degré de certitude accrus ou de coordonner les mouvements pour intensifier l’utilisation des véhicules. Cela permet l’utilisation plus efficace des actifs des fournisseurs de services de

transport.

Internet facilite l’approvisionnement à l’échelon mondial auprès d’une base de fournisseurs en ligne élargie. Cet élargissement de la portée géographique de l’approvisionnement s’est traduit par une augmentation de la demande de mouvements de transport longue distance et

transfrontaliers. Parallèlement, les expéditeurs pourront chercher à tirer profit de leur pouvoir d’achat et à réduire les coûts de transport par voie de réduction du nombre de fournisseurs. Les expéditeurs rechercheront des transporteurs qui offrent un service multimodal et international.

L’approvisionnement électronique et l’utilisation de bourses d’échange électroniques entraînent tous deux un renforcement de la concurrence basée sur les prix au sein de la chaîne

d’approvisionnement, ce qui pousse à leur tour les fournisseurs, dont fournisseurs de services de transport, à réduire leurs marges bénéficiaires et à travailler plus fort pour réduire les coûts.

Sur nombre de bourses électroniques verticales ou sites de vente en ligne privés, une liste choisie de transporteurs ou de fournisseurs de logistique de tiers est intégrée au site commercial en étant automatiquement reliée aux transactions. Par exemple, lors de l’achat d’un produit auprès d’un détaillant en ligne, les options d’expédition sont présélectionnées et les coûts affichés. L’acheteur a peu de latitude en ce qui a trait au choix d’un autre mode de transport et il n’existe aucun transporteur concurrent à court terme même s’il existe toujours des possibilités qu’un nouveau transporteur supplante le « transporteur de prédilection » existant. Sur certains sites, le coût total de l’achat et du transport d’un produit à la livraison est indiqué, l’acheteur étant en mesure de choisir une option de transport précise. Schneider Logistics Inc. (SLI) a constitué une alliance stratégique avec des sites commerciaux sur Internet, comme PlasticsNet.com et iMark.com. Le partenariat fait de SLI la division de la logistique de ces entreprises virtuelles. Lorsqu’un consommateur clique sur le lien « livrer maintenant », la responsabilité de la livraison de la commande est transférée immédiatement à SLI. Le client reçoit un tarif de transport de point à point en temps réel pour des options d’expédition multiples, qui est calculé en fonction des temps de transport et des caractéristiques d’expédition demandés. Ceux qui exploitent le marché

Internet n’ont pas à télécharger l’information puis à soumissionner sur le chargement, étant donné que SLI est responsable de l’ensemble du processus, depuis l’organisation des horaires d’expédition et du mode de livraison jusqu’à l’offre d’un suivi en ligne.

Dans le secteur du transport longue distance, Internet a pour autre avantage de faciliter les opérations de troc des biens dont le coût du transport est élevé (comme le papier ou l’acier). Une entreprise de Californie peut chercher à acheter du papier à un fournisseur québécois alors qu’une entreprise new-yorkaise peut chercher à acheter le même type de papier auprès d’un fournisseur de la Colombie-Britannique. S’il est possible de permuter les acheteurs, plutôt que de livrer deux fois à travers le continent, le résultat net consistera en deux voyages relativement courts. Paperexchange.com encourage exactement ce type de gain d’efficacité. Les bourses

commerciales de produits peuvent être reliées à des bourses de transports pour contribuer à maximiser l’efficacité des deux systèmes.