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L'aide-mémoire n'y était plus : j'ai dû le prendre avec moi

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LETTRES DE LA PRISON

4. L'aide-mémoire n'y était plus : j'ai dû le prendre avec moi

Les cerises m'ont été très utiles, bien que je ne les aie même pas goûtées : elles m'ont facilité le voyage.

... Je t'embrasse affectueusement.

ANTOINE.

1 Souligné par le directeur de la prison.

(Lettre 38.)

Prison de Turi, 19 novembre 1928.

Très chère Julie,

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J'ai été très méchant avec toi. Mes justifications ne sont guère fondées. Après le départ de Milan je me suis fatigué énormément. Toutes mes conditions de vie se sont aggravées. J'ai senti plus vivement le poids de la prison. A présent je suis un peu mieux. Le fait même qu'une certaine stabilisation est intervenue, que l'existence se -déroule selon certaines règles, a normalisé en un certain sens le cours de mes pensées.

J'ai été très heureux de recevoir ta photographie et celle des enfants. Quand il existe une trop longue durée entre les impressions visuelles, l'intervalle se remplit de mauvaises pensées; surtout en ce qui concerne julien je ne savais plus que penser, je n'avais plus aucune image de lui en mémoire. Aujourd'hui je suis vraiment satisfait.

En général, depuis quelques mois, je me sens plus isolé et plus coupé de toute la vie du monde. Je lis beaucoup, des livres, des revues; je dis : beaucoup en pensant à la vie intellectuelle que l'on peut avoir en réclusion. Mais j'ai beaucoup perdu le goût de la lecture. Les livres et les revues donnent seulement des idées générales, des ébauches plus ou moins bien réussies des grands courants de la vie du monde, mais ils ne peuvent donner l'impression immédiate, directe, vivante de la vie de Pierre, de Paul, de Jean, d'individus particuliers et réels, et je ne parle pas des œuvres où l'on ne peut même pas distinguer ce qui a été universalisé et généralisé.

Il y a quelques années, en 1919 et en 1920, je connaissais un jeune ouvrier, très sincère et très sympathique. Chaque samedi, à la sortie du travail, il venait dans mon bureau pour être le premier à lire la revue que je faisais 1. Il me disait souvent : « Je n'ai pas pu dormir opprimé par ce souci : que fera le japon? » Le japon l'obsédait litté-ralement parce que dans les journaux italiens, du japon on en parle seulement lorsque meurt le Mikado ou qu'un tremblement de terre tue au moins dix mille personnes. Le

1 L'Ordre rioïiveait, bebdomadaire.

comprends. Moi aussi j'ai mon japon: c'est la vie de Pierre, de Paul, et même de Julie, de Delio, de Julien. Il me manque vraiment la sensation moléculaire : comment pourrais-je même sommairement percevoir la vie de l'ensemble ? Même ma propre vie se trouve être comme recroquevillée et paralysée; comment en serait-il autrement puisqu'il me manque la sensation de ta vie et de celle des enfants ? Et aussi : j'ai toujours peur de me trouver gagné par la routine 1 pénitentiaire. C'est là une machine monstrueuse qui écrase et égalise d'après un modèle donné. Lorsque je vois agir, que j'entends parler des hommes qui sont depuis cinq, huit, dix années en prison, et que j'observe les déformations psychologiques qu'ils ont subies, vraiment je frissonne et je doute de mes propres possibilités. Je pense que les autres aussi ont eu le souci (peut-être pas tous, mais au moins quelques-uns) de ne pas se laisser terrasser, et pourtant, sans toutefois s'en apercevoir tant le procès est lent et imperceptible, ils se trouvent changés aujourd'hui et ils ne le savent pas, ils ne peuvent pas en juger parce qu'ils sont complètement changés. Je résisterai, certes. Mais, par exemple, je m'aperçois que je ne sais plus rire de moi-même, comme autrefois, et cela est grave. Chère Julie, tous ces bavardages t'intéressent-ils ? Te donnent-ils une idée de ma vie ? Cependant je m'intéresse aussi à ce qui se passe dans le monde, sais-tu. Ces derniers temps j'ai lu un certain nombre de livres sur l'activité catholique. Voici un nouveau « japon » : par quelles phases passera le radicalisme français pour se scinder et donner vie à un parti catholique français ? Ce problème « ne me laisse pas dormir» comme cela arrivait à mon jeune ami. Et d'autres problèmes aussi, naturellement.

Le coupe-papier t'a-t-il plu ? Sais-tu qu'il m'a presque coûté un mois de travail et que j'y ai usé la moitié de mes doigts ?

Chérie, parle-moi assez longuement de toi et des enfants. Tu devrais m'envoyer vos photographies au moins tous les six mois, de manière que je puisse suivre leur développement et voir plus souvent ton sourire. Je t'embrasse tendrement. Chérie.

ANTOINE.

1 En français dans le texte.

(Lettre 39.)

Prison de Turi, 14 janvier 1929.

Très chère Julie,

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J'attends encore ta réponse à ma dernière lettre. Lorsque nous aurons repris une conversation régulière (bien qu'à longs intervalles) je t'écrirai beaucoup de choses sur ma vie, mes impressions, etc., etc. En attendant tu as à me dire comment Delio trouve le meccano.

Cela m'intéresse beaucoup parce que je n'ai jamais pu décider si le meccano, qui empêche l'enfant d'user de son esprit inventif, est le jouet moderne qu'on doive re-commander le plus. Qu'en penses-tu, toi, et - qu'en pense ton ère ? En général moi je pense que la culture moderne (du type américain) de laquelle le meccano est l'expres-sion, rend l'homme quelque peu sec, mécanique, bureaucratique, et crée une mentalité abstraite (ce dernier mot devant être pris dans un sens autre que celui qu'il avait au siècle dernier). Il y a eu l'abstraction déterminée par une intoxication métaphysique et il y a l'abstraction déterminée par une intoxication mathématique. Comme il doit être intéressant d'observer les réactions de ces principes pédagogiques dans le cerveau d'un petit enfant, et qui est notre enfant et à qui nous sommes liés par un tout autre sentiment que le trop simple « intérêt scientifique ».

Très chère, écris longuement. Je t'embrasse fort, fort.

ANTOINE.

(Lettre 40.)

Prison de Turi, 24 février 1929.

Très chère Tatiana,

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J'ai reçu tes cartes postales (y compris celle avec les pâtés de Delio), puis j'ai reçu les livres que j'avais à la prison de Milan et j'ai constaté que ta mallette anglaise a fait des miracles, parce que, fort intrépide, elle a supporté le voyage en petite vitesse sans subir aucune avarie. J'ai en outre reçu les deux paires de chaussettes raccommodées que je t'avais laissées à Rome et les Mémoires de Salandra 1. Remercie l'avocat du dérangement que je lui ai occasionné avec les livres bien que la malle ait été remplie comme si au lieu de livres il s'était agi de pommes de terre. Je n'ai encore pu faire de vérification précise, mais il me semble que quelques volumes manquent; ça n'a pas d'importance ! L'histoire de la conférence d'Innocent Cappa 2 m'a beaucoup amusé. Ce type est un peu le persil de toutes les sauces intellectuelles milanaises; et encore cette image est trop à son avantage parce que le persil remplit dans la sauce une fonction utile et congruente tandis que Cappa est au monde de la culture comme la mite est à l'art de l'habillement. Dans le temps il était le saule pleureur de la démocratie lombarde; on l'avait même mieux baptisé que cela : comme Cavallotti 3 avait été appelé le barde de la démocratie, Cappa en fut appelé le bardot, le bardot étant le

1 Antonio SALANDRA : homme d'État italien (1853-1931). Il fut président du Conseil, notamment pendant la première guerre mondiale.

2 Innocenzo CAPPA : député milanais des premières décades titi siècle, médiocre homme politique, représentant de la démocratie « radicale », vaguement républicain mais sans fermes convictions.

3 Felice CAVALLOTTI : chef de l'opposition radicale au Parlement italien à la fin du siècle écoulé. Poète, auteur dramatique, il fut tué eu duel par un adversaire politique.

mulet né du croisement d'une ânesse et d'un cheval. Un personnage intellectuellement nul et moralement discutable.

Ici, on dirait que le temps se remet. Il semble que l'on sente enfin le parfum du printemps. Cela me fait souvenir que l'époque des moustiques approche, ces mous-tiques qui m'ont tant tourmenté l'année dernière. J'aimerais donc avoir un morceau de voile de moustiquaire pour pouvoir protéger ma figure et mes bras des que le besoin s'en fera sentir. Un morceau pas bien grand, naturellement, parce qu'autrement il ne serait peut-être pas autorisé; je pense à un mètre carré et demi. Puisque m'y voilà j'exprime un autre désir : je voudrais avoir quelque écheveau de laine pour raccom-moder mes chaussettes. J'ai étudié les raccommodages des deux paires que j'ai reçues et il me semble que ce travail ne dépasse pas mes possibilités. Il me faudrait aussi disposer d'une aiguille en os pour la laine. J'ai toujours oublié de t'écrire de ne pas m'envoyer l'appareil pour le méta : j'en possède déjà un en aluminium; je n'ai jamais demandé à l'avoir dans ma cellule parce que j'ai su que cela avait été refusé à d'autres, et puis il ne me sert pas beaucoup. Je l'ai conservé parce que je suis persuadé qu'avec le temps ils l'autoriseront dans toutes les prisons, puisque dans plusieurs d'entre elles il l'est déjà et qu'il est fourni par l'administration elle-même

Chérie, je t'embrasse affectueusement.

ANTOINE.

Envoie-moi aussi, si tu le peux, les graines de quelque belle fleur.

(Lettre 41.)

Prison de Turi, 25 mars 1929.

Très chère Tania,

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... J'ai reçu une carte postale de Mme M.S., laquelle me demande des conseils pour son mari à propos de livres de philosophie. Écris-lui que je ne puis lui répondre directement, que je me porte assez bien, etc., etc., que je salue très cordialement son mari, etc. Transcris-lui cependant ce passage : « Le meilleur manuel de psychologie est celui de William James, traduit en italien et publié par la Librairie milanaise; il doit coûter cher puisque, avant guerre, il coûtait vingt-quatre lires. Il n'existe pas de traité de logique en dehors des habituels manuels scolaires pour les lycées. Il me semble que S. accorde trop d'importance à une documentation scolaire et qu'il se trompe lorsqu'il s'imagine qu'il trouvera dans des livres de ce genre plus qu'ils ne peuvent réellement donner. La psychologie, par exemple, s'est presque complètement détachée de la philosophie pour devenir une science naturelle comme la biologie et la physiologie; et encore pour étudier à fond la psychologie moderne faut-il avoir de nombreuses connaissances et plus spécialement de physiologie. C'est ainsi que la logique formelle, abstraite, ne trouve plus aujourd'hui beaucoup de partisans, en dehors des séminaires où l'on étudie à fond Aristote et saint Thomas. La dialectique, par contre, c'est-à-dire la forme de la pensée historiquement concrète n'a pas encore été mise en manuels. D'après quoi, il devrait agir ainsi pour améliorer sa culture philosophique - 1. étudier un bon manuel d'histoire de la philosophie, par exemple le Résumé d'histoire de la philosophie de Guido de Ruggiero (Bari, Laterza, 18 lires) et lire plusieurs classiques de la philosophie, le cas échéant dans des extraits, comme ceux publiés par le même éditeur Laterza de Bari dans la Petite Bibliothèque Philosophique où ont para de petits volumes de pages choisies d'Aristote, de Bacon,

de Descartes, de Hegel, de Kant, etc., etc., avec des commentaires. Pour s'initier à la dialectique il devrait lire, bien que cela soit pénible, quelque gros volume de Hegel.

L'Encyclopédie, admirablement traduite par Croce 1, coûte très cher aujourd'hui : environ cent lires. Un bon livre sur Hegel est aussi celui de Croce à condition que l'on se souvienne que dans ce livre Hegel et sa philosophie font un pas en avant et deux en arrière : si la métaphysique est condamnée on retourne cependant en arrière dans la question des rapports entre la pensée et la réalité naturelle et historique. En tout Cas voici la route à suivre : pas de nouveaux manuels (le Fiorentino suffit), et, au contraire, lecture et critique personnelle des grands philosophes modernes. » Il me semble que cela suffira. ... Très chère. Je t'embrasse affectueusement.

ANTOINE.

1 Benedetto CROCE : philosophe italien né en 1866 dans les Abruzzes, mort en 1959, universellement célèbre, pratiqua et répandit une philosophie post-hégélienne que Gramsci combattit de sa prison.

(Lettre 42.)

Prison de Turi, 22 avril 1929.

Très chère Tania,

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... La rose a pris une terrible insolation : toutes les feuilles et les parties les plus tendres sont brûlées et carbonisées; elle a un aspect désolé et triste, mais elle possède de nouveaux bourgeons. Elle n'est pas encore morte. La catastrophe solaire était inévitable : je ne pouvais abriter la fleur qu'avec du papier que le vent emportait; il eût fallu une bonne poignée de paille; la paille est mauvaise conductrice de la chaleur et, dans le même temps, elle abrite des rayons directs. En tout cas le pronostic 1 est favorable à moins de complications extraordinaires. Les graines ont tardé assez à germer et à sortir de terre : un certain nombre d'entre elles s'entêtent à mener une vie souterraine. C'étaient, il est vrai, des semences vieilles et en partie piquées des vers.

Celles qui sont venues à la vie du monde se développent lentement. Lorsque je t'ai dit qu'une partie de mes plantations étaient très belles, je voulais dire qu'elles étaient bonnes à manger. En effet, certaines petites plantes ressemblent plus à du persil et à des échalotes qu'à des fleurs. Chaque jour me vient la tentation de les tirer quelque peu pour les aider à croître, mais je reste incertain entre les deux conceptions du monde et de l'éducation : être un disciple de Rousseau et laisser faire la nature qui ne se trompe jamais et qui est fondamentalement bonne - ou être volontariste et forcer la nature en introduisant dans l'évolution la main experte de l'homme et le principe d'autorité. Jusqu'ici je n'en ai pas fini avec mon incertitude et les deux conceptions s'opposent encore l'une à l'autre. Les six plants de chicorées se sont tout de suite sentis chez eux et n'ont pas eu peur du soleil : déjà ils sortent la tige qui donnera les graines pour les moissons à venir. Les dahlias et les bambous dorment dans la terre et n'ont encore donné aucun signe de vie. Les dahlias plus particulièrement, je crois

1 Pronostic : prévision de ce qui devra se passer au cours d'une maladie quant à sa marche, à ses crises, à sa terminaison. Elle se déduit (le la connaissance des circonstances présentes on passées et de l'expérience acquise par l'observation des maladies du même genre.

qu'ils sont vraiment fichus. Puisque nous sommes sur cette question je te prie de m'envoyer encore quatre sortes de graines : 1. de carottes, mais de la variété du panais, qui est un plaisant souvenir de ma première enfance : à Sassari 1 on en vend qui pèsent un demi-kilo et qui coûtaient un sou pièce avant-guerre, ce qui faisait une certaine concurrence à la liguliforme 2 ; 2. de petits pois; 3. d'épinards; 4. de céleri.

Sur un quart de mètre carré, je veux mettre quatre ou cinq graines de chaque plante et voir comment elles arrivent. Tu trouveras tout cela chez Ingegnoli, sur la place du Dôme ou rue de Buenos-Aires; tu en profiteras pour te faire donner le catalogue où est indiqué quel est le mois le plus propice aux semis.

J'ai reçu un autre billet de Mme S. Transmets-lui ces lignes :

« Je comprends les difficultés financières qu'il y a à se procurer les livres que j'ai conseillés. Je l'avais moi-même noté, mais j'avais d'abord à répondre à des questions précises. Je réponds aujourd'hui à une question, qui, même si elle ne m'a pas été posée, était impliquée dans votre lettre et qui est celle que tout emprisonné s'est posée, à savoir : « Comment faire pour ne pas perdre de temps et étudier quelque chose d'une manière ou d'une autre? » Il me semble qu'avant tout il soit nécessaire de se dépouiller de l'habit mental « scolastique », et de ne pas se mettre en tête de faire des cours réguliers et approfondis : cela serait impossible même pour qui se trouve dans les meilleures conditions. Parmi les études les plus profitables sont celles des langues modernes : il suffit d'une grammaire, que l'on peut se procurer aux étalages des bouquinistes pour presque rien, et de quelque ouvrage de la langue choisie. On ne peut pas apprendre la prononciation parlée, c'est vrai, mais on saura lire et cela est déjà un résultat important. De plus : beaucoup d'emprisonnés sous-estiment la bibliothèque de la prison. Certes, les bibliothèques des prisons sont, en général, hétéroclites : les livres ont été réunis au hasard, donations de patronages, fonds de magasin des éditeurs, ouvrages abandonnés par des prisonniers libérés. Il faut laisser tomber les livres de dévotion et les romans de troisième ordre. Toutefois, je crois qu'un prisonnier politique doit tirer du sang même d'une rave. L'essentiel consiste à donner un but à ses propres lectures et à savoir prendre des notes (si on a l'autorisation d'écrire). Voici deux exemples : à Milan j'ai lu un certain nombre de livres de tous les genres... (ici la lettre est coupée)... assez s'ils ont été lus sous ce point de vue; pourquoi cette littérature est-elle toujours la plus lue et la plus imprimée

? Quels besoins satisfait-elle ? A quelles aspirations répond-elle ? Quels sentiments et quels points de vue sont représentés en ces mauvais livres pour qu'ils plaisent tant ? Pourquoi Eugène Sue ne ressemble-t-il pas à Montépin ? et Victor Hugo n'appartient-il pas lui aussi à ce genre d'écrivains à cause des sujets qu'n'appartient-il traite ? Et le Coupon ou l'Aigrette ou l'Envol de Dario Nicodemi 3 ne sont-ils pas peut-être la continuation directe de ce bas romantisme de 1848 ? etc., etc., etc. Le second exemple est le

1 Ville du nord-ouest de la Sardaigne, 45,000 habitants.

2 Plante de la racine de laquelle on extrait un suc intervenant dans la préparation d'un médicament (glicirriza glabra Linné).

3 Dario NICODEMI : notable auteur dramatique du début du siècle.

de ces deux. siècles : recueils de sermons, catéchismes des divers diocèses, etc., etc., et il a ainsi composé un magnifique volume. Il me semble que cela suffise à prouver que l'on peut tirer du sang même d'une rave. Chaque ouvrage, surtout s'il s'agit d'un ouvrage d'histoire, peut être utile à lire. Dans n'importe quel opuscule on peut trouver quelque chose qui peut servir... surtout lorsque l'on se trouve dans notre position et que le temps ne peut pas être évalué avec une mesure normale.

Chère Tatiana, j'ai trop écrit et je vais te contraindre à faire un exercice de calli-graphie 1. A propos : souviens-toi de prendre des dispositions pour que je ne reçoive plus de livres tant que je n'en réclamerai pas. Si jamais il sortait des livres dont tu jugerais qu'ils pourraient m'être utiles, fais-les mettre de côté; on me les expédierait lorsque je les demanderais. Très chère, je souhaite vraiment que le voyage ne t'ait pas

Chère Tatiana, j'ai trop écrit et je vais te contraindre à faire un exercice de calli-graphie 1. A propos : souviens-toi de prendre des dispositions pour que je ne reçoive plus de livres tant que je n'en réclamerai pas. Si jamais il sortait des livres dont tu jugerais qu'ils pourraient m'être utiles, fais-les mettre de côté; on me les expédierait lorsque je les demanderais. Très chère, je souhaite vraiment que le voyage ne t'ait pas

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