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Les vaccins contre les agents pathogènes du complexe CIRD

complexe CIRD. Des recommandations concernant les vaccins essentiels ainsi que les protocoles vaccinaux pour les chiots et les chiens adultes ont été établis par le Vaccination guidelines group (VGG) de la World small animal veterinary association (WSAVA) en 2016 (Day et al., 2016). Ce sont ces recommandations qui seront présentées ici (Tableau 12).

La majorité des vaccins canins sont des vaccins vivants atténués c’est-à-dire qu’ils contiennent l’agent pathogène, virus ou bactérie, qui est suffisamment affaibli pour ne pas pouvoir causer de symptômes sévères, mais suffisamment actif pour pouvoir pénétrer dans les cellules hôtes et s’y répliquer pour ainsi stimuler à la fois la réponse immunitaire humorale et cellulaire. Ces vaccins entrainent une réponse immunitaire généralement plus longue que les vaccins inactivés ou sous-unitaires et ont moins de risque d’être inhibés par les anticorps maternels chez les chiots (Day et al., 2016). L’inconvénient principal des vaccins vivants atténués réside dans le fait qu’ils peuvent éventuellement induire une maladie chez les animaux qui ne sont pas assez immunocompétents ou chez les femelles gestantes (Krakowka et al., 1982). Pour certains agents pathogènes au génome plus complexe, il est également plus difficile de les obtenir ; dans ce cas, les vaccins inactivés ou sous-unitaires couplés à des adjuvants peuvent alors être préférés (Gerdts et al., 2006).

Concernant les voies d’inoculation, la majorité des vaccins en médecine vétérinaire comme en médecine humaine sont injectés par voie sous-cutanée. Même si la voie intranasale est de plus en plus favorisée pour la vaccination contre les pathogènes respiratoires parce que l’immunité adaptative des muqueuses est privilégiée, elle présente un inconvénient pratique.

En effet ce n’est pas toujours facile de bien vacciner un animal surtout non coopératif par voie intranasale. D’autre part, des éternuements immédiats font souvent suite à l’administration l’animal et une quantité non négligeable de vaccin peut alors être perdue (Gerdts et al., 2006).

En outre, les calendriers vaccinaux des chiens seront différents en fonction de l’âge auquel on commence la vaccination (Tableau 13). En effet, pendant les premières semaines de leur vie, les chiots ont un système immunitaire immature avec une réponse immunitaire cellulaire très limitée. Pour se défendre contre les infections, les chiots nouveau-nés comptent

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donc sur l’immunité passive transmise par leur mère pendant le dernier tiers de gestation et surtout en grande majorité lors de la prise du colostrum durant les premières heures de leur vie. En effet, 90 % des immunoglobulines transmises (IgG, IgA, IgM) le sont via le colostrum.

Des cellules immunitaires comme des leucocytes et quelques cytokines sont également transmises et pénètrent dans le système sanguin et lymphatique du nouveau-né via la grande perméabilité intestinale durant les premières heures de la vie du chiot. Un transfert d’IgA constituant une immunité locale au niveau des muqueuses est maintenu au cours de l’allaitement (Tizard, 2009).

Les anticorps maternels permettent de protéger le nouveau-né mais empêchent une vaccination efficace. Il apparait alors une période dite critique ou « trou immunitaire » durant laquelle le chiot n’est plus protégé par les anticorps maternels mais où leur concentration reste trop élevée pour permettre une vaccination efficace (Figure 23). Malheureusement, cette période varie d’un chiot à l’autre ; on considère en effet que les anticorps maternels sont dégradés en 6 à 16 semaines (Davis-Wurzler, 2006).

Figure 23 : La période critique chez deux chiots (Le Poder, 2018)

C’est dans l’optique de protéger au mieux le nouveau-né dès la fin de sa protection par les anticorps maternels, qu’on commence à vacciner contre certains agents pathogènes dès 6 à 9 semaines où l’on considère que certains chiots ne sont déjà plus protégés et qu’on répète les injections toutes les 3 à 4 semaines jusqu’à 16 semaines où il n’y a normalement plus d’anticorps maternels inhibant le vaccin. Le plus rigoureux seraient de titrer les anticorps maternels des chiots mais ce n’est jamais fait en pratique. Les chiots n’ayant pas reçu le colostrum peuvent être vaccinés plus tôt et les chiens en milieux à risques peuvent être vaccinés plus jeunes avec des vaccins surtitrés. Un vaccin vectorisé peut également être intéressant car le vecteur se multiplie sans être reconnu par les anticorps maternels car c’est un virus contre lequel les mères n’ont pas été vaccinées. Ainsi il n’y aura pas de période critique. Le vecteur peut donc induire une réponse immunitaire propre à l’individu. Néanmoins ce type de vaccin n’est pas beaucoup développé dans l’espèce canine (Davis-Wurzler, 2006).

Page 51 a. Vaccination contre Bordetella bronchiseptica

La vaccination contre Bordetella bronchiseptica a d’abord été mise au point à l’aide d’un vaccin inactivé, injecté par voie parentérale. Ce type de vaccin existe toujours (commercialisé par exemple en France sous le nom de Pneumodog® par Mérial) et présente de bons résultats. Les premières études étaient pourtant peu encourageantes. En effet des études de l’université de Glasgow concluaient à aucune différence dans le développement de la maladie entre le groupe de chiens vaccinés avec deux injections espacées de deux semaines, et le groupe de chiens non vaccinés, tous les deux éprouvés deux semaines après la seconde injection, avec une souche virulente de B.bronchiseptica (McCandlish et al., 1978b). C’est en ajoutant un adjuvant, l’hydroxyde d’aluminium, qu’une différence significative entre le développement de la maladie chez les chiens vaccinés et chez les chiens non vaccinés a été mise en évidence. En effet cette fois ci, seuls 2 chiens sur les 6 vaccinés ont été malades, et avec des symptômes plus faibles que les 6 chiens du groupe non vaccinés (McCandlish et al., 1978c). Une troisième étude montrait que si l’on mettait un groupe de chiens non vaccinés et un groupe de chiens vaccinés avec le vaccin adjuvé, au contact d’un troisième groupe de chiens non vaccinés et challengés avec B.bronchiseptica, la totalité des chiens non vaccinés étaient malades contre seulement 2 des 8 chiens vaccinés, là encore avec des symptômes atténués (McCandlish et al., 1978d). Ces trois études sont limitées par les tailles restreintes des échantillons. Au début des années 80, un nouveau vaccin sans adjuvant a été développé à partir d’extraits cellulaires de B.bronchiseptica. Il est décrit comme sûr, réduisant les signes cliniques, la colonisation du tractus respiratoire par B.bronchiseptica et son excrétion (Shade et Rapp, 1982). L’efficacité de ce vaccin parentéral est liée, selon une étude limitée par son faible échantillon et un unique chien témoin, au développement d’une grande concentration d’IgG et d’une plus faible concentration d’IgA (Figure 24) (Ellis et al., 2014).

Figure 24 : Titrage d’IgG et d’IgA à J0 (barre blanche), J14 (barre grise) et J 28 (barre noire) post-vaccination (Ellis et al., 2014)

Puis, pour augmenter l’immunité locale, un vaccin vivant atténué a été mis en place par voie intranasale. C’est un vaccin à efficacité dose-dépendant, la dose minimale permettant de ne pas avoir de signes cliniques étant de 107 ufc/ml selon une étude (Iemura et al., 2009).

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Une autre étude a montré qu’il apportait une immunité protectrice dans les 72h post-vaccination (Gore et al., 2005). La vaccination intranasale réduit la sévérité des signes cliniques et les atteintes pulmonaires suite à une infection expérimentale (Larson et al., 2013).

Expérimentalement, les chiens vaccinés avec le vaccin intranasal produisent plus d’IgA dans les sécrétions nasales (Figure 25), sont mieux protégés (Figure 26) et excrète moins la bactérie (Figure 27) que les chiens vaccinés par voie sous cutanée ou que les chiens non vaccinés, lors d’une exposition à une souche virulente de B.bronchiseptica 9 semaines après la vaccination (Davis et al., 2007). Une utilisation simultanée des deux types de vaccin a montré un plus grand degré de protection contre la bactérie (Ellis et al., 2001).

Figure 25 : Titrage d’IgA dans les sécrétions nasales des chiens vaccinés avec un placebo, le vaccin parentéral et le vaccin intranasal (Davis et al., 2007)

Figure 26 : Moyenne du nombre de jours de toux après le challenge chez les trois groupes de chiens (Davis et al., 2007)

Page 53 Figure 27 : Importance de l’excrétion bactérienne dans les sécrétions nasales selon le

type de vaccination (Davis et al., 2007)

Enfin, un vaccin oral a été introduit en 2011 pour pallier la difficulté d’administration du vaccin intranasal. Il n’est commercialisé que depuis très récemment en France et encore peu utilisé. Il réduit également le risque d’atteinte pulmonaire et l’intensité des signes cliniques, mais il est considéré comme moins efficace que le vaccin intranasal concernant la production d’anticorps. En effet, selon une étude comparant les deux vaccins, aucun chien des deux groupes vaccinaux n’a été malade (c’est-à-dire n’a présenté plus de deux jours consécutifs de symptômes respiratoires) contrairement à 8 des 9 chiens du groupe placebo. Quelques chiens des groupes vaccinaux ont présenté des jetages oculaires et nasaux mais d’une durée inférieure à 2 jours. Le nombres de chiens présentant des signes cliniques est similaire entre les deux groupes vaccinaux et significativement plus faible que celui chez les chiens ayant reçu le placebo. Les deux vaccins semblent donc protéger de manière équivalente face au développement d’une maladie. Néanmoins 21 jours après la vaccination et 14 jours après l’inoculation de deux souches virulentes de B.bronchiseptica, les chiens du groupe vaccination intranasale avaient des titres en anticorps significativement plus élevés que ceux du groupe vaccination orale. De plus, les écouvillons trachéaux positifs à B.bronchiseptica chez tous les chiens vaccinés nous montrent qu’aucun des deux vaccins n’empêche la colonisation du tractus respiratoire supérieur par B.bronchiseptica (Scott-Garrard et al., 2018).

La recommandation concernant l’utilisation du vaccin intranasal est une administration unique à partir de trois semaines d’âge. Une seconde inoculation peut être réalisée 2 à 4 semaines après pour renforcer l’efficacité du vaccin, ce qui est vivement recommandé pour les chiens de refuges. Pour les chiots de refuge vaccinés avant leur 6 semaines, il faut faire une seconde inoculation après cet âge. Il est souvent couplé avec le vaccin intranasal contre le CPIV. Une toux, un jetage nasal et des éternuements durant de 3 à 10 jours peuvent parfois être observés après l’utilisation de ce vaccin. Les recommandations pour la vaccination par voie parentérale sont deux injections à administrer à partir de 6 et 8 semaines puis entre 10 et 12 semaines d’âge et espacées de 2 à 4 semaines. Les recommandations pour la vaccination orale sont une prise à partir de 8 semaines d’âge. Pour ces trois vaccins, le rappel est annuel ou plus fréquent si nécessaire. Le vaccin intranasal vivant atténué sera préféré si possible car il apporte une plus grande immunité que le vaccin inactivé. C’est le vaccin à privilégier notamment dans les refuges. La vaccination contre B.bronchiseptica ne fait pas partie des vaccinations essentielles, elle est conseillée pour les chiens vivant en groupe (Day et al., 2016).

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b. Vaccination contre le CPIV

La vaccination contre le virus parainfluenza canin peut se faire par voie parentérale avec un vaccin vivant atténué ou avec un vaccin inactivé, ou par voie intranasale avec un vaccin vivant atténué. Dans une étude de comparaison entre ces deux modes d’administration de vaccins, après une exposition au virus CPIV, les chiens vaccinés par voie intranasale présentaient des signes cliniques significativement réduits et seul 1 % d’entre eux présentait une excrétion virale contre 50 % des chiens vaccinés par voie parentérale et 70 % des chiens du groupe contrôle (Kontor et al., 1981). La vaccination intranasale est donc recommandée surtout chez les chiens de refuge.

En revanche, bien que la vaccination contre le CPIV réduise le risque d’infection, la durée, l’importance de l’excrétion virale ainsi que la sévérité des signes cliniques, elle n’empêche pas l’infection par ce virus, notamment dans les refuges qui maintiennent un réservoir de cet agent pathogène. C’est ce qu’a montré une étude, où, malgré une vaccination systématique des chiens à leur entrée au refuge pendant 3 ans, de nombreux chiens étaient infectés par le CPIV 2 à 3 semaines après leur arrivée (Figure 28) (Erles et al., 2004).

Figure 28 : Pourcentage de chiens vaccinés contre le CPIV, le CDV et le CAV2, présentant des écouvillons trachéaux positifs pour le CPIV, le CRCoV ou le CHV dans

un refuge endémique pour la toux de chenil (Erles et al., 2004).

Les recommandations pour une vaccination par voie parentérale chez les chiots sont trois injections, une entre 8 et 9 semaines d’âge puis les deux autres à 3 ou 4 semaines d’intervalles jusqu’à ce que le chiot ait entre 14 et 16 semaines. Un rappel a lieu aux 12 mois de l’animal. Deux injections à 3 ou 4 semaines d’intervalle sont recommandées pour la primovaccination d’un adulte. Le rappel est ensuite annuel. Le vaccin par voie intranasale peut se faire dès 3 semaines d’âge. Une seconde inoculation se fait 3 à 4 semaines plus tard, puis à 12 mois et ensuite annuellement. Ce vaccin est souvent combiné avec B.bronchiseptica. Le vaccin par voie intra-nasale est recommandé par rapport à celui par voie parentérale car il stimule l’immunité locale du tractus respiratoire supérieur qui est le premier site de l’infection par le virus parainfluenza. Pour les chiens de refuge, le vaccin CPIV suivra soit le protocole par voie parentérale associé au vaccin CHP, soit le protocole par voie intranasale associé à B.bronchiseptica. C’est une vaccination qui n’est pas considérée comme essentielle mais qui

Page 55 est fortement recommandée chez les chiens vivant en groupe. C’est une valence qui est de plus en plus souvent intégrée avec les vaccins considérés essentiels (CHP) mais contrairement aux trois autres valences qui permettent une immunité de trois ans, la valence parainfluenza doit être renouvelée tous les ans (Day et al., 2016).

c. Vaccination contre le CAV-2 et le CDV

Les vaccinations contre les virus CAV-2 et CDV sont considérées comme essentielles.

Les vaccinations contre les virus CAV-2 et CDV se font préférentiellement avec des vaccins vivants atténués (ou vaccin recombinant pour le CDV mais pas en France) par voie parentérale. Un vaccin intranasal existe pour le virus CAV-2 mais il n’est pas recommandé car il ne stimule pas correctement l’immunité contre le CAV-1. Ces vaccins font partie des valences indispensables, avec la vaccination contre le parvovirus de type 2 (CPV-2) (Core vaccine).

Ces trois valences vaccinales sont d’ailleurs souvent rassemblées dans un même vaccin (CHP) (Day et al., 2016). Ce vaccin semble apporter une immunité totale contre le CDV, notamment dans son implication concernant le développement d’une maladie respiratoire, alors qu’il ne fait que réduire les signes cliniques et l’excrétion causés par le virus CAV-2 (Wilson et al., 2014).

La recommandation actuelle est de vacciner les chiots entre 8 et 9 semaines d’âge, puis 3 à 4 semaines plus tard, et enfin une troisième injection quand les chiots ont entre 14 et 16 semaines. Ces délais de vaccination ont été établis afin de protéger au plus tôt les chiots dont les anticorps maternels seraient insuffisants dès leur deuxième mois de vie, et de réaliser la dernière injection à une période où les anticorps maternels ne risquent plus d’interférer avec la vaccination. Cette primovaccination se termine avec une dernière injection à l’âge de 12 mois afin de renforcer la réponse immunitaire des chiens et de protéger ceux pour lesquels les précédentes injections auraient échoué. Un chien adulte devra être vacciné tous les trois ans. Passé ce délai, il ne sera plus protégé correctement mais une seule injection suffira à rétablir son immunité. Une seule injection suffit à un chien adulte pour être protégé, même pour une primo-vaccination. Dans l’idéal, un contrôle sérologique pourrait être effectué dès deux semaines après la vaccination pour s’assurer de l’immunité et en mesurer la durée mais cela reste très peu réalisé en pratique (Day et al., 2016).

Les recommandations pour la vaccination des chiens de refuge sont plus contraignantes. Pour les chiots à partir de 6 semaines, une vaccination avec le vaccin CHP à l’arrivée au refuge puis toutes les deux semaines jusqu’à l’âge de 16 semaines est conseillée.

La vaccination peut même être débutée à 4 semaines si des épisodes infectieux, le plus souvent de parvovirose, sont connus dans le refuge. Pour les adultes, deux injections à deux semaines d’intervalle sont indiquées (Day et al., 2016).

d. Autres vaccins

Vaccins Influenza canins aux Etats-Unis (H3N8, H3N2)

En juin 2009, un vaccin contre le virus influenza canin a reçu une autorisation de mise sur le marché aux Etats-Unis. Cette commercialisation fait suite aux nombreux épisodes de pneumonies canines dues au virus influenza A H3N8 ayant eu lieu dans le nord du pays. C’est un vaccin inactivé avec une primovaccination dont la première injection peut être faite à partir de 8 semaines d’âge et avec une deuxième injection 2 à 4 semaines plus tard. Le rappel est

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ensuite annuel. Le chien acquiert une immunité 7 jours après la deuxième injection. Ce vaccin n’est pas considéré comme essentiel, il est recommandé pour les chiens considérés à risque c’est-à-dire les chiens vivant en groupe. Ce vaccin n’est pas autorisé en France ni dans d’autre pays d’Europe (Day et al., 2016).

Un vaccin contre le H3N2 existe également aux Etats Unis depuis 2015. C’est un vaccin inactivé à administrer par voie parentérale à partir de 8 semaines d’âge. Deux injections doivent être faites à trois semaines d’intervalle et le rappel est annuel. Certains laboratoires dont Novibac ® avec le canine flu bivalent et Zoetis ® avec le vanguard CIV H3N8/H3N2 ont même mis au point de vaccin bivalent avec H3N8 et H3N2. Le vaccin H3N2 venant d’obtenir sa licence au moment de la rédaction du guide WSAVA, il ne fait pas partie de leur recommandations (Day et al., 2020).

Herpesvirus canin (CHV-1)

Il existe un vaccin inactivé contre l’herpesvirose canine. Ce vaccin a été testé notamment en Tunisie sur des chiennes gestantes d’élevage et a montré son efficacité concernant la mortinatalité induite par l’herpesvirus. Il était d’autant plus efficace chez les chiennes ayant reçu deux injections vaccinales, une en début et une en fin de gestation (10 jours post-saillie et 10 jours avant mise bas), par rapport aux chiennes n’ayant reçu qu’une injection en fin de gestation (52eme jour). Cependant il semblerait que ce vaccin n’empêche pas une ré-excrétion virale post-infection chez les adultes comme chez les chiots (Chabchoub et al., 2006). Aucune étude ne s’est intéressée à l’éventuel impact de ce vaccin concernant les symptômes respiratoires qu’il peut entrainer. Il ne fait pas partie des vaccins recommandés par la WSAVA.

Page 57 Tableau 12 : les différents vaccins contre les pathogènes du complexe CIRD et leur

recommandations WSAVA chez les chiens adultes (Day et al., 2016)

Pathogène Vaccin Recommandations

WSAVA

Une dose unique et rappel annuel ou plus souvent si

environnement à hauts risques

Deux doses à 2 semaines d’intervalle. Rappel annuel ou plus fréquent Voie orale : vaccin vivant

atténué

Une dose unique et rappel annuel ou plus souvent si

environnement à hauts de 2 semaines puis rappel

annuel ou plus fréquent.

CPIV

Voie intranasale : Vaccin vivant atténué

Une dose unique et rappel annuel ou plus souvent si

environnement à hauts risques

Deux doses à 2 semaines d’intervalle. Rappel annuel ou plus fréquent Voie parentérale : Vaccin

vivant atténué ou inactivé recombiné : fait partie des

vaccins essentiels

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Tableau 13 : les différents vaccins contre les pathogènes du complexe CIRD et leur recommandations WSAVA chez les chiots (Day et al., 2016)

Pathogène Vaccin Recommandations

WSAVA Recommandations WSAVA

pour les chiens de refuges

B.bronchiseptica résultat, refaire une dose après

6 semaines d’âge. Rappel annuel ou plus souvent si environnement à hauts risques annuel ou plus souvent si

environnement à hauts risques

Deux primovaccinations : une au moment de l’admission (dès 6-8

semaines) puis 2 semaines après, et rappel annuel ou plus

souvent si environnement à résultat, refaire une dose après

6 semaines d’âge. Rappel annuel ou plus souvent si environnement à hauts risques Voie parentérale :

Vaccin vivant atténué ou inactivé

Injections toutes les 2 à 4 semaines de 6-8 semaines

primovaccination entre 6 mois et 1 an puis rappel annuel

CAV-2

Injections toutes les 2 à 4 semaines de 6-8 semaines

primovaccination entre 6 mois et 1 an puis rappel tous les 3 ans

Injections toutes les 2 à 4 semaines de 6-8 semaines

primovaccination entre 6 mois et 1 an puis rappel tous les 3 ans

CIV

Vaccin inactivé : H3N2 ou/et H3N8

Deux primovaccinations de 2 à 4 semaines d’intervalle dès 6 semaines puis rappel

annuel

Pas de recommandations spécifiques

Page 59 C. Bilan de la vaccination contre la toux de chenil

La vaccination contre les agents pathogènes du complexe toux de chenil permet donc, pour la grande majorité des agents infectieux, seulement une diminution de l’excrétion et de la sévérité des signes cliniques. Ainsi, ils permettent une morbidité moindre pour les animaux

La vaccination contre les agents pathogènes du complexe toux de chenil permet donc, pour la grande majorité des agents infectieux, seulement une diminution de l’excrétion et de la sévérité des signes cliniques. Ainsi, ils permettent une morbidité moindre pour les animaux

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