• Aucun résultat trouvé

AGENTS RESPONSABLES DE RHINITES ET ASTHMES

Dans le document EN SANTÉ AU TRAVAIL (Page 76-80)

PARMI LE PERSONNEL DE SANTÉ

LATEX

L’allergie au latex reste largement d’actualité. Une prévalence de 4,8 % de l’allergie au latex (prick-test positif au latex) est rapportée en 2000/2002 parmi le personnel de soins dentaires aux États-Unis [25].

En 2006, une méta-analyse des études publiées avant 2004 [26] rap-porte une prévalence d’allergie au latex de 4,32 % (4,01 - 4,63 %) parmi le personnel de santé contre 1,37 % (0,43 - 2,31 %) dans la population générale. La positivité des prick-tests au latex varie de 6,9 % à 7,8 % parmi le personnel de santé et de 2,1 % à 3,7 % dans la population générale.

Le personnel de santé exposé au latex présente un risque augmenté de dermatose de contact (OR = 2,48 ;

ALLERGOLOGIE PROFESSIONNELLE

(2) RR = Risque relatif

© Guillaume J. Plisson pour l'INRS.

Poste de désinfection d'instruments chirurgicaux.

DÉCEMBRE 2012 — RÉFÉRENCES EN SANTÉ AU TRAVAIL — N° 132 81 IC 95 % [1,15-2,08]), de

rhinoconjoncti-vite (OR = 2,73 ; IC 95 % [1,97-3,81]).

En Espagne, sur la période 2007-2008, la prévalence de l’allergie au latex (symptômes et tests allergo-logiques positifs) est de 5,9 % par-mi le personnel des dispensaires de premiers soins de la région de Madrid [27].

En 2011, aux États-Unis, Epling et al.

[28] signalent 6 % de symptômes compatibles avec une allergie au latex lors d’une enquête par ques-tionnaire menée parmi 4 584 sujets travaillant dans le domaine de la santé dans la région de Durham en Caroline du Nord.

DÉSINFECTANTS/ANTISEPTIQUES L’asthme aux désinfectants hospita-liers a fait l’objet d’une fiche d’aller-gologie professionnelle publiée en 2000 [9]. Plusieurs biocides hospita-liers sont rapportés à l’origine d’un asthme professionnel documenté : glutaraldéhyde, formaldéhyde, am-moniums quaternaires, amines ali-phatiques, chloramine-T, chlorhexi-dine, oxyde d’éthylène.

OGlutaraldéhyde

Le glutaraldéhyde représente tou-jours un sur-risque significatif d’asthme professionnel parmi le personnel de santé [21, 23, 29]. Sa res-ponsabilité est toujours d’actualité, en particulier dans les activités de nettoyage à froid d’endoscopes, de matériel opératoire ou de matériel dentaire. Dans ce type d’emploi, l’ex-position professionnelle au gluta-raldéhyde varie de 0,001 à 2,6 ppm [30].

Vyas et al. [31] ont publié les résul-tats d’une étude concernant 348 infirmières d’endoscopie, travail-lant dans 59 unités d’endoscopie à travers le Royaume-Uni et 18 « ex-exposées » ayant quitté l’acti-vité pour des raisons de santé. Plus

autres à un mélange désinfectant succinaldéhyde-formaldéhyde. La prévalence des symptômes d’irrita-tion oculaire, nasale et bronchique est respectivement de 13,5 %, 19,8 % et 8,5 % chez les infirmières en acti-vité et de 50 %, 61,1 % et 66,6 % chez les ex-exposées. La valeur moyenne en % du volume expiratoire maxi-mal à la première seconde (VEMS) (93,82, IC 95 % [88,53-99,11]) est significativement plus basse chez les ex-exposées (p < 0.01) que chez les infirmières en activité exposées au glutaraldéhyde (104,08, IC 95 % [102,35-105,73]). Six pour cent des sujets ont un prick-test positif au latex. Des IgE spécifiques du glu-taraldéhyde sont présentes chez une infirmière de l’étude et des IgE spécifiques du latex chez 4,1 % de la population étudiée. Les niveaux d’exposition au glutaraldéhyde dé-passent 0,2 mg.m-3 (0,05 ppm) dans 8 des unités d’endoscopie et un lien significatif est observé entre les pics de concentration en glutaraldéhyde et les seuls symptômes de bronchite chronique et d’irritation du nez, rythmés par le travail. Aucun des re-levés de débit expiratoire de pointe (peak-flow) n’est en faveur d’un asthme. Les pics de concentrations sont plus élevés dans les unités dont la ventilation associe pression négative et ventilation de décon-tamination. Les auteurs concluent à la présence de nombreux symp-tômes irritatifs sans asthme objec-tivé. Ils suggèrent que les systèmes de ventilation sont moins efficaces qu’attendus.

Les cas cliniques documentés pu-bliés dans la littérature médicale sont par contre peu nombreux. Ils concernent essentiellement des infirmiers/infirmières affectés aux désinfections à froid d’instruments médicaux et des manipulateurs de radiologie développant des clichés

spécifique ayant été publiée après 2000 [32].

Les molécules de substitution du glutaraldéhyde (orthophtaladé-hyde, acide peracétique…) n’ont pas fait l’objet, jusqu’à présent, de publications de rhinites et/

ou asthmes professionnels mais l’orthophtalaldéhyde, moins vola-til que le glutaraldéhyde, moins irritant et aux propriétés désin-fectantes plus puissantes, est tout aussi sensibilisant, alors que l’acide peracétique est lui plus irritant.

À noter que l’orthophtalaldéhyde fait partie des désinfectants/sté-rilisants retrouvés associés à la présence de symptômes d’asthme rythmés par le travail par Arif et al.

en 2012 [21].

OFormaldéhyde

Des observations cliniques isolées d’asthme professionnel au formal-déhyde ont été rapportées parmi le personnel soignant d’unités d’hémodialyse dans la décennie 70 et parmi le personnel de soins intensifs et d’anatomopatholo-gie pendant la décennie 80 [9]. En 1995, Gannon et al. [33] publient 3 observations chez des infirmières exposées au formaldéhyde/gluta-raldéhyde en salle d’endoscopie et au bloc opératoire.

En 2009, Tonini et al. [34] rap-portent le cas d’une dysfonction des cordes vocales, considérée d’origine irritative, chez une infirmière affec-tée au nettoyage d’instruments d’endoscopie dans une unité de gastroentérologie et exposée à de nombreux irritants (formaldéhyde, glutaraldéhyde, acide peracétique, peroxyde d’hydrogène, alcool iso-propylique…). La symptomatologie d’allure asthmatiforme a entraîné une exploration en ce sens qui s’est révélée négative. Le diagnostic a été fait par vidéo-laryngoscopie

N° 132 — RÉFÉRENCES EN SANTÉ AU TRAVAIL — DÉCEMBRE 2012 82

ALLERGOLOGIE PROFESSIONNELLE

montrant un mouvement para-doxal des cordes vocales au mo-ment des symptômes.

OAmmoniums quaternaires Les ammoniums quaternaires sont incriminés avec une grande fré-quence dans l’asthme profession-nel dû aux produits détergents/

désinfectants mais peu d’obser-vations cliniques documentées, confirmées par test de provocation, ont été publiées. Dans le secteur de la santé, une première observation concerne le chlorure de lauryldi-méthylbenzylammonium contenu dans un nettoyant pour sols auquel s’était sensibilisé un pharmacien alors que le détergent/désinfectant employé pour nettoyer son bureau était appliqué hors de sa présence [35]. Deux autres observations, chez des infirmières manipulant des produits de désinfection destinés au trempage d’instruments médi-caux, ont été signalées en 1995 par Blaumeister et al. [36]. En 2000, Purohit et al. [12] publient 3 autres cas chez des infirmières manipu-lant des désinfectants contenant du chlorure de benzalkonium, ob-jectivés par un test de provocation bronchique réalisé avec le désinfec-tant, mais pas avec l’ammonium quaternaire isolément.

OComposés aminés aliphatiques Les composés aminés aliphatiques contenus dans les détergents/dé-sinfectants employés en milieu de soins sont rapportés par Rosenberg et al. [13] à l’origine de rhinites et asthmes parmi le personnel para-médical. Trois observations, dues à la bis(3-aminopropyl)laurylamine chez 2 sujets et à la 3,3-diméthylpro-pylamine chez 1 sujet, sont objec-tivées par un test de provocation nasal spécifique.

L’acide éthylènediaminetétracé-tique (EDTA) contenu dans des dé-tergents/désinfectants manipulés

en pulvérisation est rapporté dans quelques autres cas, également objectivés par test de provocation nasale spécifique [11].

OChloramine-T

Quelques cas d’asthme à la chlora-mine-T sont signalés parmi le per-sonnel des hôpitaux à l’occasion du nettoyage et de la désinfection de salles d’opération et autres locaux hospitaliers, dans les décennies 80 et 90 [9].

Par la suite, la chloramine-T est im-pliquée dans 3 cas d’asthme profes-sionnel et un cas de rhinite parmi le personnel dentaire [24].

En 2005, Krakowiak et al. [37] pu-blient une observation de bronchite à éosinophiles, sans asthme, due à la chloramine-T. La responsabilité de la chloramine-T est attestée par la positivité d’IgE spécifiques et l’augmentation de l’éosinophilie de l’expectoration 6 h et 24 h après un test de provocation bronchique spécifique, qui n’a entraîné aucune modification ni du VEMS ni de la réactivité bronchique aspécifique au décours.

En 2009, Sartorelli et al. [38] rap-portent un cas d’asthme chez un in-firmier exposé au glutaraldéhyde et à la chloramine-T lors de la désinfec-tion d’instruments endoscopiques et chirurgicaux. Un test de provocation bronchique au glutaraldéhyde, dont la responsabilité avait été évoquée tout d’abord, était négatif. Le test de provocation bronchique était positif avec une solution de chloramine-T à 0,5 %, diagnostic étayé par un test cutané à la chloramine-T, également positif. Les auteurs concluent que la fréquence de l’asthme professionnel à la chloramine-T pourrait être sous-estimée...

OChlorhexidine

En 1989, Waclawski et al. [39], pu-blient deux observations d’asthme professionnel objectivé par un test

de provocation bronchique repro-duisant le geste professionnel, chez des infirmières qui manipulaient une solution alcoolisée de chlohexi-dine en aérosol.

OOxyde d’éthylène

L’asthme à l’oxyde d’éthylène a été observé dans les décennies 80/90, lors de l’emploi de gants stérilisés à l’oxyde d’éthylène [9]. Les pro-cédures de prévention contre les affections virales et les maladies nosocomiales qui ont instauré le port de gants médicaux à usage unique ont fait disparaitre ce mode de sensibilisation respiratoire mais l’emploi d’oxyde d’éthylène comme désinfectant/stérilisant est retrouvé associé à la présence de symptômes d’asthme rythmés par le travail par Arif et al. en 2012 [21].

OEnzymes

Des enzymes protéolytiques entrent dans la composition de certains détergents/désinfectants employés pour le nettoyage des fibroscopes et représentent un risque de sensibili-sation respiratoire professionnelle [4].

Déjà Lemière et al. en 1996 [40]

publient une observation d’asthme professionnel survenue lors du net-toyage d’instruments médicaux avec du Klenzyme®, contenant des subtilisines et du tétraborate de sodium. La responsabilité du pro-duit est objectivée par la positivité d’un prick-test réalisé avec une so-lution diluée de Klenzyme® et par celle d’un test de provocation bron-chique spécifique.

En 2011, Adisesh et al. [41] rap-portent plusieurs cas d’asthmes professionnels/asthmes rythmés par l’exposition à des solutions enzymatiques employées pour le nettoyage des endoscopes (Neo-zyme®, Klerzyme®…). Le diagnostic d’asthme professionnel est posé chez deux sujets sur la chronologie

DÉCEMBRE 2012 — RÉFÉRENCES EN SANTÉ AU TRAVAIL — N° 132 83 données caractéristiques du

peak-flow. Cinq autres observations, deux rhinites et trois asthmes, rythmés par le travail en salle de désinfection des endoscopes avec des solutions enzymatiques, sont également mentionnées. Des pré-lèvements surfaciques et une métro-logie d’ambiance dans une des salles de désinfection d’endoscopes où tra-vaillait un des deux sujets atteints d’asthme professionnel mettent en évidence une contamination enzy-matique « subtilisine-like » impor-tante du sol (7 475 ng.100 cm<) alors que les taux atmosphériques sont bas < 10 ng.m-3. Les auteurs précisent que ces mesures ont été réalisées après quelques modifications des procédures et des substances utili-sées.

Un asthme professionnel aux en-zymes a également été rapporté chez des pharmaciens d’officine avec la papaïne [42] et avec la fla-viastase [43], chez un anatomo-pathologiste avec la cellulase et le macérozyme [44] et avec une amy-lase pancréatique porcine chez un technicien d’un laboratoire d’histo-pathologie [45].

Par ailleurs, à côté des asthmes et rhinites professionnels, une pneu-mopathie d’hypersensibilité a été rapportée à deux reprises. Un pre-mier cas chez une infirmière est attribué au Déterzyme®, utilisé en spray pour la détersion des plaies, par Gueland et al. [46] en 1993. Le principe actif du produit consiste en des fractions enzymatiques protéolytiques et amylolytiques d’Aspergillus oryzae. Le diagnostic est porté sur la mise en évidence de précipitines sériques vis-à-vis du Déterzyme® en poudre et d’une souche d’Aspergillus oryzae isolée à partir de cette poudre après culture sur milieu de Sabouraud. Le test

d’exposition respiratoire réaliste est positif après pulvérisation de Déterzyme® en spray. La sympto-matologie disparaît avec l’arrêt de l’emploi du produit.

Un second cas est signalé par Tripa-thi et al. [47] en 2001 avec le Klen-zyme® employé lors du nettoyage/

stérilisation d’instruments chirurgi-caux et d’un bloc opératoire. Le dia-gnostic étiologique de cette alvéolite confirmée par tomodensitométrie et lavage broncho-alvéolaire repose sur la chronologie symptomatique et la présence de précipitines sé-riques dirigées contre le Klenzyme®.

MÉTHACRYLATES

Les méthacrylates peuvent entraî-ner rhinite et/ou asthme profes-sionnels chez le personnel de bloc opératoire et le personnel de soins dentaires [14].

En 2002, Lindström et al. [48] en rapportent une observation supplé-mentaire chez un dentiste finnois, associant rhinite et asthme prouvés par test de provocation bronchique spécifique à un eczéma de contact, authentifié par la positivité d’un test épicutané au méthacrylate de 2-hydroxyéthyle auquel le patient est habituellement exposé.

En 2007, Jaakkola et al. [49] publient les résultats d’une enquête transver-sale menée parmi 799 assistantes dentaires de l’agglomération d’Hel-sinki. L’emploi quotidien de métha-crylates est associé à un sur-risque de survenue d’un asthme à l’âge adulte (OR après ajustement 2,65 ; IC 95 % [1,14-7,24]), de symptômes nasaux (OR = 1,37 ; IC 95 % [1,02-1,84]) et de toux ou expectoration rythmées par le travail (OR = 1,69 ; IC 95 % [1,08-2,71]). La fréquence des symptômes nasaux augmente avec le nombre d’années d’expo-sition aux méthacrylates et, après 10 ans d’exposition, il existe éga-lement une augmentation du risque d’enrouement, de dyspnée et de dyspnée avec sibilants. Les assistantes dentaires ayant un antécédent clinique atopique sont particulièrement susceptibles à l’exposition aux méthacrylates avec un OR ajusté de 4,18 pour la survenue d’un asthme à l’âge adulte (IC 95 % [1,02-28,55]) et de 2,11 (IC 95 [1,08-4,19]) pour celle de symptômes nasaux. Les auteurs insistent sur l’importance du risque respiratoire professionnel que constituent les méthacrylates chez les assistants dentaires.

© Gaël Kerbaol/INRS.

Opération de stérilisation de petits matériels chirurgicaux.

N° 132 — RÉFÉRENCES EN SANTÉ AU TRAVAIL — DÉCEMBRE 2012 84

ALLERGOLOGIE PROFESSIONNELLE

ISOCYANATES

Les isocyanates peuvent être en cause lors de la mise en place de plâtres or-thopédiques [50].

MÉDICAMENTS

Différents médicaments, manipu-lés sous forme de poudre ou admi-nistrés aérosolisés sont décrits à l’origine d’un asthme professionnel.

OPsyllium

Au cours des décennies 70 et 80, l'affection apparaît très fréquente outre-Atlantique [15] et semble bien être encore d’actualité :

- En 1990, Malo et al. [51] publient les résultats d’une enquête par questionnaire et prick-tests in-cluant 78 % du personnel de quatre hôpitaux de long séjour au Qué-bec (N=193/248). La prévalence de l’asthme professionnel au psyllium y est de 4 %.

- Bernedo et al. [52], en 2008, com-parant 58 professionnels de santé de services de gériatrie manipu-lant quotidiennement des laxatifs contenant des graines de Plantago ovata (psyllium) avec 63 autres professionnels de santé non ex-posés, observent une prévalence de sensibilisation (prick-test ou IgE spécifiques positifs) de 13,8 % et d’allergie clinique à P. ovata de 8,6 % parmi le groupe exposé et de 0 dans le groupe témoin.

OKaraya

Dans la décennie 80, quelques ob-servations de rhinites et asthmes à la gomme karaya ont été obser-vées parmi le personnel infirmier utilisant le karaya en poudre pour une préparation où, mélangé à de la glycérine, il servait à fixer les poches de stomie en réanimation chirurgicale [53 à 55].

OPronase B (Empynase®)

Cette enzyme protéolytique, très employée en Corée comme

anti-inflammatoire, est responsable de sensibilisations réaginiques parmi le personnel de soins. Bahn et al., en 2006 [56], signalent une préva-lence de sensibilisation (prick-tests positifs) de 20,1 % parmi les 154 in-firmières et pharmaciens d’un hô-pital universitaire et estiment que 3,9 à 8,4 % du personnel de l’hôpi-tal présente une rhinite et/ou un asthme attribuable à la pronase B.

AUTRES :

- des bétalactamines, céphalospo-rines et aminosides dans les années 60, lors de la préparation d’injec-tions de ces antibiotiques présentés sous forme pulvérulente et aussi lors de l’administration alors aéro-solisée de ces médicaments [57, 58] ; - l’isoniazide (INH) en 1987 [59.]

chez une pharmacienne d’hôpital au Japon, le diagnostic étant confir-mé par prick-tests, IgE spécifiques et test de provocation spécifique ; - des extraits de glandes endocrines en 1989 [60] chez un pharmacien, diagnostic étayé par tests cutanés et test de provocation bronchique spécifiques ;

- des antiviraux : quelques obser-vations de dyspnée, rhinoconjonc-tivite, bronchospasme ont été si-gnalés parmi le personnel soignant administrant de la ribavirine et de la pentamidine en aérosol [61].

Par ailleurs, comme mentionné plus haut, Dimich-Ward et al. [23]

en 2004, lors d’une enquête par questionnaire postal adressé à l’ensemble des kinésithérapeutes respiratoires de Colombie Britan-nique, observent une association entre la survenue d’un asthme et l’administration de ribavirine en aérosol ;

- la mitoxantrone (antimitotique) en 2002 [62] chez une infirmière avec un test de provocation bron-chique spécifique positif ;

- des anesthésiques chez des anes-thésistes : enflurane en 1976 [63],

sevoflurane et isoflurane en 2006 [64], le diagnostic étant posé, pour chaque observation, sur la positi-vité d’un test de provocation bron-chique spécifique…

DIAGNOSTIC EN MILIEU

Dans le document EN SANTÉ AU TRAVAIL (Page 76-80)