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Actuellement, il n'a pas constaté d'albumine depuis dé¬

cembre 1900.

OBSERVATION XII (RÉSUMÉE)

(Roger, Pressemédicale,9 octobre 1901)

Jeune fille de 17 ans atteinte, du 15au 30juin, d'une scarlatine

grave avec albuminurie passagère. Le 10 juillet, ses

urines de¬

viennent de nouveau albumineuses, maisl'albumine n'apparaît que

lorsque la malade se lève. Il lui suffitparfois de rester20minutes debout pour qu'une traced'albuminepasse dans ses urines; d'autres fois, il est nécessaire de laisser la malade levée pendant1 heureet demie. La dose d'albumine est, d'ailleurs, variable; parfois,cesont de simples traces, d'autres fois des quantités égales à0^,50ou 1 gramme pour 1.000.

L'alimentation semble sans influence, car, unjouroù elleresta couchée, la malade mangea de la viande, et l'urinene contintpas d'albumine. A la fin de juillet, elle quitta le service. Nousavons eu de ses nouvelles 4 mois plus tard : l'albuminurie persistait, mais

elle avait perdu ses caractères spéciaux. Elle ne disparaissait plus quand la malade restait couchée; d'intermittente, elfe étaitdevenue permanente.

OBSERVATION XIII

(Le NoiretCourcoux, Sociétémédicale des Hôpitaux,18octobre 1901)

Henriette M..., âgée de 16 ans, entre le 6 mai à la Charité, salle Cruveilhier, lit 15, pour de l'albuminurie constatée à diverses reprises à l'hôpital Bichat elle était allée consulter.

Aînée de six enfants, sonpère etsa mère sont en parfaite

santé.

Ellea eu la scarlatineà l'âge de 7 ans; il estimpossibledesavon"

si,

à cette époque, onconstatade l'albuminedans les urines.

Al'âge de 12 ans, au moment de la première apparition

de

Ses règles, elle est devenue pâle, accusant des palpitations assez

fré¬

quentes, des essoufflementsquand ellemarchait un peuvite, cet

état

coïncidant avec une croissance assez rapide. Ces divers

troubles

intermittents étaient, d'une façon générale, peu accentués,

et

sa

famille n'y prit pas garde.

Il y a 4 mois, sans cause provocatrice, les règles se

suppriment,

1 enfant est prise de mauxdetête; elle se sent fatiguée, accuse

des

douleurs dans les membres inférieurs, et bientôt voit apparaître

de l'œdème aux jambes, puis à la figure, œdème qui ne

tarde

pas

à

se généraliser. Acetteépoque, on trouveunenotable

proportion d

al-— 41

buminedans les urines; on lasoumetaurégime lacté absolu, repos

aulit, etprogressivementl'anasarque disparaît.

Setrouvantbeaucoup mieux,et l'albumine ayant diminué depuis

1mois, ellereprendun régime alimentaire composé d'œufs, viandes

blanches etlégumes. 11restecependantune quantité fixe d'albumine,

etc'est pour cela qu'on lui conseille d'entrerà l'hôpital.

Grande pour son âge, elle est pâle, les muqueuses sont décolo¬

rées. Lecœurn'est pashypertrophié, la pointe bat dans le cinquième

espaceintercostal, la systole est un peu vibrante; au niveau de la

base existeun souffle systolique extra-cardiaque. Le doigt appuyant

surles veines du couperçoit un frémissement léger, età l'ausculta¬

tiononentendunbruit de rouet peuintense, mais trèsnet.

Lepouls, trèsrégulier, a en moyenne 96 pulsations à la minute.

Le'corps thyroïdeestun peu hypertrophié: onn'yconstate pasde

souffle vasculaire.

Les poumonsrespirent normalement; ausommet droit, toutefois, l'inspiration est unpeu voilée, l'expiration un peuprolongée : mais

l'examen radioscopique, pratiqué à diverses reprises, montre une clartéparfaitedespoumons, de même qu'un volume normal ducœur.

Lefoieetlarate sont normaux.

L'estomacn'est pas dilaté, les fonctions digestivessont parfaites.

Lesdiverses sensibilités sont intactes; le réflexepharingé semble

anpeudiminué.

La maladeseplaint seulement de fatigue, de palpitations quand

elleveutfaire uneffort. En outre, elle a constaté àplusieurs reprises

(luesespaupièresétaient bouffies, le matin, au réveil ; mais jamais, depuis2 mois, elle n'avu de gonflementauxjambes.

Le soir de sonentrée àl'hôpital, examinant ses urines, on trouve

uneasseznotableproportion d'albumine; elleétait venue à pied de

1hôpitalBichat à la Charité. Le lendemain matin, la malade ne sétant paslevée depuis la veille, on ne trouve plus trace

d'albu-ra'ne.Nous faisonsalors lever la malade pendant quelques heures,

Glalbuminereparaît immédiatement; dosée autube d'Esbach, elle

estde Or,2oparlitre. Nous l'avons, depuis, examinée très réguliè¬

rement, recherchant quelles causes pouvaient provoquerl'apparition

de 1albumine.

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Nous sommes arrivés à cette constatation qu'il s'agit nettement d'une albuminurie qui apparaît sous la seule influence delàstation debout.

Eneffet, l'urine de lapériode digestive n'en contient pastrace, si la maladerestecouchée après son repas : en outre, si la maladese lèvependantcette période, la quantité d'albumine ne semble pas augmenter.

Le foie fonctionne bien, et le sérum sanguin examiné à diverses reprises ne nous a pas permis d'y déceler des pigments biliaires.

La faradisation musculaire pratiquée pendant quelque tempsn'a

donné aucun résultat.

Iln'y a pas non plus de cycle intermittent régulier; l'analyse des mictions, faites toutes les deux heures, nous l'a bienprouvé.

Mais comment fonctionne le rein ?

Un fait nous frappe tout d'abord, c'estla polyurie nocturnequi,

d'une façon constante, s'est montrée pendant les deux mois que

nous avons eula malade à l'hôpital : les urines de lanuit sont

le

double de celles de lajournée.

La quantité d'urée oscille entre 19 et21 grammes parlitre.

Lesphosphates à diverses reprises étaient de 3eP,50 parlitre.

Souventnous avonsconstaté des traces d'indican.

L'examencryoscopique fait le 11mai donne lesrésultats

suivants:

V±= i.300, NaCl 9,2,

A= 1,20.

£

P = 3.390,

8V

P 1,809,

t

0 1,87,