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Les acteurs et outils territoriaux de la valorisation géopatrimoniale 1. Les acteurs territoriaux impliqués dans les actions de valorisation du géopatrimoine

Dans le document et patrimoines environnementaux (Page 183-190)

Valoriser la géodiversité des territoires : quelles conditions pour quels moyens ?

5.1. Les cadres et conditions de la valorisation : plusieurs façons de valoriser la géodiversité des territoires

5.1.2. Les acteurs et outils territoriaux de la valorisation géopatrimoniale 1. Les acteurs territoriaux impliqués dans les actions de valorisation du géopatrimoine

De nombreux acteurs (territoriaux et citoyens) sont aujourd’hui engagés dans des démarches de valorisation géopatrimoniale (communes, réserves et parcs naturels, associations, etc.). Parmi ceux-ci, les parcs naturels régionaux français (PNR) occupent une place toute particulière, non seulement en tant que structures porteuses de quatre des six Géoparcs français, mais aussi en raison de leur mission plus générale de valorisation des patrimoines environnemental, culturel paysager. La valorisation du géopatrimoine est de fait incluse, y compris dans les territoires de PNR qui ne possèdent pas le label « Géoparc » ou qui ont fait d’autres choix de stratégie territoriale. Dans tous les cas, les démarches de valorisation géopatrimoniale engagées par les PNR participent directement au développement local des territoires en termes de culture, de pédagogie et de tourisme [Portal, 2010]. Elles concernent à la fois la population résidente, le public scolaire local et hors territoire, les visiteurs du Parc, et s’inscrivent dans une stratégie affichée de développement durable.

En Île-de-France, aucun des quatre PNR ne possède le label Géoparc, ce qui ne les empêche pas de conduire des actions de valorisation géopatrimoniale, telles qu’elles ont été inscrites dans leur charte partagée par l’ensemble des communes adhérentes. C’est le cas du PNR de la Haute Vallée de Chevreuse, engagé depuis déjà une vingtaine d’années dans des opérations de valorisation de son géopatrimoine, sous la forme de sentiers d’interprétation thématique (sentier des Maréchaux : « Mémoire de la Terre, mémoire des Hommes », sentier pédagogique du Marais de Maincourt, parcours extérieurs du chaos gréseux des Vaux-de-Cernay) et, tout récemment,

Faciès « cœur de cône » (scories rouges) Faciès « bas de cône »

(scories noires)

Coupe dans les niveaux de tephras et de paléosols

183 sous la forme d’un centre d’interprétation muséographique (Petit Moulin de Cernay), un projet dans lequel j’ai été étroitement associé en tant que membre du Conseil Scientifique du Parc (voir Chapitre 6). Bien souvent, le PNR n’est pas le seul acteur de la valorisation géopatrimoniale sur son territoire, devant composer avec de nombreux autres acteurs et partenaires (collectivités, associations, professionnels du tourisme, etc.). Un exemple de réseau complexe d’acteurs engagés dans la valorisation du géopatrimoine d’un territoire de Parc est donné autour du PNR des Causses du Quercy (figure 5.7). La mobilisation et la consolidation de ce réseau d’acteurs et de partenaires étaient une condition nécessaire à la réussite de la candidature au label « Géoparc » [Viette et Bétard, 2014 ; Bétard et al., 2016a].

Figure 5.7 – Réseau d’acteurs engagés dans la valorisation géopatrimoniale sur le territoire du PNR des Causses du Quercy [d’après Viette et Bétard, 2014].

Cet exemple de réseau complexe montre la pluralité des acteurs territoriaux susceptibles de mobiliser les ressources géopatrimoniales pour les transformer en actions éducatives ou en leviers de développement économique. Outre les collectivités, associations, professionnels, enseignants et scientifiques déjà listés ci-dessus (figure 5.7), on mentionnera en France le rôle particulier des Conservatoires d’Espaces Naturels (CEN) dans les initiatives locales et régionales de valorisation géopatrimoniale [Guyétant, 2012, 2013]. Au-delà de leur vocation première de « conservatoire » (i.e., protection de sites naturels fragiles et/ou menacés par voie d’acquisition foncière), ils participent également aux actions de sensibilisation et de valorisation du géopatrimoine en développant des outils de communication et de pédagogie adaptés aux différents publics (sorties découvertes, conférences, animations pour les scolaires…). C’est le cas en Île-de-France du Conservatoire régional d’espaces naturels, ProNaturaIdF, dont le statut associatif (loi 1901) est

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commun à la plupart des CEN de France. Grâce à des financements bénévoles (essentiellement sous forme de dons), ProNaturaIdF est devenu propriétaire de plus de 200 hectares en Seine-et-Marne et dans l'Essonne – incluant plusieurs géomorphosites de vallées, de coteaux calcaires et de marais – et a pu mener en parallèle diverses actions de valorisation et de sensibilisation auprès du grand public [Bétard, 2015]. L’action bénévole du CEN d’Île-de-France n’est pas concurrente de celle menée par le Conseil régional et les Conseils départementaux, car elle participe d’une stratégie concertée. Par exemple en Essonne, le Conseil départemental a créé un service dédié aux ENS au sein de la Direction de l’Environnement, appelé Conservatoire départemental des espaces naturels sensibles (CDENS). Différent dans son fonctionnement des CEN à statut associatif, ce conservatoire départemental partage des objectifs communs en matière de protection et valorisation du patrimoine naturel, y compris géologique. Des actions spécifiques de mise en valeur du géopatrimoine ont été conduites par le CDENS de l’Essonne sur les terrains acquis au titre des ENS [Pécquet, 2013] : aménagements de belvédères et de panoramas géomorphologiques, réhabilitation d’anciennes carrières, notamment sur les sites stratotypiques du Stampien. Pour répondre aux attentes fortes de la population francilienne en matière de connaissance et de découverte de son patrimoine, le Conseil départemental de l’Essonne a récemment renforcé sa politique de valorisation du géopatrimoine par diverses actions de sensi-bilisation (animations culturelles et pédagogiques, expositions temporaires et permanentes…) et organise désormais chaque année la « Journée départementale du patrimoine géologique ». Au-delà des événements ponctuels qui visent à promouvoir les richesses géopatrimoniales, des stratégies à long terme commencent également à se mettre en place autour de la valorisation de la géodiversité. Par exemple, dans le cadre du nouveau schéma départemental des ENS de l’Essonne adopté en 2011, l’un des cinq axes stratégiques vise à « Valoriser la géodiversité comme élément d’identité territoriale » [Pécquet, 2011]. La promotion et la découverte du géopatrimoine local apparaissent ici comme une priorité de la politique ENS, que ce soit dans l’offre pédagogique à développer sur les sites (valorisation in situ) ou la création d’un espace muséographique dédié au géopatrimoine essonnien (valorisation ex situ). Les paysages gréseux du Sud de l’Île-de-France, ou encore les paysages crayeux des boucles de la Seine en aval de Paris constituent des traits identitaires très forts que les collectivités locales cherchent aujourd’hui à mieux valoriser [Bétard, 2015]. D’autres stratégies territoriales, plus offensives, consistent également à se tourner vers les labellisations qui peuvent être un autre moyen de valoriser et de promouvoir la géodiversité à travers des mécanismes de distinction institutionnelle au niveau national et supranational.

5.1.2.2. Les outils territoriaux adaptés à la valorisation du géopatrimoine : les labellisations

En plus du label « Géoparc mondial UNESCO » qui est spécifique au géopatrimoine et sur lequel nous ne reviendrons pas ici (cf. Chapitre 4, § 4.2), il existe d’autres formes de labellisation dont les collectivités peuvent se saisir pour mettre en valeur leurs ressources géopatrimoniales, de façon directe ou indirecte. Basées sur des logiques de distinction institutionnelle avec une forte dimension normative [Bénos et Milian, 2013], les labellisations alimentent le processus de patrimonialisation de la nature abiotique en structurant de nouvelles formes d’actions territoriales (renouvellement des périmètres, des partenariats, des normes environnementales) qui contribuent de fait à la conservation et à la valorisation géopatrimoniale. En France, deux grands types de labellisations peuvent être sollicités en faveur du géopatrimoine (en dehors du label « Géoparc ») : (1) le label « Patrimoine mondial de l’UNESCO », une labellisation internationale et ultra-sélective basée sur la reconnaissance de la valeur universelle exceptionnelle des biens ; (2) le label « Grand Site de France® » attribué par l’État, basé sur la reconnaissance d’une excellence de gestion sur des sites classés (loi 1930) de notoriété nationale et à forte fréquentation touristique (figure 5.8).

185 Figure 5.8 – Valorisation géopatrimoniale et sites labellisés (hors Géoparc mondiaux UNESCO) en France. Les noms des sites soulignés dans la légende sont ceux qui présentent un intérêt géopatrimonial avéré, retenu ou non comme critère au moment de la labellisation (Grands Sites de France®) et de l’inscription du bien sur la liste du Patrimoine Mondial de l’UNESCO. NC = non cartographié. Sources : Réseau des Grands Sites de France et UNESCO.

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Dans la convention du patrimoine mondial [UNESCO, 1972], une liste de critères officiels pouvant justifier de la valeur universelle exceptionnelle d’un bien est présentée à l’article 2 en vue d’une inscription au titre du patrimoine naturel :

« Aux fins de la présente Convention sont considérés comme “patrimoine naturel”:

- les monuments naturels constitués par des formations physiques et biologiques ou par des groupes de telles formations qui ont une valeur universelle exceptionnelle du point de vue esthétique ou scientifique ;

- les formations géologiques et physiographiques et les zones strictement délimitées constituant l'habitat d'espèces animale et végétale menacées, qui ont une valeur universelle exceptionnelle du point de vue de la science ou de la conservation ;

- les sites naturels ou les zones naturelles strictement délimitées, qui ont une valeur universelle exceptionnelle du point de vue de la science, de la conservation ou de la beauté naturelle. »

On notera que la géodiversité y est prise en compte de façon plus ou moins implicite [Gray, 2013], à travers la possibilité de classer des « monuments naturels » ou des « formations géologiques et physiographiques » qui ont une valeur universelle exceptionnelle « du point de vue de la science, de la conservation ou de la beauté naturelle ». Jusqu’en 2004, les sites du patrimoine mondial étaient sélectionnés sur la base de six critères culturels et quatre critères naturels. Avec l'adoption de la version révisée des « Orientations devant guider la mise en œuvre de la Convention du patrimoine mondial » en 2005, il n’existe plus qu’un ensemble unique de dix critères, dont deux font plus ou moins directement référence à des valeurs géopatrimoniales [Dingall et al., 2005 ; Migoń, 2014] :

- Critère (vii) : représenter des phénomènes naturels ou des aires d'une beauté naturelle et d'une importance esthétique exceptionnelles ;

- Critère (viii) : être des exemples éminemment représentatifs des grands stades de l'histoire de la Terre, y compris le témoignage de la vie, de processus géologiques en cours dans le développement des formes terrestres ou d'éléments géomorphologiques ou physiographiques ayant une grande signification.

Le critère (vii) fait ainsi allusion aux valeurs esthétiques et scéniques de la géodiversité, tandis que le critère (viii) fait directement référence à la valeur centrale (scientifique) des biens géopatrimoniaux. Depuis 1992, les interactions majeures entre les hommes et le milieu naturel sont reconnues par l’UNESCO comme constitutives de paysages culturels, participant ainsi de façon indirecte à reconnaître la géodiversité à travers son lot de valeurs culturelles et historiques (figure 5.9). Enfin, la protection, la gestion, l'authenticité et l'intégrité des biens sont également des considérations importantes pour prétendre à l’obtention du précieux label.

Figure 5.9 – Reconnaissance directe et indirecte des valeurs géopatrimoniales à travers la Convention du Patrimoine Mondial [modifié et adapté d’après Dingall et al., 2005].

187 Une labellisation d’exception comme celle du Patrimoine mondial de l’UNESCO constitue un enjeu immense pour les acteurs territoriaux car elle contribue non seulement à renforcer l’appropriation patrimoniale, la cohésion territoriale et le sentiment identitaire, mais elle participe aussi grandement à l’attractivité, au rayonnement et au développement régional, en soutien direct de l’activité économique et touristique. Or, très peu de sites du Patrimoine mondial ont été classés jusqu’à présent sur un fondement géopatrimonial, malgré les recommandations et les incitations de l’UICN pour y parvenir [Dingall et al., 2005]. En juillet 2014, sur les 1007 sites labellisés par l’UNESCO au titre du patrimoine naturel et culturel dans le monde, 18 seulement ont été inscrits en raison de leur valeur géologique ou géomorphologique [McKeever, 2015]. En France, sur les 42 sites inscrits en mai 2017, 4 l’ont été au titre des critères (vii) et/ou (viii) : 3 au seul titre du patrimoine naturel (Golfe de Porto en Corse, Pitons et cirques de La Réunion, Lagons de Nouvelle-Calédonie) et 1 site mixte, naturel et culturel (Pyrénées-Mont-Perdu – Cirque de Gavarnie) (figure 5.8). Plusieurs autres sites français d’intérêt géopatrimonial majeur sont actuellement engagés dans une démarche visant l’inscription au Patrimoine mondial de l’UNESCO : le projet de la Chaîne des Puys – Faille de Limagne, recalé une première fois en 2014 mais dont le dossier sera réétudié en 2018 suite au dernier renvoi d’Istanbul en 2016 ; celui des aires volcaniques et forestières de la Martinique, qui a validé en 2014 son inscription sur la liste indicative du patrimoine mondial ; ou encore le projet d’inscription du Massif du Mont-Blanc, dont le dossier vient d’être réactivé en 2017. Plusieurs géographes français ont tenté de questionner ces logiques de distinction territoriale du point de vue de la perception, des jeux d’acteurs et des freins institutionnels et contextuels liés à l’obtention du label « Patrimoine mondial de l’UNESCO » [e.g., Bénos et Milian, 2013 ; Duval et Brancelj, 2017].

À l’échelle nationale, il existe un autre label territorial qui s’avère particulièrement adapté à la valorisation du géopatrimoine : il s’agit du label « Grand Site de France® », relevant de l’État et inscrit au code de l'environnement (Art. L 341-15-1) depuis la loi du 12 juillet 2010 (loi Grenelle 2). Il y est défini comme suit : « Le label Grand Site de France peut être attribué par le ministre chargé des sites à un site classé de grande notoriété et de forte fréquentation. L'attribution du label est subordonnée à la mise en œuvre d'un projet de préservation, de gestion et de mise en valeur du site, répondant aux principes du développement durable. Le périmètre du territoire concerné par le label peut comprendre d'autres communes que celles incluant le site classé, dès lors qu'elles participent au projet. Ce label est attribué, à sa demande, à une collectivité territoriale, un établissement public, un syndicat mixte ou un organisme de gestion regroupant notamment les collectivités territoriales concernées ». Label sélectif et exigeant de portée nationale, il est attribué pour une durée de 6 ans, après avis de la Commission supérieure des sites et du Réseau des Grands Sites de France. Comme pour les sites du Patrimoine mondial de l’UNESCO, le label peut être retiré à tout moment en cas de manquement aux engagements de protection, de gestion et de mise en valeur respectueuse de l’environnement et des visiteurs. Les Grands Sites de France labellisés ou en projet (Opérations Grand Site), regroupés au sein du Réseau des Grands Sites de France (figure 5.8), ont en commun d'être des sites classés au titre de la loi du 2 mai 1930 relative à la protection des monuments naturels et des sites de caractère artistique, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque. La démarche de labellisation associe l’État et les collectivités locales en faveur d’une gestion et d’une mise en valeur exemplaire de sites retenus avant tout pour leurs paysages remarquables ou emblématiques, dans ce qu’ils désignent d’alliance de valeurs naturelles et culturelles. La dimension géologique et géomorphologique est implicite, parfois même explicite lorsqu’il s’agit de sites classés sur des critères (géo)scientifiques. Une grande majorité de sites possède donc un intérêt géopatrimonial évident quand il n’est pas au centre de la valeur du site (figure 5.8). Ainsi en est-il des sites labellisés du Puy-de-Dôme et du Puy Mary (paysages volcaniques), de l’Aven d’Orgnac (paysages karstiques), de la Baie de Somme et des deux Caps Blanc-Nez/Gris-Nez (paysages littoraux), du Cirque de Navacelles et des Gorges de l’Hérault

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(paysages fluviaux), du Massif du Canigó et de la Montagne Sainte-Victoire (paysages de montagne méditerranéenne). Leur valeur centrale (scientifique) est généralement doublée de valeurs additionnelles (esthétiques, culturelles, écologiques) qui renforcent leur intérêt patrimonial au niveau national : tel est le cas de la Montagne Sainte-Victoire qui, en plus de son intérêt géologique et géomorphologique (front de chevauchement, gisements paléontologiques, modelés périglaciaires, etc.), possède un intérêt écologique majeur (site Natura 2000) auquel s’ajoute une forte charge culturelle, historique et artistique (vestiges d’oppidum gaulois, paysage peint maintes fois par Paul Cézanne). Le Réseau des Grands Sites de France a adopté en 2014 un document-cadre sur les « Valeurs communes des Grands Sites de France » au premier rang duquel figure « l’esprit des lieux », associé au pittoresque, à l’esthétique, au légendaire voire à l’émotionnel, autant d’aspects intangibles et difficilement objectivables qui relèvent d’une approche sensible de la géodiversité [Gray, 2013].

Sur les 40 sites appartenant au Réseau des Grands Sites de France en 2017 (figure 5.8), 23 n’ont pas encore le label et s’inscrivent dans des projets en cours désignés sous le nom d’« Opérations Grand Site » (OGS). Une OGS est une démarche proposée par l’État pour aider les collectivités territoriales à restaurer et à gérer les sites, lorsque ceux-ci ont les potentialités pour devenir de futurs « Grands Site de France® ». Son lancement reste toutefois à l’initiative des collectivités territoriales, avec une candidature qui passe par l’Inspecteur des Sites et la DRIEE chargés de porter le dossier auprès du Ministère de l’Environnement. L’outil OGS est plus particulièrement destiné à régler les problèmes de dégradation et d’érosion constatés sur les sites classés à forte fréquentation touristique, notamment par une meilleure gestion des flux de visiteurs (ex : Dune du Pilat, Falaises d’Étretat ; figure 5.10), alors que le label « Grand Site de France® » est décerné aux sites faisant déjà preuve d’exemplarité en matière de gestion et de mise en valeur, souvent après avoir bénéficié d’une OGS et des moyens financiers qui vont avec (financements attribués par l’État et les collectivités locales, généralement assortis de fonds européens). En Île-de-France, il n’existe actuellement aucune OGS ni périmètre labellisé « Grand Site de France® », mais deux sites sont aujourd’hui à l’étude, celui des Falaises de la Roche-Guyon (Coteaux de la Seine) et celui des Vaux-de-Cernay (voir les retours d’expériences sur ce dernier projet au Chapitre 6). De tels projets constituent des espaces de concertation entre de multiples acteurs aux objectifs et aux attentes variés (gestionnaires, propriétaires privés, professionnels du tourisme, scientifiques, etc.), en vue de faire émerger un fort consensus local et d’améliorer la gouvernance et la valorisation sur les sites en question.

Figure 5.10 – Deux géomorphosites emblématiques du géopatrimoine français faisant actuellement l’objet d’une Opération Grand Site. A : Le Grand Site de la Dune du Pilat et ses aménagements « légers » (escalier temporaire en haute saison) pour canaliser les flux de visiteurs (plus d’un million de visiteurs/an). © F. Bétard, 7 avril 2017. B : Le Grand Site des Falaises d’Étretat – Côte d’Albâtre, où les principaux enjeux sont liés à la surfréquentation (2 millions de visiteurs/an), à la sécurisation du site et à la gestion de l’érosion en sommet de falaise. © F. Bétard, 28 mai 2011.

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5.1.3. Les méthodes de la valorisation géopatrimoniale : de la vulgarisation à la

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