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Le sujet réalisait ensuite les mouvements de saut équipé de 26 marqueurs isolés et de 8 ancillaires rigides.

L'athlète réalisait d'abord 3 types de sauts standardisés utilisés dans la littérature (Squat Jump, Counter-Movement Jump et Drop Jump), dans 3 situations (appui bipodal, appui unipodal droit et appui unipodal gauche). Ensuite, 5 types de sauts pratiqués en routine au cours des échauements en wushu comme mouvements  éducatifs  des sauts acrobatiques étaient réalisés : détentes maximales avec élan en appui bipodal (MJ) et unipodal (MJD & MJG) et des sauts avec rotation maximale dans le sens horaire et anti-horaire (RJH & RJA). Pour chacun de ces mouvements, 3 répétitions valides devaient être réalisées. Enn, 2 mouvements acrobatiques spéciques de la discipline : Teng Kong Bai Lian (TKBL) et Xuan Feng Jiao (XFJ) étaient exécutés. 8 répétitions valides de chacun de ces mouvements devaient être réalisées. Chaque mouvement pouvait être testé par les athlètes avant les acquisitions.

Ce protocole demandait ainsi la réalisation de 58 sauts valides. Les sujets eectuaient en moyenne 10 sauts supplémentaires sur l'ensemble des mesures, comme tests ou pour des raisons de non-validité de leurs essais. Le nombre total de sauts était toujours inférieur à ce qui est pratiqué en routine à l'entraînement, et des temps de récupération longs étaient permis à l'athlète, de manière à ne pas faire intervenir la fatigue sur la performance.

De manière générale, les essais étaient considérés comme non-valides :  si les consignes n'étaient pas respectées ;

 si l'athlète n'était pas satisfait de son mouvement ;

 pour les mouvements standardisés, si l'athlète s'aidait de ses bras ;

 pour les appuis bipodaux, si chaque pied n'était pas entièrement sur une seule plateforme pendant l'appui ;

 pour les appuis unipodaux, si le pied d'appui n'était pas entièrement sur une seule plateforme ou si le pied controlatéral touchait le sol pendant l'appui.

Si les tests de détente verticale bipodaux sont couramment utilisés dans la littérature, les test unipodaux sont moins fréquents, du fait de leur diculté de réalisation et du biais potentiel dû au mouvement du membre inférieur controlatéral. À l'instar de nombreux sports, les appuis des sauts acrobatiques en wushu sont souvent réalisés en appui unipodal. Il a donc semblé important d'étudier le comportement des articulations de la cheville, du genou et de la hanche en appui unipodal pour des mouvements standardisés.

Suit un descriptif des diérents mouvements eectués par les athlètes et des consignes données aux athlètes pour la réalisation de ces mouvements. Des chronophotographies des diérents mouvements sont aussi présentées.

4.3.1 Sauts standardisés Squat Jump (SJ, SJD, SJG)

Le SJ consiste en un saut maximal, partant de la position de squat. Il est considéré que toute l'énergie élastique stockée pendant la phase excentrique préalable a été dissipée dans le délai entre la n de la phase excentrique (correspondant à la mise en position de squat) et le début de la phase concentrique. Ce mouvement purement concentrique permet donc d'évaluer la puissance due à la contraction volontaire des tissus musculaires lors de l'appui du saut, c'est-à-dire sans utilisation, ni d'énergie élastique stockée préalablement, ni de contraction réexe (Cavagna et al.,1968).

Pour le SJ bipodal, les consignes pour l'athlète étaient de sauter le plus haut possible depuis la position de départ, sans descente du centre de gravité. Au départ, chaque pied devait être placé à plat sur une seule plateforme de forces, les genoux échis à 90° et les mains placées sur les côtes ottantes.

Pour le SJ unipodal (droit et gauche), les consignes étaient simialires à celles du SJ bipodal, mais avec le pied d'appui entièrement sur une seule plateforme et le pied controlatéral sans contact avec le sol. Le squat jump bipodal et le squat jump unipodal sont décrits dans la gure6.7.

Counter-Movement Jump (CMJ, CMJD, CMJG)

Le CMJ consiste en un saut maximal, en partant de la position debout genoux tendus et pieds à plat sur le sol, les mains sur les côtes ottantes. Le sujet doit donc d'abord abaisser son centre de masse lors d'une phase excentrique, puis l'élever lors de la phase concentrique. Pour le CMJ bipodal, les consignes pour l'athlète étaient de sauter le plus haut possible depuis la position de départ, avec descente puis montée du centre de gravité. Au départ, chaque pied devait être placé à plat sur une seule plateforme, en position debout et les mains placées sur les côtes ottantes.

Pour le CMJ unipodal, les consignes étaient simialires à celles du CMJ bipodal, mais avec le pied d'appui entièrement sur une seule plateforme et le pied controlatéral sans contact avec le sol. Le counter-movement jump bipodal et le counter-movement jump unipodal sont décrits dans la gure6.8.

Figure 6.7. Squat jump bipodal (SJ) et unipodal droit (SJD).

Figure 6.9. Drop jump bipodal (DJ) et unipodal droit (DJD).

Drop Jump (DJ, DJD, DJG)

Pour le DJ bipodal, les consignes pour l'athlète étaient de se positionner à une hauteur de 40 cm en position debout et les mains placées sur les côtes ottantes, d'eectuer un pas vers l'avant dans le vide pour descendre de cette hauteur, sans amortir la descente par une exion importante du genou d'appui. Le contact des deux pieds avec le sol devait se faire simultanément et sur chacune des deux plateformes et l'athlète devait sauter le plus haut possible.

Pour le DJ unipodal (droit et gauche), les consignes étaient similaires au DJ bipodal, à l'exception du pas vers l'avant, qui devait impérativement se faire avec la jambe d'appui testée. Le drop jump bipodal et le drop jump unipodal sont décrits dans la gure6.9.

4.3.2 Sauts  éducatifs 

Détente maximale avec élan (MJ, MJD, MJG)

L'ensemble des mouvements standardisés vus précédemment entraînant un mouvement non naturel des athlètes au niveau des membres supérieurs, le mouvement de détente maximale avec pas d'élan en appui bipodal et unipodal a été analysé, sans consigne particulière sur le mouvement des membres supérieurs.

Pour la détente maximale avec élan en appui bipodal, les consignes pour l'athlète étaient de sauter le plus haut possible en utilisant sa technique habituelle de saut bipodal.

Pour la détente maximale avec élan en appui unipodal, les consignes étaient similaires à celles de l'appui bipodal, mais l'athlète pouvait aussi utiliser le mouvement du membre inférieur controlatéral pour maximiser sa hauteur, à la seule condition de ne pas avoir de contact avec le sol. La détente maximale en appui bipodal et unipodal sont décrits dans la gure6.10.

Saut avec rotation maximale horaire et anti-horaire (RJH, RJA)

Pour le saut avec rotation maximale, les consignes pour l'athlète étaient de sauter en ef- fectuant une rotation maximale de l'ensemble du corps dans le plan transverse, en utilisant sa technique habituelle, sans consigne particulière sur le mouvement des membres supérieurs. Le saut avec rotation maximale est décrit dans la gure6.11.

Figure 6.10. Détente maximale en appui bipodal (MJ) et en appui unipodal droit (MJD).

Figure 6.11. Saut avec rotation maximale (RJ).

Figure 6.12. Teng Kong Bai Lian ou lotus volant (TKBL).

4.3.3 Sauts acrobatiques

Teng Kong Bai Lian ou lotus volant (TKBL)

Pour le mouvement Teng Kong Bai Lian, les consignes pour l'athlète étaient de réaliser l'acro- batie en utilisant sa technique habituelle. Le contact des deux pieds, à l'impulsion, devait se faire sur chacune des deux plateformes. Ce mouvement est décrit dans la gure 6.12.

Xuan Feng Jiao ou saut toubillon (XFJ)

Pour le mouvement Xuan Feng Jiao, les consignes pour l'athlète étaient de réaliser l'acrobatie en utilisant sa technique habituelle. Le contact du pied droit devait se faire, à l'impulsion, entièrement sur une des deux plateformes. Ce mouvement est décrit dans la gure 6.13.

Figure 6.13. Xuan Feng Jiao ou saut tourbillon (XFJ).