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leplus pondéré, deviennentnerveux,

irascibles, hypocondria¬

ques même, et viennent réclamer

du chirurgien

un repos physique et moral que ne leur

donnent

pas

les hypnotiques

ou des analgésiques les plus puissants.

Aussi, devantlagravité de cesaccidents, s'est-on

demandé

depuis longtemps quelle était la nature

de

cette

affection et

quelle part prenait dans son développement

l'état cérébral du

malade qui en était porteur, mais toujours le

traitement

est

resté le même.

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CHAPITRE Y

ANATOMIE PATHOLOGIQUE

Nous avons déjà exposé dans l'étude de

l'historique de

cette question lesdifférentes opinions qui ont ététour à tour

émises

surla structuredes tubercules sous-cutanésdouloureux. Nous

avons vules différents auteursen faire desmyxomes, dessar¬

comes, des carcinomes: cependant même le plus

grand

nom¬

bre des observateurs les rattachent aux fibromes et aux myornes.

Malherbe (1), en 1886, affirme nettement que ces

petites

tumeurs doivent être des myomes, et fournit l'examen

histo-logique de celles qu'il avait pu

recueillir.

« Les opinions surla nature des tumeurs

dites tubercules

sous-cutanésdouloureux ont été très partagées parmi les

chi¬

rurgiens et les histologistes. On en estvenu

à considérer

ces petites productions comme pouvant

appartenir

histologique-ment à n'importe quelle espèce de tumeur et, à

envisager les

phénomènes douloureuxqu'elles présententcomme

le résultat

de leur rapportavec les nerfs intrinsèquesou

extrinsèques. Or

nous avons pu recueillir cinq de ces tumeurs

si

rares

et,

choseremarquable,toutesprésententunestructure

absolument

identique. La première et latroisièmequenous ayons

étudiées

furent recueillies en 1874. Après de longues hésitations, nous pûmes nous convaincre, en employant la

réaction de l'acide

Malherbe, Congrès françaisde Chirurgie, 1886 (Séance du20 octobre,

p. 533).

26

azotique à 1/5 indiquée par Virchow, qu'il s'agissait d'un

myome à fibres lisses. Un second spécimen de tubercule sous-cutané douloureux recueilli quelques années après,

se montre identique au premier par sa structure. Bref en

l'espace de douze ans nous avons recueilli cinq tumeurs, cinq myomes : l'identité de la structure de ces néoplasmes

était complète. Un seul d'entre eux, le plus volumineux, attei¬

gnit à son centre un noyau calcifié résultant du reste, pure¬

ment et simplement, d'une infiltration calcaire du tissu musculaire lisse.

» Nos cinqtumeursétaientenveloppéesd'unecoque fibreuse

et n'étaient en rapport avec aucun filet nerveuxvisibleà l'œil

nu. »

Nous ne citerons pas les observations des autres auteurs à

ce sujet car chacun a trouvé une structure un peu différente,

et il est probable que chacun d'eux avait raison dans son cas

particulier. Pour nous, nous avons eu l'occasion de rencon¬

trer assez fréquemment des corps étrangers à l'intérieur des tubercules sous-cutanés douloureux, et M. le Prof. Lanelongue

a bien voulu attirer notre attention là-dessus; c'est surtout cette variété de tubercules sous-cutanés douloureux, dont l'existence est beaucoup plus fréquente qu'on ne le suppose généralement, que nous avons l'intention de mettre en

évidence.

CHAPITRE VI

Etude de la variété particulière due à la présence

de corps étrangers.

Déjà dans bon nombre d'observations avait été notée l'in¬

fluence du traumatisme sur le développement du tubercule

sous-cutané douloureux, c'était à la suite d'un clioc, d'un

frottement prolongé contre un corps dur, comme une bride de

sabot, qu'avait commencé à apparaître latumeurdouloureuse;

mais les auteurs qui avaient signalé ce fait n'avaient sans doute pas songé qu'il y eût un rapport plus direct entre les

deux faits et que le traumatismepouvait être capable d'intro¬

duire clans l'organisme l'épine autour de laquelle se

déve¬

loppe l'ali'ection.

Lepremier auteur que nous trouvons est Dupuytren

qui,

dans les Leçons orales, est le premier qui ait

signalé l'action

du traumatisme. Dans ses Leçons orales Dupuytren rapporte

un cas, déjà cité par Hall, qui ne laisse aucun

doute

sur l'origine traumatique du tubercule sous-cutané

douloureux.

Un cordonnier s'était piqué le doigt avec sonalêne, peuaprès

cet accident il ressentit une douleur vive, une petite tumeur

se développa d'une manière insensible à

l'endroit lésé, et

sept

ans après il éprouvait des paroxysmes

de plus

en

plus aigus.

On appliqua en vain des caustiques.

L'extirpation eut

un

succès complet, le malade n'éprouva plus aucune

incommo¬

dité à la suite. Le tubercule étaitpetit, dur, d'une consistance cartilagineuse et contenu dans un

kyste.

Harel (Thèse de Paris 1881) cite

trois observations de

tubercules sous-cutanés douloureux où la structure

histologi-que révéla la présence de fibres musculaires : c'était donc des myomes. Mais lui-même insiste sur ce fait que bien des fois le tubercule sous-cutané douloureux apparaît à la suite d'un traumatisme.

Dans lapremière observation, une femme decinquanteans

reçut à l'âge de vingt-quatre ans un coup de sabot assez vio¬

lent au-dessus de la malléole externe de lajambegauche; elle

ressentit une douleur assez vive aussitôt après le coup, et quelque temps après elle s'aperçut de l'apparition d'une petite tumeurqui resta très petite jusqu'à il y a huit ans,

puis grossit sans interruption.

Dans le deuxième cas, il s'agitd'une femme de trente ans,

qui, à la suite d'une longue marche, remarqua uneécorchure

située un peu en arrière de la malléole externe du pied gau¬

che. Quelques jours après elle sentait à ce niveau un peu de fourmillement, l'écorchure guérit, mais il restait àcet endroit

unelégère induration, puis survint une petite tumeur exces¬

sivement irritable : myome

Ainsi dans deux observations Harel ne note point la pré¬

sence de corps étrangers, mais il insiste sur le traumatisme qui, d'après lui, aurait produit et développé la tumeur; il ajoute même, dans la troisième observation, que les événe¬

ments furent plus rapides et la tumeur apparut immédiate¬

ment après la cicatrisation de l'écorchure du pied; elle était située exactement au même endroit et devint douloureuse dès

l'apparition.

Harel conclut que : 1° Le myome est la forme la plus fré¬

quente; subissant la dégénérescence calcaire; 3° dans la

plupart des cas l'apparition de la tumeura été constatée par les malades, ceux-ci ont pu en désigner la cause, qui est généralement un coup, une chute, une blessure.

Mais si nous lisonsavecattention lesrelations destumeurs cutanées ou sous-cutanées, douloureuses ou non, nous trou¬

vons déjà signalée avant Dupuytren la présence de corps étrangersetdes.tumeurs. Dansson Traitédes tumeurs(1150),

- 29

-M. Girard

(1)

disait : Les loupes

présentent de temps

en temps des phénomènes assez

singuliers. Quelques observa¬

teurs prétendent y avoir trouvé divers corps

étrangers qu'on

a mêmejugé être organisés, comme

des œufs de pigeons, des

animaux durcis, des châtaignes etd'autres corps

qui n'avaient

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