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État de l’art des méthodes de normalisation La normalisation est une étape indispensable dans le processus d’indexation et

Prétraitement Des Modèles Tridimensionnels

4.3 État de l’art des méthodes de normalisation La normalisation est une étape indispensable dans le processus d’indexation et

de recherche des objets 3D. Elle est également connue au milieu des spécialistes de l’indexation et de la recherche d’images, comme étant une opération extrêmement complexe [50, 103]. La difficulté de cette opération, réside dans le calcul des centres et des échelles des milliers d’objets. Ceux-ci étant capturés de différentes manières, leur positions et orientations changent considérablement d’un modèle à l’autre. Les recherches dans ce domaine se sont donc focalisées sur la définition du centre et de l’échelle de chaque objet, pour pouvoir ensuite le déplacer au centre d’un repère commun à tous les modèles de la base [47][141].

L’analyse des différentes techniques de la normalisation, montre qu’il existe de nombreuses méthodes de calcul des centres et des échelles des formes. Dans ce cadre nous avons choisi de séparer les méthodes de centrage des modèles 3D, des méthodes de la mise à l’échelle. Concernant la première question, une première so-lution consiste à considérer le centre de gravité de l’objet comme étant l’origine de son repère [93] : Cg = 1 n n X i=1 Si (4.1)

4.3. ÉTAT DE L’ART DES MÉTHODES DE NORMALISATION

Cg représente le centre de gravité de l’objet 3D.

n représente le nombre de sommets de l’objet.

Dans [23], le centre de l’objet est le centre de gravité des sommets de son maillage. La figure 4.2 illustre l’utilisation des centres de gravité pour le centrage et la mise à l’échelle des formes. Considérons par exemple les visages de la figure 4.2 (a) ; leur centrage et leur mise à l’échelle nécessite la définition de leur centres respectifs. Dans ce travail, on s’est contenté d’utiliser le centre de gravité comme un centre de l’objet. La figure 4.2 (c) montre clairement le décalage et la désorientation qui existent entre les différents visages. Le centrage de ces visages dans la figure 4.2 (d) permet d’aligner et de mettre à l’échelle les différents visages.

(a)

(b) (c) (d)

Figure 4.2 – Exemple de l’utilisation des centres de gravité pour le centrage et la

mise à l’échelle d’un ensemble de visages. (a) représente un ensemble de visages de tailles et de positions différentes. (b) représente le modéle d’annotation utilisé pour définir les coordonnées des points caractéristiques sur le visage. (c) représente le résultat de l’annotation des visages. (d) représente les visages aprés les opérations de centrage et de mise à l’échelle.

Dans [29], le centre de l’objet correspond à l’intersection entre ses axes majeurs et mineurs. Les auteurs représentent les objets 3D sous la forme d’un ensemble de voxels. Le déplacement des objets au centre commun (la moyenne des centres de tous les objets) est une opération rigide de l’espace R3. Autrement dit, cette opération ne doit en aucun cas changer l’apparence de l’objet 3D. Le déplacement de l’objet 3D se traduit par le déplacement des différents voxels de la même distance et dans la même direction. Prenons par exemple ν1et ν2 deux voxels d’un objet donné, ν10 et ν20

Indexation des Champs de Lumiére (Light Field) Dans

le Domaine Compressé par la Transformée en Ondelettes Adaptée à la Forme :

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4.3. ÉTAT DE L’ART DES MÉTHODES DE NORMALISATION

représentent les deux voxels après le déplacement. Afin que l’objet déplacé garde la même forme, ces deux voxels doivent garder la même distance après le déplacement [29]. Cette méthode du centrage est rapide, et simple à mettre en oeuvre. Cependant elle reste peu robuste aux déformations des facettes des objets 3D [29]. La solution à ce problème est l’utilisation du centre de gravité surfacique. Cette méthode est née du besoin de normaliser les objets maillés, dont les sommets sont fortement corrélés. Son principe est de pondérer les sommets des facettes par leur surfaces respectives lors du calcul du centre de l’objet [53]. Le centre de gravité surfacique est défini par la formule suivante : Cg = 1 S n X i=1 SiCgi (4.2)

Cg représente le centre de gravité de l’objet 3D.

Si représente la surface de la ième facette de l’objet 3D.

n représente le nombre de facettes de l’objet. Ci

g représente le centre de gravité de la ième facette. Ce centre est calculé par la formule 4.1.

Dans [53] le déplacement du centre de l’objet est résumé par l’équation sui-vante : T = x y z −→ x + Tx y + Ty z + Tz (4.3)

Les paramètres de décalage du centre (Tx, Ty, Tz), sont obtenus en respectant la condition suivante :

m100= m010 = m001 (4.4)

mijk représentent les moments d’ordre i, j, k de la surface Sijk [53]. La normalisation est faite selon les critères suivants :

– La version normalisée d’un objet 3D doit impérativement garder l’intégralité du contenu initial de l’objet.

– Les critères du calcul des moments mijk doivent être respectés, ceux-ci sont détaillés dans le papier[53].

Vranic dans [135] propose la méthode EBB Extended Bounding Box, qui est une version particulière de la méthode appelée la boite englobante. Le centre de l’objet dans cette est calculé par la formule suivante :

4.3. ÉTAT DE L’ART DES MÉTHODES DE NORMALISATION Cb = xmin+ xmax 2 , ymin+ ymax 2 , zmin+ zmax 2 (4.5)

xmin, ymin, zmin représentent les coordonnées carstisiennes minimales de l’objet dans le repère de la boite englobante.

xmax, ymax, zmax représentent les coordonnées carstisiennes maximales de l’objet dans le repère de la boite englobante.

La particularité de cette méthode réside dans l’utilisation d’une forme englo-bant l’objet dans son intégralité. Cette qualité facilite la projection de l’objet sur les facettes de cette forme, ceci correspond parfaitement au cas de l’indexation et de la recherche d’objet 3D multi-vues.

L’objectif de Vranic dans [135] a été de définir l’échelle de la sphère englobante l’objet. Étant donné que le centre de l’objet dans ce travail correspond au centre de la forme englobante ; l’auteur utlilise le rayon maximum de l’objet comme un rayon à tous les objets :

R = max||Cb− Si||2 (4.6)

Cb représente le centre de l’objet à normaliser. Si représente l’ensemble des sommets de l’objet.

Tous les objets sont ensuite ramenés dans ce repére commun.

Pour pallier aux problèmes causés par les bruits sur le contour des objets lors de l’ac-quisition. Vranic modifie l’algorithme de calcul de l’échelle présenté précédemment, en optant pour le rayon moyen comme un rayon du repère de l’objet. Le nouveau rayon est calculé par la formule suivante :

R = 1 n n X i=1 ||Cb− Si||2 (4.7)

n représente le nombre de sommets sur le contour de l’objet.

Dans le cas des approches employant la boite englobante. Une autre méthode de calcul de l’échelle est basée sur le calcul du rayon de la boite englobante par la formule suivante :

R = ||C − Smax||2 (4.8)

Smax représente le point le plus éloigné de la surface de la boite, par rapport à son

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