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La réflexion menée a permis d’aboutir à quatre grandes activités que nous allons désormais présenter. Une présentation assistée par ordinateur réalisée grâce au logiciel « Prezi » servira de support visuel tout au long de la formation. Elle est disponible à l’adresse suivante https://tinyurl.com/yyorte64. À titre indicatif, lors des travaux de groupe, il sera demandé aux participants de constituer des groupes homogènes, composés d’enseignants de matières générales, d’enseignants de matières professionnelles et de personnel d’accompagnement (AVS, Coordonnateur, etc.). Un document support pour la prise de notes est distribué aux participants (Annexe M, p.187).

Organisation matérielle

Durée 4h00

Matériels ordinateur avec vidéoprojecteur ; tablettes ; feuilles de paperboard ; feutres

Supports Présentation Prezi ; infographies ; vidéos ; documents de travail

Public ciblé Enseignants ; AVS-Co ; Coordonnateur

Axes de formation Connaissances théoriques des troubles Législation, fonctionnement du dispositif, les différents BEP. À partir la liste des

élèves, faire émerger les besoins

éducatifs particuliers. Adaptation de la pédagogie Différenciation par l’adaptation des consignes Reprise des consignes et adaptation selon trois niveaux de compréhension.

Mise en place du travail en équipe Apprendre à travailler avec le coordonnateur et l’AVS-Co Co-construire un plan d’actions collaboratif

2.3.1 Accroche

Comme pour toute intervention face à un public, la phase d’accroche est impérative pour capter l’attention. Pour cette formation, le choix s’est porté sur deux vidéos permettant de poser des postulats. Une première, réalisée par une classe de maternelle à partir du livre « Quatre petits coins de rien du tout » de Jérôme RUILLIER, est disponible à l’adresse suivante

https://tinyurl.com/y55mg7nr. L’objectif de cette diffusion est de rappeler que c’est désormais à l’école de s’adapter pour pouvoir accueillir tous les élèves, quelle que soit leur différence.

Une deuxième vidéo disponible à l’adresse suivante https://tinyurl.com/y6n9kpe8 présentant le restaurant « le Reflet », précédemment cité, est projetée pour évoquer l’importance de croire en l’éducabilité de tous en s’appuyant sur un exemple concret issu du secteur de l’hôtellerie-restauration. Le scepticisme sera peut-être la première réaction des participants. Cela permettra de faire accepter l’idée que l’on ne peut pas amener tous les élèves au même objectif.

2.3.2 Apports théoriques sur le dispositif ULIS et les troubles

Comme cela a été évoqué précédemment, le besoin de connaissances sur les différents troubles et sur le fonctionnement du dispositif ULIS s’est fait ressentir au travers des entretiens semi-directifs. Les enseignants se sont sentis parfois démunis face à certaines situations auxquelles ils n’étaient pas préparés.

Pour répondre à cette demande, un apport théorique est envisagé. Il s’appuie dans un premier temps sur une vidéo46 issue d’une formation M@gistère permettant de comprendre le fonctionnement de la MDPH et les modalités d’affectation dans le dispositif ULIS.

Que ce soit dans les livres ou sur Internet, les informations disponibles sur les troubles des fonctions cognitives / déficience intellectuelle et troubles autistiques sont d’une très grande richesse. Nous avons donc choisi de les synthétiser sous la forme d’infographies en privilégiant l’aspect pédagogique.

L’auteure du mémoire n’étant pas enseignante spécialisée, ces infographies ont été soumises à l’appréciation de la coordonnatrice afin de vérifier que les informations essentielles y figuraient. La création de ces supports s’est avérée indispensable pour répondre aux attentes des collègues. Ils sont donc à distribuer pour qu’ils puissent servir de référence. 2.3.3 Activité 1 : Faire émerger les besoins éducatifs particuliers

Afin que le public de la formation prenne conscience de l’importance de la prise en charge des élèves en fonction des besoins et non pas des troubles, le travail en groupe suivant peut être proposé. Dans un premier temps, les stagiaires sont séparés en deux groupes. À partir de la liste des élèves d’une classe suivie par tous les participants, incluant des élèves bénéficiant du dispositif ULIS, il est demandé au premier groupe de classifier les élèves en fonction de leurs difficultés et/ou troubles. Le deuxième effectuera le même travail mais en utilisant comme critère les différents besoins éducatifs. Un porte-parole de chaque groupe vient ensuite afficher le classement trouvé en le justifiant.

La comparaison des deux devrait montrer qu’il est plus logique de s’appuyer sur les besoins que sur les difficultés pour aider au mieux les élèves en proposant une différenciation pédagogique. La liste des différents besoins éducatifs particuliers est ensuite créée à partir de ceux repérés par le deuxième groupe et éventuellement complétée par l’intervenant sur la base de la littérature de référence.

2.3.4 Activité 2 : Adaptation des consignes

N’ayant ni le temps, sur une demi-journée, ni une idée précise du niveau de connaissance du public formé sur le thème de la différenciation, l’accent a été mis sur une seule activité : l’adaptation des consignes. Pour cela, nous nous sommes servis d’un exemple proposé par un conseiller pédagogique lors d’une formation. Il s’était appuyé sur une consigne d’exercice en géométrie : « Dessiner un carré rouge de 4 cm de côté » en rappelant à ces participants « Pour que l’élève puisse réussir, il faut l’aider à distinguer les différents niveaux, mettre en évidence les informations explicites mais surtout les implicites47 ».

C’est ce travail qui sera demandé lors de la formation en partant de consignes concrètes. Ils devront déterminer trois niveaux de consigne en fonction de certains critères . Le premier niveau correspond à la consigne de départ, celle donnée habituellement par les enseignants, le deuxième est un plan d’actions pour réaliser la tâche, le troisième utilise uniquement des mots clés et des pictogrammes pour que les élèves manquant d’autonomie face à une phrase puissent tout de même réaliser ce qui leur est demandé.

Nous réaliserons ensuite une synthèse pour harmoniser les pratiques et définir un cadre commun.

2.3.5 Activité 3 : Mise en place du travail en équipe

Sur ce thème, certaines actions ne peuvent dépendre de la simple volonté des équipes pédagogiques. Prenons l’exemple de la création d’une heure de coordination où toute l’équipe pédagogique serait présente. Si ce temps de concertation doit être rémunéré, cela relève du ministère. S’il s’agit uniquement de libérer les différents acteurs sur un créneau commun, c’est une question d’organisation au sein du lycée et là, une demande peut être faite auprès du chef d’ établissement. Comme cette proposition de formation se veut transposable dans d’autres structures, on ne peut préjuger des relations interpersonnelles.

C’est pour cela que nous nous limitons à proposer une activité favorisant le travail en équipe au sein de la classe et non un bouleversement de l’organisation structurelle.

Pour monter cette activité, nous sommes partis de la liste des missions de l’AVS et du coordonnateur publiée dans la circulaire n° 2015-129 du 21-8-2015 les ULIS. Deux groupes sont de nouveau constitués, l’un avec l’AVS, l’autre avec le coordonnateur, chacun avec sa liste de missions. À partir d’une grille à compléter, les participants sont amenés à réfléchir sur l’intérêt du travail d’équipe et sa mise place.