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Échelle relative de distance

Figure 2. Dendrogramme représentant le groupement par agglomération hiérarchique (association moyenne) des m- rivières des zones Q l , Q2 et Q3 sur la base de leur dissimilarité (coefficient de distance euclidienne)

dans les proportions des groupes d'âge.

Données de la zone Q9

Sept des 14 rivières de la zone Q9 sont documentées autant sur la composition des groupes d'âges que sur le rapport des sexes. Les échantillons proviennent de la pêche sportive, des travaux de Bielak (1984) pour les rivières Gros Mécatina, Etamamiou et Olomane, ou d'inventaires récents réalisés par le ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche. Les âges ont été déterminés par lecture d'écaillés et les sexes par autopsie. La structure d'âge a également été obtenue par l'opération d'une barrière de dénombrement sur la rivière Musquanousse.

Comparaison des stocks

Les structures d'âge des stocks de saumons reproducteurs apparaissent variables pour l'ensemble des trois zones et même à l'intérieur de celles-ci. Dans la zone Q7, la rivière Laval se distingue par l'absence de madeleineaux et une forte proportion de tribermarins. Pour les rivières de la Trinité et Mistassini, il existe un fort pourcentage de madeleineaux alors que ce groupe d'âge est évalué à 50,0 % pour la rivière Godbout; ces trois stocks ne comprennent pas de tribermarins. Le rapport des sexes est similaire pour les rivières de la Trinité et Godbout. Pour cette dernière rivière, la détermination du sexe a été obtenue par analyse des caractéristiques externes et la validité des données est donc incertaine.

Parmi les stocks de la zone Q8, les rivières Romaine et Moisie se caractérisent par la présence de tribermarins et, dans le cas de la Moisie, par une forte proportion de reproducteurs à fraie antérieure. Les stocks des autres rivières sont composés de madeleineaux et de dibermarins avec une faible proportion de saumons à fraie antérieure. Enfin, les rivières de la zone Q9 se distinguent par une forte représentation des madeleineaux, à l'exception de la rivière Olomane, où la situation est inversée en faveur des dibermarins.

Le dendrogramme représentant le groupement de 22 de ces rivières, sur la base de leur dissimilarité dans la composition des groupes d'âge en mer, est présenté à la figure 3. Sont exclues de cette analyse, les rivières des Escoumins, aux Rochers et Nabisipi. De plus, lorsque la structure d'âge d'un stock était obtenue par un décompte provenant d'une structure de dénombre-ment, elle a été retenue. Dans le cas de la rivière Moisie, les résultats proviennent des échantil-lonnages de Schiefer (1971) et de Bielak (1984) réalisés dans les pourvoiries.

La figure 3 montre que des groupes de rivières se distinguent aisément sur l'échelle relative de distance, laquelle est proportionnelle au degré de dissimilitude entre les rivières. Le groupe 1 se caractérise par une quasi complète dominance des madeleineaux ( > 90,0 %), alors que ce groupe d'âge, forme environ 75,0 % des stocks du groupe 2, lesquels se complètent par les dibermarins. À l'intérieur de ces groupes, les regroupements de rivières sont basés sur une composition pratiquement identique de leur structure d'âge, phénomène également observé pour les groupes 4 et 5.

Bien qu'elles se rejoignent à un niveau supérieur sur l'échelle de distance, les rivières Olomane et Romaine (groupe 3) s'identifient par un très fort pourcentage de dibermarins (respectivement 98,0 % et 86,0 %) avec, dans le cas de la Romaine, une contribution de 10,0 % de tribermarins.

Deux paires de rivières forment le groupe 4 dont l'importance des dibermarins varie de 65,0 % à 75,0 %, les madeleineaux complétant la composition des stocks.

À l'exception de la rivière Mingan, pour laquelle la proportion de madeleineaux et de dibermarins est de 41,0 % et 56,0 %, les rivières du groupe 5 comprennent également deux paires de rivières, dont la proportion de ces deux groupes d'âge est de 55,0 % et 45,0 % pour les rivières Piashti et Jupitagon, et de 50,0 % et 45,0 % pour les rivières Natashquan et Godbout. De ces cinq groupes, les reproducteurs à fraie antérieure contribuent faiblement au groupement des rivières. Enfin, le sixième groupe comprend les rivières Laval et Moisie, dont les stocks se distinguent par une contribution de 60,0 % de tribermarins, suivis des dibermarins (25,0 % et 29,0 %) et des saumons à fraie antérieure.

La même variabilité dans le rapport des sexes est également observée entre les rivières de ces zones. À quelques exceptions près, les proportions correspondent ou se rapprochent des

R I V I È R E S

GROS MECATINA MUSQUARO ST-PAUL VIEUX FORT

PETITE WATSHISHOU MISTASSINI

'MATAMEC DE LA TRINITÉ ÉTAMAMIOU OLOMANE ROMAINE 'CORNEILLE

MUSQUANOUSSE WATSHISHOU ST-JEAN PIASHTI JUPITAGON NATASHQUAN GODBOUT MINGAN LAVAL MOISIE

—1

Groupe 1

Groupe 2

—1

Groupe 4

Groupe 5

Groupe 6

Groupe 3

00 CO

10 15 20 25

Échelle relative de distance

Figure 3. Dendrogramme représentant lé groupement par agglomération hiérarchique (association moyenne) des rivières des zones Q7, Q8 et Q9 sur la base de leur dissimilarité (coefficient de distance euclidienne) dans les proportions des groupes d'âges.

tendances avancées par Porter et al. (1986) pour chacun des groupes d'âge, en fonction de la structure d'âge du stock. Ainsi, les stocks composés de madeleineaux et de rédibermarins (types II et III) ont une proportion de femelles en dessous de 30 % pour les madeleineaux et au-dessus de 50,0 % pour les rédibermarins. Les stocks formés très majoritairement de madeleineaux (type I) ont pour leur part une proportion de femelles supérieure à 50,0 % pour ce groupe d'âge. Comme il sera démontré plus loin, les exceptions peuvent être liées à la faible taille des échantillons.

La figure 4 présente le groupement des rivières dont le stock est composé de madeleineaux et de dibermarins sur la base de leur dissimilarité dans le pourcentage de femelles de ces deux groupes d'âge. Les rivières de ces groupes possèdent des rapports des sexes souvent assez différents comparés aux différences observées pour les structures d'âge pour un niveau de distance similaire. Cette variation plus accentuée provient du fait que les proportions des rapports des sexes ne sont pas complémentaires alors qu'ils le sont pour les groupes d'âge. Néanmoins, les rivières des groupes identifiés à la figure 4 ont des rapports de sexes similaires, et de plus en plus identiques pour les combinaisons formées à des niveaux de distances inférieures.

Seules les rivières du groupe 1, du groupement sur la base de la dissimilarité des structures d'âge, peuvent être associées à une localisation géographique bien circonscrite, en l'occurrence la zone Q9. Dans tous les autres groupes, et également pour le groupement des rivières sur la base de leur dissimilarité dans les rapports des sexes, les regroupements obtenus ne correspondent pas à une délimitation géographique précise et exclusive. Tout au plus, observe-t-on dans certains cas une concentration d'une majorité de rivières dans une portion de la côte, chevau-chant à l'occasion deux zones de production. Par ailleurs, il n'y a aucune correspondance géographique des rivières du groupement portant sur les structures d'âge et celui portant sur la proportion de femelles.

3.4 Profil de la zone Q10

Un total de 27 rivières à saumon composent la zone de production QlO (île d'Anticosti). Des données sur la structure d'âge sont disponibles pour 25 de ces rivières, mais le rapport des sexes n'est documenté que pour deux d'entre elles, soit les rivières Jupiter et de la Chaloupe (tableau 2). Les données de la rivière Bec-Scie proviennent de la pêche sportive et également d'une barrière de dénombrement.

Sur 14 rivières, la structure d'âge a été obtenue par l'échantillonnage des prises sportives et par le décompte des reproducteurs en apnée. Dans ce dernier cas, les saumons sont classés en groupes d'âge d'après la taille jugée par l'observateur. La fiabilité de cette méthode apparaît très élevée (A. Gingras, comm. pers.)1. Trois rivières ont été étudiées uniquement à partir des captures sportives, alors que les caractéristiques des stocks pour sept autres ont été obtenues par les décomptes en apnée seulement. Le nombre d'années pour lesquelles des données sont disponibles est variable pour chaque rivière. Aucune valeur n'est antérieure à 1984.

Les stocks des rivières de cette zone sont tous composés majoritairement de dibermarins suivis des madeleineaux. Les structures d'âge des stocks des principales rivières de cette zone (à la Loutre, Bec-Scie, Jupiter, de la Chaloupe, Bell, aux Saumons et MacDonald) sont très sembla-bles. Dans les autres rivières, la pêche sportive y est réduite et souvent marginale en raison de la faible taille des populations et des conditions de pêche difficiles. En effet, la physiographie des bassins hydrographiques de l'île d'Anticosti provoque des variations rapides des niveaux et des débits d'eau, liées aux conditions météorologiques, et rendent la pêche parfois difficile, en particulier pour les petits bassins. Ces conditions entraînent des biais systématiques et variables en faveur des madeleineaux dans l'évaluation des structures d'âge basée sur les captures sportives, à l'exception des rivières Bec-Scie et Box, où le contraire est observé, comme l'illustrent les données du tableau 2. Cette situation favorise donc l'évaluation des structures d'âge à partir des décomptes en apnée, d'autant plus que ceux-ci permettent par la suite de calculer le taux d'exploitation par la pêche sportive et d'évaluer le nombre d'oeufs déposés par les reproduc-teurs.

1. Ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche du Québec, Direction régionale de la Côte-Nord.

R I V

! È R E S

PIASHTI ST-PAUL

^ETAMAMIOU " ~~~

DE LA TRINITÉ CORNEILLE GODBOUT MINGAN jMATAMEC /ST-JEAN

PETITE WATSHISHOU WATSHISHOU

NATASHOUAN GROS MÉCATINA VIEUX FORT MUSQUARO MUSQUANOUSSE

—1

J—

Groupe 1

(

(

=

1 Groupe 5

J

troupe 2

3roupe 3

Groupe 4 '

CX3en

10 15 20 25

Échelle relative de distance

Figure 4. Dendrogramme représentant le groupement par agglomération hiérarchique (association moyenne) des t ;; rivières de type II des zones Q7, Q8 et Q9 sur la base de leur dissimilarité (coefficient de distance C euclidienne) dans les proportions des femelles pour les groupes d'âge madeleineaux et dibermarins.

Les rapports des sexes observés sur les rivières Jupiter et de la Chaloupe montrent une proportion de femelles d'environ 75,0 % pour les dibermarins et de 4,0 % et 13,0 % respectivement chez les madeleineaux.

3.5 Profil de la zone Q l l

Quatre rivières à saumons se déversant dans la baie d'Ungava composent la zone de production Q l l . L'état des connaissances sur la structure de leurs stocks est proportionnel à leur importance, soit par ordre décroissant, la rivière Koksoak, la rivière George, la rivière à la Baleine et la rivière aux Feuilles (tableau 2). Les données portant sur la rivière Koksoak se divisent principalement en deux séquences, la première remontant aux années 60. Les échantillons proviennent de la pêche mixte d'alimentation et commerciale pratiquée au moyen de filets maillants dans l'estuaire de la rivière.

Pour la rivière George, les données proviennent de la pêche sportive pratiquée en aval du lac de la Hutte Sauvage. Des efforts sont actuellement consacrés à la documentation du stock de la rivière à la Baleine, mais les données ne sont pas disponibles pour la présente compilation. Sont toutefois indiquées, les valeurs obtenues par Power (1969) à partir d'un échantillon des captures de la pêche mixte d'alimentation et commerciale de 1960. Finalement, les valeurs présentées pour la rivière aux Feuilles proviennent d'une pêche expérimentale. Dans tous les cas, les âges ont été déterminés par lecture des écailles et le sexe par autopsie.

L'analyse du tableau 2 indique que les types de saumons à croissance estuarienne et mixte ne sont présents que dans la rivière Koksoak. Seules les caractéristiques des stocks des rivières Koksoak et George peuvent être considérées comme relativement exactes. En effet, les valeurs présentées pour les rivières aux Feuilles et à la Baleine sont basées sur des critères d'interpréta-tion des écailles, antérieurs à la descripd'interpréta-tion des types de croissance estuarienne et mixte. Par conséquent, l'absence d'information sur ces deux types de croissance ne signifie pas qu'ils sont absents de ces rivières.

Les proportions de madeleineaux dans les rivières George et Koksoak sont comparables, alors que les proportions de dibermarins ne sont semblables que pour la séquence de données de la rivière Koksoak portant sur les années 1961 à 1969. La proportion de dibermarins pour les autres séquences de données est inférieure tandis que celles des saumons à croissance estuarienne et mixte augmentent. Les rapports des sexes pour les groupes d'âge à croissance marine sont très semblables pour toutes les rivières.

3.6 Discussion générale

La notion de stock reproducteur pour une rivière réfère à la portion de la population qui participe à la fraie. Ainsi, les structures présentées dans ce texte n'équivalent pas à celles du segment adulte de la population avant exploitation, puisque les interceptions en mer et le long des côtes par la pêche commerciale peuvent modifier considérablement la composition des stocks du Québec en sélectionnant principalement les rédibermarins (Bastien 1982; Anonyme 1987).

Il est suggéré par plusieurs auteurs que la pêche commerciale axée sur les rédibermarins peut modifier à long terme la structure des stocks reproducteurs en faveur des madeleineaux (Riley et al. 1984; Saunders 1986), alors que Riddell (1986) et Porter et al. (1986), avancent qu'il est peu probable qu'une pêche sélective modifie la structure du stock au point d'en réduire l'âge à la maturité. Les pêcheries commerciales ont certainement un rôle à jouer dans la modulation des variations annuelles des structures d'âge puisque le taux d'exploitation sur le segment des reproducteurs des différents stocks n'est pas constant (Bastien 1982; Caron 1985).

Les résultats de la comparaison des stocks des rivières du Québec doivent être interprétés avec une certaine prudence, en raison de l'hétérogénéité observée dans les valeurs utilisées. La comparaison de rivières à partir de données provenant de diverses années et d'un nombre variable d'années peut masquer des similarités ou des différences plus ou moins grandes, en raison de la variabilité inter-annuelle observée dans la composition des stocks.

187

La figure S illustre les variations annuelles dans les proportions des différents groupes d'âge pour les données des rivières Matane, York et Grande Rivière. Les travaux menés sur la rivière expérimentale de la Côte-Nord (de la Trinité) illustrent également cette variabilité (figure S). Riley et al. (1984) rapportent la même observation à partir d'une analyse des données historiques d'exploitation de la pêche sportive sur la rivière Watshishou, et mentionnent d'autres rivières où ces variations ont été documentées. Cette constatation implique que la comparaison entre les stocks doit se faire de préférence pour les mêmes années si l'objectif poursuivi est la détection de différences dans leur composition.

Il y aurait lieu également de vérifier si les variations annuelles suivent les mêmes tendances pour l'ensemble des rivières comparées. En raison de fluctuations annuelles marquées, il apparaît impératif, comme le soulignent Riley et al. (1984) d'obtenir des données sur plusieurs années consécutives pour décrire correctement la composition d'un stock. Cela est particulièrement vrai si la gestion est exercée en fonction d'un nombre de saumons à laisser en rivière sans évaluer annuellement, en cours de montaison, la structure et les effectifs (notamment pour les rivières de l'Ungava et une partie des rivières de la Côte-Nord), ou lorsque les décomptes annuels des reproducteurs ne permettent pas d'établir la composition du stock (notamment pour certaines rivières du Bas-Saint-Laurent/Gaspésie où les décomptes sont effectués en canot).

Il est évident que les ressources financières et le matériel disponible influencent largement la façon dont seront caractérisés la structure d'âge et le rapport des sexes d'un stock. La période d'échantillonnage, l'expérience du personnel et la taille de l'échantillon viennent également influencer la fiabilité et la précision des résultats. Il s'agit là de variables qui introduisent un biais inévitable.

En règle générale, la sélectivité de la pêche commerciale interdit l'utilisation de cette source d'information. Par ailleurs, la dimension des mailles des filets utilisés par les Inuit pour la pêche mixte d'alimentation et commerciale sur la rivière Koksoak favoriserait également la capture des gros saumons et amènerait ainsi une sous-représentation des petits saumons estuariens (Robitaille et al. 1982). Il apparaît aussi que pour ce stock, les écarts observés dans la structure des séquences présentées au tableau 2 résulteraient en partie de variations dans la durée, le lieu et l'intensité de l'échantillonnage (Breton-Provencher et Robitaille 1981; R. Dumas, comm. pers.1).

Par ailleurs, la pêche sportive, source importante de données dans l'évaluation de la structure des stocks au Québec, n'est pas non plus exempte de biais. La date du début de la pêche ou du recensement des prises peut modifier les structures obtenues. Caron (1988) montre qu'un retard d'une quinzaine de jours entre le début de la pêche et l'enregistrement des prises amène une réduction de 7,0 % dans la représentation des dibermarins en faveur des madeleineaux sur la rivière de la Trinité pour la période 1983 à 1987. Sur la rivière Moisie, la pêche sportive exercée en début de saison dans la zone publique (secteur aval) favoriserait la représentation des gros saumons dans les captures, par rapport à la composition réelle du stock.

Les variations du niveau et du débit d'eau dans les rivières peuvent également affecter la représentativité de l'échantillon de la pêche sportive en modifiant les conditions de pêche et ainsi favoriser les captures d'un groupe d'âge donné. La situation particulière de la pêche sportive à l'île d'Anticosti a déjà été discutée et à cet égard, plusieurs autres cas peuvent être cités où des conditions de pêche difficiles ont entraîné des biais dans les évaluations. Ainsi, Riley et al. (1984) soulèvent cet argument pour expliquer la diminution du nombre de madeleineaux dans les captures de la rivière Watshishou en 1983. Caron (1988) attribue également aux mauvaises conditions de pêche les écarts élevés (18,0 % et 23,0 %) mesurés entre les structures obtenues par les captures sportives et celles obtenues par la passe migratoire en 1985 et 1987. Lorsque les conditions de pêche sont qualifiées de normales, cet auteur n'observe pas de différence significative dans les résultats quelle que soit la méthode d'évaluation utilisée. La même raison est invoquée pour expliquer la

1. Société Makivik, Service de la recherche, Laboratoire de Kuujjuaq.

p

Figure 5. Variations annuelles dans la composition des groupes d'âge des rivières Matane, York, Grande Rivière et de la Trinité.

189

différence dans les structures obtenues sur la Petite rivière Watshishou, présentées au tableau 2 (A.

Rouleau, comm. pers.)1.

Les captures de la pêche sportive peuvent également introduire un biais en faveur d'un groupe d'âge dû à la sélectivité des pêcheurs. Par exemple, la très forte contribution des tribermarins au stock de la rivière Moisie, provenant de l'échantillon de la pêche sportive pratiquée dans les pourvoiries (secteur amont), s'explique en partie par la remise à l'eau des saumons de plus petite taille (A. Rouleau, comm. pers.)1.

Par ailleurs, comme il a déjà été mentionné, la détermination du sexe à l'aide des caractéristiques morphologiques externes des saumons amène des biais plus ou moins importants en fonction de la date de capture (Maisse e_t al. 1987). L'utilisation de cette technique dans l'établissement des rapports des sexes pour plusieurs rivières du Québec, tel qu'indiqué au tableau 2, commande la prudence dans l'interprétation des valeurs obtenues.

Bielak (1984) mentionne également qu'à certains de ses sites d'échantillonnage, le sexe a été déterminé par les caractéristiques externes et il met en garde le lecteur sur la précision des valeurs.

C'est probablement le cas de la rivière Romaine, où le rapport des sexes est sans doute erroné (tableau 2). L'expérience et la qualification des préposés à l'enregistrement ne sont pas toujours contrôlées et doivent être considérées comme des sources de variations dans les résultats.

Il se dégage de ce survol que l'utilisation des clefs âge-longueur constitue une source d'informa-tions supplémentaire dans l'établissement des structures d'âge. Il serait même souhaitable que l'utilisation de ces clefs s'applique davantage. Par exemple, les données provenant des recense-ments de pêche sportive constituent une banque d'information rapidement utilisable sur une base annuelle, ainsi que les décomptes effectués dans les passes migratoires et autres dispositifs de dénombrement. Bien que peu utilisées, les clefs âge-poids offrent également un bon potentiel comme

Il se dégage de ce survol que l'utilisation des clefs âge-longueur constitue une source d'informa-tions supplémentaire dans l'établissement des structures d'âge. Il serait même souhaitable que l'utilisation de ces clefs s'applique davantage. Par exemple, les données provenant des recense-ments de pêche sportive constituent une banque d'information rapidement utilisable sur une base annuelle, ainsi que les décomptes effectués dans les passes migratoires et autres dispositifs de dénombrement. Bien que peu utilisées, les clefs âge-poids offrent également un bon potentiel comme