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5. RÉSULTATS

5.1 ANALYSES STATISTIQUES PRÉLIMINAIRES

5.1.3 Échantillon et procédure de recrutement

L’échantillon est composé de 60 sujets, dont 12 hommes et 48 femmes. Ces personnes ont été recrutées à partir d’une annonce parue dans trois journaux de Suisse Romande. Le but de cette annonce visait à informer les sujets qu’ils auraient à participer à une expérience individuelle dans le but de mieux se connaître. L’idée était de ne pas révéler la participation à un entretien individuel et psychologique pour éviter de faire appel à une population clinique. En effet, le but était plutôt de cibler une population normale afin d’éviter que cette recherche entreprise au Département de Psychologie soit perçue comme un service d’aiguillage pour une population clinique. De plus, il ne faut pas non plus oublier le caractère expérimental de cette étude et le fait qu’elle pourrait provoquer chez les clients des effets indésirables. Ainsi, on s’est basé sur des critères de sélection pour d’une part éviter des sujets qui s’attendent à une prise en charge psychologique, d’autre part pour délimiter le nombre de candidats. En effet, 113 sujets se sont présentés en tout, ce qui a permis d’effectuer une sélection pertinente en tenant compte des critères cités ci-dessous. La procédure de recrutement en tenant compte des critères s’est donc déroulée ainsi (cf. page suivante) :

1er contact téléphonique critères

situation géographique: élimination du élimination du candidat pas trop loin de candidat s’il après entretien clinique Fribourg en raison déclare ouvertement si au cours de la conversation

de l’engagement et qu’il suit une thérapie on s’aperçoit un trouble du temps ou qu’il cherche un apparant

soutien psychologique Phase screening

autosélection

élimination du

candidat n’ayant pas 3 problèmes à présenter

Phase traitement

élimination du candidat ne voulant pas être enregistré sur vidéo

Après le recrutement, six sujets ont été sélectionnés pour entraîner les thérapeutes uniquement. Ils n’ont donc pas participé à la recherche proprement dite, même s’ils ont été soumis aux mêmes conditions expérimentales que les personnes y participant. A la phase screening, une seule personne n’avait pas trouvé trois problèmes personnels. Sinon, il n’y a pas eu de perte de sujets tout au long de l’expérimentation.

Une fois l’échantillon sélectionné pour la phase screening, le questionnaire psychopathologique SCL-90-R (Derogatis, in Franke, 1994) et l’inventaire de personnalité E.P.I (Eysenck et al., 1971) ont permis d’évaluer les sujets en fonction par exemple de leurs traits de personnalité d’introversion/extraversion.

L’âge moyen des 60 sujets représentant la population de référence s’élève à 43.0 (s =10.8) ; (range de 21 à 64 ans). La majorité des personnes présentent une formation d’un niveau scolaire secondaire. Par rapport à la charge psychique manifeste, on retrouve 28 % de sujets d’après les valeurs germanophone. T = 65 représente une charge psychique manifeste, ce qui correspond à une valeur supérieure au critère préfixé. Si on compare par contre avec l’échantillon de référence francophone de sujets libres de troubles psychiatriques (Tatu et al., 1994), la charge psychique

manifeste de l’échantillon de cette étude correspond aux sujets

avec un mauvais état psychique subjectif et un mauvais état physique subjectif. La charge psychique manifeste correspond pour ce groupe à une moyenne entre 0.55 et 0.97.

L’analyse descriptive de l’ensemble des échelles du questionnaire psychopathologique SCL-90-R (Derogatis, in Franke, 1994) illustre les résultats suivants :

Tableau 12: Moyennes et écarts-types de l’échantillon pour l’ensemble des échelles du questionnaire psychopathologique SCL-90-R après le recrutement

M St.D. SCLSOM SCLOBS SCLINSEC SCLDEPR SCLANXIE SCLAGG SCLPHO SCLPARA SCLPSY SCLGSI .55 .69 .76 .70 .49 .52 .35 .75 .32 .59 .57 .55 .54 .57 .51 .56 .66 .70 .34 .45

SCLSOM = Echelle de somatisation; SCLOBS = Echelle obsession-compulsion; SCLINSEC; Echelle d’insécurité sociale; SCLDEPR = Echelle de dépression; SCLANXIE = Echelle d’anxiété; SCLAGG = Echelle d’agressivité; SCLPHO = Echelle phobique; SCLPARA = Echelle paranoïde; SCLPSY = Echelle psychotique; SCLGSI = Index de sévérité globale.

La moyenne de l’indice de sévérité globale (T = 61) ainsi que les échelles spécifiques se situent proches du seuil à partir duquel une charge psychique est manifeste (T = 60) chez la population de référence. Ainsi, d’après ces résultats, l’échantillon remplit le

critère préfixé, c’est-à-dire, des valeurs par rapport à la population de référence proches de T = 60.

Le graphique en annexe 10 illustre de manière plus détaillée la distribution de la population de référence par rapport à l’échelle de l’indice de sévérité globale. A ce sujet, quand on regarde la distribution de cette échelle, on remarque que quatre personnes présentent des valeurs T trop élevées par rapport aux valeurs préétablies. Malgré le fait que ces quatre personnes ne remplissent pas les critères, on les a retenues. Cette décision a été prise car les valeurs des autres échelles, même pour les personnes qui montrent un indice de sévérité globale acceptable, ont des valeurs T élevées pour d’autres échelles. On peut ainsi conclure que l’échantillon rentre dans le rang normal, mais pas pour certaines échelles.

Par contre, la distribution des scores de l’échantillon pour l’échelle d’introversion-extraversion se présente ainsi :

Schéma 15: Moyennes et fréquences de la population de référence en fonction de la dimension bipolaire introversion- extraversion ST O NEX 20.0 18.0 16.0 14.0 12.0 10.0 8.0 6.0 4.0 12 10 8 6 4 2 0 Std. Dev = 4.04 Mean = 11.9 N = 60.00

Etant donné que les indices, tels que la moyenne (m = 11.86, s = 4.03) et le médian (12.00, min. = 4.00; max. = 20.00) sont très proches et que la distribution de la population de référence s’approche d’une distribution normale, les sujets ont été répartis dans les deux groupes à partir de la valeur de 12. Ainsi, les personnes présentant des valeurs >12 ont été regroupées dans le groupe d’ « extraversion » et celles avec des valeurs ≤12 ont été regroupées dans le groupe d’ « introversion ». Après cette étape, les sujets des deux groupes ont été répartis équitablement chez les deux thérapeutes.