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analyse énonciative du discours politique: cas du discours de marine le pen

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l’Enseignant Supérieur et de la Recherche Scientifique

Faculté des lettres et des langues étrangères Département de Langues et Littératures françaises

Mémoire présenté en vue de l’obtention d’un

Spécialité : Sciences du langage

Présenté par :

- Zaiout Nibel

- Soufane Rima

- Boudjema Amel

Membres du jury :

- Président : Mr .Bedouhane

- Rapporteur :Mme

- Examinatrice : Mme

Année

République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l’Enseignant Supérieur et de la Recherche Scientifique Université de Jijel

Faculté des lettres et des langues étrangères Département de Langues et Littératures françaises

résenté en vue de l’obtention d’un diplôme de Master

Spécialité : Sciences du langage

Thème

Sous la direction

- Mme Kerboub

Bedouhane Nourreddine

Kerboub Ouided

Mme Melouah Fatiha

Année universitaire 2016/2017

Ministère de l’Enseignant Supérieur et de la Recherche Scientifique

diplôme de Master

Sous la direction de:

Mme Kerboub Ouided

(2)

Remerciements

En préambule à ce mémoire,Nous remercions d’abord

Dieu qui nous a donné la force et le courage pour

réaliser ce travail.

Nous adressons nos remerciements à notre directrice

de recherche, Madame KERBOUB OUIDED pour sa

confiance en nous, pour son soutien, ses conseils et ses

encouragements.

Nous remercions également les membres du jury

d’avoir bien voulu participer à l’évaluation de ce

travail.

Nous en profitons pour remercier tous les enseignants

du département qui nous ont formés tout au long de

notre cursus universitaire.

Enfin, nous tenons à exprimer notre gratitude envers

nos parents qui nous ont donnés le courage et tous les

moyens nécessaires pour réaliser ce travail de

recherche.

(3)

Dédicaces

Je dédie ce travail,

A ma mère, Nadira, la meilleure femme au monde.

Amon père Chérif,qui peut être fier et trouver ici

le résultat de longues années de sacrifices et de

privations pour m'aider à avancer dans la vie.

A mon homme Nacer Eddine.

Ames chères sœurs Wafa, Nesrine et Chouhez.

A mon unique frère Hichem.

Ames deux amies, Loubna et Sofia.

A tous ceux qui liront ce mémoire.

(4)

Dédicaces

Je dédie ce travail :

A Ma mèreGhania.

A mon père,Abd El Malek.

A mes sœurs Dounia et Nihad.

A mes frères Fares et Raouf.

A mes camarades et mes amies à l’université

Mohamed Seddik Ben yahya.

Et à toute ma famille.

(5)

Dédicaces

Je dédie ce modeste travail de recherche à ma

mère d’amour de m’avoir soutenu , à mon père

pour son soutien morale , à mon chère mari

Aladin, à mes chère frères Abderrahmane et

Abdeslam, à mes belle sœurs Dalal et Aurèlie, à

mes petits neveux Adriano et Adem , à mes beaux

parents, aussi à loukmane et isra . ainsi que mes

proches cousines et cousins, et sans oublier ma

meilleur amie leila .

(6)
(7)

Tables des matières

7 Table des matières

Introduction générale ………13

PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE

De l’énonciation au discours politique

Chapitre I : les théories énonciatives Introduction……….…18

1- La théorie de Charles Bally………..18

2- La théorie de Mikhaïl Bakhtine………19

3- la théorie d’Émile Benveniste………...21

3-1-Définition de l’énonciation……….21

3-2-L’appareil formel de l’énonciation……….22

3-2-1-Les embrayeurs………...………22

3-2-2-Les déictiques spatio-temporels………..23

3-2-3-les temps verbaux ………...23

3-2-4-la modalité………...………23

3-2-4-1-les types de modalité ………...23

4-La théorie de Roman Jakobson………..24

5- la théorie d’Oswald Ducrot……...………25

5-1-La polyphonie……….25

5-2-Les lieux d’inscription de la polyphonie…………...……….26

6-La théorie d'Antoine Culioli……….……….27

(8)

Tables des matières

8

6-1-2-Les niveaux de représentations…...………28

7 - la théorie de Catherine kerbrat-Orrechioni...…..……….29

7-1-Les types de l’énonciation………..29

7-1-1-énonciation étendue……….29

7-1-2-énonciation restreinte………..29

Conclusion………30

Chapitre II : Le discours politique Introduction……….………32

1-Définition du discours politique………...…….32

2- définition de Patrick Charaudeau………..……32

2-1-Les types de procédés énonciatifs …….………...….32

2-1-1 le procédé élocutif ………..………32

2-1-2- le procédé allocutif.………33

2-1-3- le procédé délocutif………...….33

2-2-la politique et le politique………...…33

3-L’identité politique... 34

4- Le pouvoir et le jeu de paroles du politique……….………35

4-1-Les types de la parole politique ……….35

4-1-1-La parole de promesse………35

4-1-2-La parole de décision…..………36

4-1-3-La parole de justification………36

4-1-4-La parole de dissimulation…………..………36

(9)

Tables des matières

9 5-1-L’appropriation de la parole……...………36 5-2-L’appropriation de la langue………..37 5-3-L’appropriation du langage………...……….37 Conclusion………38

DEUXIEME PARTIE : CADRE PRATIQUE

Analyse énonciative du discours politique

Chapitre I Introduction………...………..41

1-Le système politique en France………...………..41

2- Le front national………...42

3- Biographie de Marine le Pen………42

4-L’élection présidentielle Française en 2017……….43

5-Méthodologie de recherche………...….…44

6-Analyse Enonciative du discours de la cinquième conférence présidentielle de Marine le Pen : « La France face au défi terroriste »…...………45

6-1-Les embrayeurs……….………..………45

6-1-1-Les pronoms personnels………..………45

6-1-2- Le pronom indéfini «On »……….………46

6-1-2-1- Le « On » générique..………46

6-1-2-2- Le « On » non-générique……….…..47

6-1-3-Les possessifs……….47

6-1-4-Les démonstratifs………...…48

(10)

Tables des matières

10

6-2-Les déictiques…...………..50

6-2-1-Les déictiques spatiaux………...50

6-2-1-1Les verbes « aller » et « venir »………...51

6-2-2-Les déictiques temporels……….52

6-3-Les temps………55

6-4-Les modalisateurs………...……56

6-4-1-Les Semi-Auxiliaires modaux……….56

6-4-2-L’expression de la nécessité………..….57

6-4-3-Les modes………...………59

6-4-3-1-Le conditionnel………59

6-4-3-2-L’impératif…………...………60

6-4-4-le vocabulaire péjoratif………...60

6-4-5- Les adverbes de quantité (intensité)………..63

6-4-6- Les adverbes de manière………....65

6-4-7-Les adverbes d’affirmations………66

6-4-8-Les adverbes de négation………66

6-4-9-Les types de modalité………..68

6-4-10-L’anaphore………...……….69 Bilan de l’analyse………72 Conclusion générale………77 Références bibliographiques………..…80 Annexes………86 1-Corpus………86

(11)

Tables des matières

11

2-Résumer du corpus………..116 3-grille d’analyse……….…119

(12)
(13)

Introduction générale

Dans un monde en perturbation permanente, nous vivons avec des défis successifs et des périls inédits : crise migratoire en Europe, des questions sur le devenir de l'Union européenne, une augmentation des incertitudes sur l'avenir avec l'arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche, ainsi que des inquiétudes géopolitiques due notamment à des attentats terroristes islamistes. En France par exemple, la situation politique économique et sociale présente une grave crise de représentation politique, Comme le souligne Nicolas Sarkozy: « La France est dans une situation que plus personne ne contrôle ». Au-delà au sein de la société française, les avis se divergent, les partis politiques animent la vie politique (débats, programmes, campagnes électorales) dont l’objectif est de traduire un puissant courant « anti-système ». La période des élections présidentielles de 2017 intervient dans ce contexte excité présente l’intérêt d’être l’occasion pour les candidats à l’élection présidentielle de faire le bilan de leurs actions au pouvoir, de reparaitre et de repositionner dans le champ médiatique. Cela étant dit, nous allons nous intéresser au discours deMarine Le Pen, présidente du Front National et évidemment candidate à la présidence de la République.

A la fin des années 60, l’analyse du discours se constitue en France grâce à des chercheurs venant de plusieurs disciplines (linguistique, sociologie, histoire, philosophies…).Ce champ de recherche est marqué depuis longtemps par des concepts et des méthodes issues des sciences du langage mais en relation avec les sciences humaines et sociales. Aujourd’hui, le discours politique présente une discipline et un champ de recherche en pleine évolution. Autrement dit, c’est l’un des premiers discours dominants de l’époque moderne avec un objectif de persuader le citoyen à une position clairement définit par des stratégiesprogrammées. Notre intérêt se porte sur l’usage de la langue à des fins politiques, dans le cadre d’une analyse énonciative du discours politique en examinent le cas du discours de Marine Le Pen.

Notre choix de corpus a été guidé par la volonté de refléter le contexte géopolitique et social de la France aujourd’hui. Ces dernières années ont considéré comme les années les plus mouvementées en France avec son lot d'attentats terroristes aux conséquences sociales, politiques et économiques. C’est pourquoi nous avons pris le soin de cerner notre objet d’étude centré sur le thème du terrorisme dans la cinquième et la dernière conférence présidentielle de Marine Le Pen « La France face au défi terroriste » par le biais d’une analyse énonciative.

(14)

L’analyse énonciative consiste à ressortir les différentes moyens linguistique à travers lesquels l’énonciateur s’inscrit dans son énoncé .Parmi les phénomènes auxquels s’intéresse l’analyse énonciative nous pouvons citer : Les embrayeurs, les déictiques spatiaux temporels, les modalisateurs, la polyphonie, les marques de tension, les stratégies de discours, l’argumentation.

Les conflits terroristes les plus destructeurs de l’histoire datant le XXème siècle. Un siècle des guerres,mais les racines de ce phénomènemeurtrierplongent très loin, jusqu’à l’histoire des Zélotes1, au Ier siècle de notre ère, pour dire que l’usage de la terreur à des fins politiques est aussi vieux que la guerre. En effet le terrorisme actuel est un processus nouveau qui n’a rien de commun avec celui d’autrefois et dont l’histoire commence aujourd’hui, Suite au choc de 11 septembre 2001, ceux de la gare de Barcelone, en France et à Londres…et bien avant Charlie Hebdo, L’hyper casher, le Bataclan, Nice, les viols massifs de la Saint Sylvestre en Allemagne, Bruxelles, Berlin, Londres, Stockholm… dans les pays d’Afrique, et même du Proche et Moyen Orient, la Russie dernièrement, et enfin le dernier en date Paris. Il devient la plus grande menace du XXIème siècle.

En parlant de la France, au signe de l’ampleur de cette menace, la plupart des partis politiques qualifient le phénomène terroriste actuel au nom de l’islam issu de l’immigration.

Pour la patronne du FN, que nous avons choisi pour notre travail de recherche est également candidate à l’élection présidentielle 2017, son projet pour lutter contre le terrorisme fait partie de sa victoire, à travers lequel elle fait appel à des stratégies respectives contre la religion musulmane et l’immigration.

Pour ce qui est du corpus, il s’agit du discours de Marine Le Penà l’occasion de sa cinquième conférence présidentielle : «la France face au défi terroriste » qui s’est tenu à Paris le 10 avril 2017.Nous avons facilement eu accès au discours et au texte prononcé par Le Pen à travers le site internet officiel du FRONT NATIONAL.

L’objectif principal de cet mémoire est de tenir compte de la position de Marine Le Pen en tant qu’énonciateur et de savoir dans quel mesure l’analyse énonciative est susceptible de relever ce que la réalité du pouvoir politique qui est en grande partie action .dans ce sens la

1

Les Zélotes sont à l'origine d'un mouvement politico-religieux au Ier siècle, dans le judaïsme du Second Temple, qui incitait le peuple de la province de Judée à se rebeller contre l'Empire romain et l'expulser par la force des armes. Ils ont joué un rôle de tout premier plan pendant la Grande révolte juive

(15)

question principale de notre travail est de savoir: Quels sont les moyens linguistiques par lesquels le discours politique de Marine Le Pen fonde son efficacité?

A cette question nous nous sommes posé d’autres questions de recherche :

-Qu’est ce qui détermine le parcours aux embrayeurs ? Sont-ils un marqueur défenseur d’une identité politique ?

-Comment se positionne Marine Le Pen en tant qu'énonciateur dans son discours,et quel est son degré de présence?

-La modalisation est-elle le reflet d’un certain type d’autoritarisme ?

Pour répondre à toutes ces questions les hypothèses retenues sont les suivantes :

1- Le Pen assume sa position d’énonciateur contre le terrorisme en termes de subjectivité. 2- la modalisation reflète les intentions et les impressions de Marine Le Pen envers

l’islam et l’immigration.

Afin de confirmer ou d'infirmer ces hypothèses, notre travail sera mené au niveau de l’approches énonciative.

La rédaction de notre travail de recherche qui se focalise sur l’analyse énonciative du discours politique de Marine Le Pen est composée de deux parties :

La première partie est la partie théorique « De l’énonciation au discours politique »,elle comprend deux chapitres :

Le premier chapitre s’intitule « les théories énonciatives » dans lequel nous allons dresser un bref aperçu historique sur l’évolution de l’approche énonciative depuis leurs origines oubliées jusqu’aujourd’hui.

Le deuxième chapitre s’intitule « Le discours politique » dans lequel, nous mettrons en évidence la conception du discours politique et ses composantes afin que, nous nous intéressons à l'étude de l’énonciation politique comme un acte d’appropriation.

La Deuxième partie pratique « l’approche énonciative du discours politique » est consacrée à l'analyse de notre corpus selon la théorie énonciative

(16)
(17)
(18)

Cadre théorique Chapitre I : Les théories énonciatives

18

Introduction

La volonté de critiquer et de surmonter la linguistique de la langue en étudiant les faits de parole a donné lieu à ce qu’on appelle « les théories énonciatives ».Dans ce chapitre nous prendrons comme point de départ les différentes théories énonciatives depuis leur origines oubliées jusqu’aujourd’hui pour voir comment celle-ci contribuent à l’efficacité du discours politique.

1-La théorie de Charles Bally

Le terme de linguistique de l’énonciation, linguistique énonciative, ou encore approches énonciatives qui se développent avec la linguistique moderne est un ensemble de recherches qui ne sont pas aussi récentes qu’ils paraissent. En effet elles trouvent leurs origines depuis le début du siècle dernier.

Vers 1912, en Europe dans un débat sur le discours indirect libre, le linguiste suisse Charles Bally en rependant à un linguiste allemand signalant la répugnance du français pour le discours indirecte à cause de la nécessité de la construction conjonctive où il a analysé explicitement le fonctionnement du discours sur le plan énonciatif.

En 1926, Charles Bally avec Sechehaye ont mis les bases d’une théorie de l’énonciation où ils ont publié Le Cours de Linguistique Générale de leurs maitre Ferdinand de Saussure. La théorie énonciative de Bally repose sur une analyse de représentation en mettant l’accent sur le changement des repères :

Il est difficile d’admettre qu’on fasse dépendre un rapport créé par l’acte de communication, d’une qualité qui serait inhérente aux idées, prises en dehors de l’intervention du sujet parlant. Il est beaucoup plus normal de renverser les termes et de déduire les qualités logiques des idées, du rôle que la volonté leur assigne dans un acte de communication2

Bally insiste sur l’importance du sujet parlant dans son acte de communication, en effet, le sens d’un énoncé compréhensible ne doit interpréter, que par rapport aux intentions de ce sujet parlant dans une situation concrète de communication.

En 1932, date de parution de son ouvrage Linguistique générale et linguistique française Bally a introduit le terme de théorie énonciative dans la préface de son ouvrage : « J’ai

2

(19)

Cadre théorique Chapitre I : Les théories énonciatives

19

préféré traiter avec quelques détails deux sujets fondamentaux qui, en réalité, amorcent tout le reste : la théorie de l’énonciation et la technique des signes matériels(ou signifiants) dans leurs rapports avec les valeurs(ou signifiés)3 »

Considéré comme précurseur de la théorie de l’énonciation, il part de l’idée que "la langue est un instrument permettant la communication, ou encore " l’énonciation " de pensées par la parole4 "; cette réflexion est à la base de la Grammaire du Port-Royal qui ont définis le langage, comme un signifiant de nos pensées, il sert à faire connaitre aux autres les mouvements de notre âme. Donc selon Bally l’énonciation est la mise de nos pensées à travers la langue. En outre la théorie de Bally stipule que tout énoncé se compose d’un dictum (ce qui est dit) et d’un modus (la maniéré de le dire). À partir de ces deux notions qui sont au centre de l’énonciation, Ducrot exprime la conception du Bally comme suite :

La notion de modus et de dictum reprises par Bally à la philosophie médiévale, se définissent sans peine. Le sens d’une phrase, quelle qu’elle soit, étant toujours de la forme « X a telle réaction devant telle représentation », le premier élément de cette structure sémantique binaire(X a telle réaction) est le modus ; X l’être qui réagit, est dit « sujet modal », et le type de réaction est dit « verbe modal ».Quant au dictum, c’est la représentation objet de la réaction5.

Dans la théorie de Bally, les expressions de « sujet modal » et « verbe modal6 » représente des constituants de sens, c’est-à-dire des constituants de la phrase. Il donne l’exemple de « je crois pierre viendra »où « je » est le sujet modal et « crois » c’est le verbe modal.

2 -La théorie de Mikhaïl Bakhtine

En Russie, à la fin des années vingt, on voit aussi l’émergence de quelques réflexions au sujet de l’énonciation livrées par le linguiste Mikhaïl Bakhtine Volochinov.Georges-Elisa SAFATI et Marie Anne PAVEAU représentent la conception de Bakhtine comme suite :

Pour lui, un signe n’existe que dans son fonctionnement social, la matérialité l’idéalité formant un tout .Il ne distingue pas l’énoncé et son énonciation, il s’agit pour lui d’une seule et même donnée : l’ « énoncé-énonciation », qui est une « forme-sens ».Chaque forme est porteuse de sens et ce sens est issu d’une

3

Charles BALLY, « linguistique générale et linguistique française », 1932, p13

4

Oswald DUCROT, logiques, structure, énonciation, Edition minuit, 1989, p.165

5

Ibid., p. 169

6

« Sujet modal » et « verbe modal » dans la théorie de Bally désignent des éléments sémantiques, des constituants de sens et non pas des mots, c’est-à-dire des constituants de la phrase.

(20)

Cadre théorique Chapitre I : Les théories énonciatives

20

production sociale. Ni système abstrait, ni expression individuelle, le langage humain ne se comprend qu’ancré dans la dimension sociale de son origine7.

Avec Bakhtine (1977 : 106) le langage n’existe que dans son interactivité, que dans son contexte social autrement dit le sujet parlant en relation avec son environnement intériorise des formes discursives extérieures à lui, mais le constitue et donc cela implique la mise en compte de l’énonciation. Ainsi nous voyons que les concepts de langue (ni système abstrait) et parole (ni expression individuelle) sont en quelques sortes niés par Bakhtine.

Entre 1931-1933, nous assistons à la rédaction d’un ouvrage sur la théorie des émotions. A ce sujet Eric Bordas écrit dans l’héritage de Bakhtine : « la notion d’énonciation chez Bakhtine peut être envisagée par rapport non seulement à l’attitude de compréhension, mais aussi à l’état émotionnel du locuteur et de l’interlocuteur8(…) ». De ce fait nous comprenons que toute idée est formée par le rapport affectif/émotionnel qu’entretient l’homme à la réalité. Selon M. Bakhtine, l’énonciation n’est pas une constitution autonome, mais elle est liée à d’autres énonciations :

Toute énonciation, même sous forme écrite figée, est une réponse à quelque chose et est construite comme telle. Elle n'est qu'un maillon de la chaîne des actes de parole. Toute inscription prolonge celles qui l'ont précédée, engage une polémique avec elle, s’attend à des réactions actives de compréhension, anticipe sur celles-ci, etc.9

Cette conception interactionnelle de l’énonciation souligne le rôle du contexte dans la création du sens ; ce dernier est influencé par les usages ultérieurs donc il intervient dans son contexte par la voix des autres. Autrement dit, il n’y a énonciation s’il y a interaction entre les interlocuteurs. Bakhtine explique :

La Véritable substance de la langue n'est pas constituée paru système abstrait de formes linguistiques ni par l'énonciation-monologue isolée, ni par l'acte psycho-physiologique de sa production, mais par le phénomène social de l’interaction

verbale, réalisée à travers l’énonciation et les énonciations. L'interaction verbale

constitue ainsi la réalité fondamentale de la langue10.

7

Georges-Elisa SAFATI et Marie Anne PAVEAU, les grandes théories de la linguistique, Paris, Armand colin, 2003, p.168

8

Eric BORDAS, l’héritage de Bakhtine, 1997, Catherine Depretto, p. 23

9

Mikhaïl BAKHTINE, « le marxisme et la philosophie du langage », 1977, éditions de Minuit, p.136

10

(21)

Cadre théorique Chapitre I : Les théories énonciatives

21

En effet, il considère l’énonciation monologue comme une abstraction et quelle constitue un élément indéniable de la communication verbale. Ce point de vue Bakhtinien qui implique la pluralité des voix autrement dit le sujet parlant n’est pas le seul à entendre sa voix dans l’énoncé, a donné naissance à la notion de polyphonie créer par Bakhtine et qui stipule que dans la même situation d’énonciation, la voix du personnage peut faire intervenir par le narrateur .cette notion est élargie plus tard par d’autres linguistes.

3 – la théorie d’Émile Benveniste

Il est certain que la problématique de l’énonciation remonte aux années 1910 et 1920 en Europe et en Russie mais son développement est interrompu par l’émergence du structuralisme. Alors que la prise en considération systématique de l’énonciation n’est devenue habituel que depuis les années 1960 avec l’apparition de l’ouvrage d’Emile Benveniste« Problèmes de linguistique générale ».

3-1-Définition de l’énonciation

Chez Benveniste, (1960) l’énonciation doit se comprendre à partir d’une opposition entre ce qui relève de la langue « sémiotique » et ce qui relève de la parole « sémantique ».

Selon G.SARFATI et M.PAVEAU l’énonciation chez ce linguiste est clairement placée du côté de la sémantique, et donc délimitée à la phrase qui est l’unité du discours car la liberté du locuteur s’y exerce :

La phrase, création indéfinie, variété sans limite, est la vie même du langage en action. Nous en concluons qu’avec la phrase on quitte le domaine de la langue comme système de signes, et l’on entre dans un autre univers, celui de la langue comme instrument de communication, dont l’expression est le discours 11

La définition devenue la plus originale de l’énonciation est évidement celle donnée par Benveniste : « l’énonciation est cette mise en fonctionnement de la langue par un acte individuel d’utilisation12 »

11

SARFATI et M.PAVEAU « les grandes théories de la linguistique ».paris, Armand colin ; 2003, p.171 (1966 :130)

12

(22)

Cadre théorique Chapitre I : Les théories énonciatives

22

Selon Benveniste l’énonciation qui est un processus de production de la langue s’oppose à l’énoncé comme le discours s’oppose à la langue cela pour rendre compte que l’énonciateur est le paramètre essentiel dans la mise en fonctionnement de la langue.

3-2-L’appareil formel de l’énonciation

Partant du mode de fonctionnement de l’énonciation, et c’est ce que notre linguiste appelle précisément : « l’appareil formel de l’énonciation ». Celle-ci explique la subjectivité des locuteurs dans leurs productions verbales autrement dit le processus du passage de la langue au discours en mettant l’accent sur l’acte individuel de la production de la langue, où le locuteur assume sa position par l’emploi des moyens linguistiques qui renvoient à ce même locuteur : embrayeurs(les pronoms personnels), déictiques spatio-temporels de l’énonciation et modalisation.

3-2-1 les embrayeurs

Etant donné que la situation d’énonciation est caractérisée essentiellement par les constituants de la communication : le locuteur et l’interlocuteur, le lieu et le temps de la communication. Ces constituants s’inscrivent dans la langue à travers la deixis13 donc ces unités de langue qui ne prennent sens qu’avec un acte particulier d’énonciation dont les formes concernés sont appelées embrayeurs14: je, ici, maintenant (ego, hic, nunc)

Maingueneau définit les embrayeurs comme les : « classes d’éléments linguistiques présents dans l’énoncé qui ont pour rôle de « réfléchir » son énonciation, d’intégrer certains aspects du contexte énonciatif15 »

Benveniste de son côté les appelles : déictiques et il distingue :

Les déictiques personnels : qui constituent des marqueurs de la situation d’énonciation, les pronoms de 1e et 2éme personnes ont un statut différent à ceux de la 3éme personne. En effet « je » et « tu »renvoies à la présence du locuteur et de l’interlocuteur dans l’énoncé (ils désignent les protagonistes de l’énonciation) alors que il est selon Benveniste la « non-personne » car elle n’appartient pas à la situation d’énonciation.

13

Deixis : mot grec qui signifie « ostension, fait de monter »et qui est employé pour désigner l’identification langagière des paramètres de la situation de communication.

14

Embrayeur : Terme utilisé par Jakobson, traduction française de l’anglais « shifter » .emprunté à Jespersen (1922) To shift =changer de place

15

(23)

Cadre théorique Chapitre I : Les théories énonciatives

23

3-2-2-Les déictiques spatio-temporels

L’espace et le moment de l’énonciation ne peuvent être démêlés qu’à travers la situation d’énonciation :

Ce sont les indicateurs de la deixis, démonstratifs, adverbes, adjectifs, qui organisent les relations spatiales et temporelles autours du " sujet " pris comme repère : " ceci, ici, maintenant "etc. Ils ont en commun ce trait de se définir seulement par rapport à l’instance de discours où ils ont produits, c’est-à-dire sous la dépendance du je qui s’y énonce16

G.SARFATI et M.PAVEAU donnent l’exemple suivant : imaginons, en effet que nous trouvions dans la rue un billet avec l’inscription suivante : « venez ici demain à la même heure.», donc il est impossible d’élucider les éléments « ici »et « demain » sans les informations de type extralinguistique (qui sont les informations de la rédaction et le lieu exact de l’invitation).

3-2-3-Les temps verbaux

Par une volonté d’étudier les temps verbaux dans une perspective énonciative, Benveniste distingue deux types de plans : celui de l’histoire (énonciation historique) et celui du discours (énonciation de discours) où le premier est caractérisé par l’absence totale du locuteur dans son texte alors que le deuxième est caractérisé par un fort investissement.

3-2-4-La modalité

La situation d’énonciation est caractérisée également par la présence des formes non déictiques, c’est le cas de la modalité.

En ce sens la modalité est ce lien subjectif que le locuteur installe avec l’interlocuteur autrement dit la manière dont le contenu de l’énoncé est transformé.

3-2-4-1-les types de modalité

Benveniste attribue à la phrase française quatre types de modalité :

Assertive : c’est tout énoncé produit pour être vrai. Tu restes souvent silencieux.

16

SARFATI et M.PAVEAU,les grandes théories de la linguistique, Paris, Armand colin, 2003, p.173 sarfret(1966 :262)

(24)

Cadre théorique Chapitre I : Les théories énonciatives

24

Interrogative : tout énoncé qui vise la mise en discussion du contenu de cet énoncé.Restes-tu souvent silencieux ?

Exclamative : tout énoncé qui porte une réaction émotionnelle et affective face à une situation précise. Tu restes souvent silencieux !

Jussive : il s’agit d’une exécution requise du contenu de l’énoncé .Reste silencieux !

4-La théorie de Roman Jakobson : de la communication à l’énonciation

En 1957, Jakobson publie son article : les embrayeurs, les catégories verbales et le verbe russe, où l’idée fondamentale sous-tendant que les embrayeurs ne peuvent être définis que par rapport au message. Ils constituent des unités qui embrayent le message sur la situation. Donc, la référence à l’énonciation est l’une des caractéristiques majeures des embrayeurs.

Dans cet article Jakobson dépasse largement la tradition structuraliste mais la théorisation linguistique de l’énonciation vient de s’amorcer à partir des travaux de Benveniste et c’est à la même époque que le fameux schéma de la communication élaboré par Jakobson en 1963, à largement enrichi cette dimension énonciative.

Jakobson fait appel à six éléments indispensables dans tout acte de communication ce sont : l’émetteur, le récepteur, le canal, le code, le contexte, le message. Chacun de ces six éléments donne naissance à une fonction linguistique différente. Ce sont, respectivement, les fonctions : référentielle, émotive, conative, phatique, métalinguistique et poétique.

Ces éléments et leurs fonctions s'accommodent bien pour donner une place très importante au contexte et à la relation entre énonciateur et énonciataire dans son schéma de la communication.

Le destinateur envoie un message au destinataire. Pour être opérant, le message requiert d'abord un contexte auquel il renvoie (…) ; ensuite le message requiert un code commun, en tout ou du moins en partie, au destinateur et au destinataire (en d'autres termes à l'encodeur et au décodeur du message) ; enfin le message requiert un contact, un canal physique et une connexion psychologique entre le destinateur et le destinataire, contact qui leur permet d'établir et de maintenir la communication17

17

(25)

Cadre théorique Chapitre I : Les théories énonciatives

25

Malgré l’apport de ce schéma de la communication à la linguistique énonciative, il a issu de nombreuses critiques .Parmi les plus importantes celle de Catherine kerbret-Orrichioni.

5- la théorie d’Oswald Ducrot

5-1-La polyphonie

Le concept de polyphonie est l'un des concepts centraux de la théorie de l’énonciation, ce concept est introduit dans la littérature française grâce à Bakhtine qui est le premier a utilisé le terme polyphonie dans son ouvrage sur la création chez Dostoïevski.

Ducrot en 1980 reprend la notion de polyphonie dans les mots du discours, Georges-Elisa SAFATI et Marie Anne PAVEAU citent sa définition comme suite :

Rappelons que pour Ducrot, l’énonciation est l’évènement historique que constitue l’apparition d’un énoncé (c’est une réalité concrète), lequel se distingue de la phrase, entité abstraite. Sa théorie de l’énonciation s’inscrit dans une sémantique linguistique : si la phrase a une signification, l’énoncé a un sens, c’est-à-dire la description qu’il donne de son énonciation18

La conception de Ducrot montre que la construction du sens n’est possible que dans l’énonciation sachant que le sens est déjà une description de son énonciation.

À travers sa théorie, il remet en question la problématique de la responsabilité du locuteur vis-à-vis de son énoncé :

Si l’on appelle "s’exprimer" être responsable d’un acte de parole, alors ma thèse permet ; lorsqu’on interprète un énoncé, d’y entendre s’exprimer une pluralité de voix, différentes de celles locuteur, ou encore, comme disent certains grammairiens à propos des mots que le locuteur ne prend pas à son compte, mais met, explicitement ou non, entre guillemets, une"polyphonie19" (1980 :40)

Le projet d’Oswald Ducrot est basé sur la pluralité des énonciateurs c’est-à-dire la présence de voix différentes dans une même énonciation. C'est pourquoi il souligne la distinction fondamentale entre deux types de personnages, il les appelle locuteur et

18

Georges-Elisa SAFATI et Marie Anne PAVEAU, les grandes théories de la linguistique, Paris, Armand colin, 2003, p.177

19

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énonciateur. Ce dernier étant défini comme "I’ origine des points de vue exprimés20" il part delà pour décrit que le sujet parlent rassemble trois instances distinctes :

-le sujet parlant : définit comme individu qui appartient au monde extralinguistique, c’est lui qui prononce l’énoncé.

-le locuteur : présenté comme source de l’énoncé, c’est le responsable de l’énonciation face à son allocutaire.

-l’énonciateur : c’est le responsable des actes illocutoires c’est-à-dire des effets produits sur son destinataire.

Georges-Elisa SAFATI et Marie Anne PAVEAU évoquent l’exemple classique de Ducrot dans l’énoncé suivant :

« L’ordre sera maintenu coûte que coûte », le locuteur est un ministre et donc c’est le sujet parlant qui prononce l’énoncé, les allocutaires sont les citoyens qui entendent le discours et quant aux destinataires, ils constituent deux actes illocutoires différents : si l’acte illocutoire vise une garantie (une promesse), les destinataires sont les bons citoyens, s’il vise une menace, les destinataires sont les mauvais citoyens.

5-2-Les lieux d’inscription de la polyphonie

Ducrot assume qu’il y a essentiellement deux lieux d’inscription de la polyphonie :

Le premier lieu qui donne la meilleure illustration de la polyphonie énonciative est l’étude de la négation ou tout énoncé négatif d’un locuteur présente un énoncé inversé de son interlocuteur, autrement dit la locution « Ne…pas » faire entendre que l’affirmation du contenu négatif, suppose le rejet du contenu positif. Citons l’exemple du Ducrot: « pierre n’est pas là » qui est l’opposé du point de vue inverse « pierre est là »et lorsque l’interlocuteur répond par « Si, Pierre est là », l’emploie de la particule affirmative Si faire entendre que l’énoncé « pierre n’est pas là » est dit négatif polyphonique, dans lequel s’annonce l’affirmation que « pierre est là ».

Le second lieu est celui de l’ironie, celle-ci ressortit beaucoup à la théorie énonciative sans la mesure où les signaux qui la définirent sont complétement implicites et contextuels. C’est précisément là que le locuteur énonce « A » alors qu’il croit le « non-A ». En ce sens Ducrot

20

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Cadre théorique Chapitre I : Les théories énonciatives

27

explique « Quelle belle réussite ! » énoncé prononcé un grand échec. Le locuteur (qui accomplit un acte ironique) fait entendre la voix d'une autre personne, l'énonciateur, en présentant la position de ce dernier comme absurde.

6-La théorie d'Antoine Culioli

Le terme d'énonciation ne recouvre pas la même problématique chez tous les linguistes. En effet si Benveniste fonde le langage sur la double dimension sémiotique et sémantique, Culioli prend pour objet l'activité langagière telle qu'elle se manifeste dans l’énoncé.

Ce concept d’énoncé, qui permet d’écarter le concept de phrase, est selon Culioli englobe toutes les productions du sujet parlant, à l’oral et à l’écrit y compris celle qui n’ont pas l’aspect formel de la phrase grammaticale française. Pour développer ce point de vue G-E SAFRATI et M-A PAVEAU mettent en avant l’exemple de Culioli de l’énoncé « Moi, mon père, son vélo, le guidon, le chrome, il est parti » pour justifie que les lois énonciatives ne sont pas les mêmes que les règles phrastiques. Donc ce n’est pas la production langagière en elle-même qui l’intéresse mais plutôt la signification de l’énoncé considérée comme le résultat des conditions de production.

C’est que le problème clé reste celui de la signification, c’est-à-dire d’une signification complexe entres des énoncés (textes), une situation d’énonciation, un sens (relation entre des "objets"linguistiques qui renvoient à des objets extra-linguistiques avec leurs propriétés physico-culturelles), des valeurs référentielles (modalités, temps, aspect, quantification, etc.21 .)

Pour Culioli la communication est un phénomène complexe qui se caractérise par une non–symétrie entre production (émetteur) et reconnaissance (récepteur), ce qui lui mène à substitué le terme d’énonciation par celui de Co-énonciation. Et par la suite celui d’énonciateur et de Co-énonciateur qui déploient chacun une double activité de production/reconnaissance des énoncés, Pour Culioli, «les deux sujets énonciateurs sont les termes primitifs sans lesquels il n’y a pas d’énonciation22.»

21

Ibid., p. 181

22

Antoine CULIOLI, Pour une linguistique de l'énonciation: Formalisation et opérations de repérage, Paris, ophrys, 1999, P., 49

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Cadre théorique Chapitre I : Les théories énonciatives

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6-1-La théorie des opérations énonciatives

La théorie de l’énonciation se donne comme objet l’énoncé lui-même. Ce dernier n’est pas considéré comme le résultat d’un acte de langage individuel mais comme un enchainement d’opérations dont il est la trace. Antoine Culioli nommé comme précurseur de la théorie des opérations énonciatives, donne une place centrale, au sein des phénomènes langagiers, au concept d'opération : l’énoncé n’est pas référé au monde (n’est pas donné) mais il est le résultat d’une construction effectuée par des opérateurs dont les marqueurs sont la trace. L’opération de repérage est l’opération fondamentale dans la TOE23 de Culioli, elle permet de rendre compte de l’élaboration des énoncés dans le cadre de la co-énonciation :

Le concept de repérage est lié au concept de localisation relative et à celui de détermination. Dire que x est repéré par rapport à y signifie que x est localisé (au sens abstrait du terme), situé par rapport à y, que ce dernier, qui sert de repérer (point de référence) soit lui-même repéré par rapport à un autre repère, ou à un repère origine ou qu’il soit lui-même origine 24(1999 b :9)183

Cette conception théorique mène Culioli à expliquer que toute notion est repérée (localisée) par rapport à une autre notion dans un cadre d’ancrage. Prenons l’exemple de l’énoncé suivant : « Le cartable est sur le bureau », x « le cartable »est repéré par rapport au repère y, « le bureau ». On dit que x est le repéré et y le repère .Dans notre énoncé, bureau est le repère (localisateur) de cartable.

6-1-2 Les niveaux de représentations

Culioli distingue trois niveaux de représentations de l’activité du linguiste :

Le niveau 1 : les représentations mentales (du langage) ; c’est le niveau des processus cognitifs et affectifs.

Le niveau 2 : les représentations linguistiques (des langues) ; c’est le niveau empirique constitué par les traces de l’activité de représentation du premier niveau.

Le niveau 3 : les représentations métalinguistiques ; c’est le niveau formel, c’est à dire l’ensemble des commentaires analytiques du locuteur sur ses productions langagières.

23

TOE : théorie des opérations énonciatives.

24

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7- La théorie de Catherine Kerbrat-Orrechioni

Nous assistons à L’apport de Catherine kerbrat-orrechioni au développement du courant énonciatif à partir d’une critique du schéma de la communication de R.Jakonson. Elle le juge son contenu très restreint et que le discours ne se limite pas seulement à l’acte de communication donc elle propose de l’élargir et de le complexifier en intégrant aux six facteurs de la communication le modèle de production (à l’encodage) et d’interprétation (au décodage), les compétences linguistiques et paralinguistiques, leurs compétences idéologiques et culturelles avec leurs déterminations psychologiques et les contraintes de l’univers du discours.

Donc Catherine n’a pas nié l’importance de schéma de Jakobson, mais elle, voit, que ses substitutions sont effectivement plus nets, et dont le concept trop accueillant peut être d’ « énonciation », elle appelle plutôt à une linguistique de la « parole », c’est-à-dire l’étude du code dans son contexte social où ce dernier constitue des savoirs internes des sujets parlants.

7-1-Les types de l’énonciation

En 1980, avec la publication de son ouvrage « l’énonciation de la subjectivité dans le langage », Catherine constate un déséquilibre dans le fonctionnement de l’énonciation dans la mesure qu’elle accepte plusieurs définitions. Benveniste et Ducrot par exemple privilégient le sujet parlant par rapport aux autres constituants de l’énonciation. C’est ainsi qu’elle arrive à distinguer deux types d’énonciation :

7-1-1-énonciation étendue

Nous parlons donc d’énonciation étendue pour décrire les relations entre l’énoncé et les éléments constitutifs du cadre énonciatif (le locuteur et l’interlocuteur).

7-1-2-énonciation restreinte

Alors qu’une conception dite restreinte de l’énonciation lorsqu’elle s’intéresse uniquement aux paramètres qui sont étroitement liés au locuteur.

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Cadre théorique Chapitre I : Les théories énonciatives

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Conclusion

Après cette grande variété de théorisations sur l’énonciation, nous soulignons que malgré qu’elle ne recouvre pas la même définition chez tous les linguistes. Ces derniers s’entendent à considérer l’énonciation comme l’activité langagière par laquelle le locuteur s’inscrit dans son énoncé en prenant compte de tous les phénomènes liés aux conditions de production du discours. Ces dernières constituent les bases théoriques nécessaires, qui vont servir de référence pour l’analyse de la relation entre les protagonistes de la communication dans le discours politique qui est l’objet du chapitre suivant.

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Cadre théorique Chapitre 2 : Le discours politique

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Introduction

Au cours de ces dernières années, le discours politique a pris une attention toute spéciale à l’analyse des différentes manifestations du discours et une implication autant importante dans l’activité de légitimation du pouvoir, l’identité politique, la manipulation des notions qui servent à persuader le citoyen.

Nous allons aborder dans ce chapitre, d’abord la définition du discours politique et les types des procédés énonciatifs dans la parole politique. Ensuite, nous mettons en lumière la question de l’identité politique qui suscite le pouvoir et le jeu de paroles du politique, pour arriver, finalementà l’énonciation politique comme un acte d’appropriation.

1-Définition du discours politique

Dans un sens restreint le discours politique constitue une forme par laquelle un locuteur individuel ou collectif suit la conquête du pouvoir.Cette manière de le former vise à affirmer l’identité d’un orateur pour favoriser l’identification d’un auditoire.

2-Définition du Patrick Charaudeau

Patrick Charaudeau dit que : « le discours politique est ainsi l’espace de persuasion qui construit et entretient la légitimité du faire politique

25

. » Donc le discours politique est conçu par la nécessité d’influencer l’autre à l’aide des stratégies discursives de persuasion. Ce jeu d’influence implique le pouvoir et la légitimité de la parole politique.

2-1-Les types de procédés énonciatifs

En 2005, P. Charaudeau publie « le discours politique les masques du pouvoir » .Ce livre aborde la problématique du discours politique du point de vue du langage, ce qui permet de considérer le discours politique comme une sorte de pratique sociale. Cette dernière facilite la circulation des opinions et des idées qui soumissent à certaines règles du dispositif de communication. Cela conduit notre auteur a présenté trois types de procédés énonciatifs :

2-1-1-Le procédé élocutif : C’est quand le locuteur dit quelque chose qui lui appartienne seul, en affirmant, en même temps, sa position sur cette chose. Pierre Louis Luné Roc déclare que

25

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Cadre théorique Chapitre 2 : Le discours politique

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l’énonciateur selon Charaudeau: « S’impose comme le médiateur de ces trois voix-la voix du tiers, la vois d’un je, la voix du tu-tous, à travers de l’expression abstraite d’un On ou d’un Nous. Ici, la modalité énonciative correspondante se dit élocutive26. »

2-1-2- le procédé allocutif : où le locuteur peut choisir de faire entrer son interlocuteur dans son acte de langage en utilisant des marqueurs de deuxième personne « vous »et « tu ».

2-1-3- le procédé délocutif : où les deux protagonistes de la communication politique (le locuteur et l’interlocuteur) semblent être absents de l’énonciation.

2-2-Le politique et la politique

Nous pouvons encore, comme le propose P. Charaudeau distinguer le politique qui correspond à : « tout ce qui dans les sociétés organise et problématise la vie collective au nom de certains principes et de certaines valeurs qui en constituent la référence morale27» et la politique qui : « concerne plus particulièrement la gestion de cette vie collective dans laquelle sont impliquées différentes instances (de gouvernance et citoyenne) qui règlent leur rapports à travers un jeu de pouvoir et de contre-pouvoir28.»

Donc nous pouvons déduire que le politique est cette articulation entre les idéalités et les logiques institutionnelles alors que la politique est la gestion du pouvoir.

Pour sa part C. Le Bart limite sa définition aux seuls acteurs de la communication politique .il a défini comme discours politique :« le discours produit par des hommes (et des femmes!) Politiques29.»Mais il précise immédiatement l’importance de certaines critères que Jérôme Jamin les résumes :

Le contenu (est politique un discours qui fait référence aux problèmes de gouvernement d’une société, ou bien qui se donne comme politique), les modes de diffusion (est politique un discours obéissant à certaines règles de publicité) ou encore les effets (électoraux par exemple)30.le Bart (1998 :5-6)

26

Pierre Louis Luné Roc. Communication et espace public: Une reconstruction à travers l'espace public politique haïtien septembre2011.CIACO

27

Patrick Charaudeau, Le discours politique, Les masques du pouvoir, Paris, Vuibert, 2005, p., 33

28

Ibid. p34

29

Jérôme Jamin, L’imaginaire du complot: discours d'extrême droite en France et aux Etats-Unis, Amsterdam University Press. Amsterdam, 2009, P., 283

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3-L’identité politique

Selon Benveniste (1966: 242) un discours politique est du « langage émis par une personne en direction d’une autre personne en vue de la convaincre31 ».

Donc l’objectif principale du politicien est de créer sa propre identité pour l’imposée ensuite au public. Alors, Le but de la parole politique n‘est pas seulement de transmettre un message, de généralise une idiologie ou bien inciter l’action mais il est toujours question d’une construction identitaire discursive. Selon Patrick Charaudeau :

L’identité est ce qui permet au sujet de prendre conscience de son existence qui se constitue à travers la prise de conscience de son corps (un être-là dans l’espace et le temps), de son savoir (ses connaissances sur le monde), de ses jugements (ses croyances), de ses actions (son pouvoir de faire)32.

L’identité politique est donc considérée comme un fondement de l’être. Cela signifie se présenter à travers ses actes qui lui permettent la prise de conscience de soi et de son existence.

La présence de cette conscience identitaire ne peut naître qu’avec la reconnaissance d’un autre vis-à-vis de soi. En reprenant E .Benveniste « il n’y a pas de je sans tu, ni de tu sans je : le tu constitue le je33. »

Evidemment, Charaudeau va approfondir cette notion en affirmant que la construction de l’identité est paradoxale. D’un côté, chacun des partenaires a besoin de l’autre pour prendre conscience de son existence, mais d’un autre côté, chacun se méfie de cet autre en éprouvant le besoin soit de le rejeter soit de le rendre semblable pour éliminer cette différence.

Pour illustré cette conception d’identité politique, P. Charaudeau donne l’exemple suivant : [En 1988, à l’occasion de la campagne électorale pour la présidence de la République, F. Mitterand et J. Chirac se sont trouvés confrontés dans un face à face télévisé. Au cours du débat, F. Mitterand s’adressait à son adversaire en lui donnant constamment du “Monsieur le Premier ministre”, puisqu’il était en effet son Premier ministre en exercice]

31

Emile Benveniste, Problèmes de linguistique générale. Paris: Gallimard ,1966

32

Patrick Charaudeau, Identité sociale et discursive du sujet parlant, l’Harmattan, 2009, Paris, p., 15

33

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— J.Chirac (quelque peu agacé) : “Cessez, monsieur Mitterand, de me traiter de Premier ministre. Ici, je ne suis pas votre Premier ministre, et vous n’êtes pas le Président de la République. Nous sommes seulement deux candidats qui se présentent aux suffrages des électeurs”.

— F. Mitterand (avec un léger sourire) : “ Bien sûr, vous avez tout à fait raison, monsieur le Premier ministre”.

Cette exemple où l’homme politique (F.mitterand), par sa réplique, se construit une image de personne à la fois dominatrice, sûre d’elle-même ; mais aussi distante et enjouée, pouvant se permettre de jouer avec son adversaire, faisant un clin d’œil aux téléspectateurs en pratiquant l’ironie ; mais aussi paternaliste (“allons, allons, tout cela n’est qu’un jeu”) comme l’aime bien les Français. Ici, tout se joue dans une stratégie de discours qui construit divers masques d’identité psychologique34.

4-Le pouvoir et le jeu de paroles du politique

Dans le contexte où l’homme politique se trouve en situation d'énonciation de lorsqu'il s'agit, par exemple, d'accéder au pouvoir en étant candidat à une élection, c’est l’enjeu du choix des mots qui prend son sens.

4-1-Les types de la parole politique

Dans cette optique Charaudeau35, souligne quatre types de parole politique qui peuvent être à la disposition du sujet parlant: parole de promesse, parole de décision, parole de justification, parole de dissimulation.

4-1-1-La parole de promesse

le politicien cherche à embrasser le plus grand nombre possible de publique à son projet, il est donc obligé de faire construire une image (un ethos) de conviction à travers un discours idéaliste et réaliste accompagné d’un certain nombre de valeurs, de façon à ce que son discours acquière une force d’identification à une idée ou à un objectif précis.

34

Ibid. exemple P18

35

Patrick Charaudeau, Le discours politique ou le pouvoir du langage, Université de Paris 13 Centre d'Analyse du discours.

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Cadre théorique Chapitre 2 : Le discours politique

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4-1-2-La parole de décision

Elle est nommée la parole de « faire » car le locuteur a le choix de prendre décision d’intervenir ou non dans un conflit, basé sur une position de légitimité ; dans le domaine politique elle dit trois choses selon Charaudeau : la première ; il y a un dérèglement social qui est critiqué comme inacceptable. Donc, elle énonce une affirmation comme : “ça ne va pas” .La deuxième ; elle dit que doit pour réglé cette anormalité et la réinsérer dans un nouveau cadre ; elle affirme une énonciation d’ordre déontique : « on doit réparer » .la troisième ; c’est la mise de son caractère performatif l'énonciation .elle mis l'action exprimée en application dans l’instant même de son énonciation.

4-1-3-La parole de justification

Lorsque le locuteur annonce sa décision, il a besoin d’une justification même en position de dominance pour rappeler sa raison d’être. Le discours de justification est une sorte de « défense et illustration »et de responsabilité politique vis-à-vis de ses actes.

4-1-4-La parole de dissimulation

L’acteur politique ne dit jamais n’importe quoi, il sait le nombre des critiques de ses adversaires ;il doit cacher ses pensées, ses intentions réelles, et commence alors un jeu de masquage entre parole, pensée et action qui nous mène à ce Charaudeau appelle : le mensonge politique.

5-L’énonciation politique : un acte d’appropriation

La réflexion relative au langage peut être imprégnée d’une relation politique entre énonciateurs et auditoires dont le but est de maintenir le pouvoir grâce à un triple acte d’appropriation36 :

5-1-Appropriation de la parole

Prendre la parole veut dire d’abord savoir son propre droit d’être présent ou présenté aux heures de l’écoute. Selon Maurice Tournier, c’est cette appropriation qui domine aujourd’hui.

36

Maurice Tournier, Propos d’étymologie sociale. Tome 3: Des sources du sens, Lyon, ENS édition, 2002, p. 244

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Cadre théorique Chapitre 2 : Le discours politique

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En occident, et en France plus précisément, l’énonciateur politique s’efforce pour maintenir le pouvoir par l’usage stratégique des médias légitimes, et impose à travers eux une image valorisée du soi. Dans ce sens ; Maurice Tournier exploite l’exemple de Marine Le Pen et du Front National :

La victoire de le Pen et du front national, malgré la résistance de quelques journalistes, s’inscrit là, très consciemment ; ils passent aujourd’hui usuellement à la télévision ; on parle d’eux, ne serait-ce qu’en mal ; leur discours circule ; on le discute ; bref, ils se sont légitimés37.

Mais cela n’est pas très simple qu’il parait, retournons à l’exemple de l’élection présidentielle française. En 1988, J. Chirac pratiquait une stratégie d’une forte présence, par contre F .Mitterrand avait adoptait une stratégie personnelle, de retard, de distance et parfois du silence. Malgré il parlait peu, mais ils parlaient de lui ; en effet, ce n’est pas le premier qui fut élu mais le second. Donc avoir la parole ne suffit pas ; il faut d’autres appropriations.

5-2-L’appropriation de la langue

L’énonciateur politique utilise la stratégie de « l’occupation » de la langue. Autrement dit, il construit ses propres lois de la langue, ses mots et liaisons de mots, en jouant sur les connotations et les valeurs de sens, sur les modes d’emploi. Bref, il devient lui-même une source de dictionnaire de référence : « j’entends par … », « si l’on peut dire… », « On bon français, on dira… » .Son discours repose sur le fait de parler et définir.

5-3-L’appropriation du langage

Le principe de toute persuasion consiste dans l’appropriation du langage lui-même. Maurice Tournier explique que l’énonciateur politique : « Il « dit » le sens, mais en essayant d’investir l’écoutant jusque dans ses automatismes socio-mémoriels, soit -discours critique – pour les ébranler et infléchir, soit -discours doxal-pour s’appuyer sur eux et le renforcer38. » Donc, l’objectif de l’énonciateur politique n’est pas de convaincre ni de persuader, mais il vise l’appropriation d’un système intériorisé de signes pour lui permet d’investir sa propre compétence et imprégner son système de désignation.

37

Id

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Cadre théorique Chapitre 2 : Le discours politique

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Pour cela Maurice Tournier affirme que : « l’énonciation politique se doit de correspondre aux complicités profondes de son public, afin de lui capter à son bénéfice39. » alors l’énonciateur en politique ne parle jamais pour soi mais pour son auditeur.

Conclusion

Généralement, nous pouvons comprendre à la suite de notre étude théorique que l’analyse du phénomène politique est une tache assez complexe, En effet, la parole politique a pour but de véhiculer un message ainsi que de construire un espace identitaire, Nous pouvons donc décrire l’identité politique d’un homme/femme politique par le lexique de son discours.

39

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(40)
(41)

Cadre Pratique

Chapitre 1 : Analyse énonciative du discours politique de Marine

Le Pen.

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Introduction

Arrivé à la partie pratique de notre mémoire, qui comporte un seul chapitre dans lequel nous allons situer notre travaildans son contexte sociopolitique. Nous proposerons d’abord un bref aperçu du régime politique français ainsi que la biographie de Marine Le Pen, et en vue que notre politicienne est l’une des candidats qui se présentent à la présidence, nous aborderons ensuite le déroulement de l’élection présidentielle en France. Dans ce chapitre nous présenterons également notre méthodologie de recherche. Et enfin nous allons analyser notre corpus selon l’approche énonciative.

1-Le système politique en France

Sous ce titre nous tenterons d’exposer une brève explication claire et simple du fonctionnement politique français, en basant sur des informations rassemblées du site internet assemblee-nationale.fr.

Le corps électoral représente l’ensemble des citoyens français. Ce sont des hommes ou femmes majeurs de plus de 18 ans, et sans distinction de classe sociale, ce qui caractérise le suffrage universel.

L’état français est constitué de différentes institutions dont le but est d’assurer le bon fonctionnement de l’état.

L'Assemblée Nationale, représente directement le corps électoral et le peuple français, elle a pour rôle principal est de légiférer, de contrôler et de voter les lois. Elle est composée au maximum de 577 députés élus au suffrage universel direct.

Le sénat à la différence de l’assemblée nationale ne représente pas directement le corps électoral, il représente que des collectivités territoriales (communes, régions …).le sénat actuel comprend 348 sénateurs élus par un collège électoral, pour six ans, modifiés a moitiés tous les trois ans.

Le président de la république est considéré comme la personnalité la plus importante de l’Etat français. Il est élu au suffrage universel direct pour cinq ans après avoir passé par deux tours. D’après la constitution le président de la république a le pouvoir d’interpréter la Constitution. Il nomme ses premiers ministres et les secrétaires de l’état.

(42)

Cadre Pratique

Chapitre 1 : Analyse énonciative du discours politique de Marine

Le Pen.

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Le Premier Ministre est nommé par le président de la république suite aux élections législatives, il est doté d’une position très forte face à l’assemblée nationale. Sa tâche principale est la direction générale du gouvernement mais il détient aussi un pouvoir réglementaire de certaines affaires. Le poste de premier ministre est considéré comme le plus proche du poste encore plus prodigieux du président.

Le régime politique français est composé de plusieurs partis politique français dont les plus importants sont L’UMP (Union Pour un Mouvement Populaire), L’UDF (Union pour la Démocratie Française), le PS (Parti Socialiste), le PCF (Parti Communiste Français) et enfin le mouvement qui nous intéresse dans notre travail, le FN (Front National).

2-Le Front National

Le FN est un parti politique français fondé en 1972 sous le nom de « Front National pour l'unité française ».il est d’abord présidé par Jean-Marie Le Pen, et depuis 2011 par sa fille Marine Le Pen.

Les principes importants de ce parti d’extrêmes droites exploités sont beaucoup plus l’insécurité et la xénophobie qui se manifeste en France vis à vis des immigrés basanés et des noirs vivant dans le territoire français. Il est caractérisé essentiellement par sa liberté d’expression et sa drôlerie.

3-Biographie de Marine le Pen

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Marine Le Pen, de son véritable nom Marion Anne Perrine Le Pen, est née le 5 août 1968 à Neuilly-sur-Seine. Petite dernière de la fratrie, elle est la troisième fille (après Marie-Caroline et Yann) du fondateur du Front national, Jean-Marie Le Pen et de Pierrette Le Pen. Elle a 16 ans lorsque ses parents se séparent.

Après des études de droit, la jeune femme débute sa carrière d'avocate au sein de la 23e chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Paris avant de rejoindre le service juridique du parti politique de son père en 1998. Sa vocation politique naît à cette époque, et Marine Le Pen décide de s’investir pleinement en briguant le siège de conseiller régional du Nord –Pas-de-Calais. Elle réitère l’expérience en 2004, mais cette fois au sein du conseil

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