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Chapitre II : Le discours politique

3- Biographie de Marine le Pen

Marine Le Pen, de son véritable nom Marion Anne Perrine Le Pen, est née le 5 août 1968 à Neuilly-sur-Seine. Petite dernière de la fratrie, elle est la troisième fille (après Marie-Caroline et Yann) du fondateur du Front national, Jean-Marie Le Pen et de Pierrette Le Pen. Elle a 16 ans lorsque ses parents se séparent.

Après des études de droit, la jeune femme débute sa carrière d'avocate au sein de la 23e chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Paris avant de rejoindre le service juridique du parti politique de son père en 1998. Sa vocation politique naît à cette époque, et Marine Le Pen décide de s’investir pleinement en briguant le siège de conseiller régional du Nord –Pas-de-Calais. Elle réitère l’expérience en 2004, mais cette fois au sein du conseil

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régional d’Île-de-France. Peu à peu, Marine Le Pen acquiert de nouvelles responsabilités au sein du parti, et fourbit ses armes de futur animal politique.

Parallèlement, elle rejoint le Parlement européen lors des élections européennes de 2004. En 2007, Marine Le Pen se voit confier la direction stratégique de la campagne de Jean-Marie Le Pen aux élections présidentielles. Déjà, des voix s’élèvent au sein du parti pour dénoncer la place donnée à la femme politique. En janvier 2011, Marine Le Pen prend les commandes du parti, et succède à son père. Elle se présente à l’élection présidentielle de 2012 puis à celle de 2017. Le 23 avril 2017, elle obtient 21,3 % des suffrages face à Emmanuel Macron qui arrive en tête, et se qualifie ainsi pour le second tour des présidentielles. Le 7 mai 2017, Emmanuel Macron remporte l'élection présidentielle avec plus de 66 % des suffrages.

Côté vie privée, Marine Le Pen a été marié à deux reprises, avec Franck Chauffroy (1997– 1999), puis avec Éric Iorio. En 2010, elle officialise sa relation avec Louis Aliot, vice-président du Front national. Elle est mère de trois enfants nés de son union avec Franck Chauffroy; Jehanne, et les jumeaux Louis et Mathilde.

4-L’élection présidentielle Française 2017

Pour l’élection de 2017, onze candidats se sont présentés à la présidence, sont : Nicolas Dupont-Aignan, Marine Le Pen, Emmanuel Macron, François Fillon, Benoît Hamon, Nathalie Arthaud, Philippe Poutou, Jacques Cheminade, Jean Lassalle, Jean-Luc Mélenchon, François Asselineau.

Cette élection présidentielle qui visera à élire le président de la République française pour un mandat de cinq ans, aura lieu les dimanches 23 avril et 7 mai. Il s'agira de la onzième élection présidentielle de la Cinquième République et de la dixième au suffrage universel direct. Elle sera suivie par les élections législatives les 11 et 18 juin.

Selon les Résultats du premier tour de la présidentielle 2017, Marine Le Pen est qualifiée au second tour de l'élection. Elle obtient environ 21,7% avec l'ancien ministre Emmanuel Macron qui la devancerait avec environ 23,8% des suffrages.

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5-Méthodologie de recherche

La question des frappes terroristes dans le territoire français ne cesse d’arrêter depuis l’attaque de Mohamed Merah en mars 2012 et depuis le début de l'année 2015, les attentats terroristes deviennent de plus en plus mouvementées dont les conséquences sont souvent meurtrières. De l’attaque terroriste de Charlie Hebdo à Paris, à l’attaque Kamikaze du Bataclan, jusqu’au carnage de Nice le 14 juillet 2016… Le terrorisme devient la première préoccupation de l’état français et du monde en général, il est principalement lié aux noms d'Al-Qaïda ou Aqmi aux djihadistes de l'Etat islamique (Daech).

Marine Le Pen qui cherche après chaque occasion, chaque projet à en profiter pour parler de ce phénomène et montre toujours son côté raciste contre l’Islam et l’immigration. C’est ainsi que nous venons l’idée de mener une recherche sur le discours politique et précisément celui de Marine Le Pen et nous choisissons comme corpus le discours de sa cinquième conférence présidentielle porter sur le thème « la France face au défi terroriste », un discours exemplaire qui traduit la pensée de notre politicienne où nous retrouvons clairement les fondamentaux de l’extrême droite.

Nous avons commencé notre recherche par une écoute puis une lecture du discours le plus représentatif de de Marine Le Pen .Après nous avons copié le discours dans le document Word.

Notre démarche méthodologique s’articule en plusieurs phases, d’abord elle est axée sur l’observation de notre corpus puis la catégorisation qui vise à sélectionner l’ensemble des énoncés a analysésen vue d'en relever les marques d'énonciation , et afin d’arriver à un bon résultat, il est a noté que notre recherche sera mener au niveau des deux méthodes descriptive et analytique, dans le cadre d’une approche énonciative en basant sur l’appareil formel de l’énonciation d’Emile Benveniste. La méthode descriptive nous aidera à analyser la parole de Marine le Pen et afin de dégager tous les éléments qui le compose (qui, quoi, quand et où, comment et pourquoi) et la méthode analytique nous permet de décomposer notre corpus en énoncés.

Il est à noter que nous avons élaboré une grille d’analyse fondée sur les travaux d’Emile Benveniste dont nous sommes influencés d’une grille de lecture de l’article d’Amélie

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Seignourpubliée dans le site « https://www.cairn.info/revue-francaise-de-gestion-2011-2-page-29.htm »

6-Analyse Enonciative du discours de la cinquième conférence

présidentielle de Marine le Pen : « La France face au défi terroriste »

6-1-Les embrayeurs

6-1-1-Les pronoms personnels

Le discours électoral de Marine le Pen se caractérise par une forte présence de pronoms personnels qui ont la source de toute énonciation. Nous nous appuyons essentiellement sur l’emploi des pronoms personnels je, nous, vous et le pronom indéfini on :

Le pronom personnel « je » qui renvoi toujours au locuteur remplit la nature du sujet et fonctionne toujours en tant que nom :

« Je veux ainsi développer une réponse globale et cohérente contre le terrorisme islamiste. » Dans cet énoncé notre politicienne utilise le « je » qui est le sujet d’un verbe de volonté pour exprimer sa volonté de vouloir développer une « approche globale » contre le terrorisme :

« Je combattrai donc du même mouvement le terrorisme qui se réclame de l’islamisme et le communautarisme qui constitue à la fois son vivier et ses otages. » , de même pour cet énoncé le pronom personnel « Je » renvoie clairement à l’énonciateur (Marine le Pen). Il est employé en tant que sujet d’un verbe d’action.

Dans le discours de Marine Le Pen, le pronom personnel peut remplir la fonction d’un objet : « Elle m’a beaucoup apporté. »

A travers cet énoncé nous constatons, que le pronom personnel est un complément d’objet indirect car quand nous posons la question : elle a beaucoup apporté à qui ? La réponse sera elle a beaucoup apporté à « me » qui renvoi directement à Marine Le Pen.

Alors que le pronom « Je » signifie une implication de Marine Le Pen dans son discours, elle annonce des choses qui lui appartienne seule, en affirmant, en même temps, sa position

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sur ces choses, C’est le procédé énonciatif élocutif. Le « Nous » est un embrayeur qui implique essentiellement l’expression de la pluralité mais il joue la même fonction du « je » : « Nous devons exiger du pouvoir politique qu’il mène la lutte, à l’extérieur du pays avec toute les nations concernées.»

Le « nous » est un sujet qui inclut Marine Le Pen et le peuple français ; ils jouent le rôle d’un sujet : « La chute du mur de Berlin n’a pas produit des « dividendes de la paix », comme nous le chantait Laurent Fabius, il y a un quart de siècle. »Par contre le « nous » dans cet énoncé est un complément d’objet indirect développé à travers la question suivante Laurent Fabius le chantait à qui ? Laurent Fabius le chantait à « nous ». Marine Le Pen parle donc au nom des français, à travers le « nous », elle représente l’ensemble des français, et leur avis. Pour le « vous » nous constatons un emploie très restreint de ce pronom qui n’inclut jamais le locuteur. Le Pen s’adresse ici au peuple français :

« Je veux aujourd’hui vous parler de ce que la France peut et doit faire pour mettre à genoux le terrorisme islamiste. »

« Jene vous cache pas que ces révélations sur la progression désormais incontrôlée du salafisme en France m’inquiètent beaucoup. »

La présidente du FN choisi de faire entrer son interlocuteur dans son acte de langage en utilisant un marqueur de deuxième personne du pluriel « vous »; c’est le procédé allocutif.

6-1-2-Le pronom indéfini « On »

Dans son discours, la présidente frontière se présente au nom des français, elle dit représenter leur avis, elles leur appartiennent à travers deux emploi du pronom indéfini «On » :

6-1-2-1-Le « On » générique

Dans cet énoncé le pronom indéfini « On » apparait dans un contexte de généralité où Marine l’applique à des circonstances bien déterminées mais il désigne un sujet humain indéterminé : « Car si l’on ne prend pas ce mal à la racine, il est certain qu’il réussira toujours à déjouer les instruments de lutte que l’Etat se donne. »

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6-1-2-2- Le « On » non-générique

Dans cet énoncé la généralisation du pronom on s’écart avec la référence tout particulière au pronom personnel « je » qui désigne Marine Le Pen et nous comprenons bien cette désinence à travers le contexte: « Je lis ici ou là dans la presse que l’Allemagne s’inquiète de savoir si les desservants des quelque 900 mosquéesturques installées sur son sol ne seraient pas des espions à la solde de leur gouvernement. On ne sait pas, mais ce n’est pas le vrai problème. »

6-1-3-Les possessifs

Nous avons constaté un emploi fécond des deux adjectifs possessifs : notre, nos ; cette fréquence est due au fait que la femme politique parle de « notre pays » de « notre France » : « Notre pays est profondément désarmé face à ce phénomène. »

« Mais il faut surtout créer un autre climat dans notre pays. »

Et majoritairement pour désigner la situation de la France et la question de la sécurité publique :

« Pour commencer, je veux rétablir nos frontières nationales. « Nos hommes sont épuisés. »

« Nos matériels ne fonctionnent souvent que par l’ingénieux bricolage de ceux qui les utilisent. » »

« Bref, nos armées sont à l’os, comme on dit. »

Par contre nous remarquons un emploi très restreint de l’adjectif possessif : ma, mon qu’il s’agit seulement de deux énoncés :

« Progressivement, au cours de mon quinquennat, la France portera sescrédits de coopération à 0,7% du PIB, objectif souhaité par les Nations-Unies pour les pays développés. »

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Elle utilise ces trois occurrences qui correspondent à la première personne pour désigner seulement le champ lexical électoral, lorsqu’elle veut parler de son projet présidentiel, de sa future France idéale où elle a listé les mesures qu’elle souhaitait prendre et qu’elle cherche à atteindre, à condition qu’elle sera élue présidente de la France.

Ses autres possessifs correspondant à leur :

« Désœuvrés, ne comprenant plus pourquoi ils se sont lancés dans cette terrible aventure, pourquoi ils ont abandonné leur famille et leur terre natale, ne pouvant d’eux-mêmes revenir en arrière, ils cherchent un responsable de leurs malheurs. »

« Et ce responsable est celui qui ne répond pas à leurs espérances, celui qui ne donne pas ce qu’ils sont venus chercher. »

« Seulement, une fois, retournés dans leurs pays, leurs cas pourront être examinés, et peut-être ils pourront alors obtenir un permis de séjour. »

À travers son inquiétude face aux migrants, en les désignant à travers le pronom possessif « leurs » : la présidente du FN a établi un lien entre les migrants et l’islam radical en France et pour lutter contre l’immigration elle propose un rétablissement des frontières nationales afin d’obliger les migrants à retourner dans leurs pays et surtout ceux en situation illégale.

6-1-4-Les démonstratifs

Les adjectif et les pronoms démonstratifs les plus utilisés sont ce,ces, ceux et celle désignent généralement un objet dont il est le thème de l’énonciation pour parler des différentes attentats terroristes :

« Pour odieux que soient tous ces crimes, ils n’ont rien de commun avec le terrorisme d’aujourd’hui. »

« Le cadre du débat doit alors être posé sans faux-semblant, sans ce verbiage qui se voudrait politiquement correct et qui en réalité le dénature. »

« Certes ce courant a été, le plus souvent et un peu partout, combattu par les autorités musulmanes elles-mêmes. »

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En effet, l’adjectif démonstratif dans l’énoncé suivant est déterminé par une proposition subordonnée relative :

« Je veux aujourd’hui vous parler de ce que la France peut et doit faire pour mettre à genoux le terrorisme islamiste. »

« D’autre part, il faut la libération de ceux qui se trouvent pris, malgré eux, dans la tourmente, à savoir le trop grand nombre de musulmans, à commencer par nos compatriotes qui veulent vivre leur foi dans le respect des lois de la République. »

« Il n’a d’autorité que celle que chaque fidèle veut bien lui accorder dans son particulier. » Nous pouvons remarquer que les démonstratifs sont utilisés parfois de manière non-déictique en précédant le nom :

« Nous ne pouvons accepter cet islam consulaire. »

« Regardez la bataille de Mossoul, après celle d’Alep. Quant au Sahel, il est déstabilisé. »

6-1-4-Les présentatifs

Dans ce discours nous avons trouvé qu’un seul présentatif voilà dans deux reprises : Dans la première, l’emploi de présentatif « voilà » fait référence à la situation sur la diffusion de l’idéologie salafiste en France :

« Voilà où nous ont menés ces années et ces années d’errements. »

Dans la deuxième, la femme politique présente son but de finir avec l’immigration en le qualifiant d’humaniste :

« Permettre aux gens de demeurer dignement chez eux, voilà un but humaniste qui correspond à la fois à nos intérêts de Français et à la tradition de la France. »

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6-2-Les déictiques

6-2-1-Déictiques spatiaux

Nous avons identifié, dans le discours de Le Pen, un ensemble de déictiques spatiaux, grammaticalement entendus comme adverbes et locutions adverbiales répartis en divers microsystèmes sémantiques: là, ici, loin de là, chez eux

Dans le discours « ici » peut avoir deux valeurs distinctes :

Il renvoi à un lieu qui englobe l’énonciateur : « …ici pour construire une mosquée sur un terrain communal cédé par bail emphytéotique »

Il renvoi à un endroit à l’extérieur de l’énonciateur :« Je lis ici oulà dans la presse que l’Allemagne… »,« Certes, l’actuel gouvernement en ferme bien une de temps à autre ici ou là. »

Nous pouvons donc retenir que dans le premier cas «ici », indique l'endroit où se trouve Marine Le Pen quand elle parle à « Paris ». Alors que pour le second il s’agit d’un autre endroit que celui dans lequel se trouve notre politicienne.

Quant au déictique « là », il indique un moment éloigné par rapport au temps de l’énonciation:

« …les camions lancés sur les passants pour écraser ceux qui ont simplement le malheur d’être là à ce moment.» Dans cet énoncé « là » renvoie à un contexte historique où Marine Le Pen retourne vers un évènement déjà passé.Mais il change de sens et il est utilisé comme indicateur de ce dont nous parlons, a parlé ou parlera : « Là encore, c’est absurde. »

« Là » renvoi aussi au sujet dont nous parlons ; notre politicienne critique le gouvernement de François Hollande comme absurde car il autorise la venue des imams algériens ou marocains dans une société laïque.

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6-2-1-1-Les verbes « aller » et « venir »

D’abord, Nous constatons un emploi riche des deux verbes : « aller » et « venir »qui désignent la manière de déplacement. En effet Marine veut la lutte contre l’immigration et l’islamisme. Par conséquent, elle veut renvoyer tous les migrants dans leur pays d’origine d’où l’emploi du verbe « aller ».Elle explique aussi qu’il ne faut pas accepter les migrants et les clandestins qui viennent sur le territoire de la France par l’emploi du verbe « venir ». Ensuite, nous remarquons qu’il y a deux cas d’utilisation de ces verbes :

Dans le premier cas, il s’agit d’un verbe de déplacement suivi d'un syntagme prépositionnel de lieu où la préposition introduit le terme anticipé du mouvement :

« Je le ferai pour tous les Français pour que, chacun dans son pays, puisse être libre d’aller et de venir sans crainte. »

« Le prétexte de ces accords : faire ainsi venir en France des imams modérés … »

« À Aulnay-sous-Bois, autre municipalité avec un maire républicain, un fiché S, qui est allé en Syrie,… . »

Quant au deuxième cas, il désigne un verbe de déplacement suivi d'un infinitif :« … Bernard Cazeneuve, alors ministre de l’Intérieur, est allé signer à Alger un accord avec le gouvernement algérien pour faire venir en France des imams algériens. »

«… alors ministre des Affaires étrangères, est allé signer à Rabat un accord avec le gouvernement marocain pour faire venir en France des imams marocains. »

« Et ce responsable est celui qui ne répond pas à leurs espérances, celui qui ne donne pas ce qu’ils sont venus chercher. »

« Les maternités de Mamoudzou et de Cayenne connaissent une suractivité avec des étrangers qui y viennent accoucher seulement pour que leur enfant jouisse de la nationalité française « Je le ferai pour tous les Français pour que, chacun dans son pays, puisse être libre d’aller et de venir sans crainte. »

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« Car le territoire syrien sous contrôle islamique sert de base arrière aux terroristes qui viennent tuer chez nous, qui viennent tuer dans toute l’Europe : Bruxelles, Berlin, Londres, Stockholm et bien sûr Paris et Nice »

L'originalité de ces deux verbes est d'obliger l'interlocuteur à se détacher du contexte d'énonciation, même s'il est énoncé au moment de l'action.

La candidate du Front national sépare le peuple français des migrants au moyen des deux repères « chez nous » et « chez eux » en déclarant:

« Ils doivent aussi prendre leur part du fardeau des réfugiés en les accueillant chez eux, à commencer par ceux qui se réclament de la même religion. »

« Car le territoire syrien sous contrôle islamique sert de base arrière aux terroristes qui viennent tuer chez nous, qui viennent tuer dans toute l’Europe : Bruxelles, Berlin, Londres, Stockholm et bien sûr Paris et Nice »

« Permettre aux gens de demeurer dignement chez eux, voilà un but humaniste qui correspond à la fois à nos intérêts de Français et à la tradition de la France. »

6-2-2-Déictiques temporels

Marine commence son discours par un indicateur temporel « au lendemain », qui fait référence à un moment déjà évoqué:

« Au lendemain d’un attentat ignoble qui a tué des dizaines de fidèles coptes dans deux églises en Egypte, quelques jours après une tuerie dans les rues de Stockholm, une autre dans les rues de Londres, à St-Petersburg… »

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