HAL Id: jpa-00237123
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Submitted on 1 Jan 1875
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Analogies que présentent le dégagement des gaz de leurs solutions sursaturées et la décomposition de certains
corps explosibles
D. Gernez
To cite this version:
D. Gernez. Analogies que présentent le dégagement des gaz de leurs solutions sursaturées et la décomposition de certains corps explosibles. J. Phys. Theor. Appl., 1875, 4 (1), pp.42-45.
�10.1051/jphystap:01875004004201�. �jpa-00237123�
42
Cette
expérience
prouve que la durée du choc est inférieure autelnps pendant lequel
le courant inducteur doit passer pour que sarupture produise
une étincelle. Il est bienévident, d’ailleurs,
quece
temps
est d’autantplus petit
que lapile
estplus forte;
mais onserait
conduit,
pour obtenir des étincelles se succédant ào ô 0 o
deseconde
d’intervalle,
àemployer
unepile
extrêmementpuissante.
Aussi tous les
expérimentateurs qui
ont vouluappliquer
la bobined’induction à
l’enregistrement
dephénomènes
extrêmementrapides
ont-ils
employé
un nombre de bobineségal
au nombre designaux qu’ils
voulaient obtenir. Dans lechronographe
construit sur lesplans
ducapitaine
Noble pour des recherches debalistique
inté-rieure,
le nombre des bobines est dehuit,
chacune d’elles donnantun
signal indépendant quand
leprojectile
passe devant unpoint
del’àme déterminé. Cela entraîne nécessairement
l’usage
de huitpiles indépendantes. f’a~outerai
que laproduction
de l’étincelle est unphénomène capricieux qui dépend beaucoup
de la manière dont larupture
est faite.(A
~~ suivre.)
ANALOGIES QUE PRÉSENTENT LE DÉGAGEMENT DES GAZ DE LEURS SOLUTIONS
SURSATURÉES
ET LADÉCOMPOSITION
DE CERTAINS CORPS EXPLOSIBLES;PAR M. D. GERNEZ.
J’ai
depuis longtemps
établi(’ )
que, dans les solutions gazeusessursaturées, l’excès
de laquantité
du gaz dissous sur laquantité normale,
c’est-à-dire sur celle que leliquide
dissoudrait dans les mêmes conditions detempérature
et depression,
ne sedégage,
dansle cas où l’on ne fait pas intervenir d’action
inécanique, qu’sautant qu’on
introduit au sein duliquide
uneatmosphère
gazeusequel-
conque, retenue,
par exemple,
à la surface d’un corpssolide,
ou dansles cavités
capillaires
d’un corps poreux, etqui joue
le rôle d’unespace vide par
rapport
au gazétrangcr
retenu en dissolution.En dissolvant au
préalable,
par deslavages successifs,
à la po- tasse, àl’eau
distillée bouillante et àl’alcool,
la couchesuperfi-
(t) Comptes rendus de l’_4cadémie des Sciences, t. LXIII, p. 883; ig novembre W66.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:01875004004201
cielle des vases de verre eu certains
points
delaquelle
serait retenueune
petite quantité d’air, j’ai
reconnuqu’il
ne se formeplus
uneseule bulle gazeuse sur la
paroi baignée
par leliquide,
pasplus qu’à
l’intérieur de la solution sursaturée, entre des limites de tem-pérature
et depression
très-étendues.L’émission du gaz ne se fait
plus
alors que par la surface libre duliquide ;
deséchanges
ont lieu de couche en couche avec unelenteur
telle,
que l’eau saturée d’acidecarbonique
sous U11epression supérieure à 2 ~ atmosphères,
etexposée
dans un tube ou B (Tt Ù destempératures
voisines de 8degrés,
est encore sursaturée dans la couche située à 10 centimètres de lasurface,
mêmeaprès quarante
jours .
De
même, lorsqu’on
diminue lapression,
l’émission dit gaz n’a lieu que par lasurface ; l’ai
soulnis dans le vide de la pompe a mer-cure la solution d’acide
carbonique
dans l’eau saturée sous la pres- sionde 2 t atmosphères,
et il ne s’est pasdégagé
une seule bulle d’acidecarbonique
lelong
desparois
ou à l’intérieur duliquide ;
mais aussitôt que, sans cesser de maintenir le
vide, j’amcnais
a l’in-térieur du
liquide
de l’airemprisonné
dans unfragment d’éponge
de
platine
ou debioxyde
demanganèse,
retenu à l’extrémité d’until,
tout leliquide qui
se trou, ait au-dessus du corps poreux était v iolemmentprojeté,
tandisqu’au-dessous
il ne sedégageait
pasune seule bulle de gaz.
Ce
phénomène
dudégagement
des gaz de leurs solutions sursa- turées sous l’influence d’uneatmosphère
gazeuse, soit par diminu- tion depression,
soit par élévation dete111pératlll’e, présente plus
d’activité
lorsque
les gaz sont très-solubles dans lesliquides.
L’ex-périence peut
être réalisée très-facilement avec la solution d’ammo-niaque :
on met dans untube, préparé
commeje
l’aiindiqué plus liaut,
la solutinl ordinaired’anmoniaquc ;
on l’entoure d’um mé-lange réfrigérant,
et on la sature par un courantlongtemps
pro-lolgé
due gaz ammoniac. On retire ensuite lasolution,
et on la 1 ai ; erevenir à la
température ambiante,
de 20degrés
parexemples
il inse
dégage
pas de gaz a l’Intérieur duliquide;
niais si l’on y animeune
petite
cloche à air que l’on aménagée
à l’extrémité d’ul tube do verreétranglé
à lalampe,
il sedégage
dans cetteatmosphère
du~az alnnloniac
dui
semble sortir de lapetite
cloolm (’Il bu1lt’S 1’«iii-tant
plus fréquentes
que la sursaturation estplus prononcée.
I.’t’~-44
périence ressemble,
dans ce cas, à l’ébullition d’unliquide
pro-voduée
par le mêmeprocédé 1 j .
Du reste,lorsqu’au
bout dequelque temps
elle seralentit,
om active ledégagement
en élevantun peu la
température.
J’a~-ais
déjà rapproché,
dans la -Note quej’ai rappelée plus haut,
le
phénomène
dudégagement
des gaz de leurs solutionssursaturées.
.
sous l’ini-luence de corps
qui
y aimènent uneatmosphère
gazeuse,de la
décomposition
que subissent certainessubstances,
t.elles que l’eauoxygénée
sous la même influence. Lapréparation
de l’eauoxygénée
très-concentrée étant d’une exécutiondélicate, je
vais indi-quer comment on
peut
se servirfacilement,
pour la même démon-stration,
d’une réaction connuequi
a été étudiée autrefois par Scl10153n- bein(~~.
Dans un tube de verre de 6 à 20 millimètre de
diamètre,
ferméà l’une de ses extrémités et récemment
préparé
colnleje
l’ai ditplus haut,
on introduit une couche de 5 à 1 o centimètres d’eau dis-tillée,
que l’on a filtrée pour la débarrasser desparticules
solidesretenues en
suspension.
On refroidit le tube àzéro, puis
on y fait tomber de l’acidelypoazotidue liquide préalablement
refroidi. Celiquide, glissant
lelong
desparois
du vase, traverse l’eau sans dé-gager de gaz, et se rassemble au fond du tube sous forme d’un
liquide
bleu que l’onregarde
comme contenant de l’acide azoteux,en même
temps
que de l’acideazotique
reste en dissolution dans l’eau. Onpeut
retirer alors le tubc dumélange réfrigérant,
lelaisser revenir à la
température ambiante,
de i ~degrés
parexemple,
et même l’abandooncr
pendant plusieurs jours
sansqu’il
sedégage
de l’intérieur du
liquide
une seule bulle de gaz. Vient-on à intro- duire à la surface de la coucheliquide
inférieure un corps sans actionchimique
sur l’acideazotique
etdésaéré,
telqu’un
fil deplatine qui
a servipendant quelques
minutes à entretenir l’ébulli- tion del’eau,
iln’y produit
aucuneffet;
aucontraire,
l’autre boutdu fil
qui
n’ a pas été débarrassé de la couche d’airadhérente,
àpeine
amené au contact de l’acide azoteux, y provoque un abondantdégageinctit
debioxyde d’azote, qui
cessebrusquement
si l’on re-tire Immédiatement le
fil,
sans laisser de bulle gazeuse, etqui
re-C) l’c~~r tome II de ce Recueil, p. 81; ~ t8~3.
1’) Pogg. Xnn., t. XL, p. 382.
commence dE’S
qu’on immerge
de nouveau le fil. En même temps l’eau secharge
d’une nouvellecluantité
d acideazutiljue.
Cette dé-composition peut
être déterminée avecplus
d’activité par l’intro- duction d’unepetite
cloche à air dont la surface a été récemment désaérée dans la flamle d’un bec de gaz. Les bulles deLi()x~-de
d’azote provenant de la destruction de l’acide azoteux semblent t alors sortir de la cloche comme dans le cas de la solut10I1 d’allllllo-
niaque.
Cet etlet d’uneatmosphère
gazeusequi décompose
l’acideazoteux
peut
êtreobservé,
même à latempérature
dezéro;
dansce cas le
dégagement
dubioxyde
d’azote est moinsrapide.
SUR LA CONSERVATION DE L’ÉNERGIE DANS LES COURANTS
ÉLECTRIQUES;
PAR M. E. BOUTY.
Un courant
électrique
met enjeu
une certainequantité d’énergie qu’il
rend latente en certainspoints
du circuit etqu’il
restitueailleurs
intégralement,
sous forme de chaleur sensible ou de tra-vail. Ce
transport d’énergie
est corrélatif d’um mouvement élec-trique qui s’accomplit
dans les fils suivant des lois ccnnues; maisces lois elles-mêmes nc sont que
1 expression
de1 équilibre
établipar l’intermédiaire de l’électricité entre la
production
et ladépense
de
l’énergie,
et si ces dernières étaient connues, lcs lois de l’intcl- sité des courants s’en déduiraient sans difficulté. C’est a ccpoint
devue que nous allons étudier
quelques
cas intéressants.Auparavant
nous énoncerons une loigénérale.
Loi de Joulc.-
Quelle
que soit la nature de ladépense
d’éner-gie qui
alimente le courant,quels
que soient aussi les travaux cli-miques
oumécaniques qu’il exécute,
uneportion plus
ou lnoilsgrande
del’énergie transportée
sedépense
mecessainenr~nt sousforme de chaleur sensible. Soient 1 1 intensité du courant au
teinps
t, R la résistance totale ducircuit,
A1 équivalent mécanique
de la chaleur. La