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Submitted on 1 Jan 1877
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Sur une nouvelle application industrielle de la chaleur, dite le moteur thermodynamique
Ferdinando Tommasi
To cite this version:
Ferdinando Tommasi. Sur une nouvelle application industrielle de la chaleur, dite le moteur thermo- dynamique. J. Phys. Theor. Appl., 1877, 6 (1), pp.149-153. �10.1051/jphystap:018770060014901�.
�jpa-00237264�
I49 d’électrodes
appropriées.
Chacune de ces électrodes est formée d’un bâtonnet de zincamalgamé,
muni à sapartie supérieure
etcoiffé à sa
partie
inférieure d’un tampon de mousseline imbibé de sulfate de zinc; on tient ces bâtonnets par des manches isolants,et l’on
applique
l’un des tampons en face de lapointe
du coeur, sousle mamelon
gauche,
tandis que l’autre repose sur un autrepoint
dela
poitrine.
On voit alors la colonne mercurielle exécuter une série de
pul-
sations
périodiques
etrégulières
très-nettes,synchrones
avec lepouls ; chaque pulsation
marque même le double mouvement ducoeur
(mouvement
des oreillettes et desventricules). L’amplitude correspond
à environ1 1000
Daniell. Il est clairqu’avec
cette formed’expérience
lescomplications
dues au choc et audéplacement
ducoeur ne sont pas
éliminées ; mais,
sil’interprétation
del’expérience
est
peut-être complexe,
l’exécution en est sisimple
quej’ai
crupouvoir
lasignaler.
SUR UNE NOUVELLE APPLICATION INDUSTRIELLE DE LA CHALEUR, DITE LE MOTEUR THERMODYNAMIQUE ;
PAR M. FERDINANDO TONIMASI.
9
1. 2013Principe.
En
présence
des services rendus à l’industrie parl’emploi
de lavapeur d’eau comme force
motrice,
nous nous sommesposé
laquestion
de savoir s’il étaitindispensable
de chauffer unliquide jusqu’à changement
d’état avant de songer à luidemander, simple-
ment par l’effet de sa
dilatation,
un travaildynamique quelconque.
Et nous avons reconnu
(non-seulement par le raisonnement,
maisaussi par
l’argument
sansréplique
del’expérience) :
1°
Que,
pour tout accroissement detempérature,
sipetit qu’il soit,
la chaleurcommuniquée
à unliquide
peut, par suite de la di- latation de cedernier,
seconvertir, théoriquement,
presque inté-gralem ent
en travaildynamique ;
2°
Que,
pour unequantité
donnée dechaleur,
ce travaildyna- mique
peut être bien autrement considérable que s’il étaitproduit
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018770060014901
par la tension de la vapeur,
puisque
la dilatation d’unliquide
n’ab-sorbe pas de chaleur à l’état
latent,
comme il arrive auditliquide
au moment où il se transforme en vapeur;
30
Que,
pour un volume deliquide donné,
laquantité
du volumeadditionnel obtenu par sa dilatation étant naturellement en rapport
avec la
quantité
de chaleurcommuniquée
auliquide
et avec lecoefficient de dilatation de ce
dernier,
il y a avantage à se servir d’unliquide incapable
de se transformer en vapeur et dont lacapacité calorifique
et le coefficient de dilatation soient aussi élevés quepossible;
4°
Que,
parconséquent, préférablement
à tout autreliquide,
ily a lieu
d’employer
à cetobjet
les huiles fixes etinoxydables
dontla chaleur
spécifique
est0, 3I,
le coefficient de dilatation8 10000, et qui
ne peuvent pas sevaporiser;
5°
Que, cependant,
étant nécessaire que latempérature
del’huile, malgré
la durée indéterminée et la continuité dutravail,
nedépasse
pas un certain nombre de
degrés
fixés àl’avance,
il faut que cette huile soit alternativement et successivement chauffée etrefroidie,
ce
qui produit
uneaugmentation
et une diminution alternatives et successives de sonvolume;
6°
Que
lapuissance dynamique
ainsidéveloppée
par la dilatationet la condensation alternatives et successives de l’huile est
parfaite-
ment
applicable
à unpiston plongé
dans cette huile dans la mêmedisposition
que lespistons
des presseshydrauliques,
et que cepiston
peutagir
sur un arbre de couche ou sur un balancier dans des conditionsidentiques
à celles despistons
àsimple
effet desmachines à vapeur;
70 Que
cettepuissance
ne connaît pas d’autres bornes que cellesqui
lui sontimposées
par la solidité del’appareil,
à la conditioncependant
de ne pas excéder un certain nombre dekilogrammètres
par
calorie (1);
80
Que l’explosion
desappareils
étant absolumentimpossible
làoù il
n’y
a pas de gazcomprimés,
et lacompressibilité
des huilesétant bien peu de
chose ,
il devient facile etcomplétement
sans(’) Ce nombre se trouverait dépassé lorsque la quantité de chaleur à consommer dans l’efiort dynamique ou bien la réduction de volume due à la compression serait égale
ou supérieure à l’augmentation de volume produite par la dilatation.
danger
de faire travailler cesappareils
à despressions
relativementtrès-considérables ;
90 Que
la source de la chaleur nécessaire pour dila ter l’huile peutêtre
empruntée
à la vapeurd’échappement
d’uncylindre
à vapeurordinaire,
et que, dans ce cas, cette source de chaleur est ESSEN- TIELLEMENT GRATUITE ;I o°
Que
cette vapeurd’échappement,
en se condensant au mo- ment où elle cède sa chaleur àl’huile, produit
un vide dontprofitent
les
pistons
à vapeur et que l’on peut refouler dans la chaudière l’eau chaudequi
en résulte et utiliser ainsi le résidu de la chaleurqu’elle
contient ;1 i °
Qu’il
résulte del’exposé qu’un
moteur mis en mouvement par la dilatation de l’huile est lecomplément
naturel d’uncylindre
àvapeur,
puisqu’il
permetd’utiliser,
aussi entièrement quepossible,
la chaleur
dépensée
pourvaporiser l’eau ;
I2° Enfin que ce moteur peut recevoir des
applications
très-nombreuses et que rien ne
s’oppose
à cequ’il produise
son travailavec le concours des
cylindres
à vapeur, dont il utilisel’échappe-
ment sur une seule et même machine pour
produire
un seul etmême travail.
Voici une
expérience qui
démontre que, pour tout accroissement detempérature,
sipetit qu’il soit,
la chaleurcommuniquée
à unehuile fixe peut, par suite de la dilatation de cette
dernière,
se con-vertir en travail
dynamique.
§
II. -Expérience.
Un tube en fer
(longueur,
I mètre ; diamè treintérieur, 0m, 008;
section
intérieure,
5o millimètres carrés;capacité,
5o centimètrescubes),
bouché à son extrémité inférieure et terminé à son extré- mitésupérieure
par un fort filet devis,
a étécomplétement rempli
d’huile d’olive
(fig. I).
Une rondelle en
plomb,
del’épaisseur
de0m, 006,
a étéplacée
sur l’orifice du tube.
Un
chapeau
enfer,
taraudé à l’intérieur etpercé
par un trou dont le diamètre est le même que celui de l’intérieur dutube,
fixeet serre cette rondelle sur l’orifice de ce tube de manière à le bou- cher
hermétiquement.
En chauffant alors
légèrement
letube,
l’huile dilatée force laportion
de rondellequi correspond
au trou duchapeau
à se coupercontre ce
dernier,
et à le traverser en laissant la rondellepercée
auFig. i. Fig. 2.
milieu,
exactement comme si elle l’avait été par unemporte-pièce (fig.2).
Ce travail est
accompli
par l’huile dansl’espace
dequelques
se-condes.
Pour mesurer ensuite la tension à
laquelle
ce travail a été ac-compli
et, en même temps, le nombre dekilogrammètres
obtenus(cela
d’unemanière
au moinsapproximative)
, on aprocédé
àl’expérience
suivante :Une rondelle en
plomb (M,
tout à faitpareille
à cellequi
a servidans
l’expérience précédente,
a étéplacée
entre unetige
en acier Aet un trou
pratiqué
dans un socle en fonte. Ce trou et cettetige
ont le même diamètre que l’intérieur du tube dans
lequel
l’huile aété dilatée.
Pour que la
tige
en acier A ait pu percer la nouvelle rondelle en,
plomb,
dans lemême
espace de temps et dans les mêmes condi- tionsque l’autre,
il a été nécessaire desuspendre
au bout du levierqui
lui est fixé unpoids
de 2okilogrammes.
Le bout de ce levierétant 20 fois
plus éloigné
du centre de rotation que latige
en acier,il est évident
qu’en multipliant
par 20 lepoids
que l’on y a sus-pendu
on aura lepoids qui
aurait été nécessaire pouropérer
verti-calement sur la
tige
en acier. Cepoids
étant parconséquent
de 40okilogrammes
et la section de latige
étant de 5o millimètres carrés, il aurait fallu unpoids
de 800kilogrammes
pour 1 centi- mètre carré. Lepoids
de 800kilogrammes
par centimètre carrééquivaut
à 800atmosphères
environ.Dans ces
expériences,
il est difficile de mesurer exactement non-seulement le nombre de
kilogrammètres obtenus,
mais aussi laquantité
de chaleurdépensée.
Lecalcul, cependant,
démontre quecette dernière n’excède pas
-la
de calorie(8 degrés),
et l’on peut évaluer à2, 5
environ le nombre dekilogrammètres obtenus,
cequi
revient à 25
kilogrammètres
par calorie.SUR LE POUVOIR ABSORBANT DE L’AIR HUMIDE;
PAR M. J.-L. HOORWEG.
Dans le résumé de ses recherches sur le
pouvoir
absorbant del’air humide pour les rayons
calorifiques,
que M.Haga
apublié
dans le Journal de
Physique, il
constate que le passage du cou-rant d’air sur le chlorure de calcium donne lieu à une élévation de
température ,
élévationqui produit
sur lapile
de Melloni le même effetqu’une
diminutiond’absorption.
Par contre, le passage de l’air à travers l’eau a pourconséquence
unrefroidissement, qui
se manifeste sous la forme d’une
absorption plus grande.
Cesphénomènes
augmentent donc la différence entre l’action de l’air’ sec et de l’air
humide,
et c’est ainsi que M.Haga explique
com-ment il trouve pour
l’absorption
un nombreplus petit
que celui quej’avais
déduit de mesexpériences
antérieures.Mais cornme j’ai déjà répondu
à M.Lippmann, je
me suis con-vaincu,
par desexpériences réitérées,
que le refroidissement Irien-tionné n’avait aucune influence
appréciable
sur les résultats. En outre, le nombre quej’ai
obtenu concorde sibien
avec celuiqui
a été trouvé